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1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 10:34
En Avent: atttendre un Sauveur. Mais de quoi vient-il nous sauver? 2ème partie

"Aujourd'hui ...un sauveur vous est né, qui est le Christ Seigneur" Lc 2/11

Toute l'attente de l'Avent est tendu  vers cette révélation. Mais de quoi Jésus vient-il nous sauver?

2ème partie

 

Cette mise au monde se fait dans une histoire où le désir de Dieu est que nous devenions de plus en plus ce que nous sommes déjà : image et ressemblance de Dieu. Nous retrouvons là ce qui a été dit de l’épanouissement.

Mais sur ce chemin, il y a des obstacles. Des obstacles sur le chemin de l’accomplissement.

Sauver c’est donc aussi être délivré-es de ce qui fait obstacle à l’accomplissement.

Mais on n’est pas dans un schéma d’être condamné-e par une malédiction. Il ne s’agit pas d’être délivré-e de soi comme si on trainait en soi une nature en soi mauvaise. On n’a pas à être délivré-e de soi mais de ce qui m’empêche d’être soi. Cela indique une haute idée de l’humain, car cela veut dire que sa vie a du prix et qu’elle ne doit pas se perdre, donc délivré-e de ce qui fait obstacle à sa réussite.

Sauver sa vie, la réussir jusqu’au bout.

 

C’est là que nous retrouvons la question la mort

Au cœur de la foi chrétienne il y a d’être sauvé-e de la mort et l’assurance qu’elle a déjà été vaincue par la résurrection. Elle n’est pas l’obstacle absolu, nous ne sommes pas des êtres pour la mort, la mort n’est pas sa finalité.

C’est là aussi qu’il y a à penser le salut et le mal : Souffrance, mal subi, mal voulu, contraintes de tout ordre, impuissance, conditionnements, limites de la liberté, hérédité déterminisme, contraintes culturelles,épreuves de malchances sociales, maladie injustices

Ce sont des obstacles à la réussite de notre être. On peut s’enfermer là-dedans et penser qu’il n’y a rien à faire.

Face à cela, le Christ est sauveur comme antidote

Et c’est un des sens de l’incarnation : Jésus instaure dans notre histoire, une vie humaine qui guérit et libère, et qui peut nous rendre capable de décisions créatrices, de transgressions de ce qui parait de la fatalité impossible à dépasser.

En particulier, il nous sauve de la peur en nous ouvrant la voie de la confiance en nous. Il nous sauve en nous révélant l’image de Dieu telle qu’elle est : Celui qui dit oui à notre existence, nous donne confiance pour pouvoir à notre tour dire oui à nous même.

 

 

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1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 10:05
En Avent: attendre un Sauveur. Mais de quoi vient-il nous sauver? 1ère partie

"Aujourd'hui ...un sauveur vous est né, qui est le Christ Seigneur" Lc 2/11

Toute l'attente de l'Avent est tendu  vers cette révélation. Mais de quoi Jésus vient-il nous sauver?

1ère partie:

La réponse qui vient immédiatement, c’est de penser le salut comme l’équivalent de la vie éternelle : pour faire bref, être on non au Paradis. Cette manière de penser le salut a été centrale dans la réflexion chrétienne. La seule chose importante était le sort individuel de chacun-e après la mort. C’est le discours de Pierre à la Pentecôte : faites-vous baptiser et vous serez sauvés. C’est ce qui explique la pratique de chrétiens des 1ers siècles qui attendaient l’imminence de la mort pour se faire baptiser ou encore l’instauration du baptême des enfants pour leur éviter l’enfer s’ils mouraient. C’est le nœud du différent de Luther et de l’Eglise : sauvé par la foi ou par les œuvres.

Cette manière de voir le salut demande d’être ré-examinée pour qu’elle soit crédible.

D’abord la comprendre

*Quand on naissait avec une espérance de vie moyenne de 30 ans,

*Quand le monde que vous quittiez à la mort, était le même qu’à votre naissance, sans changement

*Quand il n’y avait aucune espérance de changer les choses

Et bien la question de votre destin éternel était la seule question vitale.

