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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:47

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 3 verset 1 à 17

[1] Or il y avait parmi les Pharisiens un homme du nom de Nicodème, un notable des Juifs.

[2] Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : "Rabbi, nous le savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître : personne ne peut faire les signes que tu fais, si Dieu n'est pas avec lui."

[3] Jésus lui répondit : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu."

[4] Nicodème lui dit : "Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?"

[5] Jésus répondit : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu.

[6] Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit.

[7] Ne t'étonne pas, si je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut.

[8] Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit."

[9] Nicodème lui répondit : "Comment cela peut-il se faire ?"

[10] Jésus lui répondit : "Tu es Maître en Israël, et ces choses-là, tu ne les saisis pas ?

[11] En vérité, en vérité, je te le dis, nous parlons de ce que nous savons et nous attestons ce que nous avons vu ; mais vous n'accueillez pas notre témoignage.

[12] Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ?

[13] Nul n'est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.

[14] Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l'homme,

[15] afin que quiconque croit ait par lui la vie éternelle.

[16] Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.

[17] Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Avec Nicodème nous sommes devant un itinéraire qui va de la nuit à la lumière. Pour nous cet itinéraire est plein d’espérance car plus loin (en 7/50 et 19/39) nous le verrons s’engager pour le Christ. Mais ici au chapitre 3, cela commence mal ! Nous sommes dans la nuit. Pourquoi venir de nuit ? La réponse est au v.19 : c’est préférer la nuit à la lumière. La première faute de Nicodème est de croire qu’il sait, il dit « nous savons ». Prétention à connaître qui est Jésus au lieu de laisser l’autre se dire lui-même. Il lui fait un compliment qui l’enferme dans ce qu’il veut qu’il soit : un rabbi comme lui. Une manière de l’annexer à son monde. La réponse de Jésus est étonnante : Il le renvoie à lui-même, Il lui parle d’une naissance d’en haut, de quelque chose qui est important pour lui, et qui concerne tout le monde. Mais naître, pour cet homme, chef des pharisiens, c’est régresser : lui le maître redevenir enfant ? Cela implique un renversement de sa position de chef. Du coup, Il n’entend pas la parole de Jésus et la transforme : c’est sa 2ème faute. Au lieu de reprendre l’expression exacte de Jésus, il dit autre chose : naître une 2ème fois du sein de sa mère, ce qui évidemment est impossible. Mais ce n’est pas ce que Jésus a dit ! Transformer une parole c’est une manière de se dérober. Sa mauvaise écoute est une manière de refuser l’invitation à renaître. Mais que veut dire «  naître d’en haut » ? C’est se recevoir d’une origine autre que soi, consentir à venir de Dieu. Un consentement qui ouvre à une existence selon l’Esprit et dote d’une liberté identique à celle du vent. Naître du Père c’est entrer dans une fraternité, une sororité, où tout homme, toute femme est fils et fille du Père, frère et sœur de Jésus.

Nouvelle naissance qui est résurrection dans l’aujourd’hui de notre vie.

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 23:38

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 2 verset 13 à 22

[13] La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem.

[14] Il trouva dans le Temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis.

[15] Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du Temple, et les brebis et les boeufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables,

[16] et aux vendeurs de colombes il dit : "Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce."

[17] Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : "Le zèle pour ta maison me dévorera."

[18] Alors les Juifs prirent la parole et lui dirent : "Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi ?"

[19] Jésus leur répondit : "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai."

[20] Les Juifs lui dirent alors : "Il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ?"

[21] Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

[22] Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole qu'il avait dite.

Ce texte nous met face à une colère de Jésus, lui le doux et humble de Mt 11/28 ! Pourquoi ?

Imaginons tout un marché de bœufs, de brebis, de pigeons, tous ces animaux que le pèlerin achetait pour ensuite les offrir en sacrifice.

Et aussi ces nombreux changeurs de monnaie : on ne pouvait payer ces animaux qu’avec une monnaie juive : les gens venant de pays étrangers devaient donc passer par le change.

