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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 17:44
La laïcité comme protection de la dérive des religions.

Cet article est déjà paru sur mon blog en Octobre 2016 mais  cette question est toujours d'actualité, c'est pourquoi je le remets aujourd'hui.

 

Les sociétés démocratiques sont fragiles car ceux qui veulent leur disparition utilisent la liberté pour ensuite la détruire. Plus on acceptera l’expression islamique dans l'espace public, comme par exemple, l’usage du « burkini », plus se répandra un islam totalitaire et offensif.

Le catholicisme a pu accepter le pluralisme parce que des lois de séparation de l’Etat et de l’Eglise, l'ont stoppé dans son emprise sur la société. Ces lois nous ont délivrés du système de chrétienté que l’occident à vécu autrefois. Dans certains pays la loi religieuse islamique impose un ordre similaire. Système de chrétienté d’hier et charia islamique de certains pays d’aujourd’hui, sont anti-démocratiques en soi.

Les lois religieuses islamistes sont en train de s'exporter dans les pays démocratiques en bénéficiant d'une liberté qui est refusée dans beaucoup de pays musulmans.

Celle qui parle, c'est quelqu'un qui est heureuse de vivre maintenant et non au Moyen-Age, car avec les idées qu'elle a...elle aurait fini sur le bûcher !

La laïcité pour moi, c'est une protection contre une maladie des religions, une dérive qui est sa volonté d’imposer à tous leurs convictions avec une force qui leur est propre : se réclamer du divin

La laïcité, c'est une liberté contre le concept de religion d'État qui a fait tant de mal en Occident et qui continue à en faire dans les pays où l'islam est la seule religion possible.

La question de la liberté d'expression doit donc avoir un traitement particulier quand il s'agit du religieux.

Personnellement je suis contre le port de la soutane...et aussi de l'habit pour les religieux-ses dans l'espace public.

Je suis religieuse et je ne porte aucun signe distinctif. C’est une forme de respect de ne pas imposer « visuellement » ma foi. C’est une manière d’entrer en relation sans étiquette pour ne pas induire tout de suite la question religieuse. Mais quand la question vient, je suis heureuse de dire qui je suis et les gens sont souvent étonnés…et heureux !

Donc ma position n'est pas particulière pour l'islam, elle touche toutes les religions.

Je ne les renvoie pourtant pas dans un espace strictement privé car elles peuvent contribuer de manière positive au débat de société et à un agir pour le bien commun.

Personnellement je partage ma foi par mon travail, par l’écriture, par mon blog en usant d’une légitime liberté mais sans provocation, sans prosélytisme.

L’islam en France doit apprendre à vivre cette laïcité comme l’on apprit le judaïsme, le catholicisme, le protestantisme.

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 16:19
L'interdit de l'image de Dieu

« Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux là-haut ou sur la terre ici-bas ou dans les eaux au-dessous de la terre » Ex 20/4

C’est une phrase qu’on trouve dans la Bible au livre de l’Exode  chapitre 20 verset 4. Ne pas se faire d’image cela concerne Dieu.

Dans ce texte, il s’agit d’image sculptée mais plus profondément, il s’agit d’images mentales aussi, nos idées sur Dieu, nos représentations. Car toutes sont réductrices, le fruit de notre imagination, de notre psychologie, et pire de nos idéologies. Je pense par exemple à cette peinture du vieillard barbu couronné d’une tiare au plafond de la basilique du Sacré-Cœur de Paris et à celui de la Chapelle sixtine de Rome : Dieu à l’image masculine et royale qui range Dieu du côté du masculin et de la puissance politique.

Donc ce verset a vocation libératrice, purificatrice. Aucune image, Dieu n’est pas « représentable » n’est pas « concevable ».

Mais ce mot Dieu demeure comme une question, une ouverture à une altérité, de l’ « autre » sur lequel nous ne pouvons mettre la main et réduire en concept.

Si je continue à dire Dieu ainsi, je sors de l’isolement du moi avec moi, du nous avec nous pour ouvrir de l’espace pour l’autre, pour l’Autre.

Pas d’image…mais un visage, celui de l’homme Jésus.

