Dans l’Evangile selon Luc au chapitre 15 verset 1 à 9
[1] Cependant tous les publicains et les pécheurs s'approchaient de lui pour l'entendre.
[2] Et les Pharisiens et les scribes de murmurer : "Cet homme, disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux !"
[3] Il leur dit alors cette parabole :
[4] "Lequel d'entre vous, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne les 99 autres dans le désert pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ?
[5] Et, quand il l'a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules
[6] et, de retour chez lui, il assemble amis et voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, ma brebis qui était perdue !
[7] C'est ainsi, je vous le dis, qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n'ont pas besoin de repentir.
[8] "Ou bien, quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes et vient à en perdre une, n'allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée ?
[9] Et, quand elle l'a retrouvée, elle assemble amies et voisines et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, la drachme que j'avais perdue !
Quelle joie de pouvoir être auditeurs de l’Evangile comme nous le sommes !
Quelle joie de pouvoir nous glisser dans ce groupe de publicains et de pécheurs et comme eux s’approcher et écouter une parole où Jésus nous dit la valeur, le prix que nous avons à ses yeux.
Et oui, ces deux paraboles (comme le troisième bien connu, dite du « fils retrouvé ») nous disent d’abord le prix que nous avons aux yeux de Dieu.
Elles nous comparent à une brebis, une pièce d’argent et un enfant. Ces comparaisons disent toutes les trois à leur manière une richesse et une valeur qui ne doivent pas se perdre et qui demandent de tout mettre en œuvre pour être retrouvées.
Et à chaque fois, cette valeur ou richesse est unique. Car pour Dieu, chacun, chacune de nous est sa brebis préférée, sa pièce précieuse, son enfant bien aimé !
Qu’il est meilleur le regard de Dieu sur nous si nous le comparons à celui que nous avons sur nous-mêmes ! C’est pourquoi l’Evangile est bonne nouvelle.
C’est pourquoi l’appel à la conversion est appel à changer notre regard. En fait, c’est faire un échange : renoncer au nôtre et accueillir celui de Dieu. Je suis sa brebis préférée, sa pièce précieuse, son enfant bien aimé et il n’a de cesse de me chercher, de me trouver et de me retrouver.
L’autre lieu de conversion est donc aussi un appel à transformer nos images de Dieu. Sont-elles en coïncidence avec ce qui nous est révélé ici de Dieu ?
Dieu comme un berger qui court à ma recherche, qui me met sur ces épaules.
Dieu comme une femme qui allume une lampe pour me chercher sans se lasser.
Dieu comme un père qui fait la fête à l’enfant retrouvé que je suis.
Oui, c’est bien de bonnes nouvelles pour notre vie dont l’Evangile est porteur. Laissons-nous libérer par elles. Ce sont elles qui peuvent dilater notre cœur et transformer quelque chose en nos vies.