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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 16:20

Clara Vidal-Rosset interprétant un texte de Minyana.

Clara Vidal-Rosset est ma nièce.

Elle est étudiante à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Dijon.

Dans cette video, elle interprète un texte d'après Philippe Minyana.

Elle a un talent fou!

Vous pouvez voir d'autres de ces productions en cliquant sur:http://claravidalrosset.tumblr.com/

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 16:30
Le nouveau roman d’Isabelle Desbenoit

Elle nous le présente. J’ai aimé ce livre et Isabelle m’a fait la joie d’écrire sa préface.

Je vous recommande sa lecture.

Un livre qui donne envie de faire une retraite spirituelle !

 

Mon nouveau roman : "La Retraite Spirituelle" vient de paraître !
Chez BoD,
septembre 2015 ISBN 9782322040681, 14.90 euros, 132 pages.

Commencé il y a 5 ans, je m'étais promis de le finir cette année :) ! c'est chose faite et finalement avec deux mois d'avance... Pour la première fois, je m'aligne donc sur "la rentrée littéraire"...

Il est toujours difficile de parler soi-même de son livre...

Aussi, pour vous donner envie, de découvrir "La Retraite Spirituelle", je vous livre quelques courts extraits de la préface écrite par Michèle Jeunet, rc qui m'a fait cet honneur et que je remercie du fond du cœur.

 

"Il est des livres qu’il faut oser écrire. Celui qu’Isabelle Desbenoit nous offre est de ceux-là. Parce qu’il ouvre un chemin, celui d’une expérience intérieure.(...)

Évidemment, lieux, personnages, situations sont fictifs mais comme tout bon roman, ils rejoignent au plus près ce qui traverse nos existences dans leur singularité même.(...)

Les personnages dans leur diversité sont bien "campés", la prédicatrice est excellente, sa théologie remarquable. On y goûte un Évangile de liberté et on est témoin du cheminement et de la transformation intérieure que la retraite produit en chacun-e." Pour moi dont le "métier" est d'animer des retraites, j'ai été frappé par la justesse humaine et spirituelle qui se dégage de ce roman (...)

 

Oui, il est possible de parler de Dieu du côté du l’épanouissement, du bonheur d’exister et d’aider à en faire l’expérience loin de tout moralisme desséchant."

 

Ce livre vous fait envie ? Vous auriez plaisir à le lire ? Vous pouvez vous le procurer sur internet très facilement sur beaucoup de sites (en cliquant sur l'image, vous avez le lien sur Amazon je remets le remets ici: La Retraite Spirituelle et une promotion sur la version e-book pendant 6 semaine à 2.99 euros e-book la Retraite Spirituelle )

Mais il est aussi pratique (et je vous recommande de le faire si vous le pouvez) de le commander chez votre libraire préféré. Vous pouvez très bien lui dire d'en commander quelques exemplaires de plus pour les vendre dans sa boutique...
Vous avez aimé et vous souhaitez m'aider à le diffuser et à le faire connaître ?

1) Le faire connaître dans votre librairie afin que le libraire le commande pour ses clients : Cela peut-être aussi dans une boutique de monastère ou de maison d'accueil religieuse ou de retraite :) !

Le libraire peut très facilement le commander sur la base Dilicom et par le distributeur SODIS, les invendus sont repris par la maison d'édition (enfin, en cas où !! en général tout est vendu :) )

2) L'offrir pour Noël à des personnes qui auraient plaisir à le lire.

3) Laisser un commentaire sur ce blog ou sur les sites d'achats sur internet.

4) En parler aux journalistes de votre revue ou journal préféré (les journalistes peuvent commander un exemplaire en service presse en mettant un mail à : presse arobase bod point fr ).

5) Demander à votre médiathèque de le commander pour le mettre à disposition des lecteurs

 

En vous remerciant par avance de ce que vous pourrez faire pour m'aider à faire connaître "La Retraite Spirituelle", et surtout, BONNE LECTURE !

