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19 janvier 2022 3 19 /01 /janvier /2022 13:45
Homélie virtuelle du 3ème dim TO: Luc 1,1-4; 14-21 Le projet de Jésus.

Luc 1/1-4

01 CHER THEOPHILE, dans mon premier livre, j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le moment où il commença, 02 jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis. 03 C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu. 04 Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :

Luc 4/14-21

14 Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. 15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. 16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : 18 L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. 20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

 

Chacun de nous est Théophile, c’est à dire aimant Dieu et aimé de Dieu. On peut aimer de façon différente selon les étapes de notre vie spirituelle. On peut aimer en cherchant Dieu et d’une certaine manière nous sommes toujours en recherche, des chercheurs-euses de Dieu, en quête de Son visage, quête qui sera seulement comblée quand nous Le verrons face à face. Mais plus profondément encore nous sommes des Théophiles parce que Dieu, Lui, nous a trouvé-es, Il a mis Son image en nous et Il a fait de notre vie Sa demeure.

Il habite notre cœur, Il est chez Lui chez nous.

Notre contemplation, ce peut être une plus grande attention à ce mystère de la Présence de Dieu en nous.

«Il s’est présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu»

Quelques versets qui reprennent l’ensemble du mystère du Christ. Il y a dans la foi des alternances de lumières et de nuits. Nuit de Noël, enfouissement de Dieu dans l’humble quotidien de Nazareth. Lumière de ce qu’il a fait et enseigné qui est source de notre attachement au Christ, source de notre séduction. Nuit de la Passion, de la mort. Lumière de la Résurrection et pendant 40jours, cette lente sortie de la peur. Il en faut du temps pour croire que Dieu est plus fort que nos morts. Jésus, pendant 40 jours accompagne ceux qu’il aime pour les faire sortir de leurs tombeaux. Dans sa résurrection, c’est eux qu’il ressuscite ! Sa résurrection est pour nous et c’est la nôtre. Il les apprivoise peu à peu à la vie.

Notre contemplation, ce peut être d’accueillir ces nuits et ces lumières qui sont autant de manières de Dieu d’être présent à notre cœur. 

Nous avons ensuite avec ce texte le projet de Jésus. Il veut que nos vies individuelles et nos sociétés soient restructurées selon les valeurs du cœur de Dieu. Que la volonté de Dieu se fasse sur terre comme elle se fait dans le ciel. Un projet qui demande notre collaboration. Il s’agit de chercher le royaume, d’entrer dans un chemin de transformation des cœurs et des sociétés. « Donner une Bonne Nouvelle aux pauvres…libérer les captifs, libérer ceux qui sont écrasés ».

Pourquoi est-ce une Bonne Nouvelle ? Quel est le contenu de cette nouvelle, de cette nouveauté ? De cette libération ?

En quoi est-ce une contestation ?

Pour bien entendre ce texte, on peut le rapprocher d’un autre en Luc 6 /22-23 : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ; et heureux celui pour qui je ne serai pas occasion de chute »

Jésus montre quel changement est déjà à l’œuvre. Il nous appelle et nous associe à Son œuvre pour qu’il y ait dans notre monde, moins de mensonge et plus de vérité (guérison d’aveugle) ; plus de liberté pour que chacun-e puisse marcher librement (boiteux) ; un accès à la santé le plus large possible ( lépreux) ; entendre que Dieu nous aime ( sourds) ; travailler à ce que la vie soit plus forte que tout , combattre toute injustice qui écrase les gens (résurrection). Jésus a commencé ce règne. Il a besoin de nous pour le continuer (Celui qui croit en moi, fera lui aussi les œuvres que je fais, il en fera même de plus grandes parce que je vais au Père Jn 14/12).

Pour cela, il faut d’abord se mettre dans la foule de celles et ceux qui ont besoin de guérison : ce qui est aveugle, boiteux, lépreux, sourd en soi. Et se laisser guérir par le Christ. Alors, nous pourrons transmettre la vie reçue de Lui, autour de nous.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 18:06
Homélie du 2ème dim TO: Jean 2,1-12 des noces à Cana

 Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : "Ils n'ont pas de vin." Jésus lui dit : "Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée." Sa mère dit aux servants : "Tout ce qu'il vous dira, faites-le." Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit : "Remplissez d'eau ces jarres." Ils les remplirent jusqu'au bord. Il leur dit : "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié  et lui dit : "Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent !" Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. Après quoi, il descendit à Capharnaüm, lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.

