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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 21:45

 

Voici un communiqué du Vatican rendant compte d’une rencontre entre le pape et des évêques d’une autre Eglise, les  catholiques-chrétiens appelés « vieux-catholiques » qui n’ont rien de vieux car ils sont plutôt novateurs ! Pour plus d’info sur eux

voir :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_vieille-catholique

ou sur ce blog :

http://aubonheurdedieu-soeurmichele.over-blog.com/article-journal-11-animer-un-we-un-peu-particulier-100457240.html

 

 

Le Pape reçoit une délégation vieux-catholiques

 

Cité du Vatican, 30 octobre 2014 (Vatican Information Service VIS).

 

« Le Saint-Père a reçu ce matin les Evêques vieux-catholiques de l'Union d'Utrecht, auxquels il a confirmé l'engagement du Saint-Siège à poursuivre le parcours œcuménique.

Rappelant que depuis un demi siècle (anniversaire de Unitatis Redintegratio) il a été possible de bâtir des ponts d'entente et de collaboration, il a dit: "Si nous nous réjouissons d'avancer vers une communion de foi et de vie plus solide, nous nous attristons de nouveaux désaccords. Les problèmes ecclésiologiques et théologiques qui nous séparent sont maintenant plus difficiles à surmonter du fait de notre divergence sur le ministère sacerdotal et le discernement éthique. Nous devons cependant persévérer dans le dialogue, avancer, travailler et prier ensemble dans un plus vif esprit de conversion à la volonté du Christ à propos de son Eglise. Notre séparation est marquée de graves péchés et petitesses humaines réciproques. Dans un esprit de pardon et de repentance, il nous faut renforcer notre désir de réconciliation. Pour ce, nous devons commencer par une conversion intérieur notre voyage spirituel de rencontre et d'amitié pour passer à la fraternité, et de la fraternité à la communion. Les changements sont inévitables au long du chemin. C'est pourquoi nous devons tous être prêts à écouter l'autre et à suivre les suggestions de l'Esprit qui nous guide vers la vérité complète.

"Dans une Europe confuse quant à son identité et à sa vocation, les espaces de collaboration entre catholiques et vieux-catholiques ne manquent pas. Ils peuvent ensemble tenter de répondre à la profonde crise spirituelle qui frappe les personnes comme une société assoiffée de Dieu et désireuse de comprendre le sens de la vie. Il y a donc un urgent besoin de témoigner de la vérité évangélique de manière crédible. Nous pouvons nous encourager mutuellement, au niveau des paroisses et des communautés locales. L'œcuménisme signifie conversion du cœur, sainteté de vie et prière, privée comme publique, en faveur de l'unité des chrétiens. En priant ainsi les uns pour les autres, nos différences seront acceptées et dépassées dans la fidélité au Seigneur et à l'Evangile".

http://visnews-fr.blogspot.fr/

 

 

 

 

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 20:45

 Une interview d'Eglantine Jamet -Moreau qui, de manière claire, montre en quoi le discours officiel de l'Eglise sur les femmes n'est pas recevable.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=YmWXDxl-kEU 

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 12:05

Interview d’une femme courageuse qui est actuellement la cible de catholiques intégristes. Vous pouvez lire aussi cet article en cliquant :

http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/monique-baujard-si-rien-ne-sort-du-synode-la-credibilite-de-l-eglise-s-en-ressentira-16-05-2014-52358_16.php

 

Monique Baujard : "Si rien ne sort du synode, la crédibilité de l'Eglise s’en ressentira"

 

"En octobre prochain se tiendra à Rome le synode très attendu sur la famille. A l'assemblée générale des Amis de La Vie,Monique Baujard, directrice du Service National Famille et Société à la Conférence des évêques de France, a répondu aux questions des journalistes et des lecteurs.