 

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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 21:24
Les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola

« Les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola ?:

J’aimerai bien les faire mais j’hésite à m’y lancer ! »


Si vous vous dites cela, nous avons une formule pour y entrer en douceur.


3 jours d’initiation : Premiers pas dans les Exercices spirituels
du lundi 16 novembre à 18h au vendredi 20 novembre à 9h

 

http://www.ndcenacle.org/rubriquelieu=4&proposition=1104&id=24

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24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 10:36

L'ONU souligne la persistance des inégalités hommes femmes

Le Monde.fr avec AFP | 20.10.2010 à 08h28Partager (274)Tweeter

Les femmes sont rares dans les organes de décision. Elles n'étaient en 2009 que sept à occuper des fonctions de chef d'Etat, contre 143 hommes, selon un rapport de l'ONU, publié mercredi, qui souligne la persistance d'inégalités entre les deux sexes dans le monde, et il n'y avait que onze femmes sur un total de 192 chefs de gouvernement. En revanche, en 2008, 17 % des membres de gouvernements étaient des femmes contre 8 % seulement en 1998, selon cette étude, publiée à l'occasion de la journée mondiale de la statistique mercredi. Au niveau des Parlements nationaux, les femmes n'atteignent le seuil critique de 30 % des sièges que dans 23 pays, souligne ce rapport intitulé "Les femmes dans le monde en 2010". La sous-représentation féminine est également marquante dans le domaine professionnel : seules 13 des 500 plus grandes entreprises du monde étaient dirigées par une femme en 2009, poursuit le rapport.

 

Education. L'étude s'intéresse aussi à la scolarisation des filles et note qu'à l'échelle mondiale, leur taux de scolarisation en primaire est passé de 79 % à 86 % pendant la période 1999-2007. L'Afrique centrale et de l'Ouest détiennent les ratios parmi les plus faibles du monde avec moins de 60 % de filles en âge d'aller à l'école primaire scolarisées. La proportion de la population sans aucune éducation reste élevée en Asie du Sud avec 49 % des femmes, contre 36 % des hommes. En revanche, la proportion est inférieure à 2 % pour les deux sexes en Asie centrale et en Océanie.

Salaires. S'agissant de la parité des salaires entre hommes et femmes, l'étude indique qu'elle est loin d'être atteinte : les salaires des femmes représentent 70 % à 90% de ceux des hommes et elles sont encore rarement employées à des fonctions dont le statut, le pouvoir ou l'autorité, rivalisent avec ceux des hommes. Les plus importants écarts de salaires se trouvent dans les pays d'Asie. Dans quatre des six pays d'Asie-Pacifique ayant des données disponibles sur le sujet, les salaires moyens des femmes dans le secteur manufacturier sont par exemple inférieurs à 70 % de ceux des hommes. La Corée du Sud détient un record dans ce domaine : les femmes dans ce secteur y gagnent 57 % de ce que gagnent les hommes.

Violences. Le rapport traite enfin des violences dont sont victimes les femmes, soumises à des agressions physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, chez elles ou à l'extérieur. Le taux de femmes ayant subi des violences physiques au moins une fois dans leur vie varie de 12 % à plus de 59 %, selon l'endroit où elles vivent. La proportion est de 12 % à Hongkong et en Chine, 13 % en Azerbaïdjan, 15 % aux Philippines, 21 % en Inde et 23 % au Cambodge. Quant aux femmes sujettes à des violences physiques infligées par leur conjoint, la proportion est de 6 % à Hongkong, 10 % aux Philippines et plus de 40 % au Bangladesh, à Samoa, dans les îles Salomon et en Turquie.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2010/10/20/l-onu-souligne-la-persistance-des-inegalites-hommes-femmes_1428500_3210.html#gXkZIE2OQFRAbuvw.99

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 07:56

Elles sont philippines et nous disent leur foi en chanson.

