En disant cela nous sommes au cœur de la Révélation christique. Dieu est l’humain à qui tous les bourreaux font violence. Si on touche à l’humain, on touche à Dieu. Si on crucifie l’humain, on crucifie Dieu : On crucifie Dieu dans les femmes battues, les enfants maltraités et tous les humains souffrant de violence. Pris au sérieux, accueillie, cette révélation peut être protestation, dénonciation, rempart contre toute injustice.
Mais le cœur de la Révélation christique n’a pas été prise au sérieux.
Dès le début du christianisme, se sont imposées d’autres lectures comme par exemple, la mort sanglante comme prix à payer par le Christ pour que Dieu puisse pardonner. La révolution spirituelle christique était ainsi comme désamorcée et l’appel à la résistance contre toute forme de violence, étouffée. Pire, cela a engendré une religion qui, par certains côtés, a elle-même été bourreau ou a été du côté de puissances injustes et a favorisé la résignation.
Devenons contemplatif-ves du Christ et lutteur -ses de justice car en tout humain-e qui souffre violence et injustice c’est aussi de Dieu dont il est question.