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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 21:05
Invité-es: Alice Damay-Gouin, mots d'enfants

Mots d’enfants ! Mots qui nous montrent, incroyablement, le chemin de Confiance, des Béatitudes, de Miséricorde

1 ) « Mais si, mamie, tu vas réussir… »

C’était durant la période estivale du 15 août, par une belle journée ensoleillée. Je voyage avec l’aîné de mes petits-enfants. Je veux faire une pause et je pénètre dans une aire de stationnement mais avec la foule, difficile de trouver une place disponible ! Enfin, je réussis à me glisser entre d’autres voitures. Mais au moment de reprendre le volant, stress !!! Il va me falloir faire des manœuvres en marche arrière !!! Et alors, mon petit-fils me dit : « Mais si, mamie, tu vas réussir ! Tu vas regagner de la jeunesse » !!! Comment un enfant de 8 ans peut-il avoir une telle trouvaille ! Incroyable ! Et à la fin de ma manœuvre, de dire : « Tu vois, mamie, Tu as réussi ! Tu as regagné de la jeunesse ! » J’ai regagné de la confiance en moi, de l’estime, de… la jeunesse !!!

2) « Mamie, reste avec moi, mamie j’ai… »

Passant chez ma fille, ma petite-fille, de 6 ans, me dit : « Mamie, reste avec moi ! » Comme je ne peux pas, étant attendue ailleurs. Alors, ma petite-fille me dit : « Si, mamie, reste avec moi. J’ai besoin de toi ». Et constamment, je repense à cette réflexion d’une gamine de 6 ans. N’a-t-elle pas compris cette richesse du chemin des Béatitudes : « Bienheureuses les personnes qui vivent dans l’esprit de pauvreté et qui savent dire leur besoin des autres ».

3) « Si dans ta vie, tu as… »

Dimanche dernier, j’entends le témoignage d’une femme qui est condamnée à 10 ans de prison. Elle parle de sa cellule et nous montre un message que sa petite- fille, âgée d’une dizaine d’années, lui a envoyé : « Si dans ta vie, tu as des centaines de raisons de pleurer, pense que tu as aussi des milliers de raisons de sourire ! » Oui, cette femme a affiché ce mot à un endroit bien visible, dans sa cellule. Quel réconfort pour elle !!! C’est, pour moi, la représentation merveilleuse de la Miséricorde ! Elle n’ignore pas où se trouve sa mamie, mais elle n’en parle pas et, surtout, elle a su trouver les mots pour redonner la force de vivre. Quel merveilleux don miséricordieux !

« Si dans ta vie, tu as des centaines de raisons de pleurer, pense que tu as des milliers de raisons de sourire ! »

Alice Damay-Gouin

 

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commentaires

L
Pénétrante simplicité ! Un très beau rappel de ce que l'Evangile n'est pas fait que de transfigurations, de voix venues du Ciel et de prodiges multiples. Ni d'obscurités ou d'énigmes qui sont appelées à mobiliser au long des siècles, et jusqu'à l'accomplissement de ceux-ci, l'intelligence du croire. Mais tout autant de la douceur des choses de la vie, des rencontres, des repas entre amis, de tout ce banal qui compose la vie et qui peut concourir à l'illuminer. <br /> Mots d'enfants ? On en abuse souvent. Mais ici - et ce c'est bien ce qui fait de ce texte d'Alice Damay-Gouin, si heureusement publié, le jalonnement d'un "chemin de Confiance, des Béatitudes, de Miséricorde" - le dit enfantin et sa mise en scène (ou plutôt sa mise en lumière) donnent à lire l'un des émerveillements de la Parole qu'on oublie le plus couramment de goûter : l'ensoleillement que procure une lecture qui ne se dirige pas mais s'abandonne à la douce ascèse de "la pauvreté en esprit". <br /> Qui reçoit le don d'espérance de la seule grâce d'entendement. Et n'est-ce pas précisément cette grâce qui est dispensée par le truchement des enfants, que dispensent les enfants placés autour de nous dans le lien d'amour le plus élémentaire, voué à être le plus spontané et le mieux partagé ? <br /> On a nommé des évangiles "Evangiles de l'enfance". Mais ce qui est offert à notre lecture par ces trois anecdotes, apparemment privatives et qui sont tout le contraire de cela de par la restitution qu'en donne Alice Damay-Gouin, est-ce autre chose qu'un "évangile par l'enfance" ? Qui éclaire, et donne sans doute pleinement son sens, à cette injonction messianique - si généralement rapportée dans une coloration "cul-cul-la-praline’’* -, une injonction qui y devient invitation à l'accueil le plus imprévu de la Parole : "LAISSEZ VENIR A MOI LES PETITS ENFANTS". Et c’est bien à eux, tous les enfants du peuple des humains, que ce témoignage aussi inspiré qu’aimant ouvre tout grand la porte. <br /> Sans oublier que ce sont à la fois les enfants choyés, les enfants victimes des horreurs du monde, les enfants trahis, maltraités, abusés- les enfants dans la paix de la tendresse et les enfants plongés dans des ténèbres où ils n’ont pas leur place.<br /> Mais ces « petits enfants » auxquels il est enjoint de faire une place, toute leur place, ne faut-il pas aussi les entendre en y incluant les débutants, les hésitants, les moins savants dans la foi, dans les bornes qu’assignent à celle-ci les docteurs habilités à la circonscrire ?<br /> Une autre enfance dont le dire a également été légitimé par avance.<br /> Didier LEVY<br /> * pardon si je me fais comprendre quelque peu trivialement !
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