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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 15:49

Une superbe manière d'en parler.

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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 00:07
Méditation avec le Bible : faire retraite chez soi 1/2

Si vous voulez-vous faire l’aventure d’une retraite spirituelle chez vous, ceci est pour vous.

Un texte biblique chaque semaine vous sera proposé.

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Voici le 2ème texte de la première étape

 

 Comment s’y prendre ?

 

*Je m’assoie

*Je prends le temps de m’apaiser en respirant lentement et profondément

*Je fais un geste pour dire à Dieu mon désir de cette rencontre avec lui et je lui dis : « me voici »

*Je lui partage ce qui habite mon cœur : Parler à Dieu de sa vie : joie, souci, désir, peur, confiance, personnes et évènements comme un ami parle à son ami

 

*Lire ce texte biblique :

01 Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, dit au roi Acab : « Par le Seigneur qui est vivant, par le Dieu d’Israël dont je suis le serviteur, pendant plusieurs années il n’y aura pas de rosée ni de pluie, à moins que j’en donne l’ordre. » 02 La parole du Seigneur lui fut adressée : 03 « Va-t’en d’ici, dirige-toi vers l’est, et cache-toi près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. 04 Tu boiras au torrent, et j’ordonne aux corbeaux de t’apporter ta nourriture. »

05 Le prophète fit ce que le Seigneur lui avait dit, et alla s’établir près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. 06 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande, matin et soir, et le prophète buvait au torrent. 07 Au bout d’un certain temps, il ne tombait plus une goutte de pluie dans tout le pays, et le torrent où buvait le prophète finit par être à sec. 08 Alors la parole du Seigneur lui fut adressée. 09 « Lève-toi, va à Sarepta, dans le pays de Sidon ; tu y habiteras ; il y a là une veuve que j’ai chargée de te nourrir. » 10 Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l’entrée de la ville. Une veuve ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : « Veux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive ? » 11 Elle alla en puiser. Il lui dit encore : « Apporte-moi aussi un morceau de pain. » 12 Elle répondit : « Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n’ai pas de pain. J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d’huile dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons. »

13 Élie lui dit alors : « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ; ensuite tu en feras pour toi et ton fils. 14 Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » 15 La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger.

16 Et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie.

1R17/1-16 

 

*J’essaie de me rappeler ce récit et de le redire avec mes propres mots comme si j’avais à le raconter à quelqu’un

En faisant cela peut-être que quelque chose va me toucher, me rejoindre, m’éclairer. Si oui, je garde cela précieusement.

 

*Je fais une demande :

« Donne-moi un cœur large, généreux et disponible »

 

*Je me laisse guider par les suggestions suivantes :

1-Le prophète Elie va se cacher au torrent de Kerit à l’est du Jourdain.

Il le fait sous l’inspiration de Dieu : expérience de solitude, de désert pour entendre une Parole de Dieu qui peut nourrir. On peut faire un parallèle avec Jésus qui a pris ce temps de 40 jours au désert pour fonder sa vie dans l’écoute de la Parole.

Quels moyens pendant cette retraite, je vais me donner pour vivre des moments de solitude pour écoute la parole ?

 

2-Toujours sous l’inspiration de Dieu, il va ensuite à Sarepta : « Lève-toi et va à Sarepta».  C’est à une veuve que Dieu confie le soin de le garder en vie, une veuve d’un pays étranger. « Apporte-moi donc un peu d’eau » lui demande-t-il. Là aussi, on peut faire un parallèle avec Jésus. Il demandera aussi à boire à une femme samaritaine, une étrangère. Et de ce point de vue, Elie est préfiguration du Christ.

On peut entendre cette parole pour nous aussi. Dieu lui-même qui est en attente, en demande. Que demande-t-Il ? Notre présence, notre amour…

 

3-Le possible et ce qui semble impossible.

Donner à boire est possible pour cette femme, mais quand Elie demande à manger, là les choses deviennent impossibles. Cette femme est au bord de la mort, la famine est terrible, elle n’a plus qu’un peu de farine et un peu d’huile, de quoi faire encore un pain pour elle et son enfant, et mourir ensuite.

Il peut y avoir pour nous des situations similaires même si elles ne sont pas aussi dramatiques. Cela peut être ce qui semble sans solution, quelque chose qui bloque en nous, une pauvreté, une blessure, une désespérance, un à quoi bon.  Alors on peut reprendre à notre compte les mots de cette femme en les adaptant à notre situation :

Je n’ai pas… Je n’ai qu’un…

 

4-Ne crains pas

Si je fais, je vais pouvoir entendre les paroles du prophète pour moi-même.