Ensuite voir sur quel schéma théologique il s’appuyait : un monde paradisiaque à l’origine qui avait été détruit par le péché dit originel introduisant la mort et la perdition. Sauvé-e par la mort rédemptrice du Christ et dont on reçoit les fruits par le baptême.

Si on prend une image, c’est comme si on est perdu en mer, la seule chose désirée est d’être sauvé-e. La seule chose espérée est qu’un sauveteur arrive. Cela suppose donc qu’il soit arrivé une catastrophe comme par exemple que son bateau ait coulé.

C’est sur ce schéma qu’a été conçue une certaine conception du salut en théologie chrétienne.

En poursuivant mon image cela donne cela :

*Le bateau est sur l’eau tranquille= c’est la création sortie des mains de Dieu, le paradis

*Le bateau coule, le marin est perdu= c’est le péché originel

*Il est repêché= c’est la rédemption

 Ce schéma n’est plus pensable depuis que l’on sait que notre existence sur terre est le fruit d’une longue évolution. Il n’est plus possible de penser une terre qui aurait un jour été un paradis, un homme et une femme qui auraient fait une faute telle que toute l’humanité à cause d’eux aurait été perdue et que leur salut a été possible par la mort de Jésus sur la croix !

 Impensable devant l’évidence de nos connaissances scientifiques mais impensable aussi si l’on réfléchit à l’image de Dieu que cela donne en particulier celle d’un Dieu qui ferait rejaillir la faute de deux sur tous et qui ne pourrait sauver que par du sang répandu sur une croix.

 C’est cette théologie qui a gagné en Occident en particulier avec SAugustin. Mais d’autres théologies ont produit d’autres conceptions.

St Irénée, qui voit la création dans une histoire où les péchés des humains sont des fautes de jeunesse. Ou encore les théologies chrétiennes orientales qui conçoit le salut comme un désir de Dieu de s’unir à nous.

 Il y a donc à penser le salut de cette manière plus large. Pour cela je m’inspire d’un article du théologien Adolphe Gesché (Dieu pour penser la destinée, Ed du Cerf, page 27 à 69)

Le salut c’est ne pas passer à côté de sa vie, ne pas la manquer

Parler ainsi du salut ou du non salut, c’est le parler en termes de bonheur ou de malheur, de réussite ou échec

L’étymologie du mot salut nous le dit déjà puisque cela vient du mot

salvus qui se traduit par sain, solide et salvare qui veut dire rendre fort garder, conserver.

On est donc dans un registre d’épanouissement, aller jusqu’au bout de soi-même, s’accomplir, trouver sa vie, le sens de sa vie.

En parlant de salut de cette manière là, on peut être en phase avec une aspiration humaine fondamentale et donc que cela parle à nos contemporains. Cela fait appel à notre conscience d’un inachèvement de notre être qui aspire à un plus, à un mieux, qui a soif d’un accomplissement.

Mais c’est d’abord notre être même qui est un salut ! Dieu en créant le monde nous a sauvé du néant c'est-à-dire de ne pas exister !

L’acte créateur est un acte de salut : nous sauver de l’inexistence.

Acte de liberté de Dieu qui veut aimer en lui-même (Trinité) mais aussi à l’extérieur de lui vers nous.

Cette mise au monde n’est pas pour retomber dans le néant mais pour une relation d’amour éternel (et nous retrouvons ici le salut évoqué au début). Notre vie n’est pas pour rien. Elle est ordonnée finalisée par une vie d’amitié avec Dieu pour l’éternité. Nous sommes habité-es par un infini. Cette dignité est notre salut. C’est ce que les théologies chrétiennes orientales nous disent en parlant de divinisation.

 

 

 

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 12:13
Berdiaeff: à lire ou à relire. Bonne feuille 2

Nous appelons Absolu ce qui est sans rapport avec l’Autre et n’a pas besoin de l’Autre. L’Absolu n’est ni un être ni une personne qui suppose toujours la faculté de sortir de soi-même, pour aller au-devant d’un autre.

Le Dieu de la Révélation, le Dieu de la Bible n’est pas l’Absolu : il est animé d’une vie dramatique, de mouvement, il est en rapport avec l’«autre », avec la vie et avec le monde.

