Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 13:05

bapteme-du-Xt.jpg

 

Mc 1/9-13

09 En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

10 Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.

11 Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

12 Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert

13 et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

 

1-De Nazareth au Jourdain

Regarder le chemin qu’a pris Jésus de Nazareth au Jourdain.

Il a quitté sa ville, ses ami-es, ses voisins, Marie et Joseph.

Qu’est-ce qui l’a mis en marche ? C’était l’heure du choix dans sa vie.

Faire mémoire des grands choix de ma vie.

Quel est le choix d’aujourd’hui ?

Celui qui peut orienter ou réorienter ma vie

 

2-Il est baptisé par Jean

Regarder Jésus dans la foule. Il attend son tour comme les autres. Il est en humble place du baptême au lavement des pieds. Un parmi d’autre sans prérogatives ni privilèges.

Pour quoi cette décision d’être baptisé par Jean ?

Ce baptême est signe de son incarnation : une plongée dans notre humanité. Ce baptême préfigure sa mort et sa résurrection : enseveli dans l’eau pour remonter de la mort.

Quel changement d’image de Dieu cela opère en moi ?

 

3-L’Esprit Saint et la voix du Père

Jésus voit l’Esprit et il entend la parole d’amour du Père.

Ce baptême est manifestation trinitaire.

Parole d’amour faite chair et c’est Jésus

Volonté d’amour et c’est le Père

Acte d’amour et c’est l’Esprit

L’Amour, l’Aimé, l’Amour. Trinité pour nous, vers nous.

Il nous est dit aussi à chacun-e de nous : Tu mon fils, ma fille, l’aimé-e, en toi je me plais.

Qu’est-ce que cela suscite en moi ?

 

4- 40 jours, éprouvé par Satan

40 jours comme 40 ans…toute une vie. La vie que Jésus a devant lui est un combat contre les forces du mal qui détruisent  l’humain et la nature. Il va lutter contre tout ce qui déshumanise. Il va s’opposer à la violence, à la puissance qui écrase, à l’exclusion, à l’argent-roi…c’est cela Satan. Il fera ce combat envoyé par le Père, soutenu par l’Esprit.

Et moi, quels sont mes combats pour que l’Esprit de Jésus soit le plus fort en moi, autour de moi, dans la société où je vis ?

 

 

Partager cet article
Repost0
18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 21:31

JB-par-Arcabas.jpg

Tableau du peintre Arcabas

 


[4] Jean le Baptiste fut dans le désert, proclamant un baptême de repentir pour la rémission des péchés.

[5] Et s'en allaient vers lui tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem, et ils se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en confessant leurs péchés.

[6] Jean était vêtu d'une peau de chameau et mangeait des sauterelles et du miel sauvage.

[7] Et il proclamait : "Vient derrière moi celui qui est plus fort que moi, dont je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la courroie de ses sandales.

[8] Moi, je vous ai baptisés avec de l'eau, mais lui vous baptisera avec l'Esprit Saint."


1-Le lieu de Jean

Il est dans un désert où coule un fleuve. Pourquoi ce choix de Jean ?

Le désert, un lieu où l’on peut mourir.

Un fleuve, un lieu de vie.

Un lieu de passage de la mort à la vie.

Quels sont mes déserts ? Quels sont mes fleuves ?

 

2-Un baptême de conversion

Entendre l’appel à être plongé-e dans l’eau.

Ici c’est l’eau qui peut faire mourir. S’enfoncer dans l’eau, c’est accepter que meurt ce qui m’empêche de vivre mieux pour naître à la vie.

Naître à la vie, c’est cela se convertir. C’est donc quelque chose de désirable : renoncer à ce qui gâche ma vie et m’ouvrir à ce qui la fait réussir davantage.

Quel appel pour moi ?

 

3-La sobriété de Jean.

Regarder son vêtement, son alimentation.

Pourquoi ce choix ? Il est en cohérence avec ce qu’il dit.

Quelle sorte de sobriété à mettre dans ma vie pour plus de cohérence avec ce que je crois et ce que je dis ?

 

4-« Il est plus fort que moi, il vous baptisera dans l’Esprit saint »

Entrer dans ce regard de Jean sur Jésus. Regard d’admiration. Regard de contemplation qui sait voir dans l’humilité de Jésus, celui qui vient de Dieu et qui est Dieu. Celui qui donne l’Esprit, celui ne cesse de donner l’Esprit de toujours à toujours, en tout lieu en tout temps.

 

 

Partager cet article
Repost0
13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 11:54

[1] Commencement de l'Évangile de Jésus Christ Fils de Dieu :

[2] Ainsi qu'il est écrit dans le livre du prophète Ésaïe, Voici, j'envoie mon messager en avant de toi, Pour préparer ton chemin.

 

[3] Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Rendez droits ses sentiers.

 

 

1-Commencement

Gouter l’espérance contenu dans ce mot. Rien n’est perdu, rien n’est fermé, rien n’est fini pour Dieu. Quelque chose peut toujours commencé, recommencé.

Qu’est-ce j’aimerai qui commence dans ma vie ?

 

2-Bonne nouvelle de Jésus

Que de trésors dans ces 3 mots !

Bonté-Nouveauté-Jésus.

C’est bon, c’est nouveau et c’est Jésus.