L’entendre me dire : « Ne crains pas ». Appel à la confiance, appel à un don : donne-moi ce que tu as, c’est à dire ce qui te préoccupe, donne-moi le peu que tu as et quelque chose de neuf pourra naître en ta vie : « jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra ».

 

5-Elle alla et fit comme lui avait dit Elie.

Cette fois-ci cette femme étrangère préfigure Marie dans son « qu’il me soit fait selon ta parole » (dans l’Evangile de Luc chapitre 1 verset 38) et aussi l’appel qu’elle fait aux serviteurs de la noce : « tout ce qu’Il vous dira de faire, faites-le » (dans l’Evangile de Jean 2/5).

Rester à regarder ce geste de confiance pour qu’il emplisse mon cœur.

 

*A la fin, je m’approche de Jésus et je lui dis les sentiments qui m’habite après avoir été témoin de cela. Qu’est-ce qui m’a touché dans ce récit ? Ce qui m’a rejoint. Je lui parle comme un ami parle à son ami.

 

*Je termine en priant le Notre Père et en faisant un signe de la croix.

 

*J’écris sur un carnet ce qui m’a touché, rejoint, éclairé pendant ce temps de méditation.

 

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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 13:39
Penser le christianisme sous le mode de la gratuité, liberté et bonheur (3)

Une des notions du christianisme à revisiter pour le monde d’aujourd’hui, est celle du salut. Comme je l’ai déjà écrit sur ce blog, le discours chrétien a véhiculé une image du salut qui se réduisait le salut à l’accès à un paradis. Sauvé, vous allez au paradis. Perdu, vous allez en enfer. Par exemple, tout le débat au 16ème siècle entre Luther et Rome portait sur ce salut-là: sauvé grâce à la foi ou grâce aux œuvres?

Réduire ainsi le salut à cette question est déjà problématique en soi car cela sous-entend une image de Dieu qui met à l’épreuve l’humain : la vie sur terre comme un examen qui se termine par la réussite ou l’échec.

Dieu n’est-il pas plus grand que cela ?

Ne peut-on pas penser qu’au-delà de l’énigme qu’il y ait de l’être plutôt que rien, Dieu est le garant d’une réussite totale de tout ce qui est, par un processus d’enfantement tel que Paul le découvre ( Rm 8/22) et qui ne peut que réussir ?

 

Cette réduction, également, a eu pour conséquence un désintérêt du monde alors que le salut concerne d’abord le présent des vies humaines. Jésus, dans sa vie a sauvé des vies bien concrètement et aujourd’hui, le seul salut qui soit requis c’est de faire comme lui : guérir, faire grandir, nourrir, pacifier, avoir de l’estime, relever, …en un mot humaniser. C’est un salut qui est entre nos mains, quelque soit nos croyances ou nos incroyances religieuses, nos convictions diverses.

Jésus nous sauve donc en nous indiquant un chemin de vie pour nous et pour les autres. Et nous avons besoin de la révélation de ce chemin. Beaucoup le vivent sans le connaitre mais le connaitre est infiniment précieux.

 

Mais le salut, c’est aussi

1-Se découvrir aimé-e

Quand je dis cela, pour moi, c’est l’essentiel du christianisme.

La découverte que Dieu nous aime et qu’ainsi nous sommes aimé-es.

Je ne sais pas comment l’exprimer, cela a mis au cœur de ma vie, comme une sorte de sécurité : beaucoup de choses peuvent s’écrouler autour de moi, mais Son amour pour moi, ça c’est solide, ça tient, même si je n’en ai plus conscience : Il continue de m’aimer comme Il le fait pour chacun de nous.

Dieu est un ami qui ne vous manquera jamais.

Si on se sait aimé-es tel-le qu’on est avec ses qualités et ses défauts, avec son passé et son présent, on va pouvoir peu à peu s’accepter soi-même.

Déjà, tel-les que nous sommes, nous sommes aimables aux yeux de Dieu.

On va peu à peu être délivré-es de la sévérité avec soi-même, de la mauvaise culpabilité, de la jalousie, du ressentiment, du jugement des autres.

 En disant cela, je ne dis pas qu’on vit toujours « cui-cui, les petits oiseaux », ni que cela nous protège des souffrances de la vie, mais qu’on les vivra autrement.

Se savoir aimé-es par Dieu, n’est pas une assurance contre la souffrance, mais on n’est pas seul, l’amitié de Dieu est là, à la fois, cela ne change rien et cela change tout, car on n’est pas seul.

