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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 23:41

Ce lundi au Centre spirituel du Cénacle de Versailles, nous avons eu une liturgie de la parole. Nous célébrons ainsi une fois par mois. Ce jour-là, c’était Sr Agnès Hédon qui l’animait.

Après un chant, nous avons écouté l’Evangile du jour. Elle nous a invité-es à le méditer en silence. Le voici

Jésus disait à la foule :

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.

Ne jugez pas, vous ne serez pas jugés ;

Ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés.

Pardonnez, et vous serez pardonnés.

Donnez, et vous recevrez :

                   une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,

                   qui sera versée dans votre tablier ;

 Car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » Lc 6,36-38

Puis, par groupe de 3, nous avons partagé le fruit de notre méditation.

 

Nous avons ensuite écouté son commentaire. Le voici :

Il était une fois un homme assis près d'une oasis, à l'entrée d'une ville du Moyen Orient. Un jeune homme s'approche de lui et lui demande :

Je ne suis jamais venu dans cette ville. Comment sont les gens qui vivent ici ?

Le vieil homme lui répond par une question :

Comment étaient les gens de la ville d'où tu viens ?

Égoïstes et méchants. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais bien content de partir.

Tu trouveras les mêmes ici, lui répondit le vieil homme.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approche et lui pose la même question :

Je viens d'arriver dans la région. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit de même :

Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens de la ville d'où tu viens ?

Ils étaient bons, accueillants, honnêtes. J'y avais beaucoup d'amis et j'ai eu beaucoup de mal à les quitter.

Tu trouveras les mêmes ici, lui répondit le vieil homme.

Un marchand, qui faisait boire ses chameaux, avait entendu les deux conversations. Dès que le second jeune homme s'éloigna, il s'adressa au vieillard sur un ton de reproche :

Comment peux-tu donner deux réponses différentes à la même question ?

Mon fils, dit le vieillard, chacun porte son univers dans son cœur. D'où qu'il vienne, celui qui n'a rien trouvé de bon par le passé ne trouvera rien ici non plus. Par contre, celui qui avait des amis dans l'autre ville en trouvera de nouveaux ici. Car on se retrouve toujours dans l'autre, comme dans un miroir.

« La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

Une parole de sagesse.... ce que nous apprend la vie !

« Ne jugez pas, vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez. »

Finalement il s'agirait de savoir faire un bon calcul. Une sagesse qui serait une simple hygiène de vie : le moyen de ne pas se trouver pris dans des conflits et de cultiver la tranquillité ou au moins une paix apparente....

C'est la première phrase de ce petit passage de l'évangile de Luc qui fait la différence :

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »

C'est ce « comme » qui change tout !

Cette miséricorde du Père, qui se décline en non jugement, non condamnation, don et pardon sans mesure, amour des ennemis, Jésus l'a manifestée sous nos yeux.

Le pardon tel que Jésus le révèle et l'incarne est inaccessible à l'homme laissé à ses seules forces.

Il faut être introduits dans la gratuité de Dieu, y avoir part, pour pouvoir offrir et accueillir un pardon à la manière de Dieu « comme lui ». Ce que nous, nous essayons de vivre tant bien que mal au jour le jour dans nos relations porte la trace de cette gratuité de Dieu.

Quand nous ne nous contentons pas d'excuses, d'oubli, de négation ou de silence, de justification, quand nous résistons à  la distance et la mésestime, déjà nous sommes sur le chemin du pardon évangélique et cela a goût de recréation, de résurrection.

« Apprenez de moi, mettez-vous à mon école, dit Jésus, car je suis doux et humble de cœur. »

Devant le Christ en croix :

« ...imaginant le Christ Notre Seigneur devant moi, placé sur la croix... » (Ex. Sp. n° 53)

Ecouter de lui :

« Père, pardonne-leur... »

« Aujourd'hui tu seras avec moi... »

« ...imaginant le Christ Notre Seigneur devant moi, placé sur la croix... »

Lui parler comme à un ami.

 

Nous sommes resté-es un moment en silence devant le Christ en croix, puis nous avons écouté le chant « Ame du Christ » en latin.

 

Cette liturgie de la Parole s’est terminée par une prière de conclusion :

« Quand j'aurai faim, donne-moi quelqu'un à nourrir.

Quand j'aurai soif, donne-moi quelqu'un à abreuver.

Quand j'aurai envie de pleurer, donne-moi quelqu'un à consoler.

Quand j'aurai mal, donne-moi quelqu'un à soigner.

Quand j'aurai envie d'être seul-e, donne-moi quelqu'un à visiter... »

Seigneur, élargis notre tablier, nos cœurs, pour les ajuster au tien

pour les ajuster au don que tu veux nous faire.

Conforme-nous chaque jour davantage à ta miséricorde.

Donne-nous aussi de bons yeux pour voir cette mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante

que tu verses déjà chaque jour dans nos tabliers,

et pour accueillir avec gratitude ce don des années de vie 40, 50, 60, 70 et 80 ans que tu nous donnes pour louer, aimer, servir.

Nous te le demandons par Jésus Christ, visage de ta miséricorde ;

Lui qui règne avec toi, Père, et avec l'Esprit Saint dans les siècles des siècles.

 

 

 

 

****

 

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