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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 23:27

1er livre des Rois chapitre 17 verset 1 à 15

 

Elie vit à une époque troublée de l’histoire de son pays. Nous sommes au 9ème siècle avant JC. Depuis David et Salomon, le royaume s’est divisé en deux. Et les rois qui se succèdent ne sont bons à rien, injustes. De plus , ils renient plus ou moins leur foi au Dieu unique.

Certains n’acceptent pas cette situation et s’opposent ouvertement au roi. Ce sont les prophètes. Elie est l’un d’eux.

Cette situation est celle de certains pays encore aujourd’hui. Et même sans évoquer des situations dramatiques, nous avons tous et toutes à vivre des situations difficiles. Parce que de ce fait, ce prophète, ce qu’il dit, ce qu’il fait, va nous rejoindre dans notre propre vie.

 

[5] Il partit donc et il fit comme Yahve avait dit et alla s'établir au torrent de Kerit, à l'est du Jourdain.

[6] Les corbeaux lui apportaient du pain le matin et de la viande le soir, et il buvait au torrent.

[7] Mais il arriva au bout d'un certain temps que le torrent sécha, car il n'y avait pas eu de pluie dans le pays.

[8] Alors la parole de Yahve lui fut adressée en ces termes :

[9] "Lève-toi et va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et tu y demeureras. Voici que j'ordonne là-bas à une veuve de te donner à manger."

[10] Il se leva et alla à Sarepta. Comme il arrivait à l'entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois ; il l'interpella et lui dit : "Apporte-moi donc un peu d'eau dans la cruche, que je boive !"

[11] Comme elle allait la chercher, il lui cria : "Apporte-moi donc un morceau de pain dans ta main !"

[12] Elle répondit : "Par Yahve vivant, ton Dieu ! je n'ai pas de pain cuit ; je n'ai qu'une poignée de farine dans une jarre et un peu d'huile dans une cruche, je suis à ramasser deux bouts de bois, je vais préparer cela pour moi et mon fils, nous mangerons et nous mourrons."

[13] Mais Elie lui dit : "Ne crains rien, va faire comme tu dis ; seulement, prépare-m'en d'abord une petite galette, que tu m'apporteras : tu en feras ensuite pour toi et ton fils.

[14] Car ainsi parle Yahve, Dieu d'Israël : Jarre de farine ne s'épuisera, cruche d'huile ne se videra, jusqu'au jour où Yahve enverra la pluie sur la face de la terre."

[15] Elle alla et fit comme avait dit Elie, et ils mangèrent, elle, lui et son fils.

[16] La jarre de farine ne s'épuisa pas et la cruche d'huile ne se vida pas, selon la parole que Yahve avait dite par le ministère d'Elie.

 

1ère piste : Il va se cacher au torrent de Kerit à l’est du Jourdain

Il le fait sous l’inspiration de Dieu : expérience de solitude, de désert pour entendre une parole de Dieu qui peut nourrir.

On peut faire un parallèle  avec Jésus qui a pris ce temps de 40 jours au désert pour fonder sa vie dans l’écoute de la Parole.

 

2ème piste : Toujours sous l’inspiration de Dieu, il va ensuite à Sarepta : « Lève –toi et va à Sarepta »

C’est à une veuve que Dieu confie le soin de le garder en vie, une veuve d’un pays étranger.

« Apporte-moi donc un peu d’eau » lui demande-t-il

La aussi, on peut faire un parallèle  avec Jésus. Il demandera aussi à boire à une femme samaritaine, une étrangère.

Et de ce point de vue, Elie est préfiguration du Christ.

On peut entendre cette parole pour nous aussi. Dieu lui-même qui est en attente, en demande. Que demande-t-il ? Notre présence, notre amour…

 

3ème piste : Pour cette femme, donner à boire est de l’ordre du possible

« Elle allait la chercher » nous dit le texte. Mais quand Elie demande à manger, là les choses deviennent impossibles.

Cette femme est au bord de la mort, la famine est terrible, elle n’a plus qu’un peu de farine et un peu d’huile, de quoi faire encore un pain pour elle et son enfant, et mourir ensuite.

Il peut y avoir pour nous des situations similaires même si elles ne sont pas aussi dramatiques

Cela peut être ce qui semble sans solution, quelque chose qui bloque en nous, une pauvreté, une blessure, une désespérance, un à quoi bon.  Alors on peut reprendre à notre compte les mots de cette femme en les adaptant à notre situation

Je n’ai pas…

Je n’ai qu’un…

 

4ème piste : Si je fais, je vais pouvoir entendre les paroles du prophète pour moi-même.

Je vais l’entendre me dire : « Ne crains pas ». Appel à la confiance,

appel à un don : donne-moi ce que tu as, c’est à dire ce qui te préoccupe, donne-moi le peu que tu as et quelque chose de neuf pourra naître en ta vie : « jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra »

 

5ème piste : Elle alla et fit comme lui avait dit Elie

Cette fois-ci cette femme étrangère préfigure Marie dans son  « qu’il me soit fait selon ta parole » (dans l’Evangile de Luc chapitre 1 verset 38) et aussi l’appel qu’elle fait aux serviteurs de la noce : « tout ce qu’il vous dira de faire, faites-le » (dans l’Evangile de Jean chapitre 2 verset 5)

Rester à regarder ce geste de confiance pour qu’il emplisse mon cœur.

 

 

 

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commentaires

A
<br /> Franchement, Elie, il exagère ! Il demande à cette femme désespérée, et réaliste dans son désespoir, de faire le geste de l'accueil avant de s'occuper de sa propre survie, penser à l'autre avant<br /> soi, prendre ainsi le risque de mourir...Ce serait malsain dans les priorités (Elie, l'homme de Dieu, avant son fils, bigre !) s'il n'y avait cette petite phrase "Ne crains pas !" très biblique qui<br /> fait tilt dans la vie de cette femme, comme aujourd'hui encore un message d'espoir, une rencontre, peuvent faire renaître une personne qui marche dans la nuit et qui se découvre capable de faire<br /> qqchose pour l'autre...<br /> <br /> <br />
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