Monique Baujard est directrice du Service national Famille et Société à la Conférence des évêques de France. Néerlandaise d’origine, mariée, mère de quatre enfants, ayant travaillé près de 10 ans comme avocate au Barreau de Paris avant de faire une maîtrise de théologie, elle est chargée d’alimenter la réflexion de l’épiscopat sur des sujets complexes et sensibles. L'association des lecteurs de La Vie l'avait invité lors de son assemblée générale au siège du journal le 29 mars dernier pour un échange sur les enjeux du synode de cet automne.

Que pensez de cette démarche de consultation inhabituelle ?

Il y a 30 ans déjà, lors du précédent synode sur la famille, les évêques en France avaient sollicité l’avis des catholiques. Mais cette fois-ci, c’est le Vatican qui insiste pour que toutes les familles se sentent concernées par ce synode et que les difficultés éprouvées sur le terrain remontent. Comme il y avait peu de temps pour répondre au questionnaire, tous n’ont pas pu participer, mais l’on constate néanmoins une grande convergence dans les réponses.

Comment est-elle perçue dans le monde ?

Cette consultation a suscité beaucoup d’enthousiasme chez les fidèles dans le monde entier. Cela veut dire que les gens ont toujours envie de discuter en Eglise de la famille et c’est une bonne nouvelle. Le questionnaire, rédigé pour les évêques, a bien sûr été jugé difficile et, par exemple le Japon, a fait remarquer que les questions avaient été rédigées en Europe pour un public européen.

Comment expliquez-vous que Rome n’ait pas voulu rendre les synthèses publiques ?

Sur le site de la CEF vous trouverez le résumé de la synthèse réalisée pour la France par Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier et vice-président de la Conférence des évêques. Si les synthèses complètes n’ont pas été publiées, c’est avant tout pour laisser les mains libres au synode, pour que tout ne soit pas écrit d'avance. La démarche est prévue pour durer deux ans : un synode extraordinaire en 2014, auquel participeront les présidents des conférences épiscopales, suivi d’un synode ordinaire en 2015, auquel participeront d’autres évêques, élus par leur conférence.

Quelles aspirations s’en dégagent ?

Beaucoup de réponses ont pointé un décalage entre l’enseignement de l’Eglise et les choix des couples. La question des divorcés-remariés revient souvent et beaucoup de souffrances et d’incompréhensions se sont exprimées. Une évolution est certainement espérée et en même temps il faut être lucide : il y a des choses qui ne changeront pas. Il y a une conception spécifique du mariage catholique où les époux sont invités à refléter quelque chose de l’amour de Dieu, un Dieu fidèle d’âge en âge et qui donne la vie. Aussi l’indissolubilité, la fidélité et l’ouverture à la vie resteront des exigences du mariage catholique. Mais dans son intervention lors du Consistoire en février dernier, le cardinal Walter Kasper esquissait des pistes pour ouvrir un chemin de pénitence pour les divorcés-remariés pouvant permettre, dans certains cas et à certaines conditions, un accès au sacrement de réconciliation et à l’eucharistie.
L'accès aux sacrements pour les divorcés remariés ne concerne pas seulement l'eucharistie et la réconciliation, mais aussi le baptême. En effet, si une personne qui n’a jamais été baptisée épouse un(e) catholique divorcé(e) et qu’il ou elle découvre ensuite le Christ et souhaite demander le baptême, ce n'est canoniquement pas possible. Et cela heurte le bon sens des fidèles.

Et sur la contraception, quelles seraient les pistes ?

Il y aurait la possibilité de confier la mise en oeuvre concrète de la maîtrise de la fécondité, et donc la question des méthodes, à la responsabilité et la conscience éclairée des époux. Cela ne constituerait pas un vrai changement de doctrine, mais une simple application du principe de subsidiarité. Bien sûr, beaucoup de personnes diront que cela ne change rien en pratique, mais il me semble que l'appel à la conscience pousserait sans doute davantage les couples à réfléchir aux choix qu’ils font. Cela pourrait même permettre de faire découvrir le sens plus profond de cet appel à l’ouverture à la vie qui concerne la place que nous faisons aux autres dans notre vie.

Comment jugez-vous la préparation au mariage aujourd’hui en France ?

