(oeuvre du peintre chinois He QE)
Jésus-Christ donne accès à Dieu au fil d’une histoire qui rejoint nos vies jusqu’au bout.
Ce jusqu’au bout est celui de la mort. Il est passé par la mort comme chacun de nous.
Il est donc accès à Dieu passible et non impassible.
La proximité va jusqu’au bout de la relation, jusqu’à l’extrême de nos vies qu’est la mort. Rien de ce qui fait nos vies, la naissance et la mort, ne lui sont étrangers. Dieu d’infinie proximité. Dieu avec nous.
De plus la mort est violente et injuste.
Elle dénonce toute injustice.
Le Dieu crucifié est jugement contre toute injustice.
Dieu victime de l‘injustice, est dénonciation de toute injustice.
Par la Croix qui est le jusqu’au bout de la proximité, Dieu souffre.
S’il n’était pas ce Dieu-là Dieu resterait distant, froid, silencieux.»
Pour Moltmann, il y a obligation de découvrir Dieu Lui-même dans la Passion du Christ et la Passion du Christ en Dieu.
Penser la passivité active qui est libre ouverture à l’affliction d’autrui, souffrance de l’amour passionné parce que « si Dieu était à tout point de vue incapable de souffrir, Il serait aussi incapable d’aimer…
Dieu ne souffre pas comme la créature par manque d’être. En ce sens Il est impassible.
Il souffre cependant par Son Amour qui est la surabondance de Son Etre. En ce sens Il est passible. »
Jésus par Sa Vie et Sa Mort donne accès à ce Dieu-là. Cela permet de mettre en question la doctrine de la toute puissance de Dieu. Doctrine non crédible pour l’homme d’aujourd’hui.
La toute puissance que Dieu possède et manifeste dans le Christ, est la toute puissance de l’amour souffrant.