Pour mieux entrer dans la compréhension de ce texte des Noces de Cana, il nous faut le « décoder » à la lumière de la première Alliance.

Il est question de vin : comme le blé et l’huile, son abondance est signe de fidélité à l’Alliance avec Dieu.

Cela se passe pendant une noce : les noces humaines sont signes du lien d’amour de Dieu avec son peuple.

Enfin, nous sommes à un repas : « La connaissance de Dieu enivre et nourrit » (Pr 9/1-6.) Jésus donne le vin ici et ensuite le pain (Jn 6). C’est à dire qu’il donne une connaissance de Dieu savoureuse qui nourrit et comble ceux qui Le cherchent.

Ce n’est pas l’heure, dit-il à Marie. Oui, car son heure sera celle de la croix, mais cela l’anticipe et l’annonce : croix où Jésus scelle Ses noces, le signe indélébile de Son amour, là où Il donnera tout : sang, eau et souffle. Le véritable époux de ces noces, c’est Lui.

Devant un tel visage de Dieu, il nous est possible d’entendre la parole de Marie : « Quoi qu’Il vous dise, faites-le ! »

Infinie confiance : ce qu’Il peut dire, vouloir nous dire, ne peut être que de bonnes choses, le vin de la fête, le pain de la route. C’est d’ailleurs à cela qu’on peut reconnaître Sa voix et la distinguer de ce qui n’est pas de Lui : ce qu’Il nous dit ne peut être qu’augmentation de vie, de force, de paix. Entrons dans cette confiance avec Marie.

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6 janvier 2022 4 06 /01 /janvier /2022 16:43
Homélie virtuelle: Baptême du Christ en Luc 3,15-16 ; 21-22

En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »

Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait,
le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe,
descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel :
« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Luc 3,15-16 et 21-22

Pourquoi Jésus est-il venu au Jourdain et a-t-il voulu recevoir le baptême de Jean ?

Il y a plein de réponses exégétiques à cette question mais en voici une : Jésus cherche Dieu et il est à la recherche de sa propre identité.

Répondre ainsi rend Jésus proche de nous qui sommes en recherche nous aussi de Dieu et de notre identité profonde.

Pour trouver ce qu’il cherche, Jésus s’est plongé dans l’eau dans un oui confiant, une plongée en Dieu et il s’est mis à prier. Dans sa version du baptême, Luc distingue bien ces deux moments.

La plongée dans l’eau et une fois sortie, sa prière. 

La plongée est une expérience de Dieu, un geste sans mot de confiance.

La prière est une expérience de Dieu dans l’écoute d’un autre que soi.

Les deux sont expériences de Dieu mais de manière différente.

La confiance prépare l’écoute mais il faut bien repérer que pour Luc, c’est l’acte de prière qui est lieu de révélation.

C’est dans l’expérience de Dieu dans la prière qu’il peut entendre cette phrase inouïe :

« Tu es mon fil bien aimé, je mets en toi toute ma joie »

C’est l’expérience de la prière qui fut pour lui, lieu de révélation de Dieu et de son identité profonde.

Révélation de Dieu : Dieu proche, source de vie, un Père/Mère

Révélation de son identité profonde : Fils bien-aimé.

Après la plongée dans l’eau de la confiance, la prière a été son lieu de révélation.

Lieu fondateur. Expérience fondamentale

Venir d’un autre qui m’aime, c’est la raison d’être de Jésus.

Cela explique tout sa vie, ses choix, ses combats, ses joies, ses peines, ses colères, son dynamisme, sa force.

Cette révélation est également pour nous : nous aussi nous sommes filles bien-aimées, fils bien aimés !

Révélation d’un Dieu qui n’est qu’Amour et révélation de notre identité profonde.

A vivre à chaque fois qu’on se plonge dans les eaux de l’Evangile !