Beaucoup de choses se font en matière de préparation au mariage. La difficulté réside dans le fait que les fiancés sont souvent très éloignés de l’Eglise et ont besoin d’une première annonce de la foi pour prendre toute la mesure de l’engagement que représente le sacrement de mariage. La préparation au mariage va donc se rapprocher d’une démarche de catéchuménat, mais en même temps, elle ne doit pas décourager les jeunes. Comment leur faire prendre conscience des enjeux sans briser leur enthousiasme ou faire croire que le sacrement de mariage est réservé à une élite spirituelle ? C’est un vrai défi aujourd’hui.

Que peut faire l’Eglise concrètement pour aider les parents ?

Il est important que l'Eglise écoute les questions avant de donner les réponses, qu'elle soit attentive aux difficultés réelles des familles, aux nouvelles questions qui se posent, par exemple la conciliation vie professionnelle /vie familiale. Plusieurs diocèses ouvrent des Maisons des familles pour offrir justement des lieux d'écoute, quitte à renvoyer sur des professionnels pour des problèmes qui nécessitent un soutien spécifique. Il s’agit de prendre en compte la vie concrète des gens. Les questions relatives au début et à la fin de vie sont importantes, mais il faut aussi s’occuper de la vie de tous les jours et montrer comment la présence du Christ peut nous guider et nous soutenir au quotidien.
Ce thème était absent du questionnaire et, avec d’autres, nous avons suggéré que soit abordée la question de la précarité des familles. La grande pauvreté déstructure la famille. Quand elle ne peut jouer son rôle éducatif et social, tout le monde souffre. Aider les plus fragiles à reprendre confiance en eux-mêmes et à assumer leur rôle de parents, est primordial. Le Secours catholique fait un travail important dans ce domaine.

Le synode suscite beaucoup d’espoir de la part des catholiques pratiquants. Quelle est la marge de manœuvre de l’Eglise ?

Si rien ne sort du synode, la déception sera grande et cela pourra affecter la crédibilité de l’Eglise, au sens où elle ne paraitra pas capable de répondre aux questions actuelles. Il y a des évolutions possibles, en faisant une plus grande place à la miséricorde et en admettant que l’échec aussi fait partie de la vie. Mais cela demandera un effort de créativité de la part des évêques, qui ne sont pas forcément d’accord entre eux sur les orientations à prendre. Venant du monde entier, ils sont en effet sur le terrain confrontés à des situations très différentes. Et puis il y a des courants plus conservateurs qui veulent surtout que rien ne change. Dans sa lettre, le pape François a demandé aux familles de prier l’Esprit Saint pour qu’il éclaire les pères synodaux. Je pense qu’il faut prendre cette demande très au sérieux !"

 

 

 

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 09:46

Vous avez été nombreux à apprécier les articles de Cécile de Broissia qui est l’une des invitées de mon blog.

Je suis heureuse de vous informer qu’elle a créé son propre blog !

Vous pouvez maintenant la lire en cliquant sur : http://evangileetcommentaires.over-blog.com/

N’hésitez pas à faire des commentaires, cela encourage beaucoup.

Si vous vous abonnez, vous serez informé-e à chaque nouvel article qu’elle écrira.

 

Bonne lecture

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 14:16

 

 

Des questions, des réponses, des réflexions...

TED, pour élargir notre vision du monde.

 

Vous allez découvrir des milliers de videos par des spécialistes dans  divers domaines de la connaissance.

Un élargissement du cœur au dimension du vaste univers !

 

Quelques exemples parmi les plus récentes :

les 3 agences qui ont le pouvoir de faire et défaire l’économie

comment j’ai vaincu le trac

ce que j’ai appris de Nelson Mandela

ce que peuvent nous apprendre les galaxies très lointaines

les appareils du futur pourront-ils lire les images depuis notre cerveau


Cet article est sur le site des Sœurs du Cénacle :

 

http://www.ndcenacle.org/page-1244.html

 

Beaucoup de ces videos sont en anglais mais vous pouvez demander la traduction. Elle apparait sous la video.

