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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 10:39

 

Voici un article trouvé sur le site d'une paroisse à Bordeaux animée par une communauté jésuite

http://nda33.fr/les-jesuites-et-les-femmes/

Merci à nos amis jésuites d'avoir publié ce décret lors de leur rencontre internationale en 1995. Il est toujours d'actualité.


 

En cette journée internationale des femmes, il intéressant de découvrir la parole… d’hommes religieux…

Il s’agit des jésuites… En effet, aux hasards de navigation sur Internet vous pouvez tomber sur leur site et découvrir un texte de loi étonnant… Il s’agit d’un texte créé en 1995 à l’occasion d’une de leur Congrégation Générale, l’instance suprême de leur gouvernement, qui ne fut réunie que 35 fois depuis leur fondation au XVIe siècle… C’est dire que, lorsque cette instance publie des décrets, ceux-ci ne sont pas des documents qui peuvent être considéré avec légèreté…

Or que trouvons nous dans le 14e décret ? La position de « la Compagnie et la situation des femmes dans l’Eglise et dans la société civile ». Un document qui, aux dire mêmes de ceux qui l’ont réalisé a provoqué « une grande surprise », car « rien ne faisait prévoir à l’avance » la possibilité d’un tel texte… C’est dire si ce document n’est donc pas le fruit d’un quelconque lobby, préparé à l’avance, mais bien le fruit d’un patient travail d’écoute, de prière et de lecture fine d’une situation historique. Et il est clair que cette émergence laissa place « à un accueil chaleureux et un appui sans ambigüité ».

Cette Congrégation Générale a donc voulu attirer l’attention des jésuites sur leurs attitudes et leurs réactions face à ce problème de la situation des femmes. Car il ne s’agit pas d’un « décret sur la femme », et ils n’ont pas la prétention de « parler au nom des femmes » mais comme ils le disent eux-mêmes, c’est un décret qui s’adresse aux jésuites et veut que, dans la fidélité à leur mission, ils n’oublient pas un problème aussi évident que celui de cette « tradition civile et ecclésiale qui a blessé les femmes »

Ce décret commence donc par une analyse lucide et sans fard de la situation. Dès le début le ton est donné : « La domination des hommes dans leurs relations avec les femmes s’est traduite de multiples manières. » (§ 2) Et les jésuites reconnaissent leur part de responsabilité : « Pourtant nous portons encore avec nous l’héritage d’une discrimination systématique contre les femmes.  […] il fait partie d’un ensemble de préjugés et de stéréotypes culturels plus profonds. Beaucoup de femmes, en vérité, estiment que les hommes ont été lents à reconnaître la pleine humanité des femmes. Elles font souvent l’expérience d’une réaction de défense de la part des hommes quand elles attirent leur attention sur cet aveuglement.» (§ 3)

Ils rappellent que c’est Jean-Paul II lui-même qui « a demandé à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, spécialement aux catholiques, de faire de l’égalité fondamentale des femmes une réalité vécue. Ceci est un authentique “signe des temps” » (§ 5)

Aussi les jésuites en prennent acte et en assument les conséquences : « Ces sources nous appellent à changer nos attitudes et à travailler à un changement des structures. […] Le ton de cette réflexion de l’Église sur l’Écriture indique clairement qu’il y a urgence à relever le défi de traduire la théorie en pratique, non seulement hors de l’Église, mais aussi au sein de celle-ci. » (§ 6). Et cela sans confusion des genres ou de la place qui tient à chacun : « La Compagnie de Jésus relève ce défi et accepte la responsabilité qui est la nôtre de faire ce que nous pouvons en tant qu’hommes et en tant qu’ordre religieux masculin. Nous ne prétendons pas parler au nom des femmes. Nous parlons, cependant, à partir de ce que nous avons appris des femmes sur nous-mêmes et sur nos relations avec elles. » (§ 7)

La première démarche commence alors par un acte de repentance impressionnant par sa simplicité et de pardon : « En réponse à cette interpellation nous, jésuites, demandons d’abord à Dieu la grâce de la conversion. Nous avons fait partie d’une tradition civile et ecclésiale qui a offensé les femmes. Comme beaucoup d’hommes, nous avons tendance à nous convaincre qu’il n’y a là aucun problème. Fût-ce sans la vouloir, nous avons souvent participé à une forme de cléricalisme qui a renforcé la domination masculine en l’accompagnant d’une sanction prétendument divine. Par cette déclaration, nous voulons réagir personnellement et collectivement, et faire ce que nous pouvons pour changer cette situation regrettable. » (§ 9)

Vient alors le temps d’une reconnaissance du bienfait de la complémentarité du travail avec les femmes : « Nous savons que le développement de notre propre foi et une grande part de notre ministère seraient considérablement amoindris sans le dévouement, la générosité et la joie que des femmes apportent dans nos écoles, nos paroisses et d’autres champs d’apostolat dans lesquels nous travaillons ensemble. Cela est particulièrement vrai de l’apport des femmes, laïques et religieuses, parmi les pauvres, en milieu urbain ou rural, souvent dans des situations très difficiles et pleines de défis. […] De nombreuses femmes ont contribué à renouveler notre tradition théologique d’une manière qui a libéré à la fois les hommes et les femmes. Nous voulons dire ici que nous apprécions cette généreuse contribution des femmes, et nous espérons que cette collaboration dans le ministère pourra se poursuivre et se développer. » (§ 10)

Peut alors s’envisager avec lucidité, sans idéalisme ou angélisme, l’avenir pour continuer à avancer : « Nous ne supposons pas qu’il y ait un modèle unique de relations entre homme et femme qui doive être recommandé, encore moins imposé, pour le monde entier ou même dans une culture donnée. Nous soulignons plutôt la nécessité de beaucoup de tact dans notre réponse. […]Nous devons être spécialement attentifs à adopter une pédagogie qui ne mène pas à une plus grande séparation entre hommes et femmes, celles-ci étant déjà, dans certaines circonstances, soumises aux énormes pressions d’autres forces culturelles et socio-économiques sources de division. » (§ 11)

Vient alors la reconnaissance de ce que l’on pourrait appeler un ministère d’écoute, première étape fondamentale avant d’aller plus loin : « En tout premier lieu, nous invitons tous les jésuites à se mettre sérieusement et courageusement à l’écoute de l’expérience des femmes. Beaucoup de femmes sentent que les hommes tout simplement ne les écoutent pas. Rien ne peut remplacer cette écoute. Plus que toute autre chose, c’est elle qui apportera le changement. Sans écoute, toute action dans