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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 20:23

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 9

 [1] En passant, il vit un homme aveugle de naissance.

[2] Ses disciples lui demandèrent : "Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?"

[3] Jésus répondit : "Ni lui ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu.

[4] Tant qu'il fait jour, il nous faut travailler aux œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient, où nul ne peut travailler.

[5] Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde."

[6] Ayant dit cela, il cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, enduisit avec cette boue les yeux de l'aveugle

[7] et lui dit : "Va te laver à la piscine de Siloé" - ce qui veut dire : Envoyé. L'aveugle s'en alla donc, il se lava et revint en voyant clair.

[8] Les voisins et ceux qui étaient habitués à le voir auparavant, car c'était un mendiant, dirent alors : "N'est-ce pas celui qui se tenait assis à mendier ?"

[9] Les uns disaient : "C'est lui." D'autres disaient : "Non, mais il lui ressemble." Lui disait : "C'est moi."

[10] Ils lui dirent alors : "Comment donc tes yeux se sont-ils ouverts ?"

[11] Il répondit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a enduit les yeux et m'a dit : Va-t'en à Siloé et lave-toi. Alors je suis parti, je me suis lavé et j'ai recouvré la vue."

[12] Ils lui dirent : "Où est-il ?" Il dit : "Je ne sais pas."

[13] On le conduit aux Pharisiens, l'ancien aveugle.

[14] Or c'était sabbat, le jour où Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.

[15] A leur tour les Pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur dit : "Il m'a appliqué de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois."

[16] Certains des Pharisiens disaient : "Il ne vient pas de Dieu, cet homme-là, puisqu'il n'observe pas le sabbat" ; d'autres disaient : "Comment un homme pécheur peut-il faire de tels signes ?" Et il y eut scission parmi eux.

[17] Alors ils dirent encore à l'aveugle : "Toi, que dis-tu de lui, de ce qu'il t'a ouvert les yeux ?" Il dit : "C'est un prophète."

[18] Les Juifs ne crurent pas qu'il eût été aveugle tant qu'ils n'eurent pas appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue.

[19] Ils leur demandèrent : "Celui-ci est-il votre fils dont vous dites qu'il est né aveugle ? Comment donc y voit-il à présent ?"

[20] Ses parents répondirent : "Nous savons que c'est notre fils et qu'il est né aveugle.

[21] Mais comment il y voit maintenant, nous ne le savons pas ; ou bien qui lui a ouvert les yeux, nous, nous ne le savons pas. Interrogez-le, il a l'âge ; lui-même s'expliquera sur son propre compte."

[22] Ses parents dirent cela parce qu'ils avaient peur des Juifs ; car déjà les Juifs étaient convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.

[23] C'est pour cela que ses parents dirent : "Il a l'âge ; interrogez-le."

[24] Les Juifs appelèrent donc une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent : "Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur."

[25] Lui, répondit : "Si c'est un pécheur, je ne sais pas ; je ne sais qu'une chose : j'étais aveugle et à présent j'y vois."

[26] Ils lui dirent alors : "Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ?"

[27] Il leur répondit : "Je vous l'ai déjà dit et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l'entendre à nouveau ? Est-ce que, vous aussi, vous voudriez devenir ses disciples ?"

[28] Ils l'injurièrent et lui dirent : "C'est toi qui es son disciple ; mais nous, c'est de Moïse que nous sommes disciples.

[29] Nous savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d'où il est."

[30] L'homme leur répondit : "C'est bien là l'étonnant : que vous ne sachiez pas d'où il est, et qu'il m'ait ouvert les yeux.

[31] Nous savons que Dieu n'écoute pas les pécheurs, mais si quelqu'un est religieux et fait sa volonté, celui-là il l'écoute.

[32] Jamais on n'a ouï dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né.

[33] Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire." (34) Ils lui répondirent : "De naissance tu n'es que péché et tu nous fais la leçon !" Et ils le jetèrent dehors.

[35] Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors. Le rencontrant, il lui dit : "Crois-tu au Fils de l'homme ?"