 

2- Vivre une vie qui a du sens

J’ai connu les deux situations : sans la foi et avec la foi.

Sans la foi : ça veut dire que notre vie est un instant dans l’immensité du temps, une poussière dans l’immensité de l’espace, le fruit du hasard et que nous allons vers le néant.

Il y a une angoisse profonde qui nous habite toutes et tous, souvent cachée.

La foi nous dit autre chose que ça :

Elle nous dit que ne sommes pas le fruit du hasard et que notre destination finale n’est pas le néant.

Elle nous dit que nous sommes le fruit d’une volonté aimante de Dieu et que nous sommes faits pour une vie éternelle.

Notre origine est divine et faite pour un  amour qui n’aura pas de fin.

Vivre sa vie en sachant cela, nous établit dans la paix : nous sommes depuis toujours et pour toujours dans les mains aimantes de Dieu.

Cela ne veut pas dire encore une fois que tout est facile ; le croyant connaît aussi des peurs, des angoisses, mais en s’appuyant sur sa foi, il est délivré de l’angoisse du néant qui est à l’opposé de la paix.

 

3-Se réjouir de soi

En accueillant la foi qui m’était proposée par le christianisme, j’ai appris que chacun-e de nous a une valeur infinie, ce qui change son regard sur soi et sur les autres.

La foi me dit que nous sommes capables de bonté, de vérité, de justice, de liberté, parce que Dieu nous a faits comme Lui, à Sa ressemblance. Ça change profondément l’image que j’ai de moi.

Dieu a d’abord une image positive de moi, d’abord, surtout et j’ai envie de dire toujours. De moi et donc des autres.

« Merveille que je suis » dit le psaume 139.

Assez étonnant tout de même ! Grâce à Dieu, je peux m’accueillir comme un cadeau, m’accueillir dans la confiance, sûre de moi grâce au regard positif de Dieu sur moi.

C’est comme un contre poison du mépris de soi.

Mais cela fonde aussi la lutte contre toute forme d’injustice, de discrimination, de pauvreté, de racisme, de sexisme, parce que tout homme, toute femme a valeur infinie.

 

 4-Expériementer une amitié

Il y a dans notre vie un allié, toujours de notre côté, jamais contre nous, toujours pour nous. Cette amitié que Dieu nous porte, elle nous est prouvée dans l’existence de Jésus. Cela est facteur de paix. Cela m’établit dans la paix en me montrant un Dieu avec nous pour lutter contre le mal, avec nous pour que la vie l’emporte.

Dieu connaît nos peurs, c’est pourquoi, il y a comme un refrain qui parcourt toute la Bible et que Jésus reprend : « n’ayez pas peur…la paix soit avec vous ».

Ne pas s’habituer à l’inouï de notre foi chrétienne.

 

5-Guérir des fausses images de Dieu

Grâce à Jésus, je peux guérir peur à peu de fausses images de Dieu. Par exemple : Le dieu qui se cache au coin de la rue pour me prendre en flagrant délit de faute ; Le dieu voyeur à qui rien n’échappe pour mieux m’accuser ; Le dieu fatalité qui a écrit sur son grand livre ce que je dois faire, sinon ce sera le malheur pour moi ; Le dieu paratonnerre, qui moyennant quelques sacrifices, me protégera des souffrances de la vie ; Ce dieu puissant qui impose sa loi de fer etc…

On peut allonger la liste, les exemples donnés sont des caricatures, mais nous n’en sommes pas indemnes et elles peuvent s’insinuer en nous sans qu’on y prenne garde.

Le Christ guérit peu à peu de ces fausses images, en le regardant :

ce vrai visage de Dieu qui Se donne à voir dans la fragilité de l’enfant de Noël, dans la charité, le respect, la liberté, la miséricorde de cet homme Jésus, le vrai visage de Dieu qui Se dit par la Croix : Dieu souffrant, et aimant jusqu’au bout. 

L’Eternel qui est Dieu entre dans notre histoire en se faisant petit enfant et connaît la souffrance et la mort sur la Croix.

C’est une révolution de l’image de Dieu, c’est une subversion, une contestation radicale de nos images spontanées, de nos fausses images. Dieu qui nous aime le premier, qui nous rejoint dans notre histoire, qui se fait petit, vulnérable, à la merci de tous, ayant besoin de tous, qu’on peut prendre dans ses mains, dont on peut faire n’importe quoi, fragile.

 

6-Agir selon des chemins de vie

En regardant Jésus et en mettant nos pas dans ses pas, j’ai l’assurance d’un chemin de lumière, de vérité et de vie qui se décline dans une très longue liste :

Amour, pardon, miséricorde, confiance, espérance, don, fidélité, liberté etc.