Jésus est une bonne nouvelle.

C’est lui la « nouvelle », la nouveauté, l’irruption de la bonté à l’état pur.

Pour moi, en quoi Jésus est-il une bonne nouvelle, en quoi apporte-t-il du radicalement neuf ?

 

3-Préparez le chemin du Seigneur.

C’est la vocation de Jean le baptiste. Et c’est la nôtre aussi.

Nous étonner : pourquoi Jésus a-t-il besoin que nous lui préparions le chemin ?

Préparer…Comme on prépare une table. Mais ce sera quelqu’un d’autre qui apportera l’essentiel, c'est-à-dire la nourriture du repas.

Préparer, c’est d’abord son propre cœur. Car Dieu est impuissant devant un cœur fermé.

Préparer, c’est s’ouvrir, désirer, ouvrir les mains, les avoir vides pour accueillir.

Préparer, c’est la part active qui nous revient. Mais c’est Dieu qui donnera.

 

Que puis-je préparer en moi pour l’accueillir ?

Partager cet article
Repost0
15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 14:19

femme-adultere.jpg

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 8 verset 1 à 12

 

Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers.  Mais, dès l'aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s'étant assis il les enseignait.  Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu,  ils disent à Jésus : "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.  Or dans la Loi Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ?"

 Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol.  Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !" Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol.  Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu.  Alors, se redressant, Jésus lui dit: "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?"  Elle dit : "Personne, Seigneur." Alors Jésus dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus."

 De nouveau Jésus leur adressa la parole et dit : "Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie."

 

1-Première piste :

Regarder cette femme : on veut la faire mourir dans les souffrances d’une lapidation. Prenons conscience de son angoisse, pour peser davantage l’immense gratitude qu’elle a dû avoir envers Jésus, qui l’a sauvé de cette mort.

Descendre en moi-même. Quelle expérience ai-je d’être sauvé-e ? De quoi ? Comment ?

  

2-Deuxième piste :

 « Surprise en adultère »….Et pour cela, elle va mourir.

Me rendre compte de la disproportion entre l’acte et la mort qu’on veut lui infliger : cela vient d’une conception patriarcale, qui fait de la femme une possession du mari.

Laisser monter en moi une sainte colère contre les injustices et les violences faites aux femmes, aujourd’hui aussi et un peu partout.

M’interroger : comment est-ce que je participe à l’acte sauveur du Christ ? Quelles actions sont à ma portée ?

 

3-Troisième piste :

Regarder Jésus et cette femme.

Cette femme est accusée et risque la mort.

Mais Jésus aussi : on veut le piéger pour pouvoir l’accuser.

Un jour, ce sera lui qui subira le supplice.

Et ceci à cause de ses attitudes de libération, comme celle qu’il a eue vis à vis de cette femme.

Ce sont de telles attitudes de liberté, de telles prétentions et actes de miséricorde, ce sont ses paroles, ses options, ses décisions, ses actions  qui seront rejetées et le conduiront à la  mort.

En sauvant cette femme, il s’est exposé à l’hostilité et à la haine qui se cachent sous le zèle.

Contempler le Christ qui va jusqu’au bout de la fidélité à ce qu’il croit, jusqu’à en risquer sa vie.

  

4-Quatrième piste :

 « Se baissant, il se met à écrire avec son doigt sur le sol ».

Regarder ce geste. Quel est son sens ?

Une manière de refuser le piège qu’on lui tend ?

Une manière de stopper le flot de haine par son silence ?

Une manière de se donner du temps pour sortir du piège ?

Demander à l’esprit Saint qu’il m’inspire pour entrer dans la / les significations de ce geste.

 

5-Cinquième piste :

 « Que celui qui est sans péché lui jette le premier la pierre »

En disant cela Jésus renvoie chacun à lui-même.

Aucune parole qui les accuse. Mais une parole qui permet à chacun de faire un travail de vérité qui libère.

Ce faisant il prend un risque mais il espère en la capacité de chacun de se reconnaitre pécheur.

Il espère que tous vont renoncer au meurtre.

Admirer la pédagogie de Jésus et son espérance.

 

6-Sixième piste :

« Personne ne t’a condamnée ?...je ne te condamne pas »

Tout le monde est parti, il ne reste que Jésus, le seul juste qui, lui, ne condamne pas.

Les regarder tous les deux, face à face.

Entendre la parole de délivrance : je ne te condamne pas

L’entendre pour moi.

 

 

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 23:24

31 samaritan woman at the w

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 4 verset 5 à 26 et 39 à 43

 Il arrive donc à une ville de Samarie appelée Sychar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph.  Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la marche, se tenait donc assis près du puits. C'était environ la sixième heure.

Une femme de Samarie vient pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : "Donne-moi à boire."  Ses disciples en effet s'en étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger.  La femme samaritaine lui dit : "Comment ! toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ?" (Les Juifs en effet n'ont pas de relations avec les Samaritains.)  Jésus lui répondit : "Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est toi qui l'aurais prié et il t'aurait donné de l'eau vive."  Elle lui dit : "Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond. D'où l'as-tu donc, l'eau vive ?  Serais-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et y a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses bêtes ?"  Jésus lui répondit : "Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ;  mais qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle."  La femme lui dit : "Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif et ne vienne plus ici pour puiser."