C’est sous l’influence de la philosophie aristotélicienne qu’on a transformé le Dieu de la Bible en acte pur et qu’on en a éliminé tout mouvement interne, tout principe tragique. L’Absolu est incapable de sortir de lui-même pour créer un monde, on ne peut lui attribuer ni mouvement ni changement…

Dieu n’est pas l’Absolu, il existe relativement à la création, au monde et à l’homme, en lui et avec lui se joue le drame de la liberté et de l’amour…C’est en voulant concevoir Dieu lui-même, non le Dieu qui se révèle, mais le Dieu qui se cache, comme l’Absolu qu’on a obtenu une conception monarchiste de Dieu qui est à la source de l’esclavage…

Le christianisme n’est pas une révélation de Dieu comme d’un monarque absolu : il en est préservé par une conception du Fils de Dieu sacrifié, souffrant, crucifié. Loin d’être un monarque absolu, Dieu souffre avec l’homme et avec le monde, il est l’Amour crucifié, le libérateur.

Le libérateur s’est présenté, non comme une puissance mais comme une crucifixion. Le Rédempteur est un Libérateur et non expiateur devant Dieu des crimes commis. Dieu se révèle comme l’Humain. C’est en effet L’Humain qui constitue le principal attribut de Dieu, et non la toute-puissance, l’omniscience etc…

C’est la conception monarchique et absolutiste de Dieu qui a engendré l’athéisme, qui est révolte justifiée…L’athéisme a servi à épurer l’idée de Dieu…Feurerbach avait raison en ce qui concerne non pas Dieu mais l’idée de Dieu.

Nicolas Berdiaeff, de l'esclavage et de la liberté de l'homme, Aubier 1963, P 92…94

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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 22:26
Nicolas Berdiaeff: à lire ou à relire. Bonne feuille 1

Il y a une distinction très rigoureuse à faire entre Dieu et l’idée de Dieu…L’homme crée Dieu à son image et à sa ressemblance en lui attribuant ce qu’il a non seulement de meilleur mais aussi de pire…Les idées que l’homme se fait de Dieu reflète en effet les rapports sociaux entre les hommes, les rapports entre l’esclavage et la domination dont est tissue l’histoire de l’humanité. La connaissance de Dieu exige une purification constante portant avant tout sur ce sociomorphisme servile. On a étendu aux rapports entre l’homme et Dieu , les rapports entre maîtres et esclaves tels qu’ils existent dans la vie sociale…Alors que l’humiliante catégorie de la domination est inapplicable à Dieu. Dieu n’est pas un maître et il ne domine pas, il ne possède aucune puissance, aucune volonté de puissance…Il est le libérateur et non le dominateur. Il inspire le sentiment de la liberté et non celui de la soumission…En pensant à Dieu on ne peut pas lui appliquer le principe de la détermination, car il ne détermine rien, ni le principe de causalité car il n’est cause de rien. Nous sommes là devant un mystère qui échappe à toute analogie tirée de la nécessité, de la causalité, de la domination en tant que phénomène social. La seule analogie possible est celle tirée de la vie libre de l’esprit…Dieu est un Mystère vers lequel l’homme transcende et avec lequel il communie…Dieu, en tant que sujet, en tant qu’étranger à toute objectivation, est amour et liberté et non déterminisme et domination. Il est liberté lui-même et ne donne que la liberté…Un Dieu qui est attiré vers un « autre », aspire à un amour partagé et attend la réponse créatrice de l’homme.

Nicolas Berdiaeff, De l’esclavage et de la liberté de l’homme. Aubier 1963, page 89-91

Pour un aperçu de son œuvre:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Berdiaev

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:30
Quand je dis...Dieu.

Dieu : quatre lettres en français, plus ou moins dans d’autres langues. Mais qui ? Ou quoi ? Et où ? Comment ? …Derrière ce mot ?

Pourquoi un mot existe dans toutes les langues ? Un mot comme tous les mots, créés par les humains.

Et derrière ce mot, de multiples « représentations » : images, concepts, théories, noms, à interroger, à critiquer, à déconstruire, à accueillir.

