Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 17:15
Evangile du 5ème dimanche ordinaire: Mc 1/29-39: le quotidien de Jésus

Aussitôt sortis de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 Mc 1/29-39

 

1-le quotidien de Jésus

Regardons ce quotidien. Il est allé à la synagogue, il est invité dans une maison. C’est celle de Simon et André, les 2 frères qu’il a appelé au bord du lac. Une maison où vivent plusieurs générations : des couples, des enfants, des grands-parents : on nomme la belle-mère de Pierre.

Regarder cette scène. Jésus y est à l’aise. C’est son quotidien comme le nôtre. C’est là qu’il est. Ne le cherchons pas ailleurs que dans notre propre quotidien.

 

2-Une femme malade relevée

Regarder les 3 gestes de Jésus :

Il s’approche

Il la réveille

Il lui saisit la main

Goûter la délicatesse de ces gestes.

Prenons conscience de la volonté de Jésus : il ne veut pas que cette femme (toutes les femmes) soit comme mortes, « étendues ». Il les veut debout, vivantes, agissantes. Ici pour le service des repas (la diaconie des repas, la même diaconie que celle des anges en Mc 1/13 ) mais ce sera aussi pour le service de la Parole, de l’évangélisation, de l’annonce de la résurrection.

 

3-Le soir venu, il guérissait

Comme cette femme qui s’est mise au service, Jésus aussi se met au service de tous ces gens qui lui apportent leurs maladies. Il est contagieux de santé psychique et spirituelle, c’est pourquoi il peut guérir.

 

4-Pas de parole sans agir

Il ne laisse pas parler les démons car ils savent qui il est. Pourquoi imposer ce silence ? Parce que leur savoir est un refus. Ils savent mais ils rejettent, agissent contre.

Leur savoir est faux. Le vrai savoir est engagement à le vivre.

 

5-Il priait

Il nous est bon de voir l’homme Jésus prier. Il s’autorise des moments de solitude, des moments à lui, pour se « retrouver », pour se « recentrer », pour ouvrir un espace de réflexion, de contemplation. C’est un besoin, c’est un droit, c’est une nécessité vitale pour lui…pour nous.

 

6-Il élargit l’espace

Allons ailleurs, c’est pour cela que je suis sorti.

Entendre ce désir de Jésus d’aller ailleurs d’élargir le champ de sa vie : partant de Capharnaüm, il va parcourir la Galilée ; c’est le début d’un décloisonnement qui, avec la Pentecôte, ira jusqu’au monde entier.

Jésus nous fait sortir de tout particularisme. Il commence à briser les barrières d’une religion ethnique, clanique, nationaliste. Allons ailleurs, sortons comme lui.

 

 

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 15:15
Evangile du 4ème dim TO: Mc1/21-28, Jésus fait ce qu'il dit.

Mc 1/21-28

Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.

On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »

L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

 1-Il enseigne

Il enseigne sans aucune autorisation institutionnelle. Il ne fait pas partie de la caste de ceux qui sont légitimes pour enseigner.

Il nous est donné 3 caractéristiques de son enseignement :

Ayant autorité, pas comme les scribes, neuf.

Quelle est cette autorité, quelle est cette nouveauté ? Pourquoi est-ce différent de l’enseignement des scribes ?

Les scribes sont dans la répétition et ils ne pratiquent pas forcément ce qu’il enseigne.

Jésus, lui, fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait.

Il parle de libération et il libère vraiment comme cet homme de ses démons.

La nouveauté de son enseignement en acte, c’est la libération.

Son autorité, c’est qu’il ne se contente pas d’en parler : il la réalise, il libère vraiment les gens de ce qui les entrave et les empêche de vivre.

 2-La parole sans les actes

« Tu es le Saint de Dieu » ; qui dit cette formule parfaitement orthodoxe ? Un croyant ? Non, un démon ! Il dit la vérité mais ne vit pas dans la vérité, n’agit pas selon cette vérité. C’est cela de ce genre de démon que Jésus vient nous délivrer.

 3-Aussitôt

L’évangile de Marc, c’est celui de la promptitude. Il est déjà aux versets : 10, 12, 18, 20, 21, 23, 28 et parcourra  tout l’évangile.

Une manière de nous dire : qu’attendons-nous de plus ? C’est maintenant, tout de suite…

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 17:34
Méditer avec l'évangile du 2ème dim du TO: Jn1/35-42, Venir et voir

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1/35-42

En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean  tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.

