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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 07:23

 

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc  8, 27-33

 

27 Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages voisins de Césarée de Philippe. En chemin, il interrogeait ses disciples: " Qui suis-je, au dire des hommes ? " 28 Ils lui dirent: " Jean le Baptiste ; pour d'autres, Elie ; pour d'autres, l'un des prophètes. " 29 Et lui leur demandait : " Et vous, qui dites-vous que je suis ? " Prenant la parole, Pierre lui répond: " Tu es le Christ. " 30 Et il leur commanda sévèrement de ne parler de lui à personne. 31 Puis il commença à leur enseigner qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu'il soit mis à mort et que, trois jours après, il ressuscite. 32 Il tenait ouvertement ce langage. Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander. 33 Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, réprimanda Pierre; il lui dit: " Retire-toi! Derrière moi, Satan, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. "

 

Pour tout texte de l’Evangile, il est bon de voir ce qui se passe avant :

une guérison progressive d’un aveugle par Jésus, et avant encore un discours où Jésus dit à ses disciples qu’ils ne comprennent pas, qu’ils ne saisissent pas,  qu’ils ont des yeux mais ne voient pas, des oreilles mais n’entendent pas.

 

Et c’est vrai ! Le dialogue avec Pierre  le montre amplement. Pierre dit bien les mots de la foi : « tu es le Messie » Mais il les dit faussement. Et oui, on peut être correct dans l’énoncé et derrière les mots dire le contraire. Il dit Messie en pensant victoire sur les romains, messie politique. C’est ce qui explique la réaction de Jésus qui demande de ne pas divulguer ce titre ambigu et ce qui explique la réaction de Pierre qui refuse le discours sur la Passion.

 

Ainsi donc l’orthodoxie d’un énoncé ne suffit pas. Que mettons-nous derrière les mots de la foi que nous disons ?

Messie ? Un victorieux par les armes, la violence, ou un doux et humble de cœur ?

Dieu ? Dieu de contrainte, ou Dieu de liberté ?

Evangile ? Un texte figé, ou la rencontre avec la bonne nouvelle libératrice  de Jésus ?

La croix ? Le prix à payer à Dieu pour qu’il consente à pardonner, ou le don d’un amour plus fort que nos refus ?

Le salut ? Avoir une place au paradis, ou l’offre pour tout être humain d’humaniser sa vie dès maintenant et pour l’éternité ?

 

Pierre par sa réaction montre qu’il n’est pas encore entré dans le Royaume de Jésus au sens de pas encore entré dans l’esprit de Jésus.

« Passe derrière moi » dit Jésus à Pierre. C'est-à-dire mets-toi à mon école. Comme un disciple, continue à écouter, pour qu’arrive le jour où il te sera donné d’entendre vraiment

la nouveauté de ma parole,

la révolution de ma révélation,

qui est subversion de toutes les images perverties de Dieu.

 

Demandons cette grâce d’avoir vraiment des oreilles pour entendre, d’avoir vraiment des yeux pour voir !

 

 

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