En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
Lc 1. 39-45
1ère piste :
Regarder Marie qui se lève. Regarder cette décision qu’elle prend. A-t-elle mûri longuement cette décision ? On ne sait mais elle l’a prise. Se lever, c’est passer à l’action.
M’emplir les yeux et le cœur de cela pour que Marie me transmette son dynamisme.
2ème piste :
Regarder Marie qui se rend en hâte. Non seulement, elle décide mais met sa décision en œuvre en marchant d’un bon pas, rapidement comme pressée par un grand désir. Se demander la raison de sa décision et la raison de son empressement : Vérifier la parole de l’ange ? Non. Désir d’aider sa cousine ? Peut-être. Vouloir partager avec elle leur joie mutuelle ? Sûrement.
Sentir cette joie de Marie. S’en imprégner. Elle veut aussi nous la partager pour éveiller plus de vie en nous.
3ème piste :
Elle salue Elisabeth. En fait elle lui dit « réjouis-toi ». Le même mot que l’ange lui avait dit. Entendre cette salutation : « Réjouis-toi » ; la laisser résonner. Elle est pour chacun-de nous aussi. Marie nous la dit.
Et laisser Marie nous dire les motifs de cette réjouissance en nos vies : je suis aimé-e par Dieu…
4ème piste
Regarder les conséquences de cette salutation. L’enfant tressaille dans le ventre d’Elisabeth. Elisabeth est remplie d’Esprit Saint. Regarder comment une salutation de réjouissance peut éveiller la vie de l’Esprit en quelqu’un.
Sonder comment je m’approche des autres. Ce qui pourrait modifier ma manière d’entrer en relation.
5ème piste
Entendre la prophétie d’Elisabeth. Remplie d’Esprit Saint, elle prophétise, elle est prophète ! Au point que cette prophétie a traversé les âges, interminablement répétée dans tous les chapelets du monde !
S’étonner du silence de la Tradition chrétienne sur la qualité de prophète d’Elisabeth.
6ème piste
« Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? »
Entendre cette question. La faire nôtre. Marie aussi vient à nous. Comment l’accueillir ?
7ème piste
Ecouter sa confession de foi, ce qu’elle nous dit de Dieu : un Dieu de miséricorde qui renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Réaliser que ce magnificat de Marie est un texte dangereux pour tous les tyrans du monde. Pinochet, quand il était au pouvoir en Argentine l’avait fait interdire !