Sont-ils, sont-elles toutes, tous, des projections de nos besoins, de nos désirs, ou encore de nos conceptions du pouvoir ?

Une, parmi d’autres à particulièrement était source d’un athéisme légitime : la projection sur Dieu d’une réalité humaine, celle du roi absolu. Dieu à l’image d’un monarque absolu maître, propriétaire du monde dont la volonté fait loi, qui peut disposer de tout, et de la volonté duquel tout dépend, Il a les traits d’un monarque conçu de manière absolutiste.  Il est un, indivisible, parfait car impassible, il gouverne et tout dépend de lui [1].

Mais aussi beaucoup d’autres comme le dieu

qui se cacherait au coin de la rue pour me prendre en flagrant délit de faute ; le dieu voyeur à qui rien n’échapperait pour mieux m’accuser ; le dieu fatalité qui aurait écrit sur son grand livre ce que je dois faire, sinon ce sera le malheur pour moi ; le dieu paratonnerre, qui moyennant quelques sacrifices, me protégerait des souffrances de la vie. On peut allonger la liste, les exemples donnés sont des caricatures, mais nous n’en sommes pas indemnes et elles peuvent s’insinuer en nous sans qu’on y prenne garde.

La Bible n’est pas indemne de cela.

Mais la Bible a un mérite inouï, à condition de bien la lire, non pas de manière fondamentaliste, et pas comme une « carrière de normes » mais comme un livre en recherche, en débat sur Dieu. Un exemple parmi d’autres : la richesse et la santé sont-elles des récompenses de Dieu pour une vie vertueuse ou n’ont-elles rien à voir avec Dieu et avec la conduite d’une vie ? Le livre de Job est une contestation radicale d’un dieu qui distribuerait richesse ou pauvreté, santé ou maladie en récompense ou punition du comportement des gens. Ce dieu est une projection qui a sa source dans un désir de justice immanente mais qui justifie les inégalités : la pauvreté ne devait pas être combattu puisqu’elle serait punition de Dieu.

La Bible indique un chemin pour entrer en débat, pour interroger nos représentations, pour les critiquer, la passer au crible de la pensée : telle représentation, fait-elle « honneur » à Dieu ? Est-elle respectueuse de l’humain ? Fait-elle de l’humain un adulte responsable ou un mineur toujours sous tutelle ?

Et surtout, toujours accepter que nos « dires » sur Dieu toujours à interroger.

Ces jours-ci je me suis interrogé : pourquoi je dis « tu » à Dieu, pourquoi je me le représente comme une personne à l’image que j’ai de l’expérience que j’ai de relation avec des personnes ? Serait-ce là encore une projection d’une réalité humaine sur Dieu. Si je dis « tu » à Dieu, c’est parce que je me le « représente » comme une personne. Qu’est-ce qui justifie cela ? Parce que en étant une personne en relation avec d’autres, je ne peux me représenter la relation à Dieu que de cette manière-là.

Mais alors, ce que l’on met derrière le mot Dieu ne peut-il être que projection de notre expérience humaine ? Si oui, aucune crédibilité de nos paroles humaines sur Dieu ne tient.

Mais alors que dire ?

 

Ici, nous sommes convoqué-es à un pas que seule la foi peut faire mais qui n’est pas sans raison.

C’est parce que Dieu est Personne, que je suis une personne.

C’est parce que Dieu est Parole que je suis être de parole.

C’est parce que Dieu est Amour que je peux aimer.

Renversement!

La projection n’est pas de l’humain à Dieu, elle est de Dieu à l’humain : « Image et ressemblance de Dieu ». Parce Dieu est « diffusif » de Dieu.

Et c’est pourquoi, il y a le mot Dieu dans toutes les langues du monde, trace d’une présence, signe d’une recherche de la source de notre être.

Le deuxième pas dans la foi, non sans raison, est d’accueillir l’image de Dieu que me révèle l’être, les paroles, les actes de Jésus. Et ici, en accueillant dans la foi que Jésus est « image » de Dieu, j’accueille une image de Dieu qui est une révolution de nos représentations et que personne n’avait pu concevoir. L’image de Dieu que révèle Jésus est le contre-pied radical de nos représentations de Dieu.

