Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 14:56

La paroisse qui publie la photo sur son site, s'est reconnue et à demander son retrait au nom du droit à l'image. Mais, malheureusement, ce n'est pas en enlevant une photo qu'on fera disparître cette pratique indigne. 

Depuis quelques temps, dans certaines paroisses de France, se répand une pratique qui n’est pas tolérable et qui ne se justifie en aucune manière.

Dans ces paroisses, non seulement les filles ne peuvent pas être « servants d’autel », mission que ces paroisses réserve aux garçons, mais on leur assigne à être "servantes de l’Assemblée".

Elles ont un fichu sur la tête ou sur les épaules ou encore une cape blanche ou pire d’une autre couleur (mais en aucun cas l’aube des garçons qui pourtant est le vêtement du baptême !).

Elles se placent à la porte de l’église et distribuent la feuille de chant. Dans le meilleur des cas elles apportent les oblats au moment de l’offertoire.

 

Ce type de pratique est une violence faite aux femmes. Bien sûr, il y a des violences plus graves comme le fait que 3 femmes perdent la vie chaque semaine en France, tuées par leur conjoint. Mais il n’en demeure pas moins qu’une violence est une violence et que les petites sont le terreau des grandes.

 

La pratique des servantes de l’assemblée est une violence symbolique. En effet elle assigne des rôles sexuées ( genrées) qui induisent que le masculin est en proximité avec le sacrement : l’autel, le prêtre, les objets du culte ( calice et patène que les servants apportent à l’autel, lavabo, linges d’autel). Les servants portent la croix pendant la procession, ils peuvent encenser le prêtre et l’assemblée, ils se tiennent de part et d’autre du prêtre pendant la lecture de l’Evangile...

Si ce ne sont que des garçons qui le font, cela montre que le féminin n’est pas admis à cette proximité.

C’est une violence symbolique car les garçons vont, de fait, concevoir leur sexe comme la raison de cette proximité qu’on leur permet de vivre et concevoir le sexe féminin comme non capable de cette proximité ou non admis à cette proximité. Et les filles vont intérioriser cette exclusion en concevant leur sexe comme la raison de cet éloignement. Garçons et filles, baptisé-es mais les filles moins que les garçons !

Les mettre servantes de l’assemblée se révèlent être une violence symbolique supplémentaire car, en leur donnant malgré tout quelque chose à faire, cela entérine définitivement leur exclusion de la proximité avec l’autel.

L’exclusion des filles du service de l’autel et cette innovation des servantes de l’assemblé sont d’autant plus étonnantes que le pape Benoit XVI en août 2010, en recevant à Rome 50 000 servants d’autel du monde entier, filles et garçons, leur a adressé ce message :

« Chers servants et servantes d’autel…Chaque fois que vous vous approchez de l'autel, vous avez la chance d'assister au grand geste d'amour de Dieu, qui continue à vouloir se donner à chacun de nous, à être proche de nous, à nous aider, à nous donner la force pour vivre bien. Avec la consécration - vous le savez- ce petit morceau de pain devient Corps du Christ, ce vin devient Sang du Christ. Vous avez la chance de pouvoir vivre de près cet indicible mystère! »

Il est intéressant de pointer le sens de ce service de l‘autel tel que Benoît XVI le dégageait. Il s’agit pour le Pape de permettre, par ce service, à ces filles et ces garçons « d’être proches du Seigneur et de croître dans une amitié vraie et profonde avec Lui ».

En approchant de l’autel ils et elles ont ainsi la chance d’assister au grand geste d’amour de Dieu, de « pouvoir vivre de près cet indicible mystère. »

La conclusion qu’on peut tirer de ces paroles fortes de Benoît XVI, c’est que, priver les filles de ce service, c’est donc les priver de cette proximité du Christ, les empêcher d’être proche de lui, de croitre en amitié avec lui, de vivre de près le mystère. Cette exclusion n’est pas d’après lui légitime puisqu’il a bien pris soin tout au long de son discours de s’adresser aux filles comme aux garçons.1

Ainsi, après la violence symbolique, il s’agit ici de violence spirituelle, on prive les filles de cette proximité avec le Christ, si on les empêche d’être proche de lui, de croitre en amitié avec lui, pour reprendre les paroles de Benoît XVI, quand on les exclut de ce service.