Faire du temple de Dieu, lieu privilégié de la louange, du respect et du service de Dieu, un lieu de trafic est intolérable pour Jésus. Il y a comme un détournement, on se sert de Dieu pour autre chose que Lui.

A la Samaritaine Jésus dira : « Ce n’est plus sur cette montagne, ni à Jérusalem qu’on adorera mais en esprit et vérité. »

Paul comprendra bien cela en disant : « Le temple de Dieu est saint et ce temple c’est vous » 1Co 3/17.

Ce temple que Jésus vient purifier, c’est donc nous : quels détournements sont les nôtres, quels encombrements, quelles profanations, quels trafics, quelle idolâtrie ?

« Le zèle de ta maison me dévorera » (Ps 69/10). Cette maison de Dieu que nous sommes chacun.

Ce zèle Le brûle, Le consume et finira par avoir raison de Sa vie.

Ce zèle d’amour pour nous Le conduira à la Croix.

Son corps détruit aux jours de Sa passion et rebâti dans Sa Résurrection.

Son corps dont nous sommes.

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 16:24

Dans l'Evangile de Jean au chapitre 1 verset 19 à 36

[19] Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : "Qui es-tu ?"

[20] Il confessa, il ne nia pas, il confessa : "Je ne suis pas le Christ" -

[21] "Qu'es-tu donc ? Lui demandèrent-ils. Es-tu Elie ?" Il dit : "Je ne le suis pas" - "Es-tu le prophète ?" Il répondit : "Non."

[22] Ils lui dirent alors : "Qui es-tu, que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même" -

[23] Il déclara : "Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit Isaïe, le prophète."

[24] On avait envoyé des Pharisiens.

[25] Ils lui demandèrent : "Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Christ, ni Elie, ni le prophète ?"

[26] Jean leur répondit : "Moi, je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas,

[27] celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sandale."

[28] Cela se passait à Béthanie au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.

[29] Le lendemain, il voit Jésus venir vers lui et il dit : "Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.

[30] C'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui est passé devant moi parce qu'avant moi il était.

[31] Et moi, je ne le connaissais pas ; mais c'est pour qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptisant dans l'eau."

[32] Et Jean rendit témoignage en disant : "J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui.

[33] Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'avait dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint.

[34] Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est l'Elu de Dieu."

[35] Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.

[36] Fixant les yeux sur Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu."

Le prologue narratif de cet Evangile commence comme un interrogatoire de police ! On demande à Jean-Baptiste de dire qui il est. Sa réponse est d’abord négative : il n’est ni le Christ, ni Elie, ni le prophète. Il est d’abord tout simplement lui-même dans son originalité, comme chacun de nous, unique, ne remplaçant personne, valant pour lui-même, désiré-e du cœur de Dieu. Réponse juste d’un homme « ajusté » à Dieu qui sait que sa dignité la plus haute est d’être simplement ce qu’il est.

« Qui es-tu ? » Et nous, quel réponse donnons-nous à cette question ?

Jean-Baptiste est un homme selon le cœur de Dieu, dont la vie est orientée vers Lui, « ordonnée » à Lui.

-Homme de louange :

qui est appel à ouvrir un chemin à Dieu.

-Homme d’adoration : ayant le sens de l’infinie distance entre lui et Dieu mais qui se laissera toucher par la proximité de Dieu en Jésus.

-Homme du service qui se réalisera en : 

-témoignant ( v.32 et 34)…

-se tenant là (v.35)…

-fixant les yeux sur Jésus (v. 36) »

Jean-Baptiste est bien pour nous aussi, aujourd’hui, celui qui nous montre Jésus.

Fixer le regard sur Jésus, c’est ce qu’il a fait. Par son exemple, il nous invite à prendre du temps gratuit à Le contempler.

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:53

 

 

[35] Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.

[36] Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu."

[37] Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus.

 

Non seulement Jean-Baptiste nous invite à un regard contemplatif sur le Christ mais il le désigne comme « Agneau de Dieu ». Expression à entendre avec toute la richesse de la 1ère Alliance : l’Agneau d’Ex 19/36, l’agneau mangé avant de prendre la route vers la liberté ; le serviteur souffrant d’Is 53/7, agneau dont les blessures nous donnent la guérison. On peut s’attarder à ce titre, car il peut nous aider à consentir à Dieu : l’agneau n’appartient pas à l’ordre des prédateurs ! Dieu à l’image d’un agneau, celui dont on prend soin, qui a besoin de nous. Et si Dieu avait besoin de nous ? Dieu vulnérable, remis en nos mains.