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 22:33

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TÉMOIGNAGE CHRÉTIEN

Grand hebdomadaire chrétien issu de la résistance, engagé dans tous les combats du XXème siècle : 
- Contre le nazisme, les guerres coloniales et le totalitarisme. 
- Pour le droit des personnes, les conquêtes sociales et les nouveaux droits du XXIème siècle

Témoignage chrétien est un journal au service d'une démocratie exigeante et de l'unité de la famille humaine.

Chaque jeudi, un quatre pages format journal pour décrypter l’actualité résolument tourné vers l’action, l’engagement, le partage des savoirs et les initiatives des groupes et des personnes qui se mobilisent pour faire grandir l’humanité… 

Tous les mois, un supplément magazine de 100 pages à l’hebdomadaire pour approfondir avec des témoignages, des initiatives, des rencontres et des débats les grandes interrogations qui nous traversent et ce sur le terrain politique comme sociétal, religieux ou éthique…

Pour s’abonner

http://temoignagechretien.fr/abonnements

En vous abonnant, vous permettez à cet hebdomadaire et au site temoignagechretien.fr de gagner en autonomie et indépendance financière tout en soutenant l’information plurielle !

J’écris dans cet hebdomadaire un billet spirituel.

Vous pouvez aller  lire les 2 premiers en cliquant sur les liens suivants :

http://temoignagechretien.fr/articles/commentaires-spirituels/saints-de-dieu

http://temoignagechretien.fr/articles/commentaires-spirituels/etonnante-famille

 

 

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 22:41

 

Actualité & retraites  2014

 

A quelques jours de la fête de Pâques...

toute l'équipe vous souhaite une très belle semaine sainte.

Que ce temps soit une chance pour chacun d'entre nous, d'entrer dans une plus grande "connaissance intérieure du Christ", en l'accompagnant sur son chemin de passion et de résurrection.

N'hésitez pas à vous inscrire à nos prochaines retraites* :

  • Retraite du temps pascal : Avec Manuel Grandin sj et l'équipe de NDWeb, découvrir les Actes des Apôtres comme fondement de la première histoire chrétienne. [24 avril - 9 juin Pentecôte]
  • Retraite Écologie : Avec Eric Charmetant sj et Jean-Pierre Delhomme cvx, répondre à l'appel du pape François à prier et grandir dans l'émerveillement et le respect de la création. [2-29 juin]
  • Retraite de l'été : Avec l'équipe de NDWeb, ne pas oublier de se nourrir spirituellement en méditant l'exhortation apostolique du pape François : La joie de l’Évangile.

 * : Pour s'inscrire, cliquez sur le lien modifier votre souscription en bas de ce mail. Il vous dirigera vers la page pour sélectionner la retraite désirée.


A bientôt,
Marie-Thérèse, Michèle et Grégoire, bref... NDWeb !

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 20:23

 

Heureusement qu’il y a les nouvelles/news pour en parler !

 

 

 

 

http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/plaisirs-articles-section/bouger/3496-la-france-remporte-le-tournois-des-vi-nations-et-le-grand-chelem


La France remporte le Tournois des VI nations et le Grand Chelem


Mis en ligne le 17/03/14 I Rédaction par Isabelle Germain

19-15, face à l’Irlande. Les Bleues ont remporté le quatrième Grand Chelem de leur histoire à Pau dans un stade euphorique... Et dans l’indifférence de médias récalcitrants au sport féminin.


Ce n’est pas une blague, la France a bel et bien remporté le Tournois des VI nations cette année... mais un tournois féminin. Alors, point de commentateurs extatiques. Pas de reportage dans le principal quotidien sportif l’Equipe (pourtant subventionné par des fonds publics à hauteur d’environ 4 millions d’euros). Pas de glorieux « elles ont du cœur les petites » avec l’accent chantant du sud-ouest. Et pourtant, elles en ont du cœur ces joueuses. La plupart d'entre elles prennent des congés sans solde pour honorer ce tournois et s’entrainent dans des conditions matérielles compliquées.

