L’amour de Dieu attend une réponse. Dieu est en attente de notre réponse.
Et c’est normal, pour que l’amour appelle la réciprocité.
Le don que Dieu me fait, attend une réponse libre de notre part.
« voici que je me tiens à la porte et que je frappe ». Ap3/20
Dieu est un amoureux, qui attend qu’on lui dise oui.
Dieu a tout donné. Il attend une réponse, oui, puisque sa décision à lui, c’est de proposer son amour, son amitié. Mais l’amour ne se commande pas et Dieu le sait et il ne veut qu’on l’aime par obligation mais par un vrai désir.
Dieu ne peut que se tenir à la porte, ne peux dire que : « veux-tu ? »
Cette réponse est au cœur des Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola.
On les entreprend car on a un choix à faire et on veut que ce choix soit une réponse d’amour.
Comment faire de notre vie, une réponse à son amour ?
Qu’est-ce Dieu attend de moi ?
Vaste sujet. Je vais développer quelques points
Il me demande de croire
Dieu me dit qu’il m’aime, je le sais mais est-ce que j’y crois vraiment ?
Croire c’est une décision, c’est un don de Dieu et une décision de ma part, un combat en nous et autour de nous : «où est-il ton dieu ? » Petite voix du soupçon « s’il t’aimait vraiment… »
Une décision : qui vais-je croire ?
ce que Dieu me dit de lui
ou les petites voix qui distille le soupçon ?
Dieu attend de nous la foi
Une foi qui réponde à la sienne
Christ a soif de notre foi « j’ai soif » dit-il à la femme samaritaine en Jn4/7 et sur la croix en Jn 19/28
Il me demande croire et de me laisser aimer par lui
Il m’appelle à vivre mon baptême
Le jour de notre baptême le prêtre a pris une huile qu’on appelle le St Chrême, il a fait le signe de la croix sur notre tête en disant « je te marque de l’onction qui te fait roi, prophète et prêtre »
On ne parle pas assez de cela, et je veux vous en dire qq mots :
*Au baptême, nous avez été marqué-e de la dignité et de la mission de roi, de reine. Qu’est-ce à dire ? Evidemment pas de prétendre de monter sur le trône de France (ça ferait beaucoup de prétendant-e !)
Roi, Reine, régner, gouverner…sa vie dans le sens de Dieu, dans le sens de son royaume, gouverner sa vie dans la justice, la vérité, pour construire avec d’autre un monde où il fait bon vivre pour toutes et tous.
Servir, c’est régner= vivre sa vie comme un service.
Ça veut dire qu’il n’y a pas de séparation entre la foi et la vie, la foi doit être une lumière pour agir dans les choses les plus humaines, les questions sociales, politiques, les choix qui orientent ma vie et celle des autres et de mettre le Christ au centre de votre vie pour vivre toutes les dimensions de votre existence selon son Esprit.
*Au baptême, nous avez été marqué-e de la dignité et de la mission de prophète.
Le prophète, c’est l’homme, c’est la femme de la Parole de Dieu, celle et celui qui l’écoute, qui la rumine car elle est parole de vie, scrutant les Ecritures, Ancien et Nouveau Testament et témoignant de Dieu par sa vie et ses paroles.
*Au baptême nous avez été marqué-e de la dignité et de la mission de prêtre.
Nous sommes habilité-es à être des hommes et des femmes de prière, nous avons reçu mission de la prière, prière de louange, d’intercession, d’adoration, de contemplation et nous sommes habilité-es à célébrer l’eucharistie.
Et célébrer l’eucharistie, c’est communier à la vie du Christ qui se donne à moi, c’est devenir eucharistie dans ma vie de tous les jours, c’est à dire, comme le Christ, avec lui, et en lui, donner sa vie, offrir sa vie pour la vie du monde.
Nous sommes baptisés. Pas un acte du passé, mais aujourd’hui. Acte permanent, la vie du Christ coule en nous maintenant.
Semence de vie planté dans la terre de notre vie. Semence qui a besoin pour grandir de notre consentement et de nos soins, de notre travail
Il veut que nous inventions pour nous et pour les autres des chemins de bonheur.
Chemin de justice, de liberté, de paix, de partage mais c’est à nous de les inventer, de les construire avec d’autres. Il ne nous dit pas : « tu dois » mais tu peux le faire. Ce qu’il veut, c’est que nous vivions à plein.
Il ne veut pas d’homme et de femme qui ne voudraient pas grandir, mais des femmes et des hommes debout, qui prenne en main leur vie, prennent des décisions, qui osent risquer.
Il ne veut pas des choses particulières, Dieu n’a pas décider ce que je dois être et faire.
Caricature d’un Dieu avec un grand livre avec nos noms et en face la décision de Dieu.
Mais alors comment décider ? Comment décider dans le quotidien si ce n’est pas une parole extérieure à moi-même ?
Justement, en allant à l’intérieur de moi-même. Pour cela, au quotidien, favoriser l’intériorité, se donner des temps pour écouter ce qui se passe à l’intérieur de moi. Se donner des temps de gratuité, de silence, de solitude. Ne pas vivre à 300 à l’heure, dans un tourbillon où l’on se perd. Se donner du temps pour prier en regardant le style de vie de Jésus et son chemin de bonheur. En faisant une retraite. Tout cela pour chercher et trouver le désir profond le désir fort. Il peut y avoir des désirs superficiels qui vont me satisfaire un moment mais qui ne peuvent me faire vivre profondément. Ils sont à la surface de nous-mêmes. Pour découvrir les désirs profonds, c’est comme désensabler une source, enlever des pierres, creuser profond pour atteindre la source qui va pouvoir jaillir en vraie vie.
Il s’agit de sonder mon cœur, me rendre attentifs aux mouvements qui l’habite. Et faire confiance à ce qui en moi est porteur des éléments suivants :
1 la perspective de décider telle chose me donne de la paix, de la force tranquille, une joie simple.
2- elle me donne confiance en moi, dans les autres, en Dieu ; elle me met en confiance pour l’avenir.