Il lui dit : "Va, appelle ton mari et reviens ici."  La femme lui répondit : "Je n'ai pas de mari." Jésus lui dit : "Tu as bien fait de dire : Je n'ai pas

de mari,  car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; en cela tu dis vrai."  La femme lui dit : "Seigneur, je vois que tu es un prophète... Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites : C'est à Jérusalem qu'est le lieu où il faut adorer."  Jésus lui dit : "Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.  Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.  Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l'esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père.  Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c'est dans l'esprit et la vérité qu'ils doivent adorer."  La femme lui dit : "Je sais que le Messie doit venir, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, il nous expliquera tout."  Jésus lui dit : "Je le suis, moi qui te parle."        …/…

 Un bon nombre de Samaritains de cette ville crurent en lui à cause de la parole de la femme, qui attestait : "Il m'a dit tout ce que j'ai fait."  Quand donc ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer chez eux. Il y demeura deux jours  et ils furent bien plus nombreux à croire, à cause de sa parole,  et ils disaient à la femme : "Ce n'est plus sur tes dires que nous croyons ; nous l'avons nous-mêmes entendu et nous savons que c'est vraiment lui le sauveur du monde."  Après ces deux jours, il partit de là pour la Galilée.

 

1ère piste : Regarder Jésus, assis sur le bord du puits, fatigué.

Le regarder pour saisir jusqu’où va le réalisme de l’Incarnation du Verbe de Dieu. Ce faisant, il me rejoint au cœur même des fatigues qui sont les miennes.

Goûter cette proximité de Dieu au cœur de ce qui est fatigué en moi.

Et m’interroger : pourquoi est-il fatigué ?

 

2ème piste : Regarder cette femme qui vient puiser de l’eau.

Cette activité est vitale. L’eau est d’absolue nécessité pour vivre.

Ce besoin d’eau dit aussi son désir de vie. Elle cherche la vie. Elle est en quête. Et c’est cette recherche qui va lui permettre d’être ouverte à la rencontre de celui qui peut la combler.

« Puiser de l’eau » Où dans ma vie, est-ce que je puise l’eau qui m’est nécessaire et qui me permet une rencontre avec le Christ ?

 

3ème piste : Entendre la parole de Jésus : « Donne-moi à boire »

L’entendre d’abord comme la demande d’un pauvre qui a besoin de l’autre ; Il demande de l’aide. Il l’a demandée à cette femme. Dieu n’est pas « suffisant ». Il a besoin de nous. Il est mendiant. Il a soif d’eau mais plus encore…de quoi a-t-il soif ?

Me laisser toucher par cette image de Dieu donnée ici : Dieu qui a besoin de nous.

Entendre cette parole pour moi : quelle est l’eau dont il a besoin et que je peux lui donner ?

 

4ème piste : Entendre cette parole : « Si tu savais le don de Dieu »

Quel est ce don ? Quel est le don que Jésus peut donner ?

Don de sa présence, de sa vie, de son amour…

Pour moi, quel est le don de Dieu ?

 

5ème piste : Entendre cette parole : « Ni sur cette montagne, ni à Jérusalem…ceux qui adorent, c’est dans l’esprit et la vérité »

Se laisser atteindre par cette parole. Comprendre qu’elle bouleverse nos conceptions du religieux : il n’y a pas de lieux sacrés où serait enfermé le divin. L’adoration est une attitude du cœur qui sait voir Dieu dans ce qui est vrai, juste, bon en toute femme, en tout homme quelque soit son appartenance ethnique ou religieuse.

Quel chemin cette parole ouvre-t-elle dans mon cœur ?

 

6ème piste : Entendre : « JE LE SUIS, moi qui te parle »

Jésus s’approprie la révélation faite à Moïse au Sinaï (Ex 3/14).  Il est Dieu.Cela fait de ce texte un des plus hauts sommets de révélation de tous les Evangiles. Ce don de révélation, il le fait à une femme méprisée.

Peser combien Jésus subvertit ainsi les privilèges et les pouvoirs: sa plus haute révélation, il l’adresse à une personne méprisée socialement. Comment cela résonne-t-il en moi ?

 

7ème piste : Regarder la femme qui laisse sa cruche, court en ville et dit…

Cette femme a été appelée par Jésus à une relation intime de connaissance et d’amour avec lui. De cet appel vient sa vocation : être apôtre du Christ. Elle laisse sa cruche comme d’autres ont laissé leurs filets. Elle n’en a plus besoin car, maintenant, elle va devenir apôtre de l’eau vive que donne Jésus. Un apostolat fructueux puisqu’elle est la seule dans tout l’Evangile à avoir converti une ville entière !

 

Comment résonne en moi le geste de cette femme de lâcher sa cruche ?

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 21:18

D’après le prologue de l’Evangile selon St Jean, ch 1, 1-18

 

Au commencement, la Parole

la Parole avec Dieu

Dieu, la Parole.

Elle est au commencement avec Dieu.

Par elle tout est venu

et sans elle rien n’a été de ce qui fut.

En elle, la vie

la vie, lumière des hommes

et la lumière brille à travers la nuit

la nuit ne l’a pas saisie.

…/…

Elle, la seule et vraie lumière,

en venant au monde

a éclairé chaque homme.

Elle a été dans le monde

le monde fait par elle

et le monde ne l’a pas reconnue.