 

Ce discours du Pape aux servantes et servants d’autel a été relayé de manière très positive par l’Osservatore Romano. En précisant que le beau mot latin ministrare (servir) se conjugue maintenant au féminin puisque il est ouvert à présent sans distinction aux enfants, filles et garçons2 .

 

De plus dans son édition du 15 août 2010, le journal se félicite de la présence de filles servantes d’autel en déclarant que « cette autorisation a mis fin à une forme d’inégalité au sein de l’Eglise et a permis aux filles de vivre de près la force du sacrement de l’Eucharistie. »

Pour l’Osservatore Romano « l’exclusion des filles, simplement parce qu’elles étaient des femmes, était un lourd fardeau et constituait une profonde inégalité au sein de l’éducation

chrétienne. »

Le texte est au passé. Malheureusement, dans les faits en de nombreuses paroisses en France,( cf la photo), c’est toujours au présent et on peut dire que l’exclusion des filles est une inégalité qui demeure et elle est toujours un lourd fardeau !

1 Audience générale de Benoit XVI : St Tarcisius 10.08.10

2 Observatore Romano du 15 aout article de Gian Maria Vian

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Le néo feminisme et le wokisme à l'oeuvre dans l'Eglise! On ne peut servir deux maîtres à la fois. <br /> <br /> Cessez de victimiser nos filles. Elles ont en elle une puissance que vous sous estimez. Cette puissance leur vient du Seigneur. <br /> <br /> Ce discours marxiste a fait son temps.
Répondre
L
Mettre de l'idéologie dans la liturgie est une erreur bien singulière, et cela dit beaucoup du catholicisme de notre époque. <br /> <br /> L'égalitarisme n'est pas chrétien (cf la parabole des talents).<br /> La différence n'est EN RIEN une inégalité, tenir un tel discours appauvrit le débat concernant la place de la femme dans notre société. <br /> L'homme et la femme se complètent en tous points et dans tous les domaines, leurs charismes sont différents. Gommer ces différences en prétendant qu'elles ne devrait pas être prises en compte est une erreur fondamentale à l'endroit de l'anthropologie, à plus forte raison si nous parlons d'anthropologie chrétienne. <br /> <br /> Ce qui est indigne, ce n'est certainement pas la pratique de mettre les servantes justement au service de l'assemblée, mais c'est bien votre regard biaisé par votre sectarisme. <br /> <br /> Vous parlez de violences faites aux femmes. Elles existent. Vous vous trompez seulement de cible. <br /> <br /> Conclusion : vous êtes dans le monde, et vous êtes de ce monde. A bon entendeur.
Répondre
F
Bravo pour cette déclaration si pleine de force et de pertinence. Dimanche dernier, dans le cadre d'une réunion paroissiale, nous avons interpellé notre curé sur ce sujet dérangeant. Ce n'était pas un groupe de féministes excitées qui s'exprimait, mais un groupe de paroissiens "mûrs et de sens rassis" de 5 dames et 4 messieurs dont j'étais. TRÈS COURAGEUSEMENT, monsieur le curé a réservé sa réponse pour plus tard, mais à promis de nous recevoir... Il faut reconnaître que cette détestable pratique est soumise au bon vouloir de l'évêque, et que même ainsi, le curé peut s'y opposer "pour des raisons pastorales" (opacité de ce concept...!) dont il n'a a rendre compte qu'à son évêque, justement.<br /> L'emprise des mouvances "tradismatiques" (charismatiques/traditionalistes) engagées de plus en plus visiblement dans l’Église, ainsi qu'une misogynie "instinctive" du clergé pourrait expliquer la généralisation progressive de cette pratique. Mais tout n'est pas joué, sauf que les zélateurs de cette discrimination jouent sur la passivité des paroissiens, et qui ne leur donnerait pas raison, quand on constate l'âge moyen des pratiquants réguliers, hélas. Le problème étant que ceux/celles qui ne se retrouvent pas dans cette évolution "votent avec leurs pieds" et cessent de pratiquer ou bien pratiquent ailleurs. Il n'y a pas de débat, et le découragement s'installe...