Et c’est l’inouï du christianisme : l’image de Dieu est celle de notre humanité. Aimer, servir Dieu c’est s’engager sur tout chemin d’humanisation. Et le voir, le toucher !

L’évangile de Matthieu le dit magnifiquement au chapitre 25 verset 31 à 40

« -quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et te venir te voir ?

Et Jésus de répondre :

- Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ses petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »

 

 

 

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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 12:43

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25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 12:18
Dominique Collin : L’Eglise selon Maurice Bellet dans la Revue Christus.

La revue Christus a publié un Hors-Série consacré à Maurice Bellet avec une sélection d’articles qu’il a écrit pour cette revue.

Au début de ce numéro, Christus interview le dominicain Dominique Collin qui a travaillé avec lui et étudié son œuvre

Ce texte qui a pour titre : Entendre l’inouï de la Bonne Nouvelle. C’est une merveille de joie pour l’intelligence et le cœur !

Voici un extrait qui vous donnera envie d’acheter ce Hors-Serie.

 

« L’enjeu pour l’Église est d’être ce à quoi l’appelle son nom : la convocation de tous ceux qui entendent dans l’Évangile une parole inouïe parce qu’absolument bonne. L’Église, c’est cela : un auditoire universel où chacun est appelé et non l’institution qui entretient la nostalgie de la chrétienté.

Ainsi, établissant de la fraternité, cette convocation (c’est-à-dire l’Église) crée le commun dont nous avons tant besoin. Car la question qui se pose aujourd’hui de façon cruciale et urgente est : « Comment faire du commun ? » Le commun est en danger par l’exacerbation des intérêts particuliers au nom de la primauté de l’individu roi. D’où la fatigue actuelle de nos démocraties et la tentation de s’en remettre aux pulsions des foules et des réseaux sociaux.

Face à cette impuissance à créer du commun, les ressources de l’Évangile peuvent nous aider. À commencer par celle qui nous donne à penser une « communalisation » paradoxale dans laquelle une parole tierce commence par convoquer tous les hommes pour leur dire que leur vie est justifiée et que, dès lors, ils n’ont plus besoin d’exiger quoi que ce soit des autres. Il y a là une dialectique qui renvoie l’intériorité (me découvrir justifié grâce à l’Autre) à l’extériorité (reconnaissance qu’il existe un autre que moi) et, inversement, qui, du rapport à autrui, me fait reconnaître l’Autre en moi (figure de l’Étranger).

Ce n’est pas au nom de l’idée d’une nature humaine qu’on fait du commun, mais grâce au partage d’un don qui fait de chacun un soi et d’autrui un frère (cum munus est la mise en commun du « don », munus). Puisque le don d’exister est offert à chacun. Dieu ne donne rien, sinon le don de donner.

La fonction sociale de l’Évangile, capable de subvertir la donne du monde, c’est de communiquer cette donation inconditionnée, qui accueille sans acception de qualités ou de postures.

En ce sens, le « commun » déborde largement les frontières de l’institution ecclésiale : l’enjeu majeur n’est pas d’abord de « réparer » l’Église, ni même de la réformer, mais de rendre le monde moins « immonde » et plus humain. »

Dominique Collin, op

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24 septembre 2019 2 24 /09 /septembre /2019 09:23
« Je n’irai pas manifester le 6 octobre » un article de Marc Durand

Cet article est paru le 23 septembre 2019 dans la revue Garrigues et Sentiers et je souhaite le partager sur mon blog car je suis en parfait accord avec lui. Profitez-en pour découvrir cet excellent blog !

  

« Je n’irai pas manifester le 6 octobre »

Cela ne signifie pas que j’approuve ou désapprouve le projet de loi, mais que je n’accepte pas d’être appelé à cette manifestation par la hiérarchie catholique.

Depuis quelques jours celle-ci se mobilise contre le projet de loi bioéthique, et tente de mobiliser les fidèles. Que penser ? Nous n’allons pas discuter ici de ces problèmes de bioéthique, ils sont très complexes et les aborder dépasserait de beaucoup le contenu d’un simple article. Par contre on peut se demander au nom de quoi, ou de qui, sont prises ses positions par la hiérarchie et sont effectués les appels à mobilisation.