Elle est venue chez elle

et les siens ne l’ont pas reçue.

Mais à tous ceux qui l’ont reçue

elle a donné le pouvoir d’être enfants de Dieu

et ceux qui font confiance à son nom

ne sont plus nés du sang ni de la volonté charnelle

mais de Dieu.

La parole a pris chair

parmi nous elle a planté sa tente

et nous avons contemplé son éclat

éclat du fils unique du Père

plein de tendresse et de fidélité.

…/…

De sa plénitude nous avons tous reçu

tendresse sur tendresse.

La loi fut reçue par Moïse

par Jésus la tendresse et la fidélité.

Dieu, personne ne l’a jamais vu

mais le fils unique, Dieu

appuyé contre le cœur du Père,

l’a raconté.

Bible Bayard, 2001 ;

traduction Florence Delay, écrivaine, et Alain Marchadour, bibliste.

 

Première piste : Au commencement…

Goûter le mot commencement.

Il y a dans ce mot un air de naissance donc un air d’espérance : du neuf peut surgir, peut toujours surgir.

Nous sommes au commencement de l’année,  tout recommence.

Qu’est-ce que je souhaite pour cette année ? Qu’est-ce qui commence et dont je me réjouis ?

En parler avec Dieu comme un ami parle à son ami

 

2ème piste : Au commencement la Parole

M’étonner que l’Evangile de Jean commence par ces mots

Ce qui est au commencement, au principe des choses, à la raison des choses, c’est la Parole.

Et la Parole est Dieu. Dieu est Parole.

M’étonner car les humains, chacun, chacune de nous sommes des êtres de parole. Nous parlons !

Parler, c’est donc être de Dieu. Parler, c’est divin. Parler c’est participer à l’être même de Dieu.

Prendre conscience de cela : tout être humain donc moi aussi, quand je parle, je participe à l’être même de Dieu. Je suis en lui, de lui.

Qu’est-ce que cela provoque en moi de découvrir cela ?

 

3ème piste : En elle, la vie, la vie lumière, qui éclaire chaque Homme

Cette Parole est vie et lumière pour tous et toutes.

Cette Parole qui est Dieu est Parole de vie et de lumière.

Cette parole qui est Dieu est notre vie. Elle nous donne la vie, elle nous vivifie.

Sentir combien la Parole qui est Dieu irrigue notre vie dans toutes ses dimensions : intelligence, cœur, corps.

Sentir combien la Parole qui est Dieu est lumière de nos vies.

Est-ce que je peux nommer concrètement en quoi la Parole qui est Dieu vivifie et éclaire ma vie ?

 

4ème piste : La Parole a pris chair

Nous sommes ici dans l’inouï du christianisme, dans la « révolution » religieuse du christianisme. Dieu de chair humaine. Dieu dans la singularité d’un visage. Dieu avec des yeux… nos yeux ; Dieu avec des mains…nos mains.

Dieu qui plante sa tente en nos vies : donc rien ne peut nous séparer de lui.

Qu’est-ce que cela ouvre en moi comme joie, comme confiance, comme assurance ?

* Par Jésus la tendresse et la fidélité

Sentir la douceur de Jésus, sa tendresse et sa fidélité.

Sentir aussi quand cette tendresse et cette fidélité ne sont pas reçues, sont méprisées, en tout acte d’injustice.

Si j’ai été victime d’injustice, je peux venir auprès de Jésus pour qu’il m’inonde de sa tendresse.

 

5ème piste : Dieu, personne ne l’a jamais vu mais le Fils unique, Dieu, l’a raconté

Dieu, ça se raconte ! Et c’est la Parole faite chair, Jésus, qui nous le raconte.

Dieu ne se dit pas par des discours mais par une vie, des gestes, des attitudes, des prises de position, des paroles qui ont été celles de Jésus.

Quel est le récit de l’Evangile qui pour moi « raconte » le mieux Dieu ?

 

 

Partager cet article
Repost0
9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 17:17

annonciation-2.jpg

 

Madrid, Musée du Prado.  Fra Angelico.

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 1 verset 26 à 38

[26] Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth,

[27] à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie.

[28] Il entra et lui dit : "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi."

[29] A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation.

[30] Et l'ange lui dit : "Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

[31] Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus.

[32] Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ;

[33] il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin."

[34] Mais Marie dit à l'ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ?"

[35] L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.

[36] Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ;

[37] car rien n'est impossible à Dieu."

[38] Marie dit alors : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !" Et l'ange la quitta.

1-L’initiative de Dieu

On nous dit que l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville appelé Nazareth auprès d’une vierge appelée Marie.

On peut rester sur ce point.  S’arrêter, s’étonner du désir de Dieu de nous rejoindre : oui Dieu veut nous rejoindre, se communiquer à nous, se donner à nous.

2-Ensuite la manière de faire :

Il y a l’étendu du monde, il y a l’étendu du temps et il choisit une petite bourgade de rien du tout, Nazareth et une personne particulière : Marie.

Dieu n’aime pas en général mais dans le plus concret de l’existence.

L’universel de son amour est concret : en venant vers Marie, c’est vers chacun de nous qu’il vient, en elle, il rejoint les hommes et les femmes de tous les temps et de tous les pays.