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1 janvier 2022 6 01 /01 /janvier /2022 14:48
Homélie virtuelle, Epiphanie Mt 2/1-12

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez-vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Nous sommes ici à la source de la foi : Jésus, Verbe fait chair, Dieu qui nait. Dieu qui entre dans le temps, qui entre dans un espace, qui entre dans une culture. Dieu comme nous, un humain. Laissons-nous étonner par cela. Et demandons-nous ce que cela change quant à notre image de Dieu et ce que cela change quant à notre perception de nous-mêmes.

Ces mages orientaux, représentent tous les chercheurs, chercheuses de Dieu. Tous ceux, toutes celles du monde entier qui reconnaîtront en Jésus, Dieu venu nous rejoindre. C’est chacun-e de nous. Ils sont venus de loin, ils ont fait tout un chemin. Et nous ? De quel orient sommes-nous venus : orient du doute, de l’incroyance, de la souffrance …Par quel chemin sommes-nous venus au Christ ? Par quels chemins venons-nous à lui ?

Où est le roi des juifs qui vient de naître ? La question porte sur le lieu de la naissance. Occasion de se demander : dans notre vie, quel sont les lieux où nous voyons naître le Christ ? Quels sont les lieux de nativité aujourd’hui pour nous ?

Regardons maintenant Hérode, ce qu’il fait, écoutons ce qu’il dit. Le verset 13 nous donne la clé de son comportement. Actes et paroles sont motivés par la volonté de tuer l’enfant. Pourquoi ? Pourquoi un enfant est-il dangereux pour lui ? Pourquoi ce refus dès le début de la vie de Jésus ?

Et les Grands prêtes et scribes? Ils ont la connaissance du lieu de la naissance mais ils ne bougent pas, ne vont pas voir. Leur connaissance ne produit rien en eux. Leur connaissance n’est pas vitale pour eux, ce n’est pas le cœur de leur vie.

Enfin, regardons les mages. Faisons comme eux, regardons Jésus, contemplons simplement Dieu dans la faiblesse, la vulnérabilité d’un enfant. Nous emplir les yeux de ce que nous voyons.

Ils ouvrent leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or de l’encens et de la myrrhe. Pourtant, évidemment, cet enfant ne leur a rien demandé ! Ce que nous offrons à Dieu n’est pas une commande de sa part, ce qu’il voudrait qu’on lui donne !  C’est simplement ce que par amitié, nous voulons lui donner. Par cela laissons-nous guérir de cette fausse image de ce que Dieu veut. Son unique volonté est que nous vivions. Quelle cassette de notre cœur nous voulons ouvrir ? Quel or et quel encens, quelle myrrhe nous voulons donner ?

Pour finir, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays. Avoir rencontré Jésus déroute, on ne fait plus comme avant ! Ils vont habiter le pays de leur vie autrement.

 

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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 18:47
Homélie virtuelle du 4ème dimanche de l’Avent Lc 1, 39-45 

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

Les récits évangéliques sont à contempler, à écouter, pour s’en imprégner et pour qu’ils nous transmettent leur puissance de vie.

Regardons Marie qui se lève. Regardons cette décision qu’elle prend.

A-t-elle mûri longuement cette décision ?

On ne sait mais elle l’a prise.

Se lever, c’est passer à l’action.

Je la regarde pour m’emplir les yeux et le cœur de son dynamisme.

Je continue à la regarder et je vois qu’elle fait cela en toute hâte. Non seulement, elle décide mais met sa décision en œuvre en marchant d’un bon pas, rapidement comme pressée par un grand désir.

Se demander la raison de sa décision et la raison de son empressement : Vérifier la parole de l’ange ? Non.

Désir d’aider sa cousine ? Peut-être.

Vouloir partager avec elle leur joie mutuelle ? Sûrement.

Je la regarde pour sentir sa joie et m’en imprégner.

Elle vient nous la partager pour éveiller plus de vie en nous.  

Elle salue Elisabeth. En fait elle lui dit « réjouis-toi ». Le même mot que l’ange lui avait dit. Entendre cette salutation : « Réjouis-toi ».

Je laisse résonner cette salutation en moi.

Elle est pour chacun-e de nous aussi. 

Et que dit-elle ?  

