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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 15:57
Méditer avec l'évangile de Jean: parler est divin Jn 1/1-18

AU COMMENCEMENT était la Parole, et la parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. C’est par elle que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. La parole était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde était venu par elle à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Elle est venu chez elle, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, elle a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et la parole s’est faite chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. Jn 1. 1-18

1ère piste :

Au commencement…

Gouter le mot commencement.

Il y a dans ce mot un air de naissance donc un air d’espérance : du neuf peut surgir, peut toujours surgir.

Nous sommes au commencement de l’année,  tout recommence. Qu’est-ce que je souhaite pour cette année ? Qu’est-ce qui commence et dont je me réjouis ?

En parler avec Dieu comme un ami parle à son ami

 

2ème piste :

Au commencement la Parole

M’étonner que l’Evangile de Jean commence par ces mots

Ce qui est au commencement, au principe des choses, à la raison des choses, c’est la Parole.

Et la Parole est Dieu. Dieu est Parole.

M’étonner car les humains, chacun, chacune de nous sommes des êtres de parole. Nous parlons !

Parler, c’est donc être de Dieu. Parler, c’est divin. Parler c’est participer à l’être même de Dieu.

Prendre conscience de cela : tout être humain donc moi aussi, quand je parle, je participe à l’être même de Dieu. Je suis en lui, de lui.

Qu’est-ce que cela provoque en moi de découvrir cela ?

 

3ème piste :

En elle, la vie, la vie lumière, qui éclaire chaque Homme

Cette Parole est vie et lumière pour tous et toutes.

Cette Parole qui est Dieu est Parole de vie et de lumière.

Cette parole qui est Dieu est notre vie. Elle nous donne la vie, elle nous vivifie.

Sentir combien la Parole qui est Dieu irrigue notre vie dans toutes ses dimensions : intelligence, cœur, corps.

Sentir combien la Parole qui est Dieu est lumière de nos vies.

Est-ce que je peux nommer concrètement en quoi la Parole qui est Dieu vivifie et éclaire ma vie ?

 

4ème piste :

La Parole a pris chair

Nous sommes ici dans l’inouï du christianisme, dans la « révolution » religieuse du christianisme. Dieu de chair humaine. Dieu dans la singularité d’un visage. Dieu avec des yeux…nos yeux ; Dieu avec des mains…nos mains.

Dieu qui plante sa tente en nos vies : donc rien ne peut nous séparer de lui.

Qu’est-ce que cela ouvre en moi comme joie, comme confiance, comme assurance ?

 

5ème piste :

Par Jésus la tendresse et la fidélité

Sentir la douceur de Jésus, sa tendresse et sa fidélité.

Sentir aussi que cette tendresse et cette fidélité ne sont pas reçues, sont méprisées comme on le vit en tout acte d’injustice.

Si j’ai été victime d’injustice, je peux venir auprès de Jésus pour qu’il m’inonde de sa tendresse.

 

6ème piste :

Dieu, personne ne l’a jamais vu mais le Fils unique, Dieu, l’a raconté

Dieu, ça se raconte ! Et c’est la Parole faite chair, Jésus, qui nous le raconte.

Dieu ne se dit pas par des discours mais par une vie, des gestes, des attitudes, des prises de position, des paroles qui ont été celles de Jésus.

Quel est le récit de l’Evangile qui pour moi « raconte » le mieux Dieu ?

 

 

 

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 22:38

Un chant qui nous ouvre au mystère de l'humilité de Dieu:

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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 22:15
Méditer sur l'Epiphanie: des mages, chercheurs de Dieu en Mt 2/1-12

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

1-Jésus étant né à Bethléem

Nous sommes à à la source de la foi : Jésus, Verbe fait chair, Dieu qui nait. Dieu qui entre dans le temps, qui entre dans un espace, qui entre dans une culture. Dieu comme nous, un humain.

Laissons-nous étonner par cela. Demandons-nous ce que cela change quand à notre image de Dieu et ce que cela change quand à notre perception de nous-mêmes.

Laissons-nous bousculer par cela.

2-Voici que des mages venus d’Orient

Ces mages orientaux, représentent tous les chercheurs, chercheuses de Dieu. Tous ceux du monde entier qui reconnaîtront  en Jésus  Dieu venu nous rejoindre. C’est chacun-e de nous. Ils sont venus de loin, ils ont fait tout un chemin.