Cette contemplation peut nous aider à aimer le quotidien de notre vie : ne pas chercher à trouver Dieu ailleurs que dans ce plus concret qu’il a voulu lui-même rejoindre.

Regarder cela pour aimer davantage  notre vie qui est lieu de Dieu.

3-La raison de sa venue

Elle  est donnée  par le nom de l’enfant : Jésus, c'est-à-dire Dieu sauve

Elle est donné par : « le Seigneur est avec toi »,  l’autre nom de Jésus, c’est à dire l’Emmanuel.

Exposons notre vie à sa venue pour qu’il vienne sauver ce qui a besoin d’être sauvé.

Qu’est-ce que j’aimerai que Dieu vienne sauver dans ma vie ? Laissez monter en soi le désir du cœur, laisser monter à la conscience claire le désir peut-être enfoui que Dieu vienne sauver tel aspect de ma vie d’aujourd’hui ou de mon passé.

4-la figure de Marie

Elle s’appelle Marie, mais un mot dans cet Evangile est comme un autre nom. Elle s’appelle « pleine de grâce » C’est à dire pleine de Dieu, pleine de la vie de Dieu, pleine de l’amitié de Dieu

Entendre ces mots adressés à Marie comme nous étant adressés aussi, car nous aussi, nous sommes béni de Dieu, choisi, choisi pour être saint dans l’amour, gratifié de sa grâce dans le Christ ( Ep 1/3-14)

5- Ecoute d’une révélation intérieure

Marie est en train de prier, de faire oraison comme nous, l’ange n’est pas une vision, mais une révélation intérieure qui la bouleverse comme nous même quand il nous a été donné de faire l’expérience d’une parole intérieure.

Dieu est vraiment le vivant, la parole qui peut bouleverser nos vies

Faire mémoire des paroles qui ont pût aussi changer nos vies, qui ont été révélation pour nous.

6-Comment savoir que cela vient bien de Dieu ?

Mais Marie ne prend pas pour « argent comptant » tout ce qui se passe dans son cœur, elle veut discerner, faire le tri, savoir si ce qu’elle entend au plus profond d’elle-même vient bien de Dieu.

Elle réfléchit, « elle réfléchissait à ce que pouvait être ce salut ».

Elle vérifie par trois signes : la paix, la joie, la force.

Comment ces 3 signes sont présents dans ce texte ?

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 23:51

Thomas.jpg

 

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 20 verset 19 à 31

[19] Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit : "Paix à vous !"

[20] Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur.

[21] Il leur dit alors, de nouveau : "Paix à vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie."

[22] Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit : "Recevez l'Esprit Saint.

[23] Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus."

[24] Or Thomas, l'un des Douze, appelé Didyme, n'était pas avec eux, lorsque vint Jésus.

[25] Les autres disciples lui dirent donc : "Nous avons vu le Seigneur !" Mais il leur dit : "Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas."

[26] Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau à l'intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tint au milieu et dit : "Paix à vous.

[27] Puis il dit à Thomas : "Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant."

[28] Thomas lui répondit : "Mon Seigneur et mon Dieu !"

[29] Jésus lui dit : "Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru."

[30] Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore beaucoup d'autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre.

[31] Ceux-là ont été mis par écrit, pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.

1ère piste :

Visualiser le lieu. Le texte nous dit que les disciples sont à l’intérieur d’une maison qu’ils ont verrouillée. Un lieu clos.

Entrer dans la compréhension de cette fermeture. Le texte nous dit que c’est la peur qui  les a fait s’enfermer. On peut comprendre ! Disciples d’un condamné à mort, ils appartiennent au camp de la défaite, au parti de la défaite.

En fait, ils sont comme leur maître : enfermés dans un tombeau.

Les rejoindre dans ce lieu : lieu de la déception après tant d’espoir suscité par l’action de Jésus quand ils le suivaient , lieu de tristesse après tant de joie que sa parole avait éveillé en eux, lieu de la nuit après tant de lumière que sa présence leur donnait, lieu de mort après tant de vie qu’il donnait à qui le rencontrait !

Les rejoindre dans ce lieu là.

Pourquoi ?

Parce que ce lieu c’est aussi le nôtre : notre vie aussi est traversée par des déceptions, des tristesses, des nuits, des morts.

Si nous consentons à les rejoindre dans le lieu là, ce texte va  nous concerné, ce texte va pouvoir parler en nous, nous parler.

Il va nous dire que Jésus aujourd’hui vient nous rejoindre nous aussi.

Nous allons pouvoir accueillir la phrase étonnante : « Jésus vint et se tint au milieu d’eux ».

Cette bonne nouvelle va nous être dite à nous : Jésus nous rejoint au cœur même de ce qui peut faire mal dans notre vie, et aucun verrou au monde ne peut l’empêcher de nous rejoindre.

Même ceux que je me suis mis moi-même.

Mais pour cela, il vous sera nécessaire d’oser nommer ce qui en vous relève de la déception, de la tristesse, de la nuit, de la mort dans votre vie pour pouvoir ensuite regarder, étonné, ébloui, Jésus venir et se tenir là pour vous assurer de sa présence, et vous adresser sa parole de paix :

« Paix à vous », parole 3 fois dites dans ce passage.