Ouvrir les Evangiles avec comme « question de lecture » : en quoi c’est une « révolution » de nos images de Dieu ?

Et pour commencer cette lecture, allons à un endroit qui fait voler en éclat une représentation : Dieu n’est pas en haut, il est en bas, dans l’Evangile de Jean au chapitre 13 verset 1 à 15. Dieu est à genoux, Dieu est serviteur.

Avec Luc 2, nous voyons Dieu petit enfant, vulnérable, remis entre nos mains. 

Je vous laisse continuer…

 

1-J. MOLTMANN, Trinité et Royaume de Dieu, cerf, 1984, Collection Cogitatio fidei n°123, p 249.

 

 

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 23:28
Appel des cents

 

Nous, prêtres, religieux –ses, et diacres, soutenons le projet lancé par les CMR (Chrétiens en Monde Rural), la CCBF (Conférence Catholique des Baptisé-e-s Francophones) et les Fiches Dominicales.

Ce projet encourage les Célébrations dominicales de la Parole par des communautés locales, en particulier dans le milieu rural. Il nous paraît absolument essentiel pour l’avenir de l’Église et le maintien d’un tissu ecclésial que ces communautés se maintiennent et célèbrent le Christ ressuscité présent dans sa Parole qui nous fait vivre.

Regardons la réalité en face : devant la diminution inexorable du nombre de prêtres, il y a urgence ! Nous souhaitons utiliser les années qui nous restent pour encourager et aider par tous les moyens possibles, avant qu’il ne soit trop tard, ces communautés locales à se maintenir et se réunir pour célébrer le Dimanche autour de la Parole du Christ ressuscité.

C’est notre devoir de pasteurs de préparer dès aujourd’hui le maintien d’une présence et vie chrétienne.

Une communauté chrétienne ne peut vivre sans eucharistie. Mais encourager les fidèles à se rendre chaque dimanche dans un bourg voisin pour participer aux célébrations eucharistiques n’apparaît pas comme une solution à long terme. Cette solution ne peut être une norme absolue. On risque à terme d’accélérer le délitement des communautés locales. Et comment les habitants d’un village comprendront-ils que le Christ est vivant si, le dimanche, il n’existe plus de signe donné du rassemblement, même modeste, dans l’église ?

Si vous êtes d’accord pour soutenir cet appel, envoyez un mail avec votre nom et vos coordonnées à Michel Bouvard : michel.bouvard@baptises.fr

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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 17:27
Penser jusqu’au bout…le don

Penser jusqu’au bout…

C’est important de penser jusqu’au bout. Et faute de ne pas le faire, on passe à côté des conséquences de ce que l’on sait, de ce que l’on pense, de ce que l’on croit.

Exemple : les croyants qui ont lu dans la Bible : « Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance, homme et femme, il les créa » ont -ils pensé jusqu’au bout ? Ce verset biblique établit la dignité de tout être humain, homme et femme, image de Dieu. Penser jusqu’au bout. Vraiment entendu, ce passage de la Bible est le meilleur rempart contre le racisme et le sexisme.

Il n’a cependant ni été pensé jusqu’au bout, ni entendu par des croyants dont les comportements et les discours  justifient de manière religieuse la supériorité de certains et l’infériorité d’autres.

Pour l’heure, je voudrai penser jusqu’au bout…le don. Car cela ouvre à une pensée sur Dieu qui peut être libérante.

Tout personne peut dire que sa vie est un don. Personne ne s’est donné la vie à lui-même. Vivre, personne ne l’a demandé. Ce n’est pas le fruit d’un mérite. Le résultat du hasard, diront les plus athées d’entre nous. C’est là comme un « donné » justement. Un don et pas un prêt. Un don et pas un échange. Un don pas une exigence de réciprocité. Un don sans contrepartie, un don sans condition de retour.

Sinon, ce n’est pas un don.

Si nous postulons que ce don de la vie a sa source en Dieu, il y a donc à penser que ce don est vraiment un don qui contient tout… Un don donné tout entier, pour toujours et de toujours. Un don sans condition :

donné c’est donné.

Sans condition de réciprocité, sans condition de retour, sans condition de gratitude…un don qui n’exige rien.