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 17:10
Méditons Marc 2/13-28; 3/6: La nouveauté de Jésus

13 Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

18 Comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »19 Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 20 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront. 21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. 22 Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »

23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » 25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » 27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

06 …, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

· 2,14 Il aperçut Lévi, fils d’Alphée … Il lui dit : « suis-moi »

Il est important pour nous de savoir que Lévi n’est pas l’apôtre Mathieu. Comme lui il est publicain, mais Lévi n’est pas un des Douze. C’est un disciple comme chacun/e de nous. Ainsi nous avons un beau texte pour entendre que cet appel est pour nous. Comme pour Lévi, Jésus pose son regard sur nous et nous dit « suis-moi »

Cet appel, que provoque-t-il dans mon cœur ? Que représente-t-il dans la vie ?

· 2,16 Il mangeait avec les publicains et les pécheurs

Jésus mange avec ceux que la religion officielle considérait comme pécheurs donc impurs et se rend impur en les fréquentant. En partageant la table avec eux, il se fait compagnon.

Pour Jésus, la miséricorde est au-dessus de toute autre considération. Il déclare caduque toute notion d’impureté. Il se fait le compagnon de tous et de toutes.

Est-ce facile pour moi de me considérer comme un convive de ce repas ?

Est-ce facile pour moi de voir Jésus mangeant à ma table ?

Est-ce facile pour moi de voir que personne n’est exclu ?

· 2,19 … tant qu’ils ont l’époux avec eux …

Ces 3 versets 18 à 20 sont étonnants. La question du jeûne est mise en référence avec Jésus qui se compare à l’époux d’une noce. On ne jeûne pas à une noce ! Il est l’Epoux venu épouser notre humanité.

Jésus, venu épouser notre humanité : qu’est-ce que cela « dit » à mon cœur?

· 2,22 A vin nouveau, outres neuves

Jésus déclare dépassés les « vieux vêtements et les vieilles outres » de la religion, pour nous vêtir de la nouveauté de l’Evangile et boire le vin nouveau de la joie.

Quelle est pour moi la nouveauté de l’Evangile ?

· 2,27 « Le sabbat a été fait pour l’homme… »

Jésus redonne son vrai sens au sabbat : un jour fait pour l’homme et non une contrainte empêchant de vivre. Jésus se fait maître du sabbat en lui donnant son vrai sens : le jour par excellence où triomphe la vie pour que tous les autres jours soient porteurs de vie.

Quel « sabbat » est-ce que je m’autorise pour faire grandir la vie en moi ?

  • 3,6 … contre lui en vue de le perdre …

Tout de suite après ces épisodes et une guérison le jour du sabbat, certains décident de l’éliminer. Ces textes nous montrent bien les raisons de la mort du Christ : sa parole et ses actes mettaient en danger la religion officielle : pardon, miséricorde, vin nouveau de la joie dans la liberté de l’Esprit, discernement : choisir ce qui fait vivre, faire du bien, sauver, est prioritaire sur toute autre chose.

Comment je me sens touché-e par cette priorité de Jésus ?

 

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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 22:20
Les fils de Zébédée, Marc 10/35-45 Dim 29 TO

Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

 

D’abord, comprendre que le vrai sens du mot gloire, ce n’est pas ce qui nous vient immédiatement à l’esprit. Cela n’a rien à voir avec la renommée, le bruit qu’on peut faire autour d’un nom célèbre, la réussite, le prestige, les honneurs.

Dans la Bible, cela veut dire la richesse de l’être, sa plénitude, sa densité d’existence, son poids.

Puisque Dieu est amour et qu’il n’est que cela, la gloire de Dieu, c’est son poids d’amour.

La demande de Jacques et de Jean peut donc être prise positivement : siéger, habiter sa gloire, c’est nous enraciner dans l’amour, c’est une demande d’intimité, de proximité, être au plus près possible.

 

Que voudriez-vous que je fasse pour vous ?

Avec cette question, il nous est donné de voir la manière dont Jésus aime, dont justement, il vit de cette gloire.

Il est d’abord quelqu’un qui favorise l’expression du désir. Il leur permet de l’exprimer : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »

Il sait discerner, je dirai faire du tri dans cette demande, il sait y voir ce qu’il y a de bon : ce désir de proximité et ce qui demande à être purifié car il n’y a pas de fauteuil dans le Royaume de l’amour. Fauteuil au sens de privilège, hiérarchie, préséance, place d’honneur.

