Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : "Ils n'ont pas de vin." Jésus lui dit : "Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée." Sa mère dit aux servants : "Tout ce qu'il vous dira, faites-le." Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit : "Remplissez d'eau ces jarres." Ils les remplirent jusqu'au bord. Il leur dit : "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié et lui dit : "Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent !" Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. Après quoi, il descendit à Capharnaüm, lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.
Pour mieux entrer dans la compréhension de ce texte des Noces de Cana, il nous faut le « décoder » à la lumière de la première Alliance.
Il est question de vin : comme le blé et l’huile, son abondance est signe de fidélité à l’Alliance avec Dieu.
Cela se passe pendant une noce : les noces humaines sont signes du lien d’amour de Dieu avec son peuple.
Enfin, nous sommes à un repas : « La connaissance de Dieu enivre et nourrit » (Pr 9/1-6.) Jésus donne le vin ici et ensuite le pain (Jn 6). C’est à dire qu’il donne une connaissance de Dieu savoureuse qui nourrit et comble ceux qui Le cherchent.
Ce n’est pas l’heure, dit-il à Marie. Oui, car son heure sera celle de la croix, mais cela l’anticipe et l’annonce : croix où Jésus scelle Ses noces, le signe indélébile de Son amour, là où Il donnera tout : sang, eau et souffle. Le véritable époux de ces noces, c’est Lui.
Devant un tel visage de Dieu, il nous est possible d’entendre la parole de Marie : « Quoi qu’Il vous dise, faites-le ! »
Infinie confiance : ce qu’Il peut dire, vouloir nous dire, ne peut être que de bonnes choses, le vin de la fête, le pain de la route. C’est d’ailleurs à cela qu’on peut reconnaître Sa voix et la distinguer de ce qui n’est pas de Lui : ce qu’Il nous dit ne peut être qu’augmentation de vie, de force, de paix. Entrons dans cette confiance avec Marie.