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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 15:57
Aquarius: 122 migrants secourus dont 60 femmes

Dimanche 24 avril, l’association SOS MEDITERRANEE qui a affrété l’Aquariusen Méditerranée centrale et son partenaire médical Médecins du Monde, ont reçu un appel de détresse provenant du Maritime Rescue and Coordination Center (MRCC basé à Rome). L’opération de sauvetage s’est déroulée entre 14h30 et 15h45 (heure française). 122 personnes ont été secourues dans un bateau pneumatique au large de Ra’s Tajura (Libye), dans des conditions météorologiques difficiles, avec des vagues de 1,5 mètre et des vents forts allant de 30 à 40 km/heure. Les rescapés, très éprouvés, viennent du Nigeria, de Guinée Conakry, Gambie, Mali, Burkina Faso, Somalie.

Pour lire la suite :

http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/6_eme-sauvetage-de-l-aquarius

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commentaires

L
Ces organisations, faut-il seulement les qualifier d'humanitaires, se contentant ainsi de ce qualificatif convenu ? Partout où elles interviennent, ici en Méditerranée, ou ailleurs - sous les bombes en Syrie ou en Yémen, face à tous les types de violence qui frappent des populations otages et impuissantes, face à la malnutrition, à la maladie ou aux catastrophes naturelles (lesquelles ne s'appellent en fin de compte ainsi que pour la raison qu'elles ne sont pas, elles, causées par l''homme) - ce qu'elles exposent, n'est-ce pas la conjugaison de la compassion et de la solidarité ? C'est à dire l'alignement de l'émotion et de la conscience sur ce qui fixe le devoir que l'humanité s'est assignée à elle-même, contre l’intérêt immédiat de chacun de ses membres, depuis le plus lointain de son histoire : tenir le prochain pour un autre soi-même et le traiter comme tel. Des organisations qui entrent ainsi directement en lien avec la plus ancienne conception qui, dans notre civilisation, s’est formée du Bien : l’idée d’un Juste parmi les nations, c'est-à-dire d’un être humain qui - quelle que soit la spiritualité (ou la forme de spiritualité) à laquelle il appartient - prend part à l’obligation de ne demeurer indifférent à aucune souffrance d’une créature vivante. Qui répond à l’obligation morale d’affermir sa sensibilité aux souffrances que subissent ses semblables, et qui suit le commandement intime qui le retient de leur porter atteinte et qui l’incite à soulager leur détresse.<br /> Se référer à cette filiation dans l’éthique de la fraternité, fortifier son adhésion personnelle à cette éthique dans l’admiration des « faits d’armes » (au sens où le Bien est aussi une arme - à quoi servirait un bien désarmé ?) d’organisations comme SOS Méditerrané ou Médecins du Monde, conduit inévitablement, par l’effet d’une comparaison terrible et accablante, à regarder encore davantage pour ce qu’il vaut le paysage désolé qu’offre l’Union européenne. Une Union européenne qui ne sait parler que de multiplier les contrôles - on sait de quel arbitraire, de quel surcroît d’humiliation et d’angoisse sont faits ceux-ci -, qu’élever plus haut ses murs d’enceinte et que rendre plus infranchissables les grillages et les barbelé dont chaque Etat compte qu’ils arrêteront à ses portes ‘’la misère du monde’’.<br /> Autant de partis pris insoutenables par le déni qu’ils représentent à l’égard des valeurs que l’Europe revendique ; par leurs effets pervers, puisque ils valident toutes les peurs agissantes et sont par là propres à étendre et à rendre plus virulente encore la pandémie xénophobe installée dans pratiquement toutes les sociétés européennes depuis au moins trois décennies ; et du seul fait qu’ils sont improductifs sur le critère du réalisme politique, certains que nous sommes de ce que rien ne sera résolu si on ne traite pas sur la longue durée les raisons des exodes en cours, et si on ne fait pas pour le court terme un sort digne aux populations migrantes - partout dans le monde les camps de réfugiés, les moins misérables inclus, n’apportent-ils pas la preuve depuis soixante ans qu’ils entretiennent les foyers de conflit aussi longtemps que la paix ne les rend pas inutiles ? <br /> Accablement, d’un côté, devant l’aveuglement des gouvernants européens - et comment penser que les opinions publiques seraient moins aveuglées dès lors que ces gouvernants sont paralysés à l’idée d’expliquer des réalités objectives et incontournables par peur, précisément, de ‘’parler vrai’’ à leurs opinions respectives ? - et, de l’autre, l’engagement indécourageable des humanitaires. Tout donne malheureusement à prévoir que ce face à face va perdurer, la situation continuant pendant ce temps-là à s’aggraver - jusqu’à quel point de non retour, jusqu’à ce que survienne quel séisme que l’accumulation des forces de la désespérance, du malheur et de la mort aura provoqué ? Tableau sinistre qui nous laisse à peu près pour seule marge d’action que de soutenir, du plus que nous pouvons, et d’abord financièrement, les organisations humanitaires qui auront sans cesse davantage besoin de ces concours. Et pour le reste, nous demeurera l’espoir que notre voix de citoyens, solidaires et lucides, finira par se faire un peu entendre pour complètement à contre courant qu’elle soit à ce jour. Didier LEVY<br /> <br /> <br /> .
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