Pour le 3ème dimanche de Carême il nous est offert la rencontre de Jésus avec une femme en pays de Samarie.
Ce récit est étonnant car on y voit la liberté de Jésus qui ne craint pas de transgresser des codes culturels et religieux :
un juif qui ose parler à une femme, de plus étrangère
un dialogue avec elle d’une haute tenue théologique
une révélation de son identité : « Je Suis » qui fait écho au tétragramme divin
une dévalorisation de lieux de culte, car la vraie adoration n’est pas dans des lieux mais dans le cœur « en esprit et vérité »
une mise en valeur d’une femme qui évangélise
Ces 5 flashs sur cet évangile ne sont pas couramment commentés !
Peut-être parce qu’il met en valeur l’intelligence théologique d’une femme et sa réussite apostolique.
Et on préfère se rabattre sur sa vie sexuelle avec ses 5 maris !
Mais il y a encore quelque chose qui est totalement occulté.
« Elle laissa là sa cruche et s’en alla à la ville en courant ». Jn 4/28
Ça ressemble beaucoup à un autre passage de l’évangile
« Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Mc 1/18.
Il est étonnant que constater que rarement ou jamais ce verset n’a été mis en parallèle avec la vocation d’apôtre masculin !
Et pourtant : « Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Mc 1/18. Cela est du même ordre que : « Laissa sa cruche et s’en alla en courant ».
Une cruche d’eau vaut bien un filet comme signe d’un engagement radical d’apôtre de Jésus !
Pour finir, gardons au cœur, cette parole de Jésus à cette femme
Si tu savais le don de Dieu. Un don à recevoir qui est le Christ lui-même.
Pour aller plus loin dans l’intelligence de ce récit, je vous recommande :
Sandra M. Schneiders : Le texte de la rencontre. Lectio divina 161. Ed du Cerf.
Vous pouvez trouver sur mon blog deux articles qui le résument.
Je m’en suis inspirée.
Et vous y trouverez une explication des 5 maris qui libère cet évangile …et les femmes de toujours les ramener à des questions conjugales !