Semaine Sainte :
avec celles et ceux qui sont dans la nuit de la souffrance.
Avec celles et ceux…avec les familles et proches des victimes du crash A 320, hurlement de douleurs…avec celles et ceux qui crient leur révolte devant la lapidation de femmes…avec les persécuté-es pour leur foi ou leur non-foi…avec les enfants maltraités…avec les femmes humiliées, violées, tuées…avec tous humains qui subissent la violence et l’injustice…avec celles et ceux qui sont dans la nuit de la foi, la nuit de l’espérance, la nuit de l’amour…
La liste est longue et sans fin.
Entrer dans la semaine sainte avec elles, avec eux, avec ma nuit, avec la leur.
Dieu crie aussi de douleur avec elles, avec eux, avec nous.
Il est là avec nous, non seulement un jour du temps quand il a hurlé de douleur sur la croix.
Mais aussi, de tout temps, il crie sa douleur pour tout ce qui dans ce monde pourtant si beau, est défiguré par l’injustice ou par l’absurde.
Il est là avec nous, sans mot, mais il est là.
Il nous prend la main, il nous prend dans ses bras pour que de la douleur puisse naitre peu à peu une détermination, une force pour combattre, une force pour vivre et faire vivre.
Mais pour cela, arrêtons de dire que la mort du Christ sur la croix est la volonté de Dieu comme condition du pardon !
Le Christ est mort parce que sa vie, ses paroles, ses actions étaient intolérables à ceux qui font de la religion leur fond de commerce et la justification de leur pouvoir.
Le Christ est celui à qui tous les bourreaux font violence.
La miséricorde qui est Dieu n’a besoin d’aucune souffrance ni d’aucune croix pour être remuée aux entrailles devant nos égarements.
En regardant la croix du Christ,
je vois Dieu qui a crié de douleur et qui continue de crier,
je vois Dieu qui étend les bras pour nous relever, nous guérir, nous pousser à lutter contre toute injustice et toute absurdité.