Je suis aimé-e de Dieu…

Regardons les conséquences de cette salutation. L’enfant tressaille dans le ventre d’Elisabeth. Elisabeth est remplie d’Esprit Saint.

Regardons comment une salutation de réjouissance peut éveiller la vie de l’Esprit en quelqu’un et comment notre manière d’entrer en relation peut elle-aussi éveiller la vie.

Ecoutons la prophétie d’Elisabeth. Remplie d’Esprit Saint, elle prophétise, elle est prophète ! Au point que cette prophétie a traversé les âges, interminablement répétée dans tous les chapelets du monde ! Et m’étonner du silence de la Tradition chrétienne sur la qualité de prophète d’Elisabeth !

« Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? » déclare Elisabeth

Marie nous est donnée aussi à chacun-e de nous

Entendre cette question. La faire nôtre. Marie aussi vient à nous.

Comment l’accueillir ?

 

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21 novembre 2021 7 21 /11 /novembre /2021 17:26
Homélie virtuelle du dimanche du Christ roi de l’univers dans Jean 18,33-37

33 Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? » 34 Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » 35 Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »

36 Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » 37 Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? »

Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

 

Quelle idée d’avoir institué la fête du Christ roi ! Il faut en connaitre les circonstances pour le déplorer encore davantage ! Nous sommes en 1925, Pie XI l’institue pour lutter contre l’athéisme et la sécularisation, et pour que les nations obeissent à la loi du Christ. Donc une fête pour une reconquête d’un pouvoir de l’Eglise sur les décisions des Etats, comme au « bon vieux temps de la chrétienté ».  

Aujourd’hui encore des courants du catholicisme ont ce rêve.

Mais au-delà de ces extrémismes, il y a toujours un danger de parler du Christ comme d’un roi.

Jésus dans cet évangile refuse ce titre :

« C’est toi-même qui dis que je suis roi »

Jésus parle bien d’un royaume car à son époque seul existait ce type d’organisation politique. Aujourd’hui il pourrait aussi bien dire « ma république n’est pas de ce monde »

En effet ce qu’il instaure est totalement inédit : son royaume est celui des béatitudes, du service de l’accueil inconditionnel, du respect, de l’amour, de l’égalité, de la liberté, de la sororité et fraternité. C’est le royaume d’un crucifié qui prend dans ses bras tous les vaincus, tous les opprimés, tous les exclus…

Il faut questionner jusqu’au bout ce titre de roi attribué à Jésus.

Toutes sortes d’attitudes envers Dieu qui sont calquées sur les attitudes qu’on doit à un monarque sont à remettre en cause.

Si en parlant de Dieu on invite à s’incliner, à se prosterner, à le glorifier, à l’honorer, à l’implorer, on se comporte avec Dieu comme avec un monarque !

Il y a donc à remettre en cause des pans entiers de nos liturgies, d’ouvrages de vie spirituelle, de théologie.

Devant Dieu tel que venu en ce monde pour rendre témoignage à la vérité, il n’y a pas à se comporter en sujet d’un monarque mais en ami-e d’un Ami, en frère et sœur d’un Frère.

La révolution spirituelle de Jésus n’a pas encore porté ses fruits. Le christianisme n’existe pas encore comme le dit Domique Collin dans son livre qui a ce titre.

Mais chacun, chacune de nous peut le faire exister en revenant à l’Evangile.

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 21:36
Homélie virtuelle sur Marc 12,38-44 du 32ème dimanche du TO année B

38 Dans son enseignement, il disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,

39 les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.

40 Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »

41 Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.

42 Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.

43 Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.

44 Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

 

Qui après la lecture d’un pareil récit pourrait encore dire que l’Evangile n’est pas actuel, ne dis rien du monde qui est le nôtre dans sa beauté et dans sa laideur. En termes de laideur il y a l’appropriation des richesses par un petit nombre qui dévore les pauvres, la recherche des honneurs, une religion qui n’est qu’apparence et que les scribes représentent. Laideur d’un monde qui n’arrive pas à éradiquer la pauvreté dont cette femme est victime, symbole de tous ceux et de toutes celles qui la subissent. Que ce soit une femme qui symbolise cela est bien vu car nous savons que les femmes dans le monde sont doublement pénalisées[1].

