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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 18:02

Juillet et aout au centre spirituel du Cénacle de Versailles est un temps privilégié pour les retraites.

On peut y venir pour 2 jours ou plus, c’est ce qu’on appelle des Espaces, des retraites «  à la carte » !

L’avantage de ces retraites, c’est d’être très personnalisées avec un accompagnement spirituel quotidien.

Il y a aussi des retraites prêchées de 5, 7 ou 8 jours. Cette année : Ouvrir l’oreille  avec M. Michel Corsi et Sr Vanessa Micoulaud ; Goûter et partager la Parole avec Srs Véronique Fabre et Jacqueline Guieu ; l’Evangile et les peintures d’Arcabas avec Sr Ghislaine Côté. En aout, il y aura une retraite avec les femmes de la Bible que je prêche avec Mme Bernadette Durand-Smet.

Nous devons faire appel à des prêtres pour l’Eucharistie. Et quelques fois, l’homélie est faite par l’une de nous. Je vais partager celles que j’ai pu faire pendant le mois de juillet.

 

Evangile de Matthieu chapitre 11 verset 28 à 30

 

[28] "Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai.

[29] Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes.

[30] Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger."

 

Pourquoi Jésus prend-il cette image du joug ?

Cela sonne mal à nos oreilles, c’est une image difficile qui évoque une servitude et cela n’a rien d’attirant. Au contraire, c’est plutôt repoussoir!

C’est par ce qu’il s’adresse à des gens qui subissent un joug pesant qui les accable et il veut les en libérer.  Pour leur proposer un autre qui n’a rien à voir avec ça.

 

Ce joug pesant c’est la loi religieuse qui régissait la vie des gens. Cette loi était comparée à un joug, et le livre du Siracide le dit pesant (Si 6/18-37).

Jésus critiquera ceux qui la font peser sur les autres : «  Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux gens ( Mt 23/3)

Tout au long de l’Evangile, on voit Jésus en opposition à ces lois religieuses pesantes, excluantes, enfermantes, ces lois qui emprisonnent la vie.

Mais on peut élargir et comprendre que cela peut être  nous-mêmes aussi qui nous imposons ces lourds fardeaux.

 

Jésus veut donc libérer celles et ceux qui peinent sous ces lois, ceux qui ploient sous ce fardeau.

 

Il leur propose un autre joug qui est tout à l’inverse : reposant, bienfaisant, aisé, léger.

Parce que ce n’est pas une loi qu’il propose mais c’est quelqu’un. Lui-même. Quelqu’un a aimé, une amitié, un lien d’amour à faire grandir avec lui qui est doux et humble de cœur.

 

Il y a 3 verbes à l’impératif :

Venez à moi

Prenez mon joug

Apprenez de moi (traduit aussi par : devenez mes disciples)

Comment les entendons-nous ?

Il y a l’objectivité des mots et la subjectivité de notre écoute.

Et il est bon de nous interroger : notre écoute, notre manière d’écouter  est-elle bonne nouvelle pour notre vie, libère-t-elle la vie en nous, nous humanise-t-elle ?

 

Si nous  entendons ces verbes comme des ordres, des obligations, nous sommes dans le registre du joug pesant qui emprisonne, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Si nous entendons ces verbes comme une volonté précise de Dieu pour nous : tu dois faire ça, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle.

 

Mais si nous les entendons comme un appel à vivre, comme une demande d’amitié, comme même une prière que Dieu nous fait, nous accédons à une relation de liberté. Là, c’est une bonne nouvelle. Si nous les entendons comme un appel à inventer notre vie à partir du désir le plus profond et vivant de notre cœur. Là c’est une bonne nouvelle.

 

Ces critères de discernement :

Est-ce humanisant ?

Est-ce une bonne nouvelle ?

que nous puissions les garder précieusement pour la suite de nos routes à l’écoute de la Parole.

 

Et que l’amitié de Jésus doux et humble de cœur, sois la boussole de nos vies.

 

C’est lui qui nous invite à sa table maintenant.

 

 

 

 

 

 

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