En Jésus, je possède l’image réussie de notre humanité, l’image accomplie, la plénitude de notre humanité, l’homme dans sa vérité donc ce vers quoi je peux tendre si je veux réussir ma vie, mais donc aussi l’assurance que c’est possible, parce que Jésus a inauguré une autre logique qui est vrai chemin d’humanité. Avec la force qu’Il nous donne, c’est possible de vivre comme Lui.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 20:04
Méditation avec la Bible : faire une retraite spi chez soi. 1/1

Si vous voulez-vous faire l’aventure d’une retraite spirituelle chez vous, ceci est pour vous.

Un texte biblique chaque semaine vous sera proposé.

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 Comment s’y prendre ?

  • Je m’assoie
  • Je prends le temps de m’apaiser en respirant lentement et profondément
  • Je fais un geste pour dire à Dieu mon désir de cette rencontre avec lui et je lui dis : « me voici »
  • Je lui partage ce qui habite mon cœur : Parler à Dieu de sa vie : joie, souci, désir, peur, confiance, personnes et évènements comme un ami parle à son ami
  • Lire ce texte biblique :

01 Naaman, général de l’armée du roi d’Aram, était un homme de grande valeur et hautement estimé par son maître, car c’est par lui que le Seigneur avait donné la victoire au royaume d’Aram. Or, ce vaillant guerrier était lépreux.

02 Des Araméens, au cours d’une expédition en terre d’Israël, avaient fait prisonnière une fillette qui fut mise au service de la femme de Naaman.

03 Elle dit à sa maîtresse : « Ah ! si mon maître s’adressait au prophète qui est à Samarie, celui-ci le délivrerait de sa lèpre. »

04 Naaman alla auprès du roi et lui dit : « Voilà ce que la jeune fille d’Israël a déclaré. »

05 Le roi d’Aram lui répondit : « Va, mets-toi en route. J’envoie une lettre au roi d’Israël. » Naaman partit donc ; il emportait dix lingots d’argent, six mille pièces d’or et dix vêtements de fête.

06 Il remit la lettre au roi d’Israël. Celle-ci portait : « En même temps que te parvient cette lettre, je t’envoie Naaman mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre. »

07 Quand le roi d’Israël lut ce message, il déchira ses vêtements et s’écria : « Est-ce que je suis Dieu, maître de la vie et de la mort ? Ce roi m’envoie un homme pour que je le délivre de sa lèpre ! Vous le voyez bien : c’est une provocation ! »

08 Quand Élisée, l’homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Que cet homme vienne à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël. »

09 Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée.

10 Élisée envoya un messager lui dire : « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette, tu seras purifié. »

11 Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant : « Je m’étais dit : Sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade et guérira ma lèpre.

12 Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Si je m’y baignais, est-ce que je ne serais pas purifié ? » Il tourna bride et partit en colère.

13 Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui dire : « Père ! Si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, tu l’aurais fait, n’est-ce pas ? Combien plus, lorsqu’il te dit : “Baigne-toi, et tu seras purifié.” »

14 Il descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois, pour obéir à la parole de l’homme de Dieu ; alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant : il était purifié !

15 Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ; il entra, se présenta devant lui et déclara : « Désormais, je le sais : il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël !

2R5/1-15

  • J’essaie de me rappeler ce récit et de le redire avec mes propres mots comme si j’avais à le raconter à quelqu’un

En faisant cela peut-être que quelque chose va me toucher, me rejoindre, m’éclairer. Si oui, je garde cela précieusement.

 

  • Je fais une demande :

« Donne-moi un cœur large, généreux et disponible »

 

  • Je me laisse guider par les suggestions suivantes :

1-Nous avons besoin des autres.

Regarder toute la chaîne de gens qui se relaient pour que Naamân cesse d’être lépreux : une petite fille qui informe de la possibilité d’être guéri ; un roi qui donne une fortune à offrir au roi d’Israël ; un prophète qui ose faire des reproches au roi d’Israël ; des serviteurs pleins de sagesse qui lui font comprendre son erreur de jugement.

Regarder tous ces gens. Sans eux, Naaman n’aurait pas été guéri. Il en a fallu des gens ! Les regarder, sonder le poids de bonté que comportent leurs initiatives.

Faire mémoire dans ma vie aussi de cette chaîne de ceux qui m’ont aidé-e dans telle ou telle circonstance.   

2-Notre part d’initiative.