Quel est le regard de Jésus sur cette laideur dans notre monde ? Quel est son positionnement ? Jésus ne reste pas muet devant cette situation. Il prend parti avec une sévérité rare : « ils seront plus sévèrement condamnés ». Ces mots disent la colère de son cœur.

Ensuite, il voit cette femme, pauvre, mettre ces deux piécettes dans le trésor du Temple, « tout ce qu’elle avait pour vivre » Quels autres sentiments habitent son cœur ? Ses paroles suggèrent de l’admiration pour elle. Elle est comme lui ! Il voit dans ce geste ce qui le concerne car lui aussi va tout donner, toute sa vie pour nous. Mais on peut légitiment penser qu’il y avait dans son cœur aussi de la colère car ces piécettes d’une pauvre va aller au trésor du Temple qui est détourné au profit des scribes !

Qui dira encore que l’Evangile n’est pas actuel ?

 
  • [1] Dans le monde, les femmes gagnent des salaires inférieurs de 23 % en moyenne par rapport à ceux des hommes et jusqu’à 75 % de leurs emplois sont informels ou non protégés dans les pays en développement.
  • 155 pays ont au moins une loi restreignant les droits économiques des femmes. Dans 18 de ces pays, les hommes ont le droit d’interdire à leur femme de travailler. Dans 100 pays, la loi dispose que les femmes n’ont pas le droit d’occuper les mêmes emplois que les hommes.
  • Une femme sur trois dans le monde a été victime, à un moment donné de sa vie, de violences physiques et/ou sexuelles, généralement de la part d’un partenaire intime. 46 pays ne disposent pas de loi contre la violence domestique.

Source : https://www.oxfamfrance.org/inegalites-et-justice-fiscale/legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-un-moyen-de-reduire-la-pauvrete/

 

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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 16:42
Homélie virtuelle sur l’évangile de Marc 12, 28-34

Ce dialogue entre Jésus et un scribe fait se poser quelques questions : comment peut-on associer l’amour à un commandement ? Peut-on aimer sur ordre ? Peut-on aimer par obéissance à un ordre ?

Et si ce commandement vient de Dieu, peut-on concevoir un Dieu qui commande ? Dieu est-il un commandant ?

Répondre par la négative à ces questions ouvre à une autre compréhension.

Dieu n’est pas un donneur d’ordre, le voir ainsi le défigure et ne donne pas envie de l’aimer !

Il n’est pas un donneur d’ordre mais il est celui qui aime, et mets en nous cette capacité d’aimer. Il ne donne pas un ordre mais une compétence, une possibilité. Il ne dit pas : tu dois aimer mais tu peux aimer, yes you can !

Et qu’est-ce qui est Premier ? C’est d’écouter au sens fort du terme qui est de mettre en œuvre cette capacité qui est en nous. Ecouter cette capacité qui fait vivre. Car la voilà la raison ! Aimer fait vivre, rend vivant. Non parce que c’est commandé mais parce que cela fait vivre.

Cela fait vivre de s’aimer soi-même ! Et oui on risque d’oublier ce 3ème amour ! « Aimer son prochain comme soi-même » Mine de rien cette phrase légitime l’amour de soi puisqu’il doit être la mesure de l’amour de l’autre. Il y a intérêt à beaucoup s’aimer pour aimer l’autre autant. L’amour de soi, nous en savons les difficultés, ne serait-ce que de ne pas avoir été assez aimé. Le chemin christique peut renforcer ce bon amour de soi car c’est à chacun, chacune de nous que Dieu dit « tu es Bien-Aimé-e ». (Marc 1,11)

Cela fait vivre d’aimer Dieu. Non par obligation, non pour payer une dette mais par un acte libre qui réjouit le cœur.

Pour finir, vous me direz peut-être que Jésus justifie cette notion de commandement puisqu’il le reprend à son tour. Mais là aussi un autre chemin peut s’ouvrir : celui d’admirer la délicatesse de Jésus qui entre dans le vocabulaire de l’autre sans le braquer sur des mots mais en allant à l’essentiel qui ici est l’union des trois amours pour Dieu, pour l’autre, pour soi. Trois qui n‘en font qu’un. Ecole de dialogue pour nous.

