1 Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :
24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.
1ère piste
Il enseigne
Il enseigne sans aucune autorisation institutionnelle. Il ne fait pas partie de la caste de ceux qui sont légitimes pour enseigner.
Il nous est donné 3 caractéristiques de son enseignement :
Ayant autorité, pas comme les scribes, neuf.
Quelle est cette autorité, quelle est cette nouveauté ? Pourquoi est-ce différent de l’enseignement des scribes ?
Les scribes sont dans la répétition et ils ne pratiquent pas forcément ce qu’ils enseignent. Jésus, lui, fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait. Il parle de libération et il libère vraiment comme cet homme de ses démons. La nouveauté de son enseignement en acte, c’est la libération. Son autorité, c’est qu’il ne se contente pas d’en parler : il la réalise, il libère vraiment les gens de ce qui les entrave et les empêche de vivre.
Comment je suis touchée par cela ?
2ème piste
Son enseignement
Cet Evangile nous présente Jésus en acte d’enseignement :
4 fois le mot enseignement, enseigner dans ce texte.
Curieusement, le contenu de cet enseignement n’est pas donné : on ne sait pas ce qu’il disait ! Frustration pour nous ? Ou plutôt un appel : être chrétien, ce n’est pas adhérer à une doctrine, c’est aimer quelqu’un : le Christ. Il est la Parole, c’est son être qui nous donne la vie, qui est chemin et qui nous ouvre à la vérité sur Dieu. Son unique enseignement c’est lui-même, ce qu’il est, ce qu’il vit, ce qu’il fait.
Appel donc à le contempler, lui la Parole faite chair. Contempler pour aimer.
3ème piste
Parole agissante et efficace.
Il enlève le mal qui est dans le cœur. Du coup, sans discours, il parle et dit sa mission : nous libérer.
D’abord rester là devant ce désir de Dieu : que sommes-nous pour lui pour qu’il n’ait de cesse que de nous rendre libre ?
Maintenir en nous l’étonnement devant ce que cela nous révèle de Dieu
4ème piste :
Face à face de Jésus et du mauvais.
Lumière et vérité que Jésus est, il met à nu le mal, l’oblige à se démasquer, à sortir de l’ombre où il habite pour faire le mal incognito. La présence de Jésus le démasque.
La tactique du mauvais, c’est de passer inaperçu, c’est de faire passer pour bien un mal. Ici, il est dévoilé comme mauvais et ce dévoilement est déjà victoire de Jésus et défaite du mauvais. « Es-tu venu pour nous perdre ? » est aveu de défaite.
Mais cette phrase, n’y a-t -il pas une part en nous qui le dis ?
Attachement en nous au mal, qui nous fait craindre l’action du Christ qui veut nous en libérer ?
5ème piste
Déclaration du mauvais : « Tu es le saint de Dieu »
Le mauvais dit la vérité, oui Jésus est bien le saint de Dieu.
Mais cette vérité il l’a hait. Il dit la vérité mais il n’est pas dans la vérité, il ne vit pas d’elle.
Il a une orthodoxie du discours mais une hérésie de la pratique.
Cela peut être le lieu d’une demande pour nous : demander non seulement de dire Dieu mais de vivre de lui, de consentir à lui, d’ouvrir à sa présence toute notre vie.
6ème piste :
Les gens de la synagogue.
Ils sont témoin de la nouveauté d’une parole et de l’inouï d’une action.
Quelle est leur réponse ? On nous dit qu’ils sont frappés par son enseignement et saisis de frayeur. Mais pas de vraie réponse, pas de véritable engagement.
Cela peut être un appel pour nous à sonder notre réponse. Comment je réponds à l’inouï de cette Parole et de cette Action ?