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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 12:22
Méditer l’évangile du 13ème dimanche du TO  Mc 5/21- 43

21 Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. 22 Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds

23 et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » 24 Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

 

25 Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… 26 elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré 27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. 28 Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » 29 À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. 30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? 31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » 32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. 33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 34 Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »

 

35 Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » 36 Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » 37 Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. 38 Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. 39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » 40 Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. 41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. 43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.

 

1ère piste

« Pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive »

Ce père a bien compris pour quoi Jésus est venu : « pour qu’ils aient la vie » Jn 10,10. Donner la vie, donner de la vie. Voici la mission de Jésus.

Mais qu’est-ce que donner la vie ?

Donner santé, nourriture, culture, parole, respect, estime, amour…

Si Jésus a tant attiré les foules « qui se rassemble autour de lui », c’est bien qu’il donnait d’une manière ou d’une autre, cela.

Faire mémoire des rencontres où chaque personne se sent accueillie, écoutée, respectée, estimée…par Jésus.

 

2ème piste:

Regarder cette femme dans la foule

Elle est comme en prison. En effet elle ne peut plus avoir aucun contact social. Sa maladie est considérée comme une impureté qui rend impur tout et tous ceux qu’elle touche. (Lv 15/9) Au regard de cette loi religieuse, elle a donc rendu impurs tous les gens qu’elle a touché dans la foule et Jésus lui-même ! C’est une transgression majeure qui nous explique la stratégie d’anonymat de cette femme.

Comment se fait-il qu’elle arrive à transgresser cette loi en touchant le vêtement de Jésus ? Sûrement par ce qu’elle a déjà pu être rejointe par l’Evangile de liberté que Jésus prêche et qui lui donne l’audace de ce geste.

Sentir tout le poids d’exclusion que véhicule ce type de lois religieuses.

Regarder cette audace. M’en imprégner. Goûter cette présence de Jésus qui fait qu’avec lui, des prisons, des exclusions, peuvent voler en éclat. Toucher le manteau de Jésus. Pour moi concrètement, cela peut prendre quelle forme ? Quelle expérience ai-je dans ma vie de cet Evangile de liberté ?

 

3ème piste

« Qui m’a touché ? »

Se demander pourquoi veut-il savoir qui l’a touché ?

Il sait qu’il a guéri quelqu’un, cela ne lui suffit-il pas ? Que veut-il de plus ? Sûrement une rencontre personnelle. Car nous le savons, il est plus qu’un « guérisseur », il est sauveur. Le salut qu’il donne, c’est d’abord lui-même, c’est le cadeau d’une rencontre, d’une attention à l’autre, d’une question qui suscite une réponse, d’un dialogue qui s’installe.

Sentir le regard d’amitié qu’il porte à cette femme, regard d’admiration pour l’audace qu’elle a eu.

Sentir le même regard aussi sur moi. Me laisser regarder par le Christ. Et comme cette femme, lui dire « toute la vérité », c’est à dire lui confier le plus profonde de moi, ce qui m’habite, joie, souci, désir, souffrance, bonheur, projet …

 

4ème piste

Comprendre l’enjeu qu’il y a à faire connaitre cette guérison

Rendre public aux yeux de tous cette guérison a des conséquences de salut pour elle et pour cette foule. Jésus ne se considère pas comme impur d’avoir été touché par elle et donc de fait, déclare caduque cette loi d’impureté qui excluait les femmes qui en étaient atteintes.

Me laisser rejoindre par la liberté de Jésus qui ose braver ces lois excluantes

 

5ème piste

Entendre Jésus l’appeler : « ma fille »

L’appeler « Ma fille » n’est pas anodin. Dans un cas semblable de situation d’exclusion, à Zachée le publicain, Jésus dira : « N’est-il pas lui aussi fils d’Abraham ? » Lc 19/9. Les paroles qu’il lui adresse, lui rende sa dignité, la valorise au sujet de sa foi, la réintroduit dans l’espace social, lui fait cadeau de la paix.

Sentir toute la détermination qu’à Jésus pour libérer celles et ceux qu’il rencontre.

Laissez descendre au plus profond de soi ces paroles.

Entendre ces paroles pour nous aussi. Nous sommes fille, fils du Christ, il nous donne sa paix, il nous guéri.

Nous laisser étonner : c’est bien le Christ qui a guéri et pourtant il lui dit que c’est sa foi qui l’a sauvée ! Oui la foi comme puissance de vie éveillée, réveillée par la liberté du Christ.

Quels sont mes étonnements concernant le Christ qui sont source de mon attachement à lui ?

 

« Jésus a donné à cette femme le désir et la force de briser les chaînes du destin qui entravait sa liberté…la clarté libératrice de son enseignement a exorcisé sa peur. Il lui a rendu possible un avenir différent et lui a rendu la parole à elle qui en était dépossédé » (Joseph Moingt)

Voici la force libératrice de l’Evangile.

 

6ème piste

Entendre la parole de Jésus au père le la fillette : « Crois seulement »

C’est la présence de Jésus et la foi humaine qui font des miracles. Pas l’un sans l’autre. Et même Jésus donnera comme raison du miracle la seule foi humaine : ta foi t’a sauvée.

Entendre cette parole pour moi…sur quel aspect de ma vie ?

 

7ème piste

Il touche le corps mort de la fillette en lui prenant la main.

Lui aussi transgresse l’interdiction religieuse de toucher un cadavre. Quand il touche quelqu’un c’est pour lui communiquer sa puissance de vie et de bonheur.

Me laisser toucher par Jésus.

Le laisser me rejoindre.

Le laisser me communiquer sa puissance de vie.

 

8ème piste

Talitha koum

Dresse-toi. C’est le mot même pour dire la résurrection. C’est ce que fera Jésus lors de sa victoire sur la mort : il se dressera.

Dresse-toi est un appel de Jésus pour chacun-e de nous. Il nous appelle à la vie, à plus de vie : nous lever de nos morts, nous arracher à ce qui nous enferme.

Quelles sont nos morts auxquelles Jésus veut nous arracher ?

 

 

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