Regarder Naaman. Regarder la part qu’il prend à sa guérison : il sait écouter ce que lui dit la petite fille ; il s’adresse à son roi car lui seul peut l’envoyer ; il se rend chez le prophète ; il écoute ses serviteurs qui le ramènent à la raison. En définitive, il fait ce que le prophète lui demande. Il reconnaît Dieu comme source de toute bonté.

Admirer tout ce qu’il fait pour retrouver la santé, la force du désir quand la vie est en jeu.

Faire mémoire dans ma vie, de moments où j’ai su écouter ce que d’autres me disaient, où j’ai pris les moyens pour faire réussir ce qui était juste. 

3-Le pourquoi de nos résistances.

Regarder la réaction de Naaman quand Elisée lui demande de se baigner sept fois dans le Jourdain. Pourquoi refuse-t-il ? Il se faisait une idée de la manière dont le prophète agirait : « Sûrement il sortira et se présentera lui-même, puis il invoquera le nom de Yahvé son Dieu, il agitera la main sur l'endroit malade et délivrera la partie lépreuse. ». Puisque le prophète n’agit pas comme il le pensait et lui propose une autre manière d’être guéri, il la refuse avec colère.

Pourquoi ce refus ? Pourquoi cette résistance ?   

4-Un changement d’attitude.

Au verset 9, on nous dit que Naamân ne rentre pas chez Elisée.

Il s’arrête à la porte de sa maison. Au verset 15, par contre, on nous dit qu’il entre chez lui.

M’interroger sur ce changement d’attitude. Qu’est-ce qui peut l’expliquer ?   

5-Un cri de reconnaissance.

"Oui, je sais désormais qu'il n'y a pas de Dieu par toute la terre sauf en Israël ! » Voilà le cri de reconnaissance de Naamân.

L’entendre avec toute sa force de joie. Joie de la foi.

Qu’est-ce qui dans ma vie, m’a déjà fait pousser un cri semblable ?

 

A la fin, je m’approche de Jésus et je lui dis les sentiments qui m’habite après avoir été témoin de cela. Qu’est-ce qui m’a touché dans ce récit ? Ce qui m’a rejoint. Je lui parle comme un ami parle à son ami.

 

Je termine en priant le Notre Père et en faisant un signe de la croix.

 

J’écris sur un carnet ce qui m’a touché, rejoint, éclairé pendant ce temps de méditation.

 

 

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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 22:46
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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 23:34
Première approche d’Ignace de Loyola et de ses « Exercices spirituels »

Ignace de Loyola est un basque espagnol qui a vécu au 16ème siècle.

Son aventure spirituelle commence avec un boulet de canon. Soldat, il est touché à la jambe et doit pendant un an resté allongé sans rien pouvoir faire. Ce repos forcé va lui permettre de faire une expérience personnelle de Dieu.

 Il va se rendre compte de ce qui se passe dans son cœur, les mouvements intérieurs qui l’habitent. Il y a ce qui le réjouit un moment et ensuite le laisse insatisfait et il y a ceux qui le réjouissent et cela continue dans la durée, une sorte de bonheur durable. Il va découvrir que ces derniers indiquent un chemin à prendre.

Par la suite il va approfondir cela mais déjà il y a là l’essentiel de ce qu’il va proposer dans les Exercices : c'est-à-dire de faire des choix selon ce qu’il y a au plus profond de notre cœur comme désir de vivre, comme bonheur d’exister.

 

Il va donc proposer un cheminement : d’abord ce qu’il appelle un principe et fondement. Ce sont comme les fondations d’une maison pour qu’elle soit solide. Avoir une relation de confiance avec Dieu, un accueil positif de soi, un regard de bonté sur le monde.

La vérité oblige à reconnaitre que nous ne vivons pas cela vraiment. Notre cœur est blessé de diverses manières. Le retraitant entre donc dans l’étape suivante qui est expérience de guérison, de pardon, de miséricorde.

Expérimenter Dieu dans son amour inconditionnel amène à entendre que Dieu a besoin de nous. Il nous appelle à le suivre pour travailler avec lui à son projet d’amour et de justice pour ce monde. A partir de ce moment s’ouvre une nouvelle étape : quel est ma place dans ce projet ? Pour cela un chemin : regarder Jésus, le contempler, nous laisser imprégner de sa vie pour qu’elle passe en nous. Etre attentif à ce que cela provoque en nous de désir. La décision qui sera prise là, décision pour mieux aimer et servir le Christ, doit se découvrir au plus profond du cœur. Elle n’est pas à chercher à l’extérieur de soi mai à l’intérieur selon le critère de la joie, de la paix, de la force, de bonheur durable. Elle n’est pas à chercher dans la fuite des réalités humaines mais dans la manière dont je les habite, dans l’usage que j’en fais.