28 Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s’avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »

29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. 

30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. 

31 Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »

32 Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui.

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30 juillet 2021 5 30 /07 /juillet /2021 14:20
Bien-Aimé : Homélie de Sr Michèle sur Luc 3,21-22 et 4,1-15.  Baptême, désert, tentation, enseignement.

Jésus au sortir du baptême et alors qu'il priait, entend une parole inouïe.

C’est l'originalité de Luc car pour Mt et Mc c'est au moment du baptême qu’il entend cette parole. En Luc, il l’entend quand il est en prière après le baptême.

« Tu es Bien-Aimé »

Une parole peut être dite. Encore faut-il l’entendre.

Jésus l’a entendu.

Il va au désert pour se nourrir de cette parole. Il en fait sa nourriture. Le désert, ce n’est pas d’abord ni tout de suite le lieu de la tentation.

Et c’est seulement au terme de ces 40 jours qu’il est tenté de chercher ailleurs le sens de sa vie.

Sa résistance à la tentation ce sera de continuer à entendre qu’il est le Bien-aimé et de se nourrir de cette écoute, à dire oui à être le Bien-Aimé.

Oui à être le Bien-Aimé et non à des fausses raisons de vivre.

L’expérience qu’il a faite va être ce qu’il va ensuite partager aux autres :

Son enseignement, la bonne nouvelle, c'est une seule et même chose qu'il dit aux gens qui l’écoute :

Vous êtes bien-aimé.

Et c'est cela qui les guérit.

Vous êtes bien-aimé-es, c'est donné, ce n'est pas à mériter, ni à prendre, ni à gagner.

C'est là. Simplement à écouter, à accueillir ce don, à y croire.

Et pour chacun-e de nous, c'est pareil !

Il s'agit, tout particulièrement dans les moments de méditation, d'entendre cette parole : je suis bien-aimé-e, d'y croire, de l'accueillir, de se nourrir de cela, de se laisser guérir par cela.

Et de parler de Dieu aux autres, à notre tour en parole et en acte, uniquement de cela : vous êtes bien-aimé-e.

 

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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 17:33
Homélie du 2ème dim. de Pâques: la paix de Jésus

Evangile de Jean au chapitre 20 verset 19 à 28

Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Les évangiles ne sont pas faits pour être lu seulement mais pour qu’on y entre ! Y entrer et être là à regarder, écouter pour qu’ils nous communiquent la vie de Jésus.

Alors regardons et écoutons.

Regardons le lieu. Les disciples sont à l’intérieur d’une maison qu’ils ont verrouillée. Un lieu clos.

Et c’est la peur qui les a fait s’enfermer. On peut comprendre ! Disciples d’un condamné à mort, ils appartiennent au camp de la défaite, au parti de la défaite. En fait, ils sont comme leur maître : enfermés dans un tombeau.

Soyons avec eux dans ce lieu : lieu de la déception après tant d’espoir suscité par l’action de Jésus quand ils le suivaient , lieu de tristesse après tant de joie que sa parole avait éveillé en eux, lieu de la nuit après tant de lumière que sa présence leur donnait, lieu de mort après tant de vie qu’il donnait à qui le rencontrait !

Les rejoindre dans ce lieu là. Pourquoi ?

Parce que ce lieu c’est aussi le nôtre : notre vie aussi est traversée par des déceptions, des tristesses, des nuits, des morts.

Si nous consentons à les rejoindre dans le lieu là, ce texte va nous concerner, ce texte va pouvoir nous parler.

Il va nous dire que Jésus aujourd’hui vient nous rejoindre nous aussi.

Nous allons pouvoir accueillir la phrase étonnante : « Jésus vint et se tint au milieu d’eux ».

Cette bonne nouvelle va nous être dite à nous : Jésus nous rejoint au cœur même de ce qui peut faire mal dans notre vie, et aucun verrou au monde ne peut l’empêcher de nous rejoindre.

Même ceux que je me suis mis moi-même.