C’est pourquoi il ne fait pas de reproche. Il comprend qu’ils n’ont pas compris. Il accueille leur désir et va le purifier. Pas de fauteuil mais une coupe à boire et être plongé dans un baptême.

Sa réponse, on peut la comprendre comme cela : Vous avez raison de vouloir être associé à ma gloire, au sens fort de ce poids d’amour. Mais cela doit être un amour qui ne triche pas. Un vrai amour, donc humble et souffrant, car aimer amène forcément de la souffrance et c’est cela qu’ils n’ont pas compris.

Pouvez-vous être avec moi autant dans la souffrance que dans la joie ? Pouvez-vous me suivre autant au jour de la Passion qu’aux jours de la Résurrection ?

Pouvez-vous partager ma coupe et mon Baptême ?

Regardons comment Jésus aime dans la délicatesse de ce dialogue : accueillir le meilleur du désir et le purifier. Mais aussi les appeler à une configuration avec lui : « Même nourriture et même boisson, me suivant dans la peine et dans la victoire » dira Ignace de Loyola dans les Exercices spirituels.

 

Oui, nous le pouvons. C’est la réponse de Jean et de Jacques : « Oui, nous le pouvons ». C’est la leur mais c’est aussi la nôtre car personne n’est exclu de cette réponse. Si nous sommes baptisés, oui le pouvons puisque nous le faisons déjà. Nous avons été plongés dans les eaux du baptême et mieux, nous sommes baptisés, plongés en Christ, c’est du présent ! Et tous et tous nous la faisons, incroyant ou croyant dans la mesure exacte où nous aimons d’un amour humble qui forcément inclut de la souffrance. Mais aussi nous le pouvons en écoutant l’enseignement qui suit sur le service.

Boire à la coupe et être plongé dans son baptême, c’est aussi se faire serviteur, renoncer aux formes diverses de domination.

Sentons l’ambition que le Christ a pour nous dans cet enseignement sur le service. Il s’agit, oui de devenir grand, oui d’être le premier. Cette ambition est celle des saints : être premièr-e dans le don. Il y a bien de l’ambition mais pas à la manière habituelle.

Oui, nous pouvons boire à la coupe et être plongé dans son baptême en vivant toute fonction, toute charge, tout travail, toute responsabilité comme un service.

Il s’agit donc de regarder le Christ. Il n’est pas venu pour être servi mais pour servir. Oui nous le pouvons en le regardant, en nous imprégnant de ce qu’il est, de ce qu’il fait. Pour cela, laissons remonter à la mémoire la vie du Christ vu sous l’angle du service. Il est serviteur d’un bout à l’autre de sa vie.

Donner sa vie en rançon

Ce mot peut nous arrêter et nous scandaliser ! Il ne faut pas le prendre au sens moderne du terme. Car alors on tombe dans une fausse image de Dieu. La racine hébraïque de ce mot c’est le verbe délier, libérer. Il faudrait mieux traduire : donner sa vie pour nous libérer. Jésus en donnant sa vie pour nous sur la croix nous libère, en particulier de ces fausses images de Dieu. Sur la croix, Dieu se livre et veut nous désarmer, nous délier de toute peur.

Le don de sa vie sur la croix, c’est l’extrême du don.

