Après le baptême et les jours au désert, le premier acte public de Jésus est d’enseigner dans les synagogues. Pourquoi enseigner pourquoi dans les synagogues ? Quelle était cet enseignement ?
Au baptême il a entendu son identité profonde : Être le Bien-Aimé. Mais ce n’est pas un privilège, un monopole, c’est une mission : révéler à chacun, chacune qu’il est, qu’elle est bien-aimé. Et c’est cela qu’il enseigne dans les synagogues, et c’est un enseignement nouveau et une bonne nouvelle, un discours novateur hier et aujourd’hui. Il a été de synagogue en synagogue, pèlerin de l’amour pour dire son secret : « tous et toutes vous êtes bien aimé-es. »
Pour Jésus, être le Bien-Aimé c’est délivrer les captifs rendre la vue aux aveugles libérer les opprimés. De cela découlent des actions : annoncer, délivrer, libérer, ouvrir. Et tout l’Evangile, c’est la réalisation de ce discours à Nazareth. Sa force pour le faire c’est sa joie d’être bien-aimé dont il vit, dont il se nourrit. Il est le Bien- Aimé, ce qu’il donne, c’est ce qu’il est.
Dire à un opprimé, à un captif, à un pauvre qu’il est bien-aimé, c’est lui dire sa dignité, sa valeur, une estime de lui que personne ne peut lui enlever et qui peut lui donner la force pour lutter. Dire à toute personne qu’elle est bien-aimée, c’est dire qu’on ne peut pas l’humilier, la rabaisser, la violer, la vendre, l’opprimer.
Dire cela et faire cela sont les raisons de sa mort. C’est pour cela qu’il est mort. Car cela remet en cause les rapports humains d’inégalités.
Quel chemin pour nous ? Entendre comme Jésus, que nous sommes bien-aimé-es. L’entendre vraiment, recevoir cela, le goûter, en faire sa nourriture. Et ne rien dire d’autre que cela : vous êtes bien-aimé-e comme le Christ est Bien-Aimé : unique enseignement, unique crédo, unique bonne nouvelle. A dire en parole et en acte comme Jésus : « délivrer, libérer, ouvrir ».