Une première remarque est la justification donnée à cet émoi : le gouvernement ne tiendrait pas compte des remarques émises par les représentants de l’Église, les débats auraient été occultés, non transparents. On sait que les débats durent depuis plus d’un an, le comité d’éthique a travaillé longuement, et les représentants de l’Église y sont présents. Il semble que la hiérarchie a une forte propension à reprocher aux autorités (quelles qu’elles soient) de ne pas débattre honnêtement quand les décisions prises à la suite des discussions ne vont pas dans le sens souhaité. Il semble qu’elle n’a pas encore pris la mesure des exigences de la démocratie et de la place très minoritaire qu’occupe l’Eglise dans notre société sécularisée. Pourtant si l’on compte les invitations dans les médias, les places prises dans les diverses instances, il semble que l’Église est même sur-représentée quand on fait le décompte de ses fidèles (les sociologues considèrent comme « fidèles » les personnes qui vont à la messe au moins une fois par mois, ce n’est pas très exigeant !).

On dira que justement les évêques sont très prudents, disent qu’ils n’appellent pas à cette manifestation mais demandent aux fidèles de réfléchir et de s’engager. Mais qui peut le croire ? Cela semble être ce qu’on appelle des « éléments de langage ». On se retrouve au Collège des Bernardins pour mener un débat serein qui prétend ne rien imposer, mais à peine sortis un des leurs appelle à manifester. Dans les paroisses d’Aix on appelle en chaire à aller à la manifestation, cela est relayé par les feuilles paroissiales. Un représentant de l’épiscopat sur France-Inter tenait le 18 septembre un langage d’apaisement, manifestant un retrait devant ces positions va-t-en-guerre, mais au même moment d’autres évêques appelaient à la manifestation. On constate malheureusement un double langage qui fleure bon les vieilles techniques des vieux débats politiciens.

Soyons clairs, la hiérarchie catholique est vent debout contre le projet de loi et appelle ses fidèles à la soutenir et à manifester dans la rue le 6 octobre. Et elle veut ignorer que les meneurs de cette manifestation sont très marqués politiquement, la frange de la société française qui oscille entre François Fillon et Marine Le Pen. Ces groupes ont bien évidemment le droit de manifester, ce n’est pas le problème. Mais appeler à se joindre à eux n’est pas neutre, la hiérarchie n’est pas si naïve qu’elle ne se rendrait pas compte du signal qu’elle envoie : c’est dans ce milieu qu’elle a encore une certaine écoute, qu’elle recrute, elle semble avoir fait une croix sur le reste des catholiques… qui, eux aussi, font de plus en plus une croix sur une institution inféodée à une idéologie dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.

Alors, sans entrer dans le débat de la loi, nous insistons là-dessus, on peut se demander au nom de quoi la hiérarchie ecclésiastique s’oppose au projet. Au nom de la foi ? Nous croyons que l’Esprit d’amour vit au fond de chaque être, appelé à en vivre dans une pleine liberté. La foi est un « suivre Jésus » dont le commandement est la conjonction des deux premières sentences du décalogue : amour de Dieu et des frères, les deux injonctions étant semblables. Jésus appelle chacun à se libérer de ses chaînes pour vivre totalement son humanité, sa vocation d’homme appelé à l’amour (de Dieu et de tout homme, c’est semblable). Chaque homme, grâce à l’Esprit qui réside au plus profond de lui, est appelé à vivre son espérance, solidaire des autres hommes, dans le Dieu de Jésus, source de vie, et à être sujet devant sa face. Cela ne donne pas une réponse concrète aux problèmes éthiques ou moraux. Dire que ce projet de loi s’attaque à l’humanité de l’homme ne peut être une conséquence directe de la foi en l’Amour, mais le résultat d’une réflexion philosophique, voire idéologique que les chrétiens peuvent partager ou non. Ils doivent mener cette réflexion, personne n’est habilité à leur donner la solution. 