Répondre
A
Ce n'est pas une pratique "indigne" ! Quelle tristesse de parler comme ça de ces petites filles qui servent le corps du Christ formé par l'Eglise du Christ ! Quel mal il y a-t-il ? Vous remarquerez que seuls les personnes qui ne connaissent pas ce qu'est vraiment une servante d'assemblée se plaignent. <br /> Ceux qui comprennent la beauté et la profondeur spirituelle de la mission ne peuvent qu'être émus de ce mouvement ! Maintenant, à nous de leur donner une plus grande place dans nos églises ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas (et c'est ça le VRAI problème). Il n'y a PAS d'infériorité entre les servants d'autel et les servantes d'assemblées. Ils ont chacun et chacune une mission qui est de servir le Christ. A partir de là, Pourquoi critiquer ? Pourquoi attaquer ? Les personnes qui s'en plaignent dans les paroisses font du mal au servantes d'assemblées qui aimeraient bien (et je parle en toute connaissance de cause) pouvoir accomplir cette mission sans vivre tout le temps dans la critique de ce qu'elles sont et de ce qu'elles veulent vivre ! Elles sont heureuses et ne veulent PAS faire comme les garçons. Je vous invite à lire des témoignages… C'est très parlant…
Répondre
G
Il est dommage de toujours parler d'égalité, de violence faite aux femmes, etc... A force de vouloir toujours une égalité parfaite avec les garçons, vous ne vous enrichissez pas du tout et alourdissez le problème. Il est vrai qu'il y a une possibilité pour les filles de servir l'autel en aube, mais ce n'est pas ce qui est recommandé. Dans les deux cas, le premier service est de servir le Christ. Le corps eucharistique que servent les garçons et le corps du christ que nous formons tous que servent les filles. De plus, je rappelle que l'appellation est : servant et servante. Le but n'est donc pas de chercher toujours la première place mais de se retourner humblement vers le Christ. Je voudrais également dire que la cape blanche représente bien le vêtement blanc du baptisé mais également l'amour de Jésus qui englobe. <br /> Le fait que seuls les garçons servent rappellent qu'ils sont appelés à devenir prêtres ou diacre et donc, à monter à l'autel. Vous dites :"Garçons et filles, baptisé-es mais les filles moins que les garçons !", je pense qu'il faudrait remplacer le mot "moins" par "différemment". Les filles et les garçons reçoivent les mêmes missions à savoir : "Prêtre, prophète et roi" mais à remplir différemment. Ce n'est absolument pas un problème de proximité. Vous savez sûrement qu'aujourd'hui, la foi est plus transmise par les femmes que par les garçons. Voilà ce que j'ai eu envie de dire tout de suite en lisant cet article. Comme l'Eglise forme un grand corps dans le Christ, je prierais pour vous.
Répondre
L
Merci pour cet article qui me rassure un peu : je ne suis pas la seule à être révoltée. Pourtant en cherchant sur internet plus de détails sur les servantes de messe, je constate que ma paroisse n'est pas isolée et qu'enormement de paroisses vantent le rôle spécifique des filles, en tant que servantes d'assemblée.<br /> Je sors amère de chaque messe ( et encore plus quand le prêtre attise dans son homelie la colère des paroissiens contre l'Etat et ses décisions, mais c'est un autre débat...).<br /> Nous avons pris la décision, mon mari et moi de changer de paroisse, mais j'ai l'impression qu'à Paris nous aurons du mal à trouver des rites qui soient en accord avec nos valeurs féministes ( c'est à dire juste vouloir que les garçons et filles aient les mêmes droits). <br /> Je suis attristée et un peu perdue car je ne vois pas comment concilier ce resserrement de l'Eglise autour de valeurs dans lesquelles je ne me retrouve pas, avec notre pratique et l'éducation religieuse de notre fille.