Et nous ? De quel orient sommes-nous venus : orient du doute, de l’incroyance, de la souffrance …

Par quel chemin sommes-nous venus au Christ ?

Par quels chemins venons-nous à lui ?

3-Où est le roi des juifs qui vient de naître ?

La question porte sur le lieu de la naissance.

Dans notre vie, quel sont les lieux où nous voyons naitre le Christ ? Quels sont les lieux de nativité aujourd’hui pour nous?

4-Hérode

Regarder ce qu’il fait, écouter ce qu’il dit. Le verset 13 nous donne la clé de son comportement. Actes et paroles sont motivés par la volonté de tuer l’enfant.

Pourquoi ? Pourquoi un enfant est-il dangereux pour lui ?

Pourquoi ce refus dès le début de la vie de Jésus ?

5-Grands prêtes et scribes

Ils ont la connaissance du lieu de la naissance mais ils ne bougent pas, ne vont pas voir. Leur connaissance de produit rien en eux. Leur connaissance n’est pas vitale pour eux, ce n’est pas le cœur de leur vie.

Et moi, qu’est-ce qui est vital pour moi et qui me fait me bouger ?

6-Entrant dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère

Faire comme eux, regarder Jésus, contempler simplement Dieu dans la faiblesse, la vulnérabilité d’un enfant.

M’emplir les yeux de ce que je vois

7-Ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or de l’encens et de la myrrhe

Cet enfant ne leur a rien demandé. Ce que nous offrons à Dieu n’est pas une commande de sa part, ce qu’il voudrait qu’on lui donne !  C’est simplement ce que par amitié, nous voulons lui donner.

Laissons-nous guérir de cette fausse image de ce que Dieu veut. Sa volonté est que nous vivions.

Quelle cassette de mon cœur je veux ouvrir ? Quel or et quel encens, quelle myrrhe je veux donner ?

8-Ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays

Avoir rencontré Jésus  dé-route , on ne fait plus comme avant ! Ils vont habiter le pays de leur vie autrement.

En quoi la rencontre avec Jésus m’a-t-elle fait prendre d’autres routes ?

 

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24 décembre 2016 6 24 /12 /décembre /2016 23:42
Voeux de Noël
Voeux de Noël
Voeux de Noël

Le miracle qui sauve le monde, le domaine des affaires humaines, de la ruine normale, « naturelle » ; c’est finalement le fait de la natalité, dans lequel s’enracine ontologiquement la faculté d’agir.

En d’autres termes : c’est la naissance d’hommes nouveaux, le fait qu’ils commencent à nouveau, l’action dont ils sont capables par droit de naissance.

Seule l’expérience totale de cette capacité peut octroyer aux affaires humaines la foi et l’espérance…

C’est cette expérience et cette foi dans la monde qui ont trouvé sans doute leur expression la plus succincte, la plus glorieuse dans la petite phrase des Evangiles annonçant leur »bonne nouvelle » : « Un enfant nous est né »

Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Ed Pocket

p 314

C’est avec Hannah Arendt, cette femme passionnée qui nous rappelle l’acte de penser comme le meilleur rempart contre la barbarie, que je viens vous souhaiter un Noël qui soit vraiment Noël pour chacune et chacun de nous :

Une faculté d’agir renouvelée par droit de naissance !

« Un enfant nous est né » et des possibles insoupçonnés peuvent advenir.

Belle année 2017 en prenant soin de cette foi et de cette espérance.

 

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 15:22
WE: Entrer dans la prière aidés du travail du clown

S'exercer au clown-théâtre pour être davantage présent à soi, à l'autre, et au Tout-Autre dans la prière. Un large temps sera donné aux exercices préparatoires de clown-théâtre ( échauffement corporel, travail du regard et des émotions) pour affiner l'écoute et l'attention à soi et à l'autre, favoriser l'expression spontanée.

du Samedi 14 jan 2017 - 09:30
au Dimanche 15 jan 2017 - 17:30

Animé par : Mme Agnès Penet, CVX et Sr Marie-Paule Peyronnaud, rc

Centre spirituel du Cénacle
68 avenue de Paris
78000 Versailles

Email : cenacle.versailles@wanadoo.fr
Téléphone : 01 39 50 21 56

http://www.ndcenacle.org/rubrique?lieu=4&proposition=1376&id=24

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 23:09
Noël: Dieu dans la fragilité et la vulnérabilité Luc 2, 1-20

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. – Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.