Et moi, à la suite de Jean-Baptiste, qu’est-ce que je dirais  pour parler du Christ ?

Les deux disciples écoutèrent cette parole et suivirent Jésus.

Avec ces deux verbes, il nous est donné les deux attitudes fondamentales du disciple : écouter et suivre. C’est une décision qui prend tout l’être : une relation d’appartenance où on lie son destin à celui d’un autre. Seul Jésus peut être suivi de cette manière-là, absolue, inconditionnelle, car Lui seul est parfaitement fiable, d’un amour pour nous d’une indéfectible fidélité.

Je peux interroger mon cœur : pour moi, quelles sont mes raisons de L’écouter et de Le suivre ?

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 23:33

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 1 versets 38 et 39

[38] Jésus se retourna et, voyant qu'ils le suivaient, leur dit : "Que cherchez-vous ?" Ils lui dirent : "Rabbi - ce qui veut dire Maître - , où demeures-tu ?"

[39] Il leur dit : "Venez et voyez." Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure.

« Jésus se retourna ».

C’est Jésus qui prend l’initiative de la rencontre en se retournant.

Au lieu de leur montrer son dos, Il leur découvre Son visage.

Il leur est ainsi donné de voir la lumière qu’est Jésus, de la voir face à face.

Dieu, en son Verbe fait chair, se donne à voir.

Il nous est bon de nous mettre dans cette scène :

Nous voyons la face de Jésus et nous sommes regardé-es par Lui.

Echange de regards

« Je l’avise et il m’avise » disait un des paroissiens du Curé d’Ars pour parler de son oraison.

Etre en Sa présence, sous Son regard, ne pas vouloir être ailleurs, car on y a trouvé le lieu de sa paix profonde.

« Que cherchez-vous ? »

Les questions de Jésus sont étonnantes. Elles nous disent Jésus comme éveilleur de désirs.

Il est comme une sage-femme qui aide à mettre au monde la vie.

Que veux-tu au plus profond de toi ? Qu’est-ce qui est vivant en toi et qui ne demande qu’à naître ? Un désir qui ne soit pas influencé de l’extérieur, mais celui du plus profond de soi, celui de vivre à plein.

Entendre cette question pour moi, dans l’aujourd’hui de ce que je suis et de ce que je vis. Et y répondre.

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 23:58

 

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 2 verset 1 à 12

 [1] Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.

[2] Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.

[3] Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : "Ils n'ont pas de vin."

[4] Jésus lui dit : "Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée."

[5] Sa mère dit aux servants : "Tout ce qu'il vous dira, faites-le."

[6] Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures.

[7] Jésus leur dit : "Remplissez d'eau ces jarres." Ils les remplirent jusqu'au bord.

[8] Il leur dit : "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent.

[9] Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié

[10] et lui dit : "Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent !"

[11] Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.

[12] Après quoi, il descendit à Capharnaüm, lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.

 

Pour mieux entrer dans la compréhension de ce texte des Noces de Cana , il nous faut le « décoder » à la lumière de la première Alliance.

Il est question de vin : comme le blé et l’huile, son abondance est signe de fidélité à l’Alliance avec Dieu.

Cela se passe pendant une noce : les noces humaines sont signes du lien d’amour de Dieu avec son peuple.

Enfin, nous sommes à un repas : « La connaissance de Dieu enivre et nourrit » (Pr 9/1-6.) Jésus donne le vin ici et ensuite le pain (Jn 6). C’est à dire qu’il donne une connaissance de Dieu savoureuse qui nourrit et comble ceux qui Le cherchent.

Ce n’est pas l’heure, dit-il à Marie. Oui, car son heure sera celle de la croix, mais cela l’anticipe et l’annonce : croix où Jésus scelle Ses noces, le signe indélébile de Son amour, là où Il donnera tout : sang, eau et souffle. Le véritable époux de ces noces, c’est Lui.