Mais étant donné le peu d’écho qui est donné à leur performance, il est probable qu’elles poursuivent leur aventure sans grands moyens. Elles ont fait vibrer le stade du Hameau de Pau ainsi que le raconte le site rugbyrama qui voit les Françaises sur le toit de l’Europe. Elles ont su donner du plaisir à leur public. Mais chut, elles ne feront pas l'ouverture des journaux télé. Un progrès tout de même :le match a été transmis sur France 4 vendredi dernier.

Tabou

Le sport féminin semble encore être tabou. Ce lundi, le CSA faisait connaître sa désapprobation concernant le traitement journalistique des JO féminins de Sotchi sur le service public. Le tandem Monfort /Candeloro ayant à plusieurs reprises glosé sur le physique des sportives et fait des allusions à leur vie privée. Un comportement qui reflète le traitement du sport féminin dans les médias mainte fois dénoncé par les sportives lasses d’être réduites à une fonction décorative (voir Marion Bartoli fait mouche)

Le sport féminin est subversif aux yeux de ceux qui considèrent que « la » femme doit être sexy sans autre forme de procès. Et ils le font savoir dans les micros que le service public leur confie. Il faudra attendre que les mentalités des journalistes sportifs évoluent pour que le rugby, sport dit « viril mais correct » sorte de l’ombre quand il est joué par des femmes.

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 10:39

 

Voici un article trouvé sur le site d'une paroisse à Bordeaux animée par une communauté jésuite

http://nda33.fr/les-jesuites-et-les-femmes/

Merci à nos amis jésuites d'avoir publié ce décret lors de leur rencontre internationale en 1995. Il est toujours d'actualité.


 

En cette journée internationale des femmes, il intéressant de découvrir la parole… d’hommes religieux…

Il s’agit des jésuites… En effet, aux hasards de navigation sur Internet vous pouvez tomber sur leur site et découvrir un texte de loi étonnant… Il s’agit d’un texte créé en 1995 à l’occasion d’une de leur Congrégation Générale, l’instance suprême de leur gouvernement, qui ne fut réunie que 35 fois depuis leur fondation au XVIe siècle… C’est dire que, lorsque cette instance publie des décrets, ceux-ci ne sont pas des documents qui peuvent être considéré avec légèreté…

Or que trouvons nous dans le 14e décret ? La position de « la Compagnie et la situation des femmes dans l’Eglise et dans la société civile ». Un document qui, aux dire mêmes de ceux qui l’ont réalisé a provoqué « une grande surprise », car « rien ne faisait prévoir à l’avance » la possibilité d’un tel texte… C’est dire si ce document n’est donc pas le fruit d’un quelconque lobby, préparé à l’avance, mais bien le fruit d’un patient travail d’écoute, de prière et de lecture fine d’une situation historique. Et il est clair que cette émergence laissa place « à un accueil chaleureux et un appui sans ambigüité ».

Cette Congrégation Générale a donc voulu attirer l’attention des jésuites sur leurs attitudes et leurs réactions face à ce problème de la situation des femmes. Car il ne s’agit pas d’un « décret sur la femme », et ils n’ont pas la prétention de « parler au nom des femmes » mais comme ils le disent eux-mêmes, c’est un décret qui s’adresse aux jésuites et veut que, dans la fidélité à leur mission, ils n’oublient pas un problème aussi évident que celui de cette « tradition civile et ecclésiale qui a blessé les femmes »

Ce décret commence donc par une analyse lucide et sans fard de la situation. Dès le début le ton est donné : « La domination des hommes dans leurs relations avec les femmes s’est traduite de multiples manières. » (§ 2) Et les jésuites reconnaissent leur part de responsabilité : « Pourtant nous portons encore avec nous l’héritage d’une discrimination systématique contre les femmes.  […] il fait partie d’un ensemble de préjugés et de stéréotypes culturels plus profonds. Beaucoup de femmes, en vérité, estiment que les hommes ont été lents à reconnaître la pleine humanité des femmes. Elles font souvent l’expérience d’une réaction de défense de la part des hommes quand elles attirent leur attention sur cet aveuglement.» (§ 3)