Fixant son regard sur Jésus :

Avec cette attitude de Jean-Baptiste nous avons déjà tout, tout de l’attitude spirituelle fondamentale. Ce que Dieu nous demande, c’est de fixer notre regard sur Jésus, ne pas le quitter des yeux, nous emplir de sa lumière.

A quel moment privilégié, il nous est donné de fixer notre regard sur lui ?

Voici l’agneau de Dieu :

Jésus est l’Agneau. En disant cela Jean-Baptiste, nous dit quelque chose d’essentiel de l’identité de Jésus. L’agneau n’appartient pas à l’ordre des prédateurs ! C’est l’agneau pascal des juifs que l’on mange en mémoire de la libération. Jésus est l’agneau qui se donne en nourriture pour que nos vies soient libérées. Jésus est le Dieu vulnérable, remis en nos mains.

Et moi, à la place de Jean-Baptiste, qu’est-ce que je dirai pour désigner Jésus ? « Voici… »

Les 2 disciples écoutèrent cette parole et suivirent Jésus :

Il nous est donné par ce verset les 2 attitudes fondamentales du disciple : écouter et suivre. C’est une décision qui prend tout l’être : ma vie ordonnée à Jésus, orientée vers lui. Ecouter et suivre, c’est une relation d’appartenance où on lie son destin à celui d’un autre. Seul Jésus peut être suivi de cette manière-là, absolue, inconditionnelle, car lui seul est complètement fiable, lui seul a un amour pour nous d’une indéfectible fidélité.

Se demander : pour moi, quelles sont mes raisons de l’écouter et de le suivre ?

Jésus se retournant

C’est Jésus qui prend l’initiative de la rencontre en se retournant. Au lieu de leur montrer son dos, il leur découvre son visage. Il leur est ainsi donner de voir la lumière qu’est Jésus, de la voir face à face. Dieu se donne à voir. Il nous est bon de nous mettre dans cette scène : Nous voyons la face de Jésus et nous sommes regardé-es par lui. Echange de regard. « Je l’avise et il m’avise » disait un des paroissiens du Curé d’Ars pour parler de son oraison.

Etre en sa présence, sous son regard, ne pas vouloir être ailleurs, car on y a trouvé le lieu de sa paix profonde.

Que cherchez-vous ?

Les questions de Jésus sont étonnantes. Elles nous disent Jésus comme éveilleur de désirs. Il est comme une sage-femme qui aide à mettre au monde la vie. Que veux-tu au plus profond de toi, qu’est-ce qui est vivant en toi et qui ne demande qu’à naître ? Un désir qui ne soit pas influencé de l’extérieur, mais celui profond, celui de vivre à plein.

Entendre cette question pour moi, dans l’aujourd’hui de ce que je suis et de ce que je vis.

Où demeures-tu ? Venez et vous verrez

Demeurer, venir et voir. La question des disciples est l’expression d’un désir : où demeures-tu pour demeurer avec toi. Sondez mon propre désir de demeurer avec le Christ.

Me demander quelle est la demeure de Jésus ? Ecouter la réponse qui peut venir en moi.

 

 

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2018 5 05 /01 /janvier /2018 13:26
Coup de cœur…dans le Nouveau Testament, quelques versets de la 1ère lettre de Jean : le cœur de la foi chrétienne.

Pendant l’octave de Noël, la liturgie de l’Eglise catholique romaine, nous fait lire la 1ère lettre de Jean. J’avais beau la connaître, ce matin, j’ai eu un coup de cœur : l’essentiel de la foi est contenu dans ces quelques lignes.

La vie éternelle demeure en nous, car la vie éternelle c’est d’aimer, car la vie éternelle, c’est Dieu lui-même.

Tout acte d’amour est naissance en nous de la vie de Dieu, naissance, fleuve de vie de Noël du quotidien.

Tout acte d’amour est Pâques du quotidien, passage de la mort à la vie.

Et ceci pour toutes et tous…depuis le début du monde, pour tous les peuples, pour tous les temps, pour incroyants ou toutes sortes de croyants. Toutes, tous passent de la mort à la vie, naissent à la vie éternelle en tout acte d’amour.

La-le disciple du Christ le sait : « Nous, nous savons » et c’est ce savoir qui fait sa joie et sa seule originalité.

Nous savons et nous avons reconnu l’amour sur un visage, celui de Jésus. Amour de Jésus jusqu’à donner sa vie.