Devant un tel visage de Dieu, il nous est possible d’entendre la parole de Marie : « Quoi qu’Il vous dise, faites-le ! »

Infinie confiance : ce qu’Il peut dire, vouloir nous dire, ne peut être que de bonnes choses, le vin de la fête, le pain de la route. C’est d’ailleurs à cela qu’on peut reconnaître Sa voix et la distinguer de ce qui n’est pas de Lui : ce qu’Il nous dit ne peut être qu’augmentation de vie, de force, de paix. Entrons dans cette confiance avec Marie.

 

 

 

 noces de cana

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 22:49

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 1 verset 45 à 51

[45] Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : "Celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l'avons trouvé : Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth."

[46] Nathanaël lui dit : "De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?" Philippe lui dit : "Viens et vois."

[47] Jésus vit Nathanaël venir vers lui et il dit de lui : "Voici vraiment un Israélite sans détours."

[48] Nathanaël lui dit : "D'où me connais-tu ?" Jésus lui répondit : "Avant que Philippe t'appelât, quant tu étais sous le figuier, je t'ai vu."

[49] Nathanaël reprit : "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël."

[50] Jésus lui répondit : "Parce que je t'ai dit : Je t'ai vu sous le figuier, tu crois ! Tu verras mieux encore."

[51] Et il lui dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme."

 

Cette histoire commence par une question : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?

Question qui sonne comme un doute doublé d’un mépris pour Nazareth.

C’est l’état d’esprit de Nathanaël  au début de ce récit.

Mais à la fin, c’est un tout autre homme que nous découvrons, un homme qui croit et qui peut dire : « Tu es le Fils de Dieu ».

 

Comment ce passage du doute, du mépris à la foi a-t-il pu se faire ?

Deux raisons qui sont deux paroles :

-D’abord celle de Philippe qui l’a invité à venir et à voir.

Il faut venir pour voir. Accepter le risque d’une expérience.

C’est bien ce que chacun-e de vous a fait en venant ici.

Et cela nous fait mieux saisir que Dieu ne se donne pas dans l’évidence qui obligerait mais dans le risque d’une recherche libre et réciproque.

Il nous cherche autant que nous le cherchons.

Et Dieu comme nous prend le risque de cette recherche.

 

-La deuxième raison qui permet ce passage du doute à la foi, ce sont les   paroles de Jésus.

Il dit du bien de lui : « tu es un homme qui ne sait pas mentir, un vrai fils d’Israël, je tai vu sous le figuier », c'est-à-dire, parce que ce figuier est symbolique, je sais que tu écoutes la Parole de Dieu.

Ainsi Nathanaël se découvre connu, reconnu dans le meilleur de lui-même.

Et c’est ainsi que Dieu nous regarde. Non un regard qui accuse mais un regard qui dit du bien de nous.

Donc, écouter sa parole c’est fondamentalement entendre le bien que Dieu dit de nous.

 

Alors, devant ce Dieu là, et à ce Dieu là, nous pouvons accorder notre confiance. Et nous la lui dirons avec les mots qui sont les nôtres issus de notre expérience.

 

Il nous sera alors possible de voir des choses plus grandes encore, car nous aurons ouvert le cœur à la confiance. C’est une promesse pour chacun-e de nous pour ces jours de retraite.

 

Mais dès maintenant, il nous est donné de voir le ciel s’ouvrir puisque le Christ  nous invite toutes et tous ici à sa table.

 

 

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 13:32

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 11 verset 17 à-27

[17] A son arrivée, Jésus trouva Lazare dans le tombeau depuis quatre jours déjà.

[18] Béthanie était près de Jérusalem, distant d'environ quinze stades,

[19] et beaucoup d'entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère.

[20] Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.

[21] Marthe dit à Jésus : "Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

[22] Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera."

[23] Jésus lui dit : "Ton frère ressuscitera" -

[24] "Je sais, dit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour."

[25] Jésus lui dit : "Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;

[26] et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ?"