Ils rappellent que c’est Jean-Paul II lui-même qui « a demandé à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, spécialement aux catholiques, de faire de l’égalité fondamentale des femmes une réalité vécue. Ceci est un authentique “signe des temps” » (§ 5)

Aussi les jésuites en prennent acte et en assument les conséquences : « Ces sources nous appellent à changer nos attitudes et à travailler à un changement des structures. […] Le ton de cette réflexion de l’Église sur l’Écriture indique clairement qu’il y a urgence à relever le défi de traduire la théorie en pratique, non seulement hors de l’Église, mais aussi au sein de celle-ci. » (§ 6). Et cela sans confusion des genres ou de la place qui tient à chacun : « La Compagnie de Jésus relève ce défi et accepte la responsabilité qui est la nôtre de faire ce que nous pouvons en tant qu’hommes et en tant qu’ordre religieux masculin. Nous ne prétendons pas parler au nom des femmes. Nous parlons, cependant, à partir de ce que nous avons appris des femmes sur nous-mêmes et sur nos relations avec elles. » (§ 7)

La première démarche commence alors par un acte de repentance impressionnant par sa simplicité et de pardon : « En réponse à cette interpellation nous, jésuites, demandons d’abord à Dieu la grâce de la conversion. Nous avons fait partie d’une tradition civile et ecclésiale qui a offensé les femmes. Comme beaucoup d’hommes, nous avons tendance à nous convaincre qu’il n’y a là aucun problème. Fût-ce sans la vouloir, nous avons souvent participé à une forme de cléricalisme qui a renforcé la domination masculine en l’accompagnant d’une sanction prétendument divine. Par cette déclaration, nous voulons réagir personnellement et collectivement, et faire ce que nous pouvons pour changer cette situation regrettable. » (§ 9)

Vient alors le temps d’une reconnaissance du bienfait de la complémentarité du travail avec les femmes : « Nous savons que le développement de notre propre foi et une grande part de notre ministère seraient considérablement amoindris sans le dévouement, la générosité et la joie que des femmes apportent dans nos écoles, nos paroisses et d’autres champs d’apostolat dans lesquels nous travaillons ensemble. Cela est particulièrement vrai de l’apport des femmes, laïques et religieuses, parmi les pauvres, en milieu urbain ou rural, souvent dans des situations très difficiles et pleines de défis. […] De nombreuses femmes ont contribué à renouveler notre tradition théologique d’une manière qui a libéré à la fois les hommes et les femmes. Nous voulons dire ici que nous apprécions cette généreuse contribution des femmes, et nous espérons que cette collaboration dans le ministère pourra se poursuivre et se développer. » (§ 10)

Peut alors s’envisager avec lucidité, sans idéalisme ou angélisme, l’avenir pour continuer à avancer : « Nous ne supposons pas qu’il y ait un modèle unique de relations entre homme et femme qui doive être recommandé, encore moins imposé, pour le monde entier ou même dans une culture donnée. Nous soulignons plutôt la nécessité de beaucoup de tact dans notre réponse. […]Nous devons être spécialement attentifs à adopter une pédagogie qui ne mène pas à une plus grande séparation entre hommes et femmes, celles-ci étant déjà, dans certaines circonstances, soumises aux énormes pressions d’autres forces culturelles et socio-économiques sources de division. » (§ 11)

Vient alors la reconnaissance de ce que l’on pourrait appeler un ministère d’écoute, première étape fondamentale avant d’aller plus loin : « En tout premier lieu, nous invitons tous les jésuites à se mettre sérieusement et courageusement à l’écoute de l’expérience des femmes. Beaucoup de femmes sentent que les hommes tout simplement ne les écoutent pas. Rien ne peut remplacer cette écoute. Plus que toute autre chose, c’est elle qui apportera le changement. Sans écoute, toute action dans ce domaine, quelque bien intentionnée qu’elle soit, passera probablement à côté des préoccupations réelles des femmes, confirmera la condescendance masculine, et renforcera la domination des hommes. L’écoute, dans un esprit de partenariat et d’égalité, est la réponse la plus concrète que nous puissions donner, et le fondement même de notre partenariat pour la réforme des structures injustes. » (§12)