 

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 22:56
Invité-es, Katrin Agafia: Revêtir le Christ, Marc 2/13-3/6

13 Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

18 Comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »19 Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 20 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront. 21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. 22 Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »

23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » 25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » 27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

06 …, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

J’aime à penser que le vêtement de notre âme, si tant est que notre âme porte un vêtement, s’apparente à notre vie. Un vêtement sûrement fait de bric et de broc, rapiécé, troué, ouvert à la tempête et au vent. Parfois, nous le voyons si peu présentable, ce vêtement, que nous le recouvrons d’un grand manteau blanc : celui de notre bonne conscience, un peu comme les pharisiens ou les disciples de Jean : « Pourquoi, alors que nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Ce manteau, nous le fermons, nous le boutonnons, nous l’agrafons, de façon si rigide, qu’il prend vite l’allure d’une armure, sertie de vérités, doublée de « prêt à croire ». Et, derrière cette armure, notre âme … blottie dans un coin, affublée d’un costume d’Arlequin, chaque morceau de son étoffe portant un bout de notre histoire ! Jésus sait. Il sait pour l’armure et pour le costume. Il connaît notre hantise d’être vus, perdus dans ce costume trop grand. Il sait qu’une armure, aussi juste soit-elle, n’a ni visage, ni sourire, ni nom.

Et ce n’est pas cette armure de certitudes, que Jésus est venu appeler, mais bien notre nom, arrimé à notre histoire. Oui, Jésus nous appelle chaque fois que nous aspirons à respirer plutôt qu’à étouffer, à guérir plutôt qu’à mourir, à être plutôt qu’à subir. Chaque fois que nous nous risquons à dégrafer un ou deux boutons, sa voix, en nous, s’élève et nous convoque à la vie. Sa lumière s’engouffre alors derrière ce grand manteau blanc, éclairant l’habit de notre âme autrement. Notre vêtement, tel que Lui le voit et non tel que nous le voyons : non pas un vêtement tâché par trop de péchés, usé par trop de déceptions, et déchiré par trop d’abandons, mais, un simple habit de pèlerin, parsemé de sel et de soleil , un habit brodé de sourires, de larmes aussi, un habit traversé par le souffle de Sa présence.

Et quelle joie, cette Présence ! Nul besoin de jeûner en cet instant où le ciel et la terre se rejoignent, et semblent s’enlacer à tout jamais : « chaleur infiniment discrète d’un amour qui aime au-delà de tout amour »[1]. Les mots se retirent alors sur la pointe des pieds, laissant seul le silence contempler cette étincelle d’éternité.

Pourtant, parfois, cette présence nous est enlevée, sans qu’on en comprenne le sens. Mystérieuse nuit, dans laquelle beaucoup d’entre nous sont plongés, nuit d’autant plus noire, qu’on a autrefois senti cette main de tendresse dans la nôtre. Alors, soit nous nous accrochons au passé, cherchant par tous les moyens à le faire resurgir, soit nous consentons à jeûner, c’est-à-dire, à laisser se creuser, au fond de notre être, un espace pour cet Ailleurs qui nous dépasse. Il est alors question de se laisser dépouiller de fond en comble, jusqu’à perdre toute prétention à sentir ou saisir cette présence ; puis, choisir de se tenir là, debout, marchant au milieu de ce désert de silence, et laisser l’Amour continuer à croire en nous, car au-delà du vide, du rien, il y a encore l’Amour.

Mais, que devient alors ce costume d’Arlequin, couvert de sable et de poussière ? Il se déchire, il explose de l’intérieur : le tissu neuf et la vieille étoffe ne font pas bon ménage. Souvent, nous croyons que nos vies consistent à se construire comme ces petits barrages de cailloux au bord d’une grande rivière, capables de retenir un peu d’eau, alors que nous sommes appelés à être la rivière elle-même. De la même façon, nous cousons un costume pour notre âme, un habit pour la noce, un habit pour le désert, alors que nous sommes appelés à revêtir le Christ, Lui-même. Telle est notre vocation humaine … enfin, telle que Dieu la voit pour nous : non pas un vêtement mal cousu, fait d’étoffes rapportées, mais une tunique d’un seul morceau, éclatante de lumière, reflet de Sa présence. Il y a là, un appel à faire l’unité de notre être tout entier. C’est le « viens, suis-moi » lancé à Lévi, tiraillé entre son statut, son métier et son aspiration à exister pour de vrai. Le bonheur, la joie du Royaume passent nécessairement par cette unité entre le vin nouveau et son outre, entre le contenant et le contenu, entre l’agir et l’être. Tout tient alors dans l’audace de notre réponse : « Lévi se leva et Le suivit ». Ainsi, chaque fois que nous prenons le risque de nous jeter tout entier, en Dieu, nous laissons Son royaume habiller notre cœur. A cet instant, « le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né»[2], un monde de tous les possibles, où l’Evangile se fait naissance pour nous tirer toujours plus haut, vers notre éternité.

