Débora :la juge était une femme, ce n’est pas le titre d’un nouveau feuilleton ! Mais un récit biblique au livre des Juges.
Mais ce récit les catholiques qui vont à la messe ne l’entendent jamais. Il n’est ni dans le lectionnaire de semaine, ni dans celui des dimanches, ni dans le sanctoral.
Depuis le Concile Vatican II, un nombre plus important de textes sont entrés dans la Liturgie des messes.
Mais pas tous. Les catholiques romains n’entendent jamais le chapitre 4 du Livre des Juges. Cet « oubli » me semble significatif : c’est un texte de la Bible où l’on voit une femme, Débora, en position d’autorité civile et religieuse.
La Bible fait mémoire d’elle non pas en tant que mère et non pas en tant qu’épouse.
Non, on fait mémoire d’elle en tant que personne ayant exercé un gouvernement efficace, reconnu par le siens. Nous avons donc avec ce texte, un exemple de la capacité des femmes à gouverner. Cas unique retenu mais qui peut faire penser qu’il n’a pas été le seul.
Et bien ce texte, les catholiques ne l’entendent jamais ! Vous le trouverez uniquement dans le tome 3 de la Liturgie des Heures (page 170) que, normalement prêtres et diacres doivent prier.
Pourquoi est-il occulté dans les Eucharisties catholiques-romaines ?
Parce qu’il donnerait à penser que des femmes pourraient très bien, dans l’Eglise, avoir des charges de gouvernement !