 

1- Il y avait dans le même pays des bergers

Essayons de sortir de l’imagerie champêtre. Les premiers à connaitre cette naissance sont des bergers. C’est un choix de Dieu. Pourquoi des bergers ? Au début de l’évangile de Luc, c’est un choix fort. Les bergers sont de mauvais pratiquants de la Loi car leur travail les empêche de pouvoir l’observer. Ce sont des gens méprisés, non considérés. Et ce sont eux qui sont choisis comme premiers visiteurs de l’enfant qui est né. Une manière de dire : Dieu est honoré par leur présence et  l’enfant qui est né n’aura de cesse dans sa vie de les accueillir pour leur redonner leur dignité. Nous avons déjà là, tout le programme du Royaume.

Regardons ce qu’ils font, ce qu’ils disent, ce qu’ils entendent. Essayons d’entrer dans leur joie, l’estime d’eux-mêmes que déjà Jésus enfant est capable de leur donner.

2- Elle accoucha de son fils premier-né

Regarder cette mise au monde. Ne pas hésiter pas à la regarder dans le plus concret. Celles qui sont mères parmi nous ont l’avantage de l’expérience vécue dans la chair.

Regarder cet enfant qui est mis au monde et ce que notre foi nous en dit : Verbe fait chair, Dieu mis au monde.

Nous laisser étonner. Dieu qui vient à naître, Dieu qui vient au monde.  Sentir que cela bouleverse nos images de Dieu. Cela dit du neuf en Dieu, du jaillissement, de la nouveauté, du mouvement. Alors que nous voyons souvent Dieu du côté de l’immobilité. Verbe dans la fragilité d’un enfant. Il peut donc y avoir de la fragilité en Dieu, de la petitesse alors que nous le voyons du côté de la puissance et de la grandeur. Ici, un enfant qui peut pleurer, qui a faim, qui boit le lait du sein de sa mère…

Se laisser toucher par ça. Et peut-être sentir nos résistances à accueillir ce que Dieu donne à voir de lui dans sa fragilité.

3-Elle l'emmaillota

Regarder comme Marie prend soin de lui. Cela aussi peut bousculer nos images. Habitué -es à vouloir que Dieu prenne soin de nous, ici, le voir qui a besoin de nous et prendre soin de lui. Oser nous aussi prendre soin de lui.

Demander à Marie de nous permettre de le prendre dans nos bras. Si nous le faisons, il nous sera peut-être donné de vivre plus profondément que Dieu a besoin de nous, de nos soins, de notre attention.     

4-Une mangeoire

Etonnant cette insistance pour dire trois fois qu’il est mis, couché dans une mangeoire.  (Verset : 7, 12, 16) Une mangeoire, c’est un endroit où l’on met la nourriture pour les animaux.

Jésus dira un jour : « prenez et mangez, ceci est Mon Corps livré pour vous ». Ce corps est déjà là, à la crèche, pour être nourriture de vie.

Regarder Dieu dans une mangeoire et le regarder quand il prend le pain à la Cène. De la Crèche à la Cène, de la Cène à la Crèche voir Dieu qui Se donne. Entrer dans une attitude d’accueil : Recevoir de Lui. Y répondre en voulant prendre soin de lui : va-et-vient d’une véritable amitié.

5-Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

M’approcher de Marie et dialoguer avec elle. Lui demander comment elle a vécu tout cela. Lui partager ce que cela provoque en nous, en moi, d’être témoins de cet événement.

 

 

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18 décembre 2016 7 18 /12 /décembre /2016 21:09
Invité-es Katrin Agafia: Elie et la veuve de Sarepta ou Dieu caché dans le vide de 4 pauvres mains ouvertes

Premier  Livre des Rois (17, 1-15)