Répondre
A
Merci pour votre réaction que je partage entièrement. Effectivement à Paris, c'est cette tendance qui est majoritaire.<br /> Vous pourriez vous sentir à l'aise à l'église St Ignace, tenu par les jésuites rue de Sèvres. Vous pouvez aussi vous approcher de la CCBF: https://baptises.fr/ Bien cordialement. Sr Michèle
D
J'apprécie bien l'attention pour que les filles soient aussi "proches" du divin que les garçons. Cependant si je comprend bien l'explication, la "proximité" est essentiellement une question de métrage comme pour les frontières et les murs. Ne serait-ce pas atténuer le divin sous un angle bien matériel ? Est-ce à dire que l'assemblée n'est pas habitée par l'esprit saint, que le sacrifice qui opère sur l'autel est une exclusivité du célébrant qui n'officie plus que comme un animateur ? Ainsi avec une telle approche je crains que l'on soit amené à redonner des valeurs différentes aux bancs d'église selon qu'ils soient proches ou éloignés de l'autel. Derrière cet ultra-égalitarisme se cache la prêtrise des femmes qui reste inaccessible, telle une ultime 'bastille féministe' à conquérir. Personnellement, je trouve l'initiative des servantes d'assemblée intéressante dans ce qu'elle peut réveiller nos assemblées léthargiques. Je pense qu'il serait vain de chercher une solution à nos liturgies "de scène" et "de spectacles" dans des idéologies modernistes qui séparent l'homme et la femme en voulant à tout prix les "confondre". Dans la liturgie le Christ et son Église ne font plus qu'un, alors de même ne les séparons pas en y apportant des visions de genres bien inappropriées. Dommage que le côté partisan de l'article place la réflexion bien en deçà de l'objectivité attendue. On est plus dans la propagande agressive que dans l'approche fraternelle.
Répondre
P
il n'y aucun droit des filles ou des garçons à servir à l'autel, donc déjà quittez votre mentalité mondaine d'égalité qui ne veut rien dire et consultez une code de droit canonique. Il appartient à l'évêque d'en décider et il est libre, et n'a pas à (vous) rendre des comptes puisque son appréciation est souveraine comme chef de la liturgie et de son diocèse (pas la vôtre). Deuxièmement les femmes ne seront jamais prêtres (définition de droit divin) donc lâchez la vraiment et cherchez plutôt la vocation naturelle de chaque sexe sans caricature. Votre insertion du genre en dit long sur vos présupposés extérieurs à l'anthropologie chrétienne. Troisièmement intéressez-vous un peu au rôle para-liturgique de la femme notamment dans le judaïsme et vous verrez que ce n'est en rien une violence, mais un rôle complémentaire. Lâchez votre cri de violence spirituelle comme si on était plus proche spirituellement du Christ en servant à l'autel, allons un peu moins d'hypocrisie pieuse ! Bref vous êtes d'un autre temps. Benoît XVI n'a jamais eu de servantes d'autel à Saint Pierre et vous le savez aussi bien que moi. relisez l’homélie avec honnêteté intellectuelle et vous verrez que le Pape ne commente nulle part la place des filles. Il ne fait que s'adresser à ses interlocuteurs de fait sans s'exprimer sur la participation des filles. L'histoire vous donné tord depuis 50 ans, laissez ceux qui ont survécu à vos bêtises 68ardes aller de l'avant.
Répondre
J