2ème piste

Entendre une autre parole toute aussi étonnante :

« Moi je vous envoie

recevez l’Esprit Saint, remettez les péchés »

Pour bien profiter de ces paroles du Christ, remarquons qu’elles s’adressent aux disciples, donc à chacun de nous.

Nous sommes envoyés, pour cela nous recevons la force de l’Esprit Saint , et la mission confiée est d’être signe du pardon offert.

Souvent, nous ne prenons pas assez au sérieux ce que nous dit Jésus, nous nous protégeons de ses paroles en nous disant : ce n’est pas à nous qu’il s’adresse.

Baptisés, donc disciples nous sommes envoyés :

Accueillons cet envoi en mission, c’est constitutif de notre être baptismal.

L’Esprit nous a été donné au baptême et à la confirmation.

Il nous a fait prêtre, prophète et roi.

-Roi pour gérer notre vie dans le sens de la justice, et ouvrer à un monde selon le cœur de Dieu

-Prêtre pour être des célébrants de son amour, devant lui pour le louer

-Prophète pour écouter sa parole et pouvoir en témoigner par nos actes et nos paroles

-Envoyés pour dire la miséricorde.

Ces mots de Jésus aux disciples sont pour nous.

Les écouter pour nous, de manière neuve et parler à Dieu à partir de cet appel

Lui dire comment je le vis déjà ou mon étonnement que cela s’adresse aussi à moi, ou une demande pour le vivre davantage, selon ce que vous sentirez en vous.

 3ème piste :

Entendre une autre parole

« Nous avons vu le Seigneur »

Avec cette phrase, se rendre compte de l’extraordinaire de la joie.

Le vaincu, le rejeté, le condamné, le crucifié mort sur la croix. Il est vivant et on l’a vu vivant.

La lumière après la nuit, la joie après la douleur.

Peser ce poids de joie des disciples.

Peser la force de cette joie, qui seule explique la force de leur témoignage, la transformation que cela va opérer en eux et qui ira jusqu'à donner leur vie pour témoigner de lui. Cela voulait dire aussi pour eux que tout dans la vie de Jésus est véridique, que tout est digne de foi.

Dieu a donné raison au crucifié contre ceux qui en avait fait un paria, un blasphémateur.

Notre foi repose sur leur témoignage.

Ils ont vu c’est pourquoi ils ont parlé.

Ce  « voir » des disciples n’est pas le nôtre. Et pourtant, nous aussi d’une autre manière il nous est donné de voir !

Vous demander de quelle manière, dans votre vie, il vous est donné de voir. 

4ème piste

Regardez Thomas.

Patron des douteurs, un modèle pour nous qui pouvons vivre le doute lancinant mais surtout le modèle positif de ceux qui veulent bâtir leur foi sur une expérience personnelle et non sur une rumeur.  Regardez l’intuition qu’il a : cette expérience, il sent qu’il ne pourra la faire qu’en rejoignant le groupe des disciples, qu’en rejoignant une communauté.

Pesez en votre  cœur, tout ce que vous devez à la communauté des chrétiens d’hier et d’aujourd’hui

5ème piste

Entendre la parole de Jésus

« Porte ton doigt ici :   voici mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté »

Entendre ces paroles de Jésus à Thomas qui sont l’exacte réponse à sa demande : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous…si je ne mets pas ma main à son côté… »

Prendre conscience de la délicatesse de Jésus : Jésus approuve Thomas dans son désir de toucher et de voir, il le rejoint au cœur de son incrédulité, comme il nous rejoint aussi là où nous sommes et comme nous sommes.

6ème piste

Regarder avec les yeux de la foi ce corps glorieux de Jésus, ce corps ressuscité qui porte à jamais et pour l’éternité les marques de sa passion.

Dans la foi, nous pouvons faire le même geste que Thomas et déposer en ses blessures, nos blessures, tristesses, déceptions, peurs, nuits dont j’ai conscience 

7ème piste

Ecouter la béatitude que Jésus exprime :

« Heureux ceux qui croiront sans avoir vu »

Il parle de nous.

Goûter là encore la délicatesse de Jésus. Il pense à nous qui ne sommes pas les témoins directs, et qui croient sur le témoignage des disciples. Joie de croire, laissons nous aller à cette joie

8ème piste

Ecouter le cri de Thomas « Mon Seigneur et mon Dieu »

Un cri qu’on peut avoir après tant de nuit. Il est le seul à le pousser. Heureuse nuit qui lui a valu un tel cri de joie et de foi.

Ce cri, on peut le faire nôtre, on peut répéter cela plusieurs fois, pour laisser descendre en nous la réalité qu’elle signifie.

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 22:33

Icone des femmes myrophores

 

Dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 28 verset 1 à 10

 [1] Après le jour du sabbat, comme le premier jour de la semaine commençait à poindre, Marie de Magdala et l'autre Marie vinrent visiter le sépulcre.

[2] Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre : l'Ange du Seigneur descendit du ciel et vint rouler la pierre, sur laquelle il s'assit.

[3] Il avait l'aspect de l'éclair, et sa robe était blanche comme neige.

[4] A sa vue, les gardes tressaillirent d'effroi et devinrent comme morts.

[5] Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes : "Ne craignez point, vous : je sais bien que vous cherchez Jésus, le Crucifié.