01 Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, dit au roi Achab : « Par le Seigneur qui est vivant, par le Dieu d’Israël dont je suis le serviteur, pendant plusieurs années il n’y aura pas de rosée ni de pluie, à moins que j’en donne l’ordre. » 02 La parole du Seigneur lui fut adressée : 03 « Va t’en d’ici, dirige-toi vers l’est, et cache-toi près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. 04 Tu boiras au torrent, et j’ordonne aux corbeaux de t’apporter ta nourriture. » 05 Le prophète fit ce que le Seigneur lui avait dit, et alla s’établir près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. 06 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande, matin et soir, et le prophète buvait au torrent. 07 Au bout d’un certain temps, il ne tombait plus une goutte de pluie dans tout le pays, et le torrent où buvait le prophète finit par être à sec. 08 Alors,  la  parole du Seigneur lui fut adressée : 09 « Lève-toi, va à Sarepta, dans le pays de Sidon ; tu y habiteras ; il y a là une veuve que j’ai chargée de te nourrir. » 10 Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l’entrée de la ville. Une veuve ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : « Veux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive alla en puiser. Il lui dit encore : « Apporte-moi aussi un morceau de pain. » 12 Elle répondit : «Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n’ai pas de pain. J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d’huile dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons. »    » 13 Élie lui dit alors : « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ; ensuite tu en feras pour toi et ton fils. 14 Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » 15 La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger.

 

Quoi de plus impressionnant que les chutes d’eau d’un torrent ! Quoi de plus miraculeux que des corbeaux  disposés à nourrir un homme matin et soir! Comment ne pas croire en Dieu, en de pareilles circonstances! Et en plus, ce Dieu comble tous les besoins d’Elie: le voilà  nourri, désaltéré et affermi dans sa foi ! Le rêve ! Si nous pouvions être à sa place. Mais alors, la tentation est grande de faire de  ce Dieu,  une évidence, à laquelle on pourrait adhérer les yeux fermés : un “prêt à croire” garanti  100 % vérité, qui dispenserait de penser ou mieux, un remède à tous nos manques ! Mais voilà, le torrent s’est tari et les oiseaux sont partis. La sécheresse semble avoir eu raison des certitudes d’Elie !
 

 “- Lève-toi, dit Yahvé, et va à Sarepta. Lève-toi pour un  ailleurs… Un ailleurs que tu ne connais pas encore. Tu ne peux m’enfermer dans ce qui t’arrange. Si tu veux vivre, risque toi à la vie!   

 Lève-toi  et desserre tes doigts : laisse filer ces  évidences que tu te fais de moi. Ma parole contre tes pas. C’est à Sarepta que tu me trouveras, dans les mains d’une veuve qui te prépare un repas.”

Voilà, c’est toujours pareil ! On pense avoir trouvé, on s’est confortablement installé et la Vie nous déloge de notre canapé !

Ainsi, quelque part, une veuve attend. Une veuve sans droit, sans nom et sans autre choix que sa pudeur pour vivre .Elle a  apprivoisé la mort  comme on apprivoise la nuit. Elle n’a plus rien à perdre, elle peut tout donner: son eau, sa farine, son huile et même sa vie. Sa seule force, c’est son humilité; une humilité capable de contenir Dieu tout entier; une humilité semblable à une terre d’abondance où Dieu aurait  planté Sa tente pour y  rencontrer notre humanité; et c’est dans cette tente que la veuve et Elie se sont retrouvés,  leurs destins enlacés par la faim et la fragilité. 

Le Dieu du torrent est bien loin. De Lui, il ne reste que cet irrépressible désir de nourrir les siens. On Le reconnait à peine, caché dans les mains usées d’une femme courbée,  enfoui sous les traits tirés d’un pèlerin en errance. Ainsi, Dieu va et vient... des mains au visage ...du visage aux mains, enveloppant de toute Sa tendresse l'improbable rencontre. Et le miracle survient,  non dans le plein, mais dans le vide de quatre pauvres mains ouvertes, dans le creux d’une cruche et d’une jarre fissurée.

 Et si Elie s’était trompé, tout comme nous pouvons parfois nous tromper. Il s’était  installé près d’un torrent de certitudes rassuré par ce Dieu des évidences qui semblait le combler. Mais au fond,  “ il n’existait pas de trésors, pas de dieu, pas d’objet magique et tout puissant pour le délivrer de ce qu’il était”[1]. D’ailleurs, ce Dieu des évidences  n’habite que chez ceux qui pensent détenir la vérité, mais qui ont peur de son mystère ; ils s’accrochent à la poignée d’une porte, mais sans  jamais se risquer à l’ouvrir.