La-le disciple de Jésus reçoit cet amour et le donne à la mesure de l’accueil qu’elle-il lui fait pour le donner à son tour.

Pas en paroles ni par des discours,
mais par des actes et en vérité
.

Avec Dieu qui apaise notre cœur car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur et connaît toutes choses.

 

"Bien-aimés, tel est le message que vous avez entendu
depuis le commencement : aimons-nous les uns les autres…
Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères.
Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.
Quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier,
et vous savez que pas un meurtrier
n’a la vie éternelle demeurant en lui.

Voici comment nous avons reconnu l’amour :
lui, Jésus, a donné sa vie pour nous.
Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.
Celui qui a de quoi vivre en ce monde,
s’il voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?

Petits enfants,
n’aimons pas en paroles ni par des discours,
mais par des actes et en vérité.
Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ;
car si notre cœur nous accuse,
Dieu est plus grand que notre cœur,
et il connaît toutes choses…"

1Jn3/11…21

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 23:43
Méditation de l'Epiphanie: Mt 2/1-12 Un enfant pour toutes et tous en recherche de sens.

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

1-Jésus étant né à Bethléem

Nous sommes à  la source de la foi : Jésus, Verbe fait chair, Dieu qui nait. Dieu qui entre dans le temps, qui entre dans un espace, qui entre dans une culture. Dieu comme nous, un humain.

Laissons-nous étonner par cela. Demandons-nous ce que cela change quant à notre image de Dieu et ce que cela change quant à notre perception de nous-mêmes.

Laissons-nous bousculer par cela.

2-Voici que des mages venus d’Orient

Ces mages orientaux, représentent tous les chercheurs, chercheuses de Dieu, de sens. Celles et ceux du monde entier qui reconnaîtront  en Jésus  Dieu venu nous rejoindre. C’est chacun-e de nous. Ils sont venus de loin, ils ont fait tout un chemin.

Et nous ? De quel orient sommes-nous venus : orient du doute, de l’incroyance, de la souffrance …

Par quel chemin sommes-nous venus au Christ ?

Par quels chemins venons-nous à lui ?

3-Où est le roi des juifs qui vient de naître ?

La question porte sur le lieu de la naissance.

Dans notre vie, quel sont les lieux où nous voyons naitre le Christ ? Quels sont les lieux de nativité aujourd’hui pour nous?

4-Hérode

Regarder ce qu’il fait, écouter ce qu’il dit. Le verset 13 nous donne la clé de son comportement. Actes et paroles sont motivés par la volonté de tuer l’enfant.

Pourquoi ? Pourquoi un enfant est-il dangereux pour lui ?

Pourquoi ce refus dès le début de la vie de Jésus ?

5-Grands prêtes et scribes

Ils ont la connaissance du lieu de la naissance mais ils ne bougent pas, ne vont pas voir. Leur connaissance de produit rien en eux. Leur connaissance n’est pas vitale pour eux, ce n’est pas le cœur de leur vie.

Et moi, qu’est-ce qui est vital pour moi et qui me fait me bouger ?

6-Entrant dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère

Faire comme eux, regarder Jésus, contempler simplement Dieu dans la faiblesse, la vulnérabilité d’un enfant.

M’emplir les yeux de ce que je vois

7-Ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or de l’encens et de la myrrhe

Cet enfant ne leur a rien demandé. Ce que nous offrons à Dieu n’est pas une commande de sa part, ce qu’il voudrait qu’on lui donne !  C’est simplement ce que par amitié, nous voulons lui donner.

Laissons-nous guérir de cette fausse image de ce que Dieu veut. Sa volonté est que nous vivions.

Quelle cassette de mon cœur je veux ouvrir ? Quel or et quel encens, quelle myrrhe je veux donner ?

8-Ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays

Avoir rencontré Jésus  "dé-route" , on ne fait plus comme avant ! Ils vont habiter le pays de leur vie autrement.

En quoi la rencontre avec Jésus m’a-t-elle fait prendre d’autres routes ?

 

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 21:18
Pour donner envie de lire Tauler

D’abord une ligne de biographie dans wikipedia :

 

Jean Tauler (Taulerus), né vers 1300 à Strasbourg et mort le 16 juin 1361 dans la même ville, est un théologien, un mystique et un prédicateur alsacien influent, surnommé « le docteur illuminé »1. Il fut le disciple strasbourgeois de Maître Eckhart.

 

Et ensuite un extrait d’un article écrit par J. Legoëdec, paru dans la revue la vie spirituelle.