Avec dans le cœur cette décision, je vais regarder le Christ qui va jusqu’au bout de la fidélité à sa décision, il a aimé jusqu’au don de sa vie. Mon élection est participation au don du Christ.

Enfin, en le contemplant ressuscité, je peux me réjouir de la joie du Christ et avoir l’assurance que ma décision est chemin de vie qui me conduira à la vie.

Si vous voulez vous initiez à cela, des « premiers pas » sont proposés au Centre spirituel du Cénacle de Versailles. Pour les découvrir :

https://www.ndcenacle.org/rubrique?lieu=4&proposition=3705&id=24

https://www.ndcenacle.org/rubrique?lieu=4&proposition=3706&id=24

https://www.ndcenacle.org/rubrique?lieu=4&proposition=3693&id=24

 

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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 17:49
Réjouis-toi!

« Réjouis-toi »

Ce sont les mots adressés à Marie par l’ange à l’annonciation.

Dieu invite Marie à se réjouir. Dieu invite à la joie.

Cette invitation est pour nous aussi.

Ecoutons cette invitation. Ecoutons- la en particulier quand nous sentons en nous une baisse de moral,

quand le ciel se charge de nuages

quand des soucis nous plombent la vie

Entendons cette invitation comme une arme qui nous est donné. Car nous pouvons lutter.

« Réjouis-toi »

De quoi ? Mille et mille raisons de se réjouir.

Je suis vivant-e

Tu peux marcher ? …

Réjouis-toi !

Tu as des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ?…

Réjouis-toi !

Tu as un toit, tu manges à ta faim, tu as un travail ?...

Réjouis-toi !

Tu sais lire, écrire ?...

Réjouis-toi !

Tu as des ami-es, tu es estimé-e, reconnu-e ?...

Réjouis-toi !

Etc.Etc.

Réjouis-toi !

Parce que tout ce que tu as…plein de gens ne l’ont pas.

Réjouis-toi !

Et bats-toi pour que cela soit possible pour le plus grand nombre.

 

 

 

 

 

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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 19:27

Me voici vers Toi

Comme on marche vers un puits.
Assoiffé de Toi,
Assoiffé de cette vie,
Je viens puiser en Toi.


1 – Me voici pour un instant
En silence devant Toi
Me voici vers Toi
Les bras tellement chargées
Des soucis de ma journée
Je les dépose en Toi

2 – Me voici les yeux fermés
les deux mains levées pour Toi
Me voici vers Toi
Je me laisse doucement
Habiter par ce moment
Je me repose en Toi

3 – Me voici en pleine vie
L'univers chante pour Toi
Me voici vers Toi
Le grand sourire d'un enfant
L'arbre, le pluie, l'océan
Tout me parle de Toi

4 – Me voici sur le chemin
Où je voyage avec Toi
Me voici vers Toi
Je t'écoute, je te suis
Ta parole me saisit
Je me découvre en Toi

5 - Me voici j'ouvre les mains
Je veux aimer comme Toi
Me voici vers Toi
Mais j'ai si peu à donner
Ce monde à tant de chantiers
Alors j'espère en Toi


Paroles et musique : jean-Jacques Juven, Actes d'apôtres

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 15:53
Faut-il encore parler de sacrifice aujourd’hui ? Un article de Evangile et Vie.

Voici un excellent article de L. M. Chauvet, trouvé sur le site du Service biblique catholique: Evangile et Vie. Vous avez ci-dessous les premières lignes qui sont très éclairantes. Le nouveau modèle ne me semble pas, malheureusement, avoir donné toute sa capacité de libération dans les mentalités, les expressions de la foi et de la liturgie!

La suite de l'article, essaie de montrer comment la notion de sacrifice peut être réinterprétée correctement. Cependant l'auteur termine en disant " que l'histoire a tellement surchargé cette notion de connotations doloristes, intérioristes, expiatrices, qu'il convient de demeurer prudent dans son emploi."

Vous aurez l'intégralité de 'article en cliquant sur: https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/200152.html 

 

Parmi les termes appartenant au vocabulaire catholique traditionnel, celui de sacrifice est probablement l'un des plus soupçonnés aujourd'hui. À lui seul, il symbolise tout un monde du passé, bien vivant encore voici quelques décennies. Qu'on se souvienne du « Catéchisme à l'usage des diocèses de France » de 1947. La mort de Jésus y est présentée de manière presque exclusivement sacrificielle : Jésus est venu pour souffrir et mourir, afin de payer à Dieu la rançon expiatrice qui nous délivre du péché. Ce Dieu apparaît comme un justicier réclamant de son Fils, à notre place, la réparation de l'offense qui lui a été faite. Aussi souligne-t-on fortement la cruauté des souffrances que Jésus a dû et voulu subir comme châtiment à notre place pour nous mériter le salut en satisfaisant à la justice divine.