Et si c’était au nom de la foi, donc au nom de Jésus-Christ, qu’on appelle ainsi à l’action, on peut s’interroger sur la méthode choisie : une grande manifestation destinée à faire pression sur les décideurs et sur la société. On ne peut dire que cela fait partie de la « mission » que nos évêques demandent constamment de mettre en avant, ce n’est ni une annonce de Jésus-Christ ni un témoignage de notre foi, mais une manifestation de puissance. Il semble que les moyens utilisés par Jésus étaient assez différents… qui l’ont mené sur la Croix et ont mené au sacrifice nombre de ceux qui l’ont suivi.

L’Église répond alors qu’elle a la charge du peuple de Dieu, et qu’à ce titre elle est gardienne de la morale à laquelle ce projet s’opposerait. Mais « qui fait la loi » ? Il est temps de reconnaître que ce sont les hommes qui font la loi, elle ne se déduit pas directement de ce qu’on appelle la Révélation. C’est bien parce que l’Esprit d’Amour vit au fond de chaque homme, que l’humanité est capable de construire une éthique valable pour tous les hommes. Sous toutes les latitudes sont reconnues des notions du bien et du mal, de l’amour et de la haine, etc. Mais la mise en musique de ces notions fondamentales est faite par les hommes, avec leurs différences historiques, culturelles. D’où des débats, des querelles, des divisions et des conjonctions. Il n’existe pas une morale universelle, aux mains d’une hiérarchie, qui résoudrait toutes les questions d’éthique. Le rôle dominant, en surplomb, que veut se donner la hiérarchie n’est-il pas un peu usurpé ?

Dans les positions des différents acteurs de ces débats, on trouve des obscurités, des contradictions. Cela est normal, construire une morale, c’est-à-dire une application concrète des notions de bien et de mal, d’une éthique, est une opération complexe qui ne peut trouver des solutions simples, évidentes. Quand on touche à l’humain, à la société des hommes, prétendre à la simplicité est se faire illusion, ou mentir, et se contenter d’une application simpliste d’une idéologie hors sol. On peut regretter que depuis quelques jours les arguments avancés par la hiérarchie soient d’une grande pauvreté et d’un grand simplisme (1). Elle s’applique à mobiliser et, comme tous ceux qui veulent mobiliser, elle simplifie, mélange les genres, utilise la peur de ce qui pourrait arriver après. Elle est entrée dans le combat, est-ce son rôle ? Combat au nom de qui ? Certainement pas de Jésus-Christ, tellement cela serait en contradiction avec toute son œuvre.        

Faut-il alors que les chrétiens renoncent à manifester ? Certainement pas. Comme tous les citoyens ils ont le droit, voire le devoir, d’exprimer leurs opinions et de rentrer dans les combats internes à la société. Mais ils ne le font pas au nom de leur foi, ils le font au nom de leur enracinement dans l’humanité (enracinement qui n’est évidemment pas étranger à leur foi). L’institution ecclésiale ne semble pas habilitée pour mener ce combat, sous quelque forme que ce soit, dans lequel elle est peu crédible. Son appel ne semble pas légitime.

 

                                                                                Marc Durand

                                                                              

 

1 – Il semble que sous ces arguments divers se cache une condamnation viscérale, sans appel, de l’homosexualité. Mais cette condamnation ne peut plus se dire, les événements récents détruisent la crédibilité de l’Église sur ce sujet.

 

Article paru dans le blog : Garrigues et sentiers : http://www.garriguesetsentiers.org/2019/09/je-n-irai-pas-manifester-le-6-octobre.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 17:28
Dieu comme un berger, Dieu comme une femme, Dieu comme un père. Evangile du 24ème dim du TO

Lc 15. 1 à 31

1- S’approcher et écouter

On y voit le groupe des publicains et des pécheurs :

Il y a deux verbes pour qualifier leur attitude : s’approcher et écouter

Rester à considérer ces 2 attitudes.

*Une décision de se rendre proche de cet homme Jésus, le côtoyer, se laisser changer par lui

*Une décision d’écouter : on a là le verbe qui court le long de toute la Bible : « Ecoute Israël »

Il s’agit de s’ouvrir à la parole d’un autre.

Entrons dans ces 2 attitudes : s’approcher de Jésus dans la confiance et le désir de s’ouvrir à sa parole et surtout de demander une confiance et un désir plus grand que ceux que nous avons.

2-Faire bon accueil et manger

Voir l’attitude de Jésus par deux verbes aussi : faire bon accueil et manger.

