La Conférence des évêques de France avait saisi la Justice pour rétablir les messes. Cette demande est scandaleuse et comme catholique je ne la partage pas. C’est vouloir mettre une pratique religieuse au-dessus des lois de la République. Il ne faudrait pas alors que ces évêques s’opposent aux prétentions de l’islamisme de mettre la charia au-dessus des lois de la République !
On peut discuter du bien-fondé du confinement mais pas l’intention louable qui est de lutter contre le virus. Cette lutte est prioritaire et beaucoup en paie le prix fort. La demande de la CEF revient à vouloir être exemptée de cette lutte, réclamer un privilège qui, de plus, est dangereux.
Merci au Conseil d’état d’avoir refusé cette demande. « Une décision qui remet la hiérarchie catholique dans le rang des coopérants à la lutte contre le virus » comme le dit si bien Anne Soupa sur sa page Facebook!
Cette question de la messe révèle une carence de la vie chrétienne : il ne pourrait y avoir de célébration que là où il y a un prêtre ! Ceci dans les esprits et dans les faits. Et bien non.
« Là ou deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu de vous » Mt 18,20
Le baptême à fait de nous des prêtres habilités à célébrer. C’est ce que font les communautés religieuses qui célèbrent la liturgie des Heures. Dans ces communautés, quelqu’un ( homme ou femme) préside la prière, tous et toutes sont participant-es.
En famille, dans un immeuble avec des ami-es en respectant les gestes barrières, saisissons-nous de cette manière de prier qu’on peut trouver , par exemple, dans la revue Magnificat pour une version allégé. Mais aussi simplement en reprenant les structures de cette prière en choisissant son contenu : un chant, un psaume, un texte biblique, une louange, une intercession, un Notre Père, une prière finale.
Mais on peut faire plus encore ! Célébrer une liturgie de la Parole chaque dimanche.
Voici un déroulé possible :
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit
Le ou la Président-e = P : s’adresse à Dieu pour demander une ouverture du cœur, une purification de l’esprit pour entendre la parole
Chant du Kyrie
Gloire à Dieu
P : l’oraison de la messe de ce dimanche
On se partage les lectures de ce dimanche.
1ère lecture
Psaume
2ème lecture
Alléluia
Evangile
Après plusieurs possibilités
Temps de silence et de méditation personnelle
Ou / et
L’un de vous se sent de faire une homélie
on lit un commentaire ( par exemple ceux de marie-Noëlle Thabut)
Un temps de partage
Temps de prière spontané ou préparé
Notre Père
P=Prière finale de la messe de ce dimanche
Chant
Cela suppose une préparation : soigner le lieu où on le fait par exemple une table avec au milieu le livre de la Bible ouvert, une bougie allumée, une fleur. Désigner les lecteur-trices, le ou la président-e ; avoir décider ce qu’on fait après la lecture de l’Evangile selon les différentes possibilités ; choisir les chants, et qui les entonnent…
Enfin terminer par un bon repas comme le faisaient les premières communautés chrétiennes qui associaient eucharistie et repas.
Le prochain article donnera un autre déroulement que j’ai vécu avec un groupe récemment.