C’est nous qui inventons un Dieu qui nous aurait fait un prêt et non pas un don.

C’est nous qui inventons que nous devons payer ce don comme on pait une dette.

C’est nous qui inventons qu’il y a un prix à payer pour mériter ce don.

C’est nous qui inventons l’obligation du retour, de la gratitude, de la reconnaissance.

Alors que donné, c’est donné.

Je ne dois rien à Dieu. Donné, c’est donné.

Quel malheur pour la foi de se vivre sous le registre d’une dette à payer, d’une obligation de réponse : car la dette est sans fond. Payer sans jamais pouvoir clore le paiement de la dette.

C’est faute d’avoir présenté la foi dans le registre de la liberté, que des gens sont devenus athées.

Mais si la conscience de ce don me donne le désir de donner à mon tour, c’est tout différent. C’est qu’alors je pressens que donner, c’est la source d’une joie profonde, d’un bonheur de vivre. Nous sommes là dans la liberté et non dans l’obligation.

Dieu a tout donné…et c’est sa joie.

En donnant, j’entre dans cette joie.

 

 

 

  

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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 22:56
ATD quart-monde : Le Village des initiatives

 ATD quart-monde :

 Il s'est tenu place de la République, à Paris,14-15 octobre 2017

L’objectif de ce rassemblement était de montrer de manière très concrète qu’une « société autrement » est possible, nous l’expérimentons au quotidien – et nous espérons susciter l’engagement à nous rejoindre. Au cœur du « village des initiatives » de ces 14-15 octobre : la démonstration par l’exemple que, dans les domaines de l’emploi, du logement, de la culture, de la famille, de l’éducation, de la santé, de la solidarité internationale, on peut faire reculer l’exclusion et permettre la réussite de chacun. Les acteurs de ces progrès passés et à venir témoigne que de grands changements sont possibles, aujourd’hui et dans les années à venir, s’ils sont réfléchis et expérimentés avec tous.

Le site : https://www.atd-quartmonde.fr/

Une video dynamique sur le fondateur : Joseph Wresinski

https://www.bing.com/videos/search?q=video+de+atd+quart+monde&view=detail&mid=DBBC3628DFA09E243CAADBBC3628DFA09E243CAA&FORM=VIRE

et toutes les videos du mouvement

https://www.bing.com/videos/search?q=video+sur+atd+quart+monde&qpvt=video+sur+atd+quart+monde&FORM=VQFRML  

 

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 10:36
Liturgie de la Parole animé par des baptisé-es

Il est vital pour la foi que des chrétiens, au seul titre de leur baptême, se réunissent pour méditer ensemble la Parole de Dieu et pour cela invite à des liturgies de la Parole.

Les causes des obstacles à le faire sont divers…L’un d’entre eux est le manque de formation, on se sent démunis : « Comment faire ? »

En souhaitant que cet article aide à se lancer, voici un déroulement possible :

-Chant

-Proclamation d’un texte biblique

-Un-e animateur-trice propose des pistes pour le méditer

Pour aider, vous pouvez choisir un texte et des pistes qui sont sur mon blog

-15 à 30 minutes de temps personnel de méditation 

-partage en petit groupe ou en grand groupe avec une question : Quel est le verset de ce texte qui m’a touché, rejoint et pourquoi ?

On écoute, on accueille cela, sans donner lieu à une discussion.

-un-e animateur-trice relit une deuxième fois le texte

-un-e animateur-trice fait un commentaire

-Chant pour terminer

 

Si vous êtes en région parisienne vous pouvez venir voir cette manière de faire au Centre spirituel du Cénacle de Versailles, le 2ème jeudi de chaque mois de 20h15 à 22h. Aucune inscription n’est nécessaire.

La prochaine rencontre est en novembre :

https://www.ndcenacle.org/rubrique?lieu=4&proposition=3634&id=24

Ce « concept » de liturgie de la Parole est à consommer sans modération. Une seule demande : dire que vous l’avez trouvé sur mon blog !

 

 

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 22:07

Une chanson, hymne à Paris belle et dure, Paris Métèque, Paris qu'on aime

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