[36] Il répondit : "Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui ?"

[37] Jésus lui dit : "Tu le vois ; celui qui te parle, c'est lui."

[38] Alors il déclara : "Je crois, Seigneur", et il se prosterna devant lui.

 

La première lumière qui émane de Jésus, c’est le démenti formel qu’il donne de la religion d’un dieu qui punirait. Nous avons besoin de cette lumière pour contrecarrer : « Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive cette tuile ! ». Ce lien qui est une fausse culpabilité et qu’on établit entre faute et malheur !

 

Regardons cet homme : son consentement à ce que lui dit Jésus. Le témoignage qu’il va lui rendre, quoiqu’il puisse lui en coûter : critique, interrogatoire, vexation, incompréhension, lâchage de sa famille, exclusion. Son témoignage sera toujours le même : « Je suis allé, je me suis lavé, j’ai vu » Il dit : « c’est moi » sans fuite et déjà il s’avance comme le fera Jésus, lors de l’arrestation 18/5-8.

 

Mais il ne dit pas plus, il dit la vérité : « Je ne sais pas qui m’a guéri » Quand le verdict tombe pour dire que celui qui l’a guéri est un pécheur, il ose contredire les juges, il a l’audace du témoin. Il subit l’injure et l’exclusion.

 

Jésus ne réapparaît qu’à la fin, on a l’impression qu’il l’a laissé seul témoigner et combattre. Non, il n’était pas seul : son Esprit l’assistait (Lc 21/14). Mais quand il est jeté dehors, exclu, Jésus est là pour l’accueillir.

 

La fin de ce passage, c’est la plénitude de la lumière.

Cet homme a d’abord confessé : il m’a guéri. Puis : c’est un prophète.

Enfin il se prosterne en disant : « Je crois » Combat victorieux de la foi contre les ténèbres.

Un choix toujours libre.

 guérison 1

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commentaires

E
Le hasard ou la providence m'ont fait accèder à ton blog et je le lis fidèlement et prioritairement depuis comme une lettre qui m'est personnellement adressée. Faire église çà se vit à plusieurs<br /> niveaux et pour moi là aussi avec toi je considère faire église : la joie et l'accueil de ton blog, sa lecture et méditation et puis la rencontre de Celui qui est au coeur de ton message et de<br /> notre commune recherche. Ta manière de commenter l'évangile, cette fraicheur et cette liberté, cet angle de vue pour aller à Sa rencontre ont eu à chaque fois un écho en moi. C'est lumineux et<br /> plein d'espérance, c'est Bonne nouvelle et grace !<br /> Ton regard confiant sur la vie et les êtres, tes prises de position nettes, claires, justes sur la place de la femme dans le dessein de Dieu, cette vision nous oblige à reconsidérer notre propre<br /> vision, et réinterroge notre foi et bien sur celle de l'Eglise et de la compréhension qu'elle en a dans toute sa tradition.<br /> Il y a chez toi du mouvement dans la pensée et de l'approfondissement à la fois libre et prudente ne serait-ce pas çà aussi la "nouvelle évangélisation"?<br /> Merci pour ce que tu es et d'abord une femme libre, saisie par la Parole. Merci pour ce que rtu entreprends pour tes frères et soeurs baignés et renouvelés par les mêmes eaux vives de Vie. Merci<br /> pour le partage de ton charisme personnel et communautaire de soeur du Cénacle. Merci enfin d'être mon heureuse soeur dans la foi. Bien cordialement et à trés bientot pour la joie de tes Bonnes<br /> Nouvelles.
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A
<br /> <br /> Un super merci pour ton commentaire qui m'encourage beaucoup.<br /> <br /> <br /> Nous entrrons dans un nouveau monde à l'instar de Christophe Collomb qui prend son bateau pour aller vers de nouvelles terrres! <br /> <br /> <br /> Internet est cette nouvelle terre qui permet de faire Eglise en réseaux, à l'horizontale!<br /> <br /> <br /> merci à toi<br /> <br /> <br /> Michèle<br /> <br /> <br /> <br />