Mais Elie, lui,  il s’est risqué à vivre. Il a ouvert la porte,  il a lâché la poignée et un chemin s’est dessiné … le chemin d’un ailleurs, le chemin d’une rencontre. Et de cette rencontre a jailli la vie, la vraie vie, celle qui se reçoit dans la gratuité.

“ Je suis le chemin, la vérité et la vie”. Je vous ai parlé de poignée et de porte,  en voici la clef. Une clef capable de tout faire sauter : nos préjugés, nos évidences, nos vérités si bien ficelées et  tous les verrous de nos peurs et toutes les serrures de nos cœurs ! Une clef comme le feu d’une promesse, confiée à notre humanité pour que s'entrouvre enfin la porte de notre liberté.

Katrin Agafia

 

 

[1] Maurice Bellet « Passer par le feu »

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 20:48
Idée cadeau pour Noël:Méditer les mystères du Christ avec les Pères de l'Eglise

"Désire la source de tout ton désir, désire l'eau de la source. Dieu a tout ce qu'il faut pour te rassasier."Saint Augustin, 4ème siècle.

Qu'y a –t-il de commun entre le cri d'Ignace d'Antioche en Syrie sur la route de son martyr au 2ème siècle, et une catéchèse baptismale de l'évêque Cyrille de Jérusalem  au 4ème siècle ? Qu'y a-t-il de commun entre un commentaire des Écritures par Origène à Alexandrie au 3ème siècle, une hymne d'Éphrem de Nisibe au 4ème siècle  et une prière de Martyrius Sahdona moine et évêque au 7 ème siècle en Irak ? Une chose : leur amour du Christ et de son Église.

[…] À travers la vie et les écrits de nos Pères dans la foi, la "symphonie du salut" (Irénée de Lyon) résonne encore pour nous aujourd'hui (2ème de couverture).

C'est cette symphonie du salut que les moniales de Chambarand nous font entendre dans ce livret. À chaque Père, un mystère du Rosaire ou un autre texte de présentation. Le pari, risqué, de bâtir un livret Le Rosaire avec des textes d'auteurs anciens si divers s'avère tout à fait réussi !

Parmi leur collection de 35 titres ce livret se détachera par sa densité et sa force. Les auteurs ne sont pas appelés nos "Pères dans la foi" pour rien !

"Dieu n'a besoin de rien. Mais à ceux qui ont besoin de lui, il donne d'avoir un seul cœur avec lui." Irénée de Lyon, 2ème siècle (p.4).

"Le Christ est la vie. Son corps, c'est toute la nature humaine à laquelle il a été mêlé." Grégoire de Nysse, 4ème siècle (p. 48)

À travers les perles qui nous sont proposées, notre vie, notre foi, peuvent être abreuvées aujourd'hui.

Ce livret de 52 pages est édité au format de 10 x 15 cm et vendu au prix de 5,35 € TTC. Il peut être commandé sur le site de l'Abbaye de Chambarand : www.chambarand.fr

Il est également disponible en versions numériques (epub, mobi et Pdf) sur ce même site.

Abbaye de Chambarand / Section artisanale

200, impasse du monastère 38940 ROYBON

artisanat@chambarand.com

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 20:55

Le Centre spirituel est situé à proximité de Paris, au cœur de l’Île-de-France,  à 800 mètres du Château et du Parc de Versailles. 

Un très beau parc avec pelouses, sentiers ombragés et pièce d’eau  fait de ce lieu un véritable havre de paix au cœur de la ville.

 

Il vous accueille avec ses

  • 6 salles de réunion et 2 salles de conférence, salle de détente
  • 3 salles à manger (20, 24 et 30 personnes)
  • 15 chambres doubles, 4 chambres simples

(en tout 34 lits) la plupart avec douche et wc, accessibles par ascenseur

  • un parking

 

Une Communauté

de Sœurs du Cénacle

et des laïcs 

 

*anime tout au long de l’année des temps forts spirituels :

-en matinées, après-midi, soirées, WE

-des retraites de 3 à 8 jours selon les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola.

-une formation à l’accompagnement

-etc.

*accueille des groupes déjà constitués :

jeunes en aumôneries, catéchèse, membres de divers mouvements, paroisses…

Ces groupes peuvent faire appel à un membre de l’équipe du Centre pour participer à l’animation de tout ou partie de leur rencontre.