Merci beaucoup pour cet article, remarquablement rédigé et tellement vrai ! Les commentaires négatifs, rétrogrades, sont d'un autre âge, et j'ai bien du mal à les comprendre. Ils ne tiennent guère devant la logique implacable déployée dans cet article. Les filles seraient attendue sur d'autres missions, étant complémentaires des garçons : comme c'est bien pratique cet argument ! Et de dire plus loin que lorsque les filles se retrouvent au service de l'autel, "elles ont vite fait de briller" et (...) "la perfection qu'elles apportent à tous les gestes" feraient de l'ombre aux garçons. C'est donc admettre qu'elles réalisent parfaitement ce rôle, souvent mieux que beaucoup de garçons. Alors pourquoi vouloir à tout prix les en écarter ? Pour protéger les garçons ? <br /> Ceux qui pensent qu'écarter les filles de l'autel en laissant la place exclusivement aux garçons permettra de créer "plus de futurs prêtres" se fourvoient complètement, et oublient qu'être prêtre est un appel de Dieu. Il ne suffit donc pas d'être servant d'autel pour devenir prêtre. <br /> Le fait est que les filles peuvent exceller dans tous les domaines, et que certains voudraient voir leur rôle limité, cloisonné à certaines activités plus adaptées à leur "nature". Avec, comme toujours, les rôle à responsabilité les plus importantes occupés par des hommes. Laissons donc les talents s'exprimer librement, là ou les individus peuvent s'accomplir pleinement, et sans préjugé liés au sexe. <br /> Enfin, si Benoit XVI lui-même se réjouit de cette mixité à proximité de l'autel, comment autant de prêtres en France peuvent avoir un avis si radicalement opposé ? Ne devraient-ils pas s'inspirer de l'exemple de notre Pape et faire preuve d'une plus grande ouverture d'esprit ?<br /> Dans notre paroisse, nous avions des servantes et des servants d'autel, et tout se passait très bien au plus grand bonheur de l'assemblé. Puis un nouveau prêtre à soudainement décidé, contre l'avis du plus grand nombre, que désormais seuls les garçons assureraient cette fonction, les filles étant reléguées à la fonction de servante d'assemblée. Imaginez ce qu'ont pu ressentir les filles qui depuis des années, ont donné leur temps au service de l'Eglise : on leur explique qu'en fait elles n'étaient pas à leur "place", qui aurait du être celle exclusive des garçons, et donc qu'elles ont usurpé un rôle. Cela leur revoit forcément une piètre image de la reconnaissance du travail et des efforts qu'elles ont pu faire pendant toutes ces années. Cette décision, discriminatoire, est également rabaissante, humiliante, avec un sentiment d'infériorité et d'injustice vis à vis des garçons, et c'est intolérable.<br /> Alors bien entendu, les "nouvelles" petites filles servantes d'assemblée, qui n'ont pas connu la fonction de servantes d'autel, en seront nettement moins affectées, surtout si on les formate à accepter cette situation. Dans d'autres religions, où les femmes ont des droits très inférieurs aux hommes, ces dernières arrivent à se satisfaire de leur situation tellement elles ont été formatées à l'accepter dès leur plus jeune âge : pour elles, c'est l'ordre naturel des choses, et Dieu l'a voulu ainsi. Et bien évitons de suivre ce même chemin et proposant des rôles qui ne sont pas bridés par le sexe de l'individu, mais qui permettent à chacun d'exprimer ses talents. <br /> Que certains le veuillent ou non, les femmes (et les filles) ont beaucoup à apporter à L'Eglise, bien au delà des rôles auxquels ont voudrait les assigner. Faisons donc preuve de la même ouverture d'esprit que notre Pape, en acceptant qu'elles soient servantes d'autel, rôle qu'elles remplissent si merveilleusement bien. Et n'ayons pas peur pour nos garçons, car Dieu est aussi avec eux pour les guider dans leur vie, et leur donner tous les moyens afin qu'ils accomplissent les missions qui leur seront confiées.<br /> Je précise que je suis un homme, nullement féministe, simplement pour le respect de chacun et je pense que celles et ceux que la présence de filles à proximité de l'autel gêne feraient bien de simplement prier et d'écouter la réponse qui leur sera apportée.
Répondre
F