Mais pour cela, il vous sera nécessaire d’oser nommer ce qui en vous relève de la déception, de la tristesse, de la nuit, de la mort dans votre vie pour pouvoir ensuite regarder, étonné, ébloui, Jésus venir et se tenir là pour vous assurer de sa présence, et vous adresser sa parole de paix :

« Paix à vous », parole 3 fois dites dans ce passage.

Ecoutons une autre parole toute aussi étonnante :« Moi je vous envoie recevez l’Esprit Saint, remettez les péchés »

Ces paroles du Christ, s’adressent aux disciples, donc à chacun de nous.

Nous aussi sommes envoyés, recevant la force de l’Esprit Saint pour être signe du pardon offert.

Souvent, nous ne prenons pas assez au sérieux ce que nous dit Jésus, nous nous protégeons de ses paroles en nous disant : ce n’est pas à nous qu’il s’adresse.

Baptisés, donc disciples nous sommes envoyés :

Accueillons cet envoi en mission, c’est constitutif de notre être baptismal.

L’Esprit nous a été donné au baptême et à la confirmation.

Il nous a fait prêtre, prophète et roi.

-Roi pour gérer notre vie dans le sens de la justice, et ouvrer à un monde selon le cœur de Dieu

-Prêtre pour être des célébrants de son amour, devant lui pour le louer

-Prophète pour écouter sa parole et pouvoir en témoigner par nos actes et nos paroles

-Envoyés pour dire la miséricorde.

Ces mots de Jésus aux disciples sont donc pour nous.

Ecoutons une autre parole : « Nous avons vu le Seigneur » et mesurons l’extraordinaire de la joie des disciples : le vaincu, le rejeté, le condamné, le crucifié mort sur la croix, il est vivant et on l’a vu vivant.

La lumière après la nuit, la joie après la douleur.

Pesons ce poids de joie des disciples.

Pesons la force de cette joie, qui seule explique la force de leur témoignage, la transformation que cela va opérer en eux et qui ira jusqu'à donner leur vie pour témoigner de lui.

Cela voulait dire pour eux que tout dans la vie de Jésus est véridique, que tout est digne de foi.

Dieu a donné raison au crucifié contre ceux qui en avait fait un paria, un blasphémateur.

Notre foi repose sur leur témoignage.

Ils ont vu c’est pourquoi ils ont parlé.

Ce « voir » des disciples n’est pas le nôtre. Et pourtant, nous aussi d’une autre manière il nous est donné de voir ! Comment ? Une question que je laisse à votre réflexion priante !

Regardons Thomas.

Patron des douteurs dit-on, un modèle pour nous qui pouvons vivre le doute lancinant mais surtout le modèle positif de ceux qui veulent bâtir leur foi sur une expérience personnelle et non sur une rumeur.

Ecoutons une autre parole de Jésus

« Porte ton doigt ici : voici mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté »

Entendre ces paroles de Jésus à Thomas. Elles sont l’exacte réponse à sa demande : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous…si je ne mets pas ma main à son côté… »

Prenons conscience de la délicatesse de Jésus : Jésus approuve Thomas dans son désir de toucher et de voir, il le rejoint au cœur de son incrédulité, comme il nous rejoint aussi là où nous sommes et comme nous sommes.

Regardons avec les yeux de la foi ce corps glorieux de Jésus, ce corps ressuscité qui porte à jamais et pour l’éternité les marques de sa passion.

Dans la foi, nous pouvons faire le même geste que Thomas et déposer en ses blessures, nos blessures, tristesses, déceptions, peurs, nuits…

Ecoutons la béatitude que Jésus exprime :

« Heureux ceux qui croiront sans avoir vu »

Il parle de nous.

Goûtons là encore la délicatesse de Jésus. Il pense à nous qui ne sommes pas les témoins directs, et qui croient sur le témoignage des disciples. Joie de croire.

Laissons-nous aller à cette joie

Ecoutons le cri de Thomas « Mon Seigneur et mon Dieu »

Un cri qu’on peut avoir après tant de nuit. Il est le seul à le pousser. Heureuse nuit qui lui a valu un tel cri de joie et de foi. Ce cri, on peut le faire nôtre pour laisser descendre en nous la réalité qu’elle signifie : « Mon Seigneur et mon Dieu »

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