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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 21:21

 


Le Cénacle de Pâques à l’Ascension ou le passage de la peur à la foi.

 

De Pâques à l’Ascension c’est un  temps qu’on peut appeler « de la peur à la foi ».

On voit les disciples dans l’Evangile enfermé-es dans le lieu où ils et elles ont l’habitude de se retrouver, le lieu où Jésus avait célébré la dernière Cène et que la tradition nomme le Cénacle.

La peur les a fait s’enfermer. On peut comprendre ! Disciples d’un condamné à mort, ils et elles appartiennent au camp de la défaite, au parti de la défaite. En fait, comme leur maître : enfermé-es dans un tombeau,  lieu de la déception après tant d’espoir suscité par l’action de Jésus quand ils le suivaient , lieu de tristesse après tant de joie que sa parole avait éveillée en eux, lieu de la nuit après tant de lumière que sa présence leur donnait, lieu de mort après tant de vie qu’il donnait à qui le rencontrait !

Au Cénacle à ce moment- là, ils et elles  sont dans la peur et l’enfermement.

N’est-ce pas à certains moments de notre vie, un lieu connu de nous et dont nous avons eu l’expérience ?

 

Mais voilà que ce lieu va devenir un lieu d’expérience de Dieu. En effet Jésus va venir les rejoindre dans ce lieu-là. Ils et elles  vont faire l’expérience qu’aucun verrou au monde ne peut empêcher Jésus de nous rejoindre. Verrou de la déception, de la tristesse, de la nuit, de la mort.

Et ils et elles vont regarder éblouis, Jésus se tenir là pour les assurer de sa présence,

Ecoutons, étonné-es, Jésus leur adresser cette parole qui dit et fait la paix en eux, en elles.

Donc ce 2ème lieu du Cénacle va être peu à peu le lieu d’un passage : de la peur à la foi, de la peur à la paix, de la peur à la joie.

N’est-ce pas aussi à certains moments, un passage connu de nous et dont nous avons déjà fait l’expérience ?


Cela nous donne 3 signes de la présence active de Dieu dans nos vies : la foi, la paix, la joie.

Et ce sont des dons à la fois du Père, du Fils et de l’Esprit, signe de leur victoire en nous, de la victoire de la vie sur la mort.

 

Le vaincu, le rejeté, le condamné, le crucifié mort sur la croix. Il est vivant et on l’a vu vivant.

La lumière après la nuit, la joie après la douleur.

Il nous faut peser la force de cette joie, qui seule explique la force de leur témoignage, la transformation que cela va opérer et qui ira jusqu'à donner leur vie pour témoigner de Lui.

Cela voulait dire aussi que tout dans la vie de Jésus est véridique, que tout est digne de foi.

Dieu a donné raison au crucifié contre ceux qui en avaient fait un paria, un blasphémateur.

Notre foi repose sur leur témoignage.

Ils et elles ont vu c’est pourquoi ils et elles ont parlé.

Peser ce poids de joie des disciples.

N’est-ce pas aussi à certains moments, une force connue de nous et dont nous avons déjà fait l’expérience ?

 

Il y a donc dans ce lieu de passage de la peur à la foi, une expérience spirituelle profonde. Expérience spirituelle qui est expérience de l’Esprit Saint.

Dans le texte, il est indiqué un signe de l’Esprit qui est le pardon des péchés : « Remettez les péchés »

Pour bien profiter de ces paroles du Christ, remarquons qu’elles s’adressent aux disciples, donc à chacun-e de nous. Nous sommes envoyé-es, pour cela nous recevons la force de l’Esprit Saint , et la mission confiée est d’être signe du pardon offert.

Souvent, nous ne prenons pas assez au sérieux ce que nous dit Jésus, nous nous protégeons de ses paroles en nous disant : ce n’est pas à nous qu’il s’adresse.

Baptisé-es, donc disciples, nous sommes envoyé-es :

Accueillons cet appel au pardon, c’est constitutif de notre être baptismal.

Envoyé-es pour dire la miséricorde.

Ces mots de Jésus aux disciples sont pour nous.

N’est-ce pas aussi à certains moments, une expérience de l’Esprit  connue de nous et dont nous avons déjà fait l’expérience ?

 

 

 

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