 

*accueille individuellement les personnes

qui désirent venir se poser, prier, réfléchir, prendre un peu de recul (seul-e ou en demandant à être accompagné-e).

 

 

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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 21:41
Arcabas, l'annonciation à Marie

Arcabas, l'annonciation à Marie

Lc1/26-38

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

 

1-L’initiative de Dieu

On nous dit que l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville appelé Nazareth auprès d’une vierge appelée Marie.

S’arrêter, s’étonner du désir de Dieu de nous rejoindre : oui Dieu veut nous rejoindre, se communiquer à nous, se donner à nous.

 

2-Ensuite la manière de faire :

Il y a l’étendu du monde, il y a l’étendu du temps et il choisit une petite bourgade de rien du tout, Nazareth et une personne particulière : Marie.

Dieu n’aime pas en général mais dans le plus concret de l’existence. L’universel de son amour est concret : en venant vers Marie, c’est vers chacun de nous qu’il vient, en elle, il rejoint les hommes et les femmes de tous les temps et de tous les pays.

Cette contemplation peut nous aider à aimer le quotidien de notre vie : ne pas chercher à trouver Dieu ailleurs que dans ce plus concret qu’il a voulu rejoindre. Regarder cela pour aimer davantage  notre vie qui est lieu de Dieu.

3-La raison de sa venue

-elle est donné  par le nom de l’enfant : Jésus= Dieu sauve

-elle est donné par : « le Seigneur est avec toi » = l’autre nom de Jésus, c’est à dire l’Emmanuel

L’Avent peut être pour chacun de nous ce temps privilégié où nous exposons notre vie à sa venue pour qu’il vienne sauver ce qui a besoin d’être sauvé.

Qu’est-ce que j’aimerai que Dieu vienne sauver dans ma vie ? Laissez monter en soi le désir du cœur, laisser monter à la conscience claire le désir peut-être enfoui que Dieu vienne sauver tel aspect de ma vie d’aujourd’hui ou de mon passé.

4-la figure de Marie

Elle s’appelle Marie, mais un mot dans cet Evangile est comme un autre nom. Elle s’appelle « pleine de grâce » c’est à dire pleine de Dieu, pleine de la vie de Dieu, pleine de l’amitié de Dieu.

Entendre ces mots adressés à Marie comme nous étant adressés aussi.

Et si cela vous semble inconvenant, ne pouvant pas s’adresser à nous mais seulement à elle,

allez voir en Ep 1/3-14 et même tout le chapitre 1

Vous y verrez la même chose même plus développé

-nous sommes béni de Dieu

-nous sommes choisi

-choisi pour être saint dans l’amour

-prédestiné à être ses fils

-gratifié de sa grâce dans le Christ

5- Le discernement de Marie

Marie est en train de prier, de faire oraison comme nous, l’ange n’est pas une vision, mais une révélation intérieure qui la bouleverse comme nous même nous avons pu faire cette expérience d’une parole intérieure. Dieu est vraiment le vivant, Parole intérieure qui peut bouleverser nos vies.

Mais Marie ne prend pas pour « argent comptant » tout ce qui se passe dans son cœur, elle veut discerner, faire le tri, savoir si ce qu’elle entend au plus profond d’elle-même vient bien de Dieu

Elle réfléchit : « elle réfléchissait à ce que pouvait être ce salut »

Elle interroge : « comment cela se fera-t-il ? »

Qu’est-ce qui emporte son adhésion que c’est bien Dieu qui lui parle ?

3 critères : paix, joie, force

-paix : elle reçoit la parole qui parcourt toute la Bible, Dieu qui ne cesse de dire pour nous apaiser : ne crains pas

-joie : Dieu ne veut et ne peut que donner que de bonnes choses, et la seule qu’il veut nous donner c’est lui-même : tu as trouvé grâce auprès de Dieu, sa vie t’est donné, tu es trouvée en lui pour ta joie et la sienne

-force : ce n’est pas toi qui fera, mais lui en toi. Marie l’a compris car à la fin elle ne dit pas : je le ferai mais « qu’il me soit fait »

Oui, tout cela vient bien de Dieu, c’est sa marque !

Appel pour nous aussi à discerner, à faire le tri dans ce qui se passe en nous dans l’oraison et notre vie : ce qui vient de lui et ce qui ne vient pas de lui, les chemins de vie auquel il m’invite et les impasses à éviter.

 

 

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