[27] Elle lui dit : "Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde."

 

Nous fêtons Ste Marthe, amie,  disciple et apôtre du Seigneur.

Son nom apparaît 3 fois dans l’Evangile : 2 fois à l’occasion d’un repas et dans l’Evangile que nos venons d’entendre.

Que savons-nous d’elle d’après ces 3 textes et surtout qu’est-ce qu’elle nous dit de la suite du Christ. Qu’est-ce que suivre le Christ selon Marthe ? Chaque sainte, chaque saint a sa manière bien à elle, bien à lui, de suivre et d’aimer Jésus.

Quelle est la manière de Marthe ?

 

La première manière, c’est d’être son amie. Oui la suite du Christ c’est aussi une amitié.

Restons étonné-es, Jésus a voulu avoir de amis, un maison où il fait bon vivre, où il pouvait  trouver une chaleur humaine, une affection, une intimité

Et Marthe a d’abord été disciple du Christ par son amitié.

Un jour de sa vie elle a reçu cet appel : « Veux-tu être mon disciple en accueillant mon amitié et en me donnant la tienne ? » Cet appel, elle le partage avec son frère et sa sœur, Lazare et Marie. Elle le partage aussi avec chacun-e de nous. Nous qui à la fin de chaque oraison sommes invités à parler à Dieu comme un-e ami-e parle à son ami-e.

 

La seconde manière d’être disciple, c’est son don d’elle-même dans le service. Et sur ce point, elle nous enseigne quelque chose d’important pour nous. J’aime à penser qu’elle a su entendre le reproche que Jésus lui fait en Lc 10, qu’elle a su l’entendre comme le conseil d’un véritable ami :

« Que le don de toi dans le service se fasse sans inquiétude et sans agitation et surtout qu’il s’enracine dans une écoute profonde de ma Parole »

 

Ce conseil d’ami, il me semble que oui, elle l’a vraiment entendu et le fruit de cette écoute profonde, nous en avons trace dans cet Evangile.

C’est parce qu’elle a répondu à l’appel de l’amitié, à l’appel d’un service enraciné dans la confiance et l’écoute, que peut jaillir de son cœur cette profession de foi :

« Oui Seigneur, je crois que tu es le Christ, je crois que tu es le Fils de Dieu, Celui qui vient dans le monde ».

C’est donc là, la 3ème manière d’être disciple qu’elle nous partage : être disciple, c’est, après avoir longuement écouté, contemplé, c’est devenir apôtre, confessant la foi.

 

Une dernière remarque :

Cette profession de foi est presque mot pour mot la même que celle de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » en Mt 16/16.

Du coup, il devient légitime de penser que l’Eglise est autant bâtie sur la foi de Marthe que sur celle de Pierre. Et sur cette foi qui est aussi la nôtre, le Seigneur continue de bâtir son Eglise, communauté où toutes, tous,  sont appelé-es à être ami-es, disciples, et apôtres.

 

C’est avec cette foi, cette joie d’être ainsi appelé-es que nous pouvons entrer dans ce mystère de l’eucharistie où le Christ se donne. Pour devenir ce que nous recevons : le corps du Christ.

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 10:50

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 10 verset 25 à 37

[25] Et voici qu'un légiste se leva, et lui dit pour l'éprouver : Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?"

[26] Il lui dit : "Dans la Loi, qu'y-a-t-il d'écrit ? Comment lis-tu ?"

[27] Celui-ci répondit : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-même" -

[28] "Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela et tu vivras."

[29] Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : "Et qui est mon prochain ?"

[30] Jésus reprit : "Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu de brigands qui, après l'avoir dépouillé et roué de coups, s'en allèrent, le laissant à demi mort.

[31] Un prêtre vint à descendre par ce chemin-là ; il le vit et passa outre.

[32] Pareillement un lévite, survenant en ce lieu, le vit et passa outre.

[33] Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié.

[34] Il s'approcha, banda ses plaies, y versant de l'huile et du vin, puis le chargea sur sa propre monture, le mena à l'hôtellerie et prit soin de lui.

[35] Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l'hôtelier, en disant : Prends soin de lui, et ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai, moi, à mon retour.