Je trouve vraiment déplacé cet article qui offense Dieu par de tels propos qui, au demeurant, n'ont rien de fondé.<br /> Si vous estimez que les garçons sont plus "considérés" que les filles c'est votre problème mais n'allez pas colporter de telles inepties !<br /> Tout d'abord, à propos du baptême, garçon ou fille, chaque être devient fils ou fille de Dieu ; je ne comprends pas que vous soyez attaché au vêtement blanc : l'important c'est le cœur de la personne, peu importe qu'elle se vêtisse d'une aube ou d'une cape et Dieu ne l'en aimera pas moins car Il nous aime d'un amour unique et sans limite.<br /> Concernant le service de l'autel je vous conseille de relire l'article paru dans famille chrétienne en 2015 et dans lequel le Père Benoît Pouzin nous redit la nécessité de voir filles et garçons comme complémentaires et de ne pas entrer dans le jeu d'une soi-disant parité ; si vous considérez qu'il est plus important de donner au prêtre 2 petites burettes et un linge, permettez moi de vous faire remarquer que lorsqu'une fille fait la lecture de la parole de Dieu elle occupe un rôle bien plus important à mes yeux. Et vous pourrez lire également que lorsque filles et garçons se retrouvent au service de l'autel les premières ont bien vite fait de briller par la perfection qu'elles apportent à tous les gestes, laissant nos chers garçons un peu décontenancés...<br /> Et si vous voulez pouvoir continuer à vivre l'Eucharistie, nous aurons besoin de prêtres et dans le service de l'autel peuvent naître les vocations (mais là désolée, les filles ne pourront jamais devenir prêtre non parce que Dieu les considère inférieures aux garçons, seuls les hommes ont cette approche déplacée, mais parce qu'Il les attend sur d'autres missions).<br /> Cessez ces polémiques inutiles et remettez plutôt en avant le rôle majeur que les femmes ont eu dans la bible : la première étant Marie.<br /> Si Dieu nous a créés hommes et femmes c'est bien pour que nous puissions combiner dans un savant équilibre les spécificités des uns et des autres pour sa plus grande Gloire ! et si vous pensez que "servir" la messe permet d'avoir la meilleure place, relisez vite l'Evangile de Marthe et de Marie.<br /> La meilleure place est celle que nous faisons chacun dans notre cœur pour y accueillir le Seigneur et non pas celle obtenue en remplissant un rôle surtout avec de tels à priori.
Répondre
T
Je tiens à féliciter JC pour son commentaire, je partage entièrement cette position. Cessons d'inférioriser les filles dès leur début dans la vie : tous, filles et garçons sont appelées(és) à accueillir le Christ dans leur vie, en répondant à leur vocation personnelle. Non en polémiquant et entretenant la mentalité démoniaque d'une société terriblement phalocrate. Habitant en province, je vois rarement des enfants servants d'autel, et le prêtre est heureux lorsqu'une ou plusieurs petites filles se présentent pour ce service, à défaut de petits garçons qui n'en ont pas envie.. Je connais aussi beaucoup d'hommes d'âge mûr détournés de la religion chrétienne après avoir étés ''enfants de chœur'' durant toute leur enfance, ce qui n'a pas débouché sur une vocation sacerdotale, bien au contraire ! Accueillons donc humblement le service que Dieu confie à chacun(e). Il me semble que le Christ dit ''laissez venir à moi les petits enfants'' sans distinguer les garçons des filles, Il s'est radicalement distingué des traditions juives en parlant à des femmes, en se révélant même à elles en priorité. Relire l'épisode de la Samaritaine ainsi que la première personne à qui Il s'est adressé après sa Résurrection, Marie Madeleine ! Et dont Il a fait l'apôtre des apôtres.. qui ne l'ont pas crue - la parole d'une femme... Devenons guetteurs du monde nouveau où tout sera remis en ordre : ''bien des premiers seront derniers'' et ''les prostituées et les publicains vous précèderont dans le Royaume des cieux'' dit Jésus aux bien-pensants pharisiens qui vont le livrer au supplice. Relisons simplement les quatre Évangiles et laissons nous conduire ! Gloire à Dieu!