Dans cette perspective, la messe est exprimée essentiellement comme l'actualisation du sacrifice « propitiatoire » par lequel Dieu est « apaisé » (concile de Trente), et donc comme moyen d'application des mérites du Christ aux vivants et aux défunts. Le ministère du prêtre, défini de manière presque exclusive comme « pouvoir de consacrer, d'offrir et de distribuer le corps et le sang du Christ, ainsi que celui de remettre ou de retenir les péchés » (concile de Trente), est compris de manière englobante comme un « sacerdoce », c'est-à-dire comme activité d'offrande du « Saint Sacrifice » de la messe. « Sacrifice et sacerdoce ont été si liés ensemble par la disposition de Dieu que l'un et l'autre ont existé sous les deux lois (Ancien et Nouveau Testament) » : ainsi débute, contre les Réformateurs, la Doctrine sur le sacrement de l'Ordre du concile de Trente.

En même temps qu'on insiste sur la valeur méritoire et expiatrice de la mort de Jésus et du sacrifice de la messe, on tend à valoriser un modèle de vie chrétienne où les « sacrifices », comme souffrance offerte avec celle de Jésus par amour pour Dieu, tiennent une place centrale. On n'oublie certes pas généralement de souligner que leur valeur tient à l'amour et non à la souffrance comme telle. Il n'en demeure pas moins que l'idéal chrétien ainsi proposé a une indéniable coloration doloriste.

 

Un nouveau modèle

C'est l'évidence : un nouveau modèle de christianisme est né depuis quelques décennies. Du même coup, l'insistance du modèle antérieur sur le sacrifice, l'expiation, la réparation – que ce soit à propos de la mort de Jésus, de la messe ou de la vie chrétienne – a été fortement critiquée. Si fortement que le soupçon porté sur ces termes est allé parfois jusqu'à leur disqualification. Que pouvons-nous penser de ce mouvement de rejet ? Un jugement nuancé s'impose, selon nous. Tout en tenant compte des lourdes ambiguïtés de la notion de sacrifice, il faut souligner son statut tout à fait particulier en christianisme.

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31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 15:04
Extraits du livre de François Rouiller, ''Le Scandale du mal et de la souffrance chez Maurice Zundel'',

Dieu est tout parce qu'il n'a rien.

Dieu n'est pas un possesseur, Il n'est pas un dominateur. Il n'entre pas en compétition avec nous et l'on ne saurait imaginer de concurrence entre sa toute-puissance et notre toute-faiblesse. Au contraire l'être-amour de Dieu garantit la certitude que ce n'est pas lui qui dispose de nous, mais qu'il nous appartient de disposer de nous-mêmes, parce que nous n'avons rien à craindre de lui.

Dieu Altruisme Subsistant ne peut pas être un regard posé sur l'homme, qui le traquerait et le transformerait en objet à manipuler.
Dieu, qui est tout entier la Liberté du Don, ne peut être que le ferment de la liberté humaine.
Si Dieu a vraiment ce visage de pauvreté - qui s'identifie avec la charité qu'il est - et s'il s'agit selon ce qu'il est, on conçoit que cette pauvreté s'exprime dans ses rapports avec la création  et qu'il n'ait prise sur nous - et sur toute réalité à travers nous - que par cette saisie désappropriée qui nous meut par la liberté (ou libération) même qu'elle appelle ou suscite en nous .

On comprend qu'un tel Dieu ne puisse empiéter sur 'notre domaine’, puisqu’il est incapable de rien posséder.
C'est pourquoi nous pouvons lui échapper sans qu'il puisse nous contraindre puisqu'il ne nous réintroduit dans l'intimité de son amour que par une nouvelle éclosion de notre liberté.
C'est pourquoi il peut éprouver à notre égard, sans aucune altération en lui-même, cette compassion maternelle qui n'est que la surabondance de sa générosité, en sombrant en nous pour nous, par ce don gratuit qu'il est et qui s'offre à nous tels que nous sommes, en se conformant à nous pour nous conformer à soi.

