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27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 16:27
Homélie de Sr Michèle pour méditer Lc 2. 22- 40 : Siméon, Marie et Anne. 2 février.

 

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,  selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,  Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :  « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.  Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »  Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.  Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction 35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »  Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,  demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.  Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.  L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

Avec ce récit du début de l’Evangile de Luc, posons 3 regards et osons un geste.

 

Regardons Syméon.

Qui est-il ? On ne sait rien de lui, on sait simplement qu’il s’est rendu au temple ce jour-là poussé par l’Esprit. Ce même Esprit lui avait fait comprendre qu’il verrait le Christ avant de mourir. Le texte nous dit enfin que l’Esprit reposait sur lui. Il est de ceux  et celles qui se livrent sans réserve à l’action de l’Esprit à tel point que cela inspire leur action (ici se rendre au temple), éclaire leur intelligence (ici savoir qu’il verrait le Christ), et lui a fait discerner dans ce bébé, le Christ promis. Il n’est pas prêtre, ce n’est pas lui qui va sacrifier les deux colombes apportées par ses parents. Le texte ne dit pas qu’il est prophète. C’est un croyant qui a laissé l’Esprit habiter sa vie.

Ce regard sur Syméon, peut nous aider à réfléchir sur la place de l’Esprit Saint dans notre vie. Est-il Quelqu’un pour moi, à qui je peux parler ? Comment inspire-t-il mon action et éclaire-t-il mon intelligence ?

 

Regardons Marie

Elle rencontre Syméon qui ce jour-là se rend au temple. Elle accepte que cet homme prenne Jésus dans ces bras. Le connait-elle ? Rien ne nous renseigne là-dessus. Regarder Marie qui n’a plus Jésus, dont les mains sont vides. Elle a accepté de donner Jésus. Mains vides pour que celles de Siméon soient pleines.

Regardons ce transfert des mains de Marie à celles de Syméon. Réalisons le don que fait Marie. Ce don qu’elle nous fait car Syméon, c’est chacun, chacune de nous. Elle nous donne son enfant.

 

Osons faire le même geste que Siméon :

prendre Jésus dans nos bras et dire en le regardant la même prière que Syméon :

"Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël."

Laissons cette prière devenir la nôtre, la laisser descendre en nous.

 

Regardons Anne.

Le texte, pour elle, nous dit explicitement qu’elle est prophète. Regardons comment elle l’est. On nous dit son service de Dieu, sa prière, sa louange de Dieu, et son annonce du Christ « elle parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » Anne est prophète et apôtre du Christ sans que le Christ l’ait envoyée explicitement, puisqu’il n’est qu’un enfant sans parole. La seule venue du Christ est Parole, sa seule présence est envoi.

Chacun, chacune de nous est Anne. Nous aussi nous sommes et prophètes et apôtres par le service, la prière, la louange, l’annonce du Christ. Prendre conscience davantage de cela. Quelle joie est la nôtre de découvrir et vivre cela ? Mais aussi peut-être quelle difficulté ? Parlons en à Dieu comme un ami parle à son ami.

 

Origine de l’image :

https://www.evangile-et-peinture.org/presentation-de-jesus-au-temple-a-2020/

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