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5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 16:35
Jésus qui risque sa vie en libérant une femme. 5ème dim de Carême: Jn 8/1-12

 

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 8 verset 1 à 12

 [1] Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers.  [2] Mais, dès l'aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s'étant assis il les enseignait.  [3] Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu, [4] ils disent à Jésus : "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.

[5] Or dans la Loi Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ?"  [6] Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol.  [7] Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !"  [8] Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol.  [9] Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu.  [10] Alors, se redressant, Jésus lui dit : "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?"

[11] Elle dit : "Personne, Seigneur." Alors Jésus dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus."  [12] De nouveau Jésus leur adressa la parole et dit : "Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie."

 

1ère piste

Je vous propose de commencer ce texte en amont à partir de 7/37

C’est une parole du Christ :

« Celui qui a soif, qu’il vienne à moi. L’Ecriture l’a dit : des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur »

Partir de cette parole, car cela explique l’attitude de Jésus par rapport à la femme adultère.

Quel est ce fleuve ? l’amour inouï de Dieu.

Ensuite au verset 43, on nous dit qu’on veut l’arrêter.

Les soldats venus pour le faire y renoncent car disent-ils personne n’a parlé comme cet homme. Nicodème prend sa défense en disant qu’on ne peut condamner quelqu’un sans l’entendre.

Il me semble que cela situe mieux notre texte : le premier accusé, c’est Jésus.  Jésus et cette femme sont en danger de mort. Tous les deux sont solidaires. Par l’intermédiaire de cette femme, on veut l’accuser.

Jésus ne se laisse pas prendre au piège. Il me semble que là comme dans tout l’Evangile, nous avons trace de la divinité de Jésus. Se sortir de ce piège est divin : il répond par le silence et par une parole qui fait confiance à la capacité des accusateurs de faire la lumière sur leur comportement.

Cette femme, grâce à Jésus aura la vie sauve et Jésus mourra sur une croix. En disant cela je ne veux pas dire qu’il y a substitution. Non mais dire que c’est son attitude de liberté, sa prétention à la miséricorde, qui suscite l’opposition et qui va le conduire à la mort : en sauvant cette femme, il s’expose encore plus à l’hostilité de la haine qui se cache sous le zèle.

Oui, écouter cette parole : « des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur ».  Et mettre cela en lien avec Jn 19/34 : « le soldat enfonça sa lance dans son côté et il en sortit du sang et de l’eau »

 

2ème  piste

Regarder la scène du côté de cette femme

Que s’est- il passé pour cette femme ?

Elle aurait dû mourir, elle est vivante.

Elle aurait dû être condamnée, elle est graciée.

Elle était prisonnière, elle est libre.

Au lieu de la prison, de la condamnation et de la mort, elle a reçu la grâce, la liberté et la vie.

En fait Jésus l’a sauvée de la mort.

Essayer d’imaginer  la chape de plomb qui pesait sur elle et l’immense délivrance qu’elle a vécu. Imaginer le soulagement de cette femme, elle a vu la mort de près. Après l’angoisse, elle se retrouve vivante, libre. Elle est sauvée mais encore plus, elle sait qui l’a sauvée !

Ce qu’elle a vécu a dû enraciner en elle, un amour immense, une reconnaissance infinie pour celui qui l’avait sauvée de la mort.

 

3ème piste

Ecouter le silence de Jésus. Le silence de Jésus permet à chacun de s’interroger.

Ecoutez sa parole qui renvoie chacun à lui-même.

Prendre conscience de la pédagogie de Dieu : aucune parole d’accusation pour personne, une attitude qui permet à chacun de faire un travail de vérité qui libère.

Mais pourquoi partent-ils ?

 Ils auraient pu rester sans jeter aucune pierre et écouter le « jugement » de Jésus : « moi non plus, je ne te condamne pas ». En partant ils se sont privés de cette parole qui était aussi pour eux. d'autres étaient là et ils ont pu entendre une révélation: "je suis la lumière du monde".  

 

4ème piste

Au début Jésus nous dit qu’il peut étancher toute soif et à la fin il nous dit qu’il est la lumière du monde, que celui qui le suit aura la lumière de la vie. Il faut donc aller jusqu’à ce verset 12 pour entrer dans l’intelligence de l’épisode de la femme adultère. Lui seul peut étancher notre soif de vérité et lui seul peut éclairer notre vie, nous faire passer des ténèbres à la lumière.

S’offrir à cette lumière pour qu’il vienne guérir ce qui a besoin d’être guéri en nous, convertir ce qui a besoin d’être converti.

Demander l’eau que lui seul peut nous donner, la source qui jaillit de son cœur transpercé, l’eau vive de son amour.

 

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commentaires

M
Dans une homélie ce jour là, un dominicain a dit "il y a un grand absent dans cette histoire: l'homme avec qui on a surpris cette femme"...et lui, on ne le punit pas? Est ce cette unilatéralité que souligne aussi Jésus? comme pour la répudiation?
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