Comprendre pourquoi Jésus fait bon accueil : tout simplement parce que il est devant des hommes et des femmes de désir, qui attendent quelque chose de lui, qui on soif de l’entendre.

Prendre conscience de la joie de Jésus.

Rester à regarder Jésus qui fait bon accueil sans condition préalable : le fait de s’approcher et de vouloir écouter suffit.

Rester à regarder ces repas qu’il prend avec eux : dans la société où vivait Jésus, manger est un signe fort de solidarité et de communion, c’est d’ailleurs cela qui scandalise les pharisiens.

3-Une brebis, une pièce, un fils

Prendre du temps pour regarder les images que Jésus prend :

pour parler de nous : une brebis, une pièce d’argent, un fils. Des images qui

chacune à leur manière dise une richesse, une valeur. Nous sommes précieux pour Dieu.

A chaque fois c’est "un-e" , pour dire que chacun-e est aimé-e, manière de reprendre Is 43/1-4 « tu as du prix à mes yeux et je t’aime »

4-Dieu à l’image d’un berger, d’une femme, d’un père.

Prendre du temps aussi pour regarder les images que Jésus emploie pour parler de Dieu :

-Dieu comme un berger

-Dieu comme une femme

-Dieu comme un père

5- S’arrêter devant le trait commun de ces 3 paraboles

perdu / retrouvé

Dialoguer avec Dieu là- dessus : qu’est-ce qui dans ma vie est perdue et que Dieu cherche, recherche ?

5- S’imprégner de la tonalité de joie de ces 3 paraboles, la joie de Dieu

6-Regarder ce que Dieu fait :

*comme un berger :

Courir jusqu’à ce qu’il la retrouve

La mettre sur les épaules

Rassembler amis et voisins

*comme une femme:

Allumer une lampe

Balayer la maison

Chercher soigneusement jusqu’à ce qu’elle l’a trouve

Rassembler amis et voisins

*comme un père:

Confier son héritage

Attendre son retour

Courir à sa rencontre

Le couvrir de baisers

Le revêtir de plus beaux habits

Festoyer

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 16:56
peinture d'Arcabas

peinture d'Arcabas

Dire que l’athéisme est refus de Dieu n’est pas juste.

Dire qu’il est refus de l’idée même de Dieu, non plus car il n’y a pas une idée de Dieu mais une multitude.

Je peux être athée de certaines idées de dieu et croyant-e d’autres .

De quelles idées de dieu suis-je athée ?

Une idée qui fait beaucoup de mal pour accéder à la foi : un dieu dont je serais débiteur-trice. Un dieu dont on serait en dette perpétuelle dans l’incapacité de rembourser.

A l’appui de cette idée, la dette de la création : Dieu comme origine du monde, donc on lui doit tout. Il nous a tout donné et on lui devrait une réponse de gratitude. Ne pas répondre par la louange, le service et le respect serait péché contre Dieu, refus de Dieu.

Il faudrait donc, pour rétablir la relation, du côté de dieu, un salut dont il a l’initiative, une volonté de réconciliation (et c’est une dette supplémentaire) et du côté humain, une reconnaissance de faute, une demande de pardon.

N’est-ce pas ainsi que certaines catéchèses, liturgies, et théologies présentent les choses ?

Cela génère un sentiment constant de culpabilité car on ne sera jamais à la hauteur. Certains spirituels ont tenté d’atténuer ce modèle en disant que Dieu nous aime tel qu’on est, dans la faiblesse même de notre réponse. Mais cela n’enlève pas l’obligation de la réponse si pauvre soit-elle. Alors qu’il n’y a aucune obligation !

Voici la parole libératrice : je ne dois rien à Dieu.

Cela demande de penser Dieu sous le mode de la gratuité absolue : un don sans condition, inconditionnel, un don pour donner car c’est l’essence de Dieu de donner. Dieu diffusif de soi.

Comprenons cela avec une réalité de notre vie. Le meilleur de nous fait des cadeaux non pour recevoir en retour, mais pour le plaisir de l’autre. Le meilleur de nous n’est pas dans le donnant-donnant mais dans la gratuité. Le meilleur de nous le fait par amour gratuit et pas par calcul de retour.