Quelques lignes pour donner envie de plonger !

« L’histoire du christianisme présente des phénomènes étonnants de déplacement de thématique, de résurgences puis d’oublis de langage comme autant de filons qui tantôt s’enfoncent dans le sous-sol et tantôt réapparaissent en surface…

Quand il parle de « l’homme déiforme », de la « naissance de Dieu », et de son lieu « en ce fond de l’être », Tauler participe à un mouvement important de son époque qui, par la voie mystique, renoue avec la tradition patristique d’une christologie liée à la déification de l’homme…

C’est dans ce même horizon d’une mystique de la « connaturalité de l’homme et de Dieu » que Tauler apparaît très contemporain, et cela explique la ferveur avec laquelle il est relu…

…C’et sous la pression d’une anthropocentrisme culturel et d’une positivité du monde et des sciences que la pensée chrétienne contemporaine a repris et renouvelé le thème de la divinisation de l’homme…Ce qui rapproche c’est la même importance accordée à l’homme, au temps et au monde comme lieux possibles de la présence de Dieu…

En quelles régions peut alors s’établir la rencontre entre ces sermons et des sensibilités modernes ?

On trouve une invitation à la différence, à l’éveil, au départ comme si le prédicateur emmenait ses auditeurs vers des régions nouvelles de leur être, de leur vie et du langage ; comme s’il leur ouvrait un itinéraire non fixé à l’avance mais simplement balisé. Il s’agit d’une mystique du départ et de la tentative loin des régions closes. »

J. Legoëdec

Dans la revue Vie spirituelle de janvier-février 1976, n°612, tome 130

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 13:49
Partager cet article
Repost0
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 22:01
Peinture de He Qi

Peinture de He Qi

Dans l'Evangile de Luc chapitre 2 verset 1 à 20

  • Il y avait dans le même pays des bergers

Essayons de sortir de l’imagerie champêtre. Les premiers à connaitre cette naissance sont des bergers. C’est un choix de Dieu. Pourquoi des bergers ? Au début de l’évangile de Luc, c’est un choix fort. Les bergers sont de mauvais pratiquants de la Loi car leur travail les empêche de pouvoir l’observer. Ce sont des gens méprisés, non considérés. Et ce sont eux qui sont choisis comme premiers visiteurs de l’enfant qui est né. Une manière de dire : Dieu est honoré par leur présence et l’enfant qui est né n’aura de cesse dans sa vie de les accueillir pour leur redonner leur dignité. Nous avons déjà là, tout le programme du Royaume.

Regardons ce qu’ils font, ce qu’ils disent, ce qu’ils entendent. Essayons d’entrer dans leur joie, l’estime d’eux-mêmes que déjà Jésus bébé est capable de leur donner.

  • Elle accoucha de son fils premier-né

Regarder cette mise au monde. Ne pas hésiter pas à la regarder dans le plus concret. Celles qui sont mères parmi nous ont l’avantage de l’expérience vécue dans la chair.

-     Regarder cet enfant qui est mis au monde et ce que notre foi nous en dit :     

              Verbe fait chair, Dieu mis au monde.

-     Nous laisser étonner. Dieu qui vient à naître, Dieu qui vient au monde.

Sentir que cela bouleverse nos images de Dieu. Cela dit du neuf en Dieu, du jaillissement, de la nouveauté, du mouvement. Alors que nous voyons souvent Dieu du côté de l’immobilité.

Verbe dans la fragilité d’un enfant. Il peut donc y avoir de la fragilité en Dieu, de la petitesse alors que nous le voyons du côté de la puissance et de la grandeur. Ici, un enfant qui peut pleurer, qui a faim, qui boit le lait du sein de sa mère.

-     Se laisser toucher par cela.

-     Et peut-être sentir nos résistances à accueillir ce que Dieu donne à voir de lui dans sa fragilité.

  • Elle l'emmaillota
    • Regarder comment Marie prend soin de lui.
    • Oser nous aussi prendre soin de lui.

Demander à Marie de nous permettre de le prendre dans nos bras 

Si nous le faisons, il nous sera peut-être donné de vivre plus profondément que Dieu a besoin de nous, de nos soins, de notre attention.

Cela aussi peut bousculer nos images. Habitué-es à vouloir que Dieu prenne soin de nous, ici, le voir qui a besoin de nous et prendre soin de lui.

C’est peut-être entrer dans une vie spirituelle adulte qui donne et se donne après avoir beaucoup reçu.