Katrin Agafia

 

 

[1] Maurice Bellet

[2] 2 Corinthiens ch 5 V 17

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 10:59
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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 11:22
Penser la foi autrement: Dieu n'est pas un assureur.

Dieu n’est pas un assureur.

Beaucoup de gens qui ont perdu un proche dans un accident de voiture, (un exemple parmi bien d’autres) seront d’accord avec moi : la foi et la prière ne préservent pas des accidents de la vie.

A la suite d’événements dramatiques de ce genre, certains sont devenus athées de ce dieu sensé protéger du malheur…et ils ont eu raison, car ce dieu n’existe pas.

D’autres continuent d’y croire au prix d’une image de dieu indigne de Dieu : un dieu qui protégerait les uns et pas les autres ! Un dieu qui déciderait de la mort des uns et pas des autres. Un dieu dont la volonté relèverait du caprice.

Interview d’une musulmane après le drame de la Mecque où des centaines de gens sont morts : « C’était la volonté de Dieu ». Fatalisme musulman, me direz-vous ?

Mais ce faux dieu est aussi dans la tête des chrétiens, ne serait-ce qu’avec cette expression courante au moment d’un décès : « Dieu a rappelé à lui… » Alors, comme ça Dieu rappelle à lui certains et pas d’autres ?

On touche là, une lacune de nos expressions de la foi : on ne les pense pas. On ne réfléchit pas à ce que cela induit.

Ce faux dieu est le dieu du sentiment religieux primitif. Il remonte à la nuit des temps, quand l’humain vulnérable aux forces de la nature et encore incapable d’en comprendre les mécanismes, les assimilait à des puissances divines et cherchaient à se les concilier par des prières et des sacrifices. C’est ce qu’on appelle la pensée magique.

Aujourd’hui, dans les cultures modernes, nous devrions en être libéré-es. Et pourtant, cette pensée continue d’agir et d’alimenter le désir d’un dieu assureur des malheurs de l’existence : « Mon Dieu faites que… »

Mais le vrai Dieu n’est pas un assureur. Croire en lui, lui parler n’est pas une assurance contre le malheur. Il suffit de regarder nos vies.

 

Il n’est pas un assureur…

il est un Ami et c’est cela qui change tout.

L’ami, c’est quelqu’un qui est là dans les coups durs, sa présence n’enlève pas le malheur qui nous frappe mais il est l’épaule sur laquelle on peut pleurer, il est l’oreille qui peut entendre nos cris, il est présence qui nous sauve de la solitude, soutien pour continuer à vivre, parole qui nous invite à nous battre et à combattre pour que cela n’arrive pas à d’autres. Il existe plein d’exemple de gens qui ont crée des associations qui ont pour origine un drame personnel.

 

Dieu est Ami comme cela et nous aide à nous libérer de la pensée magique.

La pensée magique du dieu assureur est une pensée facile qui encourage le conservatisme et conforte l’inaction : nous nous en remettons à dieu au lieu d’agir.

Quand bannirons-nous à jamais cette prière scandaleuse adressée à Dieu, que certains continuent à dire au début du repas : « procurez du pain à ceux qui n’en ont pas » Facile en effet de se décharger sur Dieu ce qui est en fait de notre responsabilité.

 

Le Dieu Ami est donc aussi celui qui nous invite à la

responsabilité :

Que faire pour limiter au maximum et dans la mesure du possible le malheur ? Progrès médicaux, vigilance professionnelle, éducation, justice sociale, partage des richesses, lois qui protègent…

 

Dieu n’est pas un assureur, il est un Ami.

Laissons son amitié transformer nos vies.

 

 

 

 

 

 

 

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