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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 17:48

Naissance de Jean-Baptiste (Luc 1  57-66, 80)

Quand arriva le moment où Elisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.

Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : «  Non, il s’appellera Jean. » On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. A l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces évènements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : «  Que sera donc cet enfant ? » En effet la main du Seigneur était avec lui.

L’enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il devait être manifesté à Israël.

 

Imaginons Elisabeth, comblée de joie, tenant son bébé et entourée de toutes ces personnes qui accueillent l’enfant et forment des vœux pour lui, l’admirent, poussent des cris de joie, et  reconnaissent dans ce merveilleux bébé l’œuvre de Dieu. 

Chacun de nous a une seconde naissance à accomplir. Il y a en nous un désir qui nous pousse à vivre, à sortir de nous-mêmes et nous révéler au monde. C’est un chemin de vie difficile, une aventure à inventer. Mais nous ne sommes pas seuls. Dieu et les autres créent avec nous le miracle de notre naissance.

Dans toute vie il y a des blessures, c’est inévitable. La circoncision peut symboliser cette blessure mais c’est aussi le signe de l’alliance avec Dieu qui vient prodiguer sa miséricorde chaque fois que cette blessure est ravivée.

Admirons la force nouvelle d’Elisabeth qui s’affirme et résiste aux pressions de son entourage : « Non, il s’appellera Jean. » C’est un nom nouveau, qui signifie : Dieu fait grâce. Elisabeth priait dans son cœur pour les bienfaits reçus de Dieu. Maintenant c’est une parole devant les autres, un témoignage de foi.

Zacharie lui aussi a fait tout un chemin de foi. Il devient père d’un enfant qui n’aura pas le même nom que lui, qui ne sera pas comme lui, qui sera grand devant le Seigneur. Il accepte de se réjouir, de ne pas être jaloux. Sa bouche s’ouvre, sa langue se libère. Il n’y a plus de blocages à l’action de Dieu. Il s’abandonne et fait confiance...Zacharie lui aussi donne un témoignage de foi en parlant et bénissant Dieu.   Imaginons la joie d’Elisabeth de voir son mari sortir de son mutisme et partager avec elle que tout est grâce.

Tous ceux qui assistent à ces évènements sont étonnés. La parole circule, se raconte et s’approfondit dans les cœurs. Ils acceptent de ne pas savoir et de laisser la question ouverte sur le mystère de l’enfant.

Nous aussi nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir mais nous savons que la main de Dieu est avec nous et que c’est bon pour nous de prendre des moments de silence pour bien en prendre conscience et fortifier notre parole pour qu’elle soit plus vraie et vivante...

 

 

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commentaires

C
Merci, Cécile! Dans l'attente du prochain texte :)
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