Le meilleur de nous…et c’est Dieu qui est le meilleur.

Qu’est-ce qui peut faire plaisir au donateur ? La joie que nous avons à recevoir. L’usage humanisant que nous faisons du don de la vie pour nous et pour d’autres. En profiter pour soi et pour les autres.

Oui, la jouissance du don.

Il n’y a rien à « rendre » en se retournant en amont vers le donateur mais à vivre le don, à donner en aval vers les autres dans la mesure de ce qu’on peut et de ce qu’on veut.

Je ne dois rien. Je ne dois pas faire. Mais je peux faire.

Cela ne veut pas dire que la relation au donateur est superflue ?

Superflue ? Non

Nécessaire ? non

Précieuse ? oui !

Comme la relation d’amitié où l’on donne et reçoit par désir d’amour.

Et Jésus dans tout cela ? Surement pas pour apporter à un dieu offensé par nos refus de lui, un salut comme paiement de dette par le sang de la croix ! Mais le désir de Dieu de se faire l’un de nous, de nous rejoindre, de s’unir à nous encore plus que par amitié mais par amour d’amants.

Il se tient à la porte et il frappe.

« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte

J’entrera chez lui pour souper

moi près de lui et lui près de moi »

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 17:51
Galaxie du Tourbillon

Galaxie du Tourbillon

« Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien » Question posée par le philosophe Leibniz dans Principe de la nature et de la grâce fondé en raison

Belle question : pourquoi y-a-t-il des choses, des gens, de la vie…de l’être ? Plutôt que rien.

La foi chrétienne répond en disant que c’est le fait d’une initiative, d’un acte, d’une volonté, d’un désir du Mystère, mot pour éviter le mot trop connu, méconnu, de Dieu.

En foi chrétienne, ce Mystère a nom Uni-Trinité, cela dit une relation, une unité dans la relation, une relation d’amour en soi comme don et accueil d’un don et diffusif de soi dans un présent éternel, sans commencement ni fin.

En cohérence avec cela, il est nécessaire de penser que la parole « Faisons » que nous décrit la Bible dans le livre de la Genèse n’est pas un acte dans temps mais un acte d’un présent éternel. Premier point à penser.

Le deuxième c’est que ce « faisons » n’est pas un acte qui crée du figé mais un processus d’auto-création.

Adolphe Gesché l’a magnifiquement écrit :

« La création n'est pas la fabrication de choses toutes faites, comme le pense la conception naïve du créationnisme ou une idée toute mécanique de l'œuvre de Dieu…

Créer, ce n'est pas tout dicter et disposer d'avance, mais ouvrir un champ et un espace d'autonomie…

Dieu est celui qui fait que les choses se font comme elles se font…mais, rigoureusement, il ne les fait pas, il ne les fabrique pas. Il ne les cause pas, il les crée. C'est-à-dire les provoque au devenir, il leur donne ordre d'advenir…

C'est bien de Dieu que le monde tient son être et son principe, mais ses « décisions internes » lui ont été laissées et confiées par Dieu. À quoi l'on reconnaît un créateur. Dieu n'est plus alors cet horloger ou ce géomètre, auteur d'une mécanique il est un créateur. Il, ne dicte rien, il pose « simplement » un-geste inaugural, le geste qui déclenche, permet et rend possible ce cosmos, en lui octroyant précisément de se faire comme il se fera… »

(Adolphe Gesché, dans son livre : Dieu pour penser le cosmos. Editions du Cerf 1994. Page 49 à 82)

le Troisième point: Ce présent éternel de création vaut aussi pour tout le donné de la foi chrétienne. Tout est donné en un unique acte éternel.

Il y a l’acte éternel de la création qui contient en lui-même l’acte de salut de cette création. Tout est sauvé dans l’éternité du présent de Dieu. Tout est donné et sauvé.

 

 

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26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 18:54
Phoebé, femme et diacre…  « censurée » par le lectionnaire de l’Eglise catholique.

Phoebé, femme et diacre…  « censurée » par le lectionnaire de l’Eglise catholique romaine.