4-Une mangeoire 

Etonnant cette insistance pour dire trois fois qu’il est mis, couché dans une mangeoire.  (Verset : 7, 12, 16) Une mangeoire, c’est un endroit où l’on met la nourriture pour les animaux.

Jésus dira un jour : « prenez et mangez, ceci est Mon Corps livré pour vous ». Ce corps est déjà là, à la crèche, pour être nourriture de vie.

-     Regarder Dieu dans une mangeoire et le regarder quand il prend le pain à la Cène.

-     De la Crèche à la Cène, de la Cène à la Crèche. Y voir Dieu qui Se donne.

-     Entrer dans une attitude d’accueil : Recevoir de Lui

Y répondre en voulant prendre soin de lui.

Va-et-vient d’une véritable amitié.

5-Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

-     M’approcher de Marie et dialoguer avec elle.

Lui demander comment elle a vécu tout cela. Lui partager ce que cela provoque en nous, en moi, d’être témoins de cet événement

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 15:10
Avoir des « amis » sur Facebook : une vraie source d’information.

Avec plusieurs centaines d’ « amis » sur facebook, mon fil d’actualité est riche de partage, d’informations, de découvertes. Une vraie source d’ouverture sur le monde.

Je suis plus informée par 30 mn passé sur mon fil d’actualité que par un journal télévisé, et ceci par la diversité des sujets qui me parviennent, des tendances politiques qui s’y expriment.

Quelques exemples récent qui sont sur mon fil d’actualité : une video du nouvel observateur sur le sexisme dans la langue française ;  une info sur l’adoption par l’ONU d’une journée internationale du vivre ensemble ; des photos de voyager 1 qui a dépassé le limites de notre système solaire ; l’alerte d’une association sur un projet gouvernemental ; une conférence sur Jacques Ellul donné tout près de chez moi ; la découverte d’une méthode d’analyse : QQOQCCP ; les allergies expliquées en video…

Et plein d’autres sujets : politiques, sociaux, culturels, sportifs…culinaires !

Pour certains qui m’intéresse particulièrement, je peux les partager et les mettre sur ma page perso.

Il y a enfin les propres articles que je mets, par exemple récemment mes méditations du l’Avent, les articles de mon blog, l’appel à don qui est sur le site des Sœurs du Cénacle, de la com pour les propositions du Centre spirituel de Versailles, des pétitions, des articles divers…

Donc, conclusion : facebook, c’est ce qu ‘on en fait, la manière de s’en servir. Pour que ce soit intéressant, il faut avoir des amis dans un spectre large de sensibilités. Enrichir sa liste d’amis de manière prudente en allant voir leur page avant d’accepter une invitation.

Les réseaux sociaux sont l’ « Agora » d’aujourd’hui : sachons y être présent.

 

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 18:57
Berdiaeff: à lire ou à relire. Bonne feuille 3

Dieu n’est pas l’instaurateur de l’ordre du monde ni l’administrateur du Tout cosmique : il est le sens de l’existence humaine…

Dieu est toujours dans la liberté, jamais dans la nécessité, toujours dans la personne, jamais dans le Tout cosmique…

L’action de Dieu s’exerce non dans l’ordre du monde, qui est sensé justifier les souffrances de la personne, mais dans la lutte de la personne, de la liberté contre cet ordre du monde…Il se manifeste, non dans l’ordre du monde qui n’a rien à voir avec Dieu, mais dans la révolte de la personne qui souffre contre cet ordre, dans la révolte de la liberté contre la nécessité. Il se manifeste dans la larme versée par l’enfant qui souffre, et non dans l’ordre du monde qui justifierait cette larme…

Dieu n’est pas la Providence du monde, le Gouverneur du monde, le Pantocrate : il est liberté et signification, amour et sacrifice, lutte contre l’ordre du monde…

Dieu se révèle comme amour et liberté, comme amour et sacrifice, comme un Dieu qui souffre avec l’homme, qui lutte à ses côtés contre l’injustice du monde, contre les intolérables souffrances du monde.

Il ne faut pas, on ne doit pas justifier tous les malheurs, toutes les souffrances du monde en faisant appel à un Dieu providence, à un Dieu autocrate du monde.

Il faut faire appel à Dieu pour la lutte pour la liberté, pour la justice, pour la transfiguration de l’existence

Nicolas Berdiaeff, de l'esclavage et de la liberté de l'homme, Aubier 1963, p 95…98

 

Partager cet article
Repost0