Peut venir alors l’invitation à des actions de solidarité très concrètes à savoir
« l’enseignement explicite dans nos ministères, […] de l’égalité essentielle entre hommes et femmes ;
un soutien donné aux mouvements de libération qui s’opposent à l’exploitation des femmes et encouragent leur entrée dans la vie politique et sociale ;
une attention spéciale au phénomène de la violence exercée contre les femmes;
une présence adaptée de femmes dans les ministères et les institutions jésuites, sans exclure la formation ;
la participation authentique de femmes dans les instances de consultation et de prise de décision dans nos ministères ;
une collaboration pleine de respect avec nos collègues femmes dans les projets communs ;
l’emploi du langage “inclusif” qui convient dans les discours et les documents officiels ; la promotion de l’éducation des femmes et, en particulier,
l’élimination de toute forme de discrimination injustifiée entre garçons et filles dans le processus d’éducation. » (§ 13)

 

Les jésuites mesurent bien que de telles attitudes ne peuvent aller sans provoquer des changements profonds au sein même de l’Eglise : « Le changement de sensibilité que cela comporte aura, inévitablement, des implications pour l’enseignement et la pratique de l’Église. Dans ce contexte nous demandons aux jésuites de vivre, comme toujours, avec la tension qu’implique le fait d’être fidèles aux enseignements de l’Église et d’essayer en même temps de lire avec exactitude les signes des temps. » (§ 14)

Vient alors le temps de la conclusion : « La Compagnie rend grâces pour tout ce qui a déjà été accompli, souvent au prix d’une lutte difficile, pour de plus justes relations entre hommes et femmes. Nous remercions les femmes pour l’exemple qu’elles ont donné et continuent à donner. » « Surtout nous voulons engager la Compagnie d’une manière plus formelle et plus explicite à considérer cette solidarité avec les femmes comme faisant partie intégrante de notre mission. » (§15 & 16)

 

Un bel exemple qui nous est donné en Eglise et qui peut en inspirer d’autres 

 

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 13:46

Voici le début d'un article paru sur le site du Comité de la Jupe. J'ai mis en fin de citation, les lien pour lire l'article sur l'exclusion des filles et des femmes de fonctions liturgiques ouvertes aux laïcs ainsi que la lettre aux curés.

 

"Beaucoup d’entre nous connaissions personnellement des situations de discrimination sexuelle pendant les messes des paroisses catholiques que nous fréquentions : des jeunes filles et des femmes exclues de fonctions liturgiques ouvertes aux laïcs comme le service de l’autel (enfants de chœur), la distribution de la communion, voire les lectures de la Bible. Mais qu’en était-il au-delà de notre expérience personnelle ?

Pour répondre à cette question, le 24 mars 2012, le Comité de la Jupe lança une cartographie des pratiques d’accueil ou d’exclusion des femmes dans la liturgie dominicale des paroisses. Le but annoncé était triple : « donner une information aux femmes et aux hommes qui souhaitent rejoindre une communauté manifestant leur égale dignité ; rendre visible l’exclusion des femmes afin que les pratiques arbitraires et silencieuses de certains curés soient débattues ; faire prendre la mesure par nos évêques des exclusions non autorisées par le droit canonique concernant la distribution de la communion et les lectures. » La Croix et Témoignage Chrétien informèrent de l’initiative et très rapidement la carte reçut des milliers de visite.

Aujourd’hui nous dressons un premier bilan de l’initiative et alertons les responsables par une « lettre ouverte aux curés ».


http://www.comitedelajupe.fr/laics-et-femmes-deglise/415-des-paroisses-excluent-les-femmes-de-services-liturgiques-premier-bilan-de-notre-cartographie/

 

http://www.comitedelajupe.fr/nos-actions/lettre-ouverte-aux-cures-de-nos-paroisses-sur-l%E2%80%99exclusion-des-femmes-des-fonctions-liturgiques/

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