On trouve mention d’elle dans le Nouveau Testament : « Je vous recommande Phoebé, notre sœur diaconesse de l’Eglise de Cenchrées… » (Epitre aux Romains chapitre 16 verset 1.)

C’est la finale de l’épitre qui est dans le lectionnaire des messes de semaine. (samedi de la 31ème semaine du temps ordinaire aux années impaires)

Mais curieusement les verset 1 et 2 sont omis. On commence la lecture au verset 3.

Curieux, n’est-ce pas !

D’autant plus curieux si on lit le commentaire d’un bibliste, Marc Schoeni[1] :

« Lettre de recommandation ( Rm 16/1-2) : c’est un genre littéraire largement pratiqué dans l’Antiquité. C’était la personne recommandée qui portait la lettre. Mais Phoebé porte plus qu’un petit billet ; si la recommandation est intégrée à la lettre aux romains, c’est qu’elle est porteuse de la lettre entière…En tant que « protectrice », elle peut jouer le rôle de « patron » qui défend les intérêts de ses « clients » vis-à-vis des autorités…Mais Phoebé n’est pas seulement riche et influente ; c’est une théologienne. Le convoyeur d’une lettre était chargé de l’expliquer à ses destinataires ; étant donné la matière de Rm, seule une théologienne à la compétence reconnue par Paul pouvait remplir cette tâche. »

Rôle social et ecclésial, diacre, théologienne…Belle figure de femme, bel exemple et modèle qui peut inspirer. Et on « oublie » ces deux versets. Il est difficile de ne pas penser que ce n’est pas un oubli mais une censure. Cela donnerait trop à penser…

Ensuite le lectionnaire se rattrape si l’on peut dire puisque dans suite Paul cite pleins de noms d’hommes et de femmes, en particulier deux couples : Prisca et Aquilas (collaborateurs ou compagnon de travail selon les traductions), Andronicus et Junias…apôtres éminents. Et plein d’autres nom de femmes : Marie, Tryphène, Tryphose, Persis.

Encore faut-il savoir que ce sont des prénoms féminins (Et le prêtre qui commente ces textes le sait-il ?)

Encore faut-il savoir que pendant longtemps les traductions faisait de Junias… un Junius, parce que cela semblait impossible que Paul désigne une femme comme apôtre !

Reste que l’omission des 2 premiers versets de Rm16 est inadmissible. Il reste à faire connaitre cette censure…Sans modération.

Merci à Anne-Noëlle, une lectrice de ce blog, qui me l’a signalé.

 

 

 

 

 

 

[1] Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de Camille Focant et Daniel Marguerat Ed Bayard-Labor et fides p 707

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 19:07
Débora : la juge était une femme…inconnue de la liturgie catholique
Débora : la juge était une femme…inconnue de la liturgie catholique

Débora :la juge était une femme, ce n’est pas le titre d’un nouveau feuilleton ! Mais un récit biblique au livre des Juges.

Mais ce récit les catholiques qui vont à la messe ne l’entendent jamais. Il n’est ni dans le lectionnaire de semaine, ni dans celui des dimanches, ni dans le sanctoral.

Depuis le Concile Vatican II, un nombre plus important de textes sont entrés dans la Liturgie des messes.

Mais pas tous. Les catholiques romains n’entendent jamais le chapitre 4 du Livre des Juges. Cet « oubli »  me semble significatif :  c’est un texte de la Bible où l’on voit une femme, Débora, en position d’autorité civile et religieuse.

La Bible fait mémoire d’elle non pas en tant que mère et non pas en tant qu’épouse.

Non, on fait mémoire d’elle en tant que personne ayant exercé un gouvernement efficace, reconnu par le siens. Nous avons donc avec ce texte, un exemple de la capacité des femmes à gouverner. Cas unique retenu mais qui peut faire penser qu’il n’a pas été le seul.

Et bien ce texte, les catholiques ne l’entendent jamais ! Vous le trouverez uniquement dans le tome 3 de la Liturgie des Heures (page 170) que, normalement prêtres et diacres doivent prier.

 

Pourquoi est-il occulté dans les Eucharisties catholiques-romaines ?

 

Parce qu’il donnerait à penser que des femmes pourraient très bien, dans l’Eglise, avoir des charges de gouvernement !

 

  

 

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