Dieu face à l'homme, c'est un dialogue de Liberté à liberté. Non pas en raison du bon vouloir de Dieu, qui conserverait alors une toute-puissance dont il accepterait de ne point user, par respect pour l'homme !
Mais un dialogue de libertés en raison de l'être même de ce Dieu Intérieur et Amour : l’amour appelle la liberté, il ne peut s'imposer sans se détruire de facto !
C'est pourquoi Zundel écrit : ''Dieu peut tout ce que peut l'amour, et ne peut rien de ce que ne peut l'amour''.
En d'autres termes :
''Là où il y a un refus d'amour, l'Amour qui est Dieu ne peut qu'échouer, sans évidemment cesser, pour autant, d'être l'Amour éternellement présent, éternellement offert''. Ainsi, sous cet aspect, ''Dieu est fragile et désarmé devant le refus que nous pouvons opposer à un dialogue qui exclut radicalement toute contrainte.''

Illustrons ces propos par une analogie que Zundel aime beaucoup. Dieu, qui est la bonté suprême, ne saurait être moins bon que le meilleur des hommes.
Il est donc Père plus que tous les pères, comme il est plus Mère que toutes les mères. 

Imaginons alors l'amour indéfectible d'une Mère pour un fils débauché qui renierait toutes ses valeurs, jusqu'à être condamné par la justice.
La mère pourrait-elle souscrire à ce jugement sans que son cœur saigne ?''
Comment voulez-vous qu'une mère condamne son fils ?
La mère ira en prison pour lui.
Elle mettra sa tête sur l'échafaud pour lui.
Elle s'offrira plutôt que de livrer son fils.


Est-ce que Dieu aurait moins d'amour qu'une mère ?
C'est impossible ! C'est pourquoi Dieu se livre sur la Croix, Dieu meurt pour ceux-là même qui le crucifient,
pour ceux qui refusent obstinément de L'aimer.
C'est ce qu'il fera toujours.
Tel est l'Amour : il ne peut que donner, toujours davantage puisqu'il s'identifie avec le Don, puisque telle est la Vie et l'Etre même de la Trinité.
''Un amour refusé n'a pas d'autre ressource, s’il veut maintenir sa fidélité, que d'aimer toujours plus généreusement - dut-il en mourir - l'aimé qui n'aime plus,
pour qu'il puisse découvrir, dans un don absolument gratuit, de nouvelles raisons d'aimer.''


(...) pour Zundel, Dieu accomplit dans son être les plus hautes valeurs humaines, il est le référent, il est la Valeur qui fonde les nôtres. Ceci n'est donc pas la projection sur Dieu d'une imagerie humaine, mais, à l'inverse, la reconnaissance de sa Présence dans notre réalité.
''Cette générosité dont l'amour humain se montre parfois capable n'est-elle pas un reflet de celle de Dieu ?''

Telle est donc la maternité de Dieu, qui nous dévoile son respect infini pour chacune de nos libertés, face au choix desquelles il ne peut rien d'autres que surabonder d'amour.
Telle est l'humilité divine, qui se soumet en qui se soumet en quelque sorte à ses créatures. Cette humilité résulte de l'abondance de la bonté et de la noblesse divine, comme un arbre ploie sous l'abondance de ses fruits.''

N'est-ce pas exactement ce que Jésus signifie au lavement des pieds, en dévoilant un Dieu serviteur, à genoux devant l'homme comme devant un sanctuaire
dont il ne peut forcer la clôture.

Par conséquent, Dieu n'est pas ''impuissant d'une impuissance mécanique''. Dieu est impuissant comme l'amour est impuissant devant une liberté qu'il ne peut contraindre sans se détruire lui-même.
''La plus grande puissance du monde c'est justement cela : la sympathie, l'amitié, la bonté, l'amour. Mais c'est une puissance que n'importe qui peut réduire à l'impuissance. Il suffit de se fermer, de se boucler en soi-même. Il suffit d'opposer le non au oui.''

Quelle que soit la grandeur avec laquelle Dieu s'adresse à nous, c'est toujours à l'intérieur que s'opère la rencontre, là où le bruit peut occulter le silence divin,
là où ''notre imperfection peut tenir en échec sa perfection. ''Dieu toujours présent, toujours offert, ne peut s'imposer : il ne peut être que
''l'action silencieuse de cet amour gratuit et désapproprié
qui nous aimante sans nous contraindre.''

Extraits du livre de François Rouiller,
''Le Scandale du mal et de la souffrance chez Maurice Zundel'',
Editions Saint Augustin, 2002

Publié par: http://users.skynet.be/prier/textes/PR0373.HTM

et rouvé sur la page facebook des Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus, fondées par Ste Sophie Barat

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