[36] Lequel de ces trois, à ton avis, s'est montré le prochain de l'homme tombé aux mains des brigands ?"

[37] Il dit : "Celui-là qui a exercé la miséricorde envers lui." Et Jésus lui dit : "Va, et toi aussi, fais de même."

 

Est-ce qu’on peut dire qu’il y a dans l’Evangile des portraits de Dieu ?

Question un peu audacieuse !

On tomberait assez d’accord pour dire qu’il y a ce superbe tableau du Père Prodigue.

Mais il y a aussi celui qu’on vient d’entendre.

Et c’est le portait du Christ sous les traits de ce samaritain remué aux entrailles.

En effet, cette expression dans la Bible ne s’emploi que pour parler de Dieu.

Contemplons donc ce Christ samaritain. Il est voyage, le voyage de son incarnation. Regardons tout ce qu’il fait pour le blessé du chemin. Regardons les gestes de l’amour : voir, être touché de compassion, s’approcher, bander les plaies,  verser de l’huile et du vin, charger sur sa propre monture, prendre soin.

Mais qui est donc le blessé ?

Acceptons que ce soit chacun, chacune de nous.

Et si nous y consentons, nous permettrons au Christ de prendre soin de nous.

Cela suppose, oui, d’accepter notre fragilité comme une chance de relation.

Notre pauvreté comme espace de la rencontre.

Nos blessures comme lieu pour trouver Dieu et nous laisser trouver par lui.

Fragilités, pauvretés, blessures ne sont pas des obstacles mais des brèches pour la grâce de Dieu.

 

Il prit soin de lui. Donnons à Dieu la joie de prendre soin de nous. Il le fait maintenant en versant en nos vies le vin de son Eucharistie.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 10:09

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 2 verset 15 à 19

[15] Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : " Allons donc jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. "

[16] Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire.

[17] Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant.

[18] Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.

[19] Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

 

Des bergers, une femme, un enfant.

Et grâce à eux, il nous est fait un cadeau, précieux, quand on est en retraite

Ils nous invitent  à des attitudes spirituelles fondamentales

 

D’abord les bergers.

Ils ont entendu les paroles de l’ange et c’est cela qui les mets en marche, les déplace.

Ensuite, fort d’une véritable expérience, ils repartent en louant Dieu.

Ils nous invitent donc à une écoute qui nous fait bouger.

 

Ensuite Marie.

On nous dit qu’elle conservait toutes ces choses dans son cœur.

La aussi un appel à écouter mais dans la durée. Ne pas oublier ce qu’on a écouté. Ne pas oublier les promesses qui ont été faites, les dons, les grâces ; ne pas oublier les paroles fondatrices de l’alliance entre Dieu et nous.

Elle nous invite donc à conserver tout cela dans son cœur, en prendre soin pour que cela reste vivant en nous.

 

Enfin un bébé. Que peut-il nous apprendre, lui qui ne parle même pas ?

Que nous dit-il dans son silence même ?

Nous le savons il nous enseigne un Dieu fragile dont on n’a absolument rien à craindre.

Il nous invite donc à nous abandonner en totale confiance comme lui s’est abandonné à nous, comme lui qui s’est remis entre nos mains.

 

Mais il y a encore un autre personnage dont le texte nous parle. « Tout le monde » nous dit le texte.( traduction liturgique. Traduit par « tous ceux… » dans la TOB)

Il devait en avoir du monde à la crèche !

De ce personnage collectif il nous est dit quelque chose  de très important. On nous dit que tout le monde s’étonnait de ce que disait les bergers.

S’étonner. Surtout ne jamais s’habituer à la nouveauté de l’Evangile. Maintenir l’étonnement.

Ce « tout le monde » qui est chacun, chacune d’entre nous, nous invite donc à maintenir vivante l’étonnement devant l’inouï de ce qui nous ai donné à entendre, à voir. Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez, les oreilles qui entendent ce que vous entendez.

 

Entrons dans l’étonnement de ce Dieu qui se fait pain pour notre faim, qui se fait boisson pour notre soif.

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