[6] Il n'est pas ici, car il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez voir le lieu où il gisait,

[7] et vite allez dire à ses disciples : Il est ressuscité d'entre les morts, et voilà qu'il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez. Voilà, je vous l'ai dit."

[8] Quittant vite le tombeau, tout émues et pleines de joie, elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.

[9] Et voici que Jésus vint à leur rencontre : "Je vous salue", dit-il. Et elles de s'approcher et d'étreindre ses pieds en se prosternant devant lui.

[10] Alors Jésus leur dit : "Ne craignez point ; allez annoncer à mes frères qu'ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront."

 

1ère piste : Regarder ces deux femmes unies dans la douleur.

Celui qu’elles aiment est mort. Celui qui savait aimer comme personne n’a jamais aimé, n’est plus. Celui en qui elles avaient mis tant d’espoir de libération est dans un tombeau.

Les rejoindre dans ce lieu là et aller avec elles à ce tombeau en osant parler à Dieu de ce qui dans ma vie est de l’ordre de la tristesse, du découragement…

 

2ème piste : Regarder l’ange qui roule la pierre et s’assoit dessus.

Le tombeau n’est plus fermé, il s’ouvre à la lumière du jour, signe déjà que de l’inouï peut survenir.

Dans ma vie, quels ont été ces signes avant-coureurs de changement de nuit en lumière ? Dans ma vie d’aujourd’hui, quels signes de lumière je peux remarquer pour m’en réjouir avec Dieu ?

 

3ème piste : Entendre le discours de l’ange.

Il nous dit de ne pas craindre. Il reconnaît en nous ce qui habite notre cœur, la recherche du Christ. Il annonce la vie plus forte que la mort. Il indique où trouver Jésus : en Galilée, là où Il nous précède.

Laisser retentir chacune de ces paroles, les laisser descendre en moi. Quelle est la Galilée où dans ma vie Jésus me précède et où Il m’attend pour Le rencontrer ?

En Galilée seulement ? Non, pas seulement, car dès maintenant aussi, dans l’obéissance à la mission reçue, ces femmes Le rencontrent. Aimer Jésus, c’est faire ce qu’Il dit.

Le découvrir en toutes mes activités faites pour Lui, selon Son esprit, en cohérence avec Son royaume.

 

4ème piste : Entendre Sa parole : « Je vous salue »

La même que celle adressée à Marie à l’Annonciation. Parole pour une autre naissance, celle de Dieu au plus profond de nous. Je vous salue est un mot intraduisible en français, il dit à la fois salut, joie et grâce.

En le disant à ces femmes, c’est à chacun-e de nous qu’Il le dit. Pour quelle naissance en nous ?

L’entendre me dire cela à moi aussi

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 10:53

46the_road_to_emmaus.jpgEmmaüs par le peintre He Qi

 

Evangile selon Luc, chapitre 24 verset 13 à 32

 [13] Et voici que, ce même jour, deux d'entre eux faisaient route vers un village du nom d'Emmaüs, distant de Jérusalem de 60 stades,

[14] et ils conversaient entre eux de tout ce qui était arrivé.

[15] Et il advint, comme ils conversaient et discutaient ensemble, que Jésus en personne s'approcha, et il faisait route avec eux ;

[16] mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

[17] Il Leur dit : "Quels sont donc ces propos que vous échangez en marchant ?" Et ils s'arrêtèrent, le visage sombre.

[18] Prenant la parole, l'un d'eux, nommé Cléophas, lui dit : "Tu es bien le seul habitant de Jérusalem à ignorer ce qui y est arrivé ces jours-ci" -

[19] "Quoi donc ?" Leur dit-il. Ils lui dirent : "Ce qui concerne Jésus le Nazarénien, qui s'est montré un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple,

[20] comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié.

[21] Nous espérions, nous, que c'était lui qui allait délivrer Israël ; mais avec tout cela, voilà le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées !

[22] Quelques femmes qui sont des nôtres nous ont, il est vrai, stupéfiés. S'étant rendues de grand matin au tombeau

[23] et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues nous dire qu'elles ont même eu la vision d'anges qui le disent vivant.

[24] Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ont trouvé les choses tout comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu !"

[25] Alors il leur dit : "O cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu'ont annoncé les Prophètes

[26] Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ?"

[27] Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.

[28] Quand ils furent près du village où ils se rendaient, il fit semblant d'aller plus loin.

[29] Mais ils le pressèrent en disant : "Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme." Il entra donc pour rester avec eux.

[30] Et il advint, comme il était à table avec eux, qu'il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna.

[31] Leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent... mais il avait disparu de devant eux.

[32] Et ils se dirent l'un à l'autre : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures ?"

1ère piste : « Deux d’entre eux ».

Qui sont ces « deux » ?

On est sûr que l’un d’eux est un homme puisqu’on donne son nom : Cléopas. Mais l’autre ? Un autre homme, une femme ? Toutes les peintures ont représenté deux hommes. Mais rien, dans ce texte ne permet cela ! Ce pouvait être un couple. Ce que l’on sait, c’est qu’ils ne faisaient pas partie des apôtres. Ce sont des disciples.

Ce premier élément peut nous pousser à demander une grâce, celle de bien lire, d’apprendre à mieux réfléchir, pour ne pas figer sa pensée. Demander la grâce de libérer mon intelligence des pensées toutes faites.

 

2ème piste : « Faisant route vers un village du nom d'Emmaüs, distant de Jérusalem de 60 stades ».

Les regarder tournant le dos à Jérusalem. Pourquoi s’en aller de Jérusalem ? Parce que tout est fini. La belle aventure est terminée. Jésus est mort et tout est retombé dans la mort. Ils tournent le dos à ce lieu de la défaite. Comprenons qu’ils ont raison de le faire. Ils tournent ainsi le dos à la mort et se sont remis en route pour aller vers l’avenir, aller vers la vie.

Je peux me demander : dans ma vie, à quel moment j’ai pu faire de même, des décisions qui m’ont permis de ne plus m’enfermer dans la mort et de partir, de me ré-ouvrir à la vie ?

 

3ème piste : «Ils conversaient entre eux de tout ce qui était arrivé. »

Nous avons là l’importance de parler. Parler à l’autre, c’est aussi le moyen de ne pas s’enfermer. La société le comprend bien quand elle crée des groupes de paroles. La guérison passe par la parole qui fait sortir de soi, faisant sortir hors de soi, ce qui est mortifère.

Quels sont mes lieux de parole  où je peux partager, relire ma vie ?

Un-e vrai-e ami-e ? Un conjoint ? Un-e personne accompagnateur-trice spirituel-le ?

Si oui, faire mémoire de tout ce que cela m’apporte. Rendre grâce.

Si je n’en ai pas, me demander : est-ce un manque, un désir ? 

 

4ème piste : « Et il advint, comme ils conversaient et discutaient ensemble, que Jésus en personne s'approcha, et il faisait route avec eux. »

Regarder Jésus qui prend l’initiative de la rencontre et qui rejoint ces deux personnes sur leur chemin. Bien avant de chercher Dieu, c’est Lui qui nous cherche. Bien avant d’aimer Dieu, c’est Lui qui nous aime et Il nous rejoint au cœur même de notre vie. Il est le compagnon de nos vies, Il marche à nos côtés nous rejoint sur la route de notre vie.

Considérer ce désir de Dieu de faire route avec moi.

M’ouvrir à la joie de ce compagnonnage.

 

5ème piste : «Quels sont donc ces propos que vous échangez en marchant ? » 

Jésus qui leur pose une question : «De quoi discutiez-vous en chemin ?»  Nous découvrons aussi quelque chose de Dieu. Il nous révèle un Dieu qui donne la parole, un Dieu qui écoute. Cette question de Jésus va les faire sortir de leur détresse. Grâce à Lui ils vont pouvoir dire leur espérance déçue, leur découragement, leur révolte aussi, libérer une parole. Ils sont écoutés par Jésus dans ce qui fait leur vie. Jésus est celui qui se  découvre à nous comme l’ami à qui on peut tout confier, le confident de nos vies.

Entendre cette première question que Jésus pose. L’entendre pour moi. Là, maintenant, qu’est-ce que j’ai envie de partager avec Lui ? Envie de Lui dire comment je vais. A mon tour, j’épanche mon cœur devant Lui, je lui dis ce qui habite mon cœur. Je sens combien Jésus m’ écoute, l’attention qu’Il porte à ma vie. ma vie L’intéresse. Je goûte la délicatesse de Son écoute.

 

6ème piste : « Quelques femmes qui sont des nôtres …sont revenues nous dire qu'elles ont  même eu la vision d'anges qui le disent vivant. »

Cela ne suffit pas que les autres nous disent leur foi, il nous faut faire une expérience personnelle de Dieu pour croire. Cette expérience prend des formes variées selon les personnes. Voir le Christ, c’est par exemple être touché par l’amour dont on a été bénéficiaire. Il est vivant dans tous les gestes auxquels je peux dire merci.

Quelle est la manière la plus courante pour moi de Le voir vivant dans ma vie ?

 

7ème piste : "Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme."

Reste avec nous disent ces deux personnes.

Comment résonne cette demande en nous ? N’est-ce pas la demande de notre cœur qui a senti que par cet homme Jésus, quelque chose de fort éclaire nos vies?

Si on me demande pourquoi j’aime Jésus, je dirai quoi ?

 

8ème piste : « Et il advint, comme il était à table avec eux, qu'il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna. »

Leurs yeux s’ouvrirent et ils Le reconnurent. Ils Le reconnaissent grâce à ce geste du pain partagé, le geste fait la veille de Sa mort : «  Il prit le pain, le rompit…ceci est Mon corps » ; le geste où Il dit Sa vie donnée pour nous. On reconnaît le Christ dans tout acte d’amour. Où sont amour et charité, Dieu est présent, car Dieu est amour.

Faire mémoire des actes d’amour dont j’ai été bénéficiaire, dont j’ai été l’auteur, dont j’ai été témoin. Et dire merci pour cela.

 

9ème piste : « Reconnu à la fraction du pain ».

Cléopas et l’autre personne, (homme ou femme) ne sont pas du groupe des 12 apôtres. Ils sont disciples. S’ils Le reconnaissent à la fraction du pain, c’est donc qu’ils étaient présents au dernier repas où Jésus institue l’Eucharistie, ils ont donc entendu la parole de Jésus : « faites ceci en mémoire de moi. »

Qu’est-ce que cela ouvre en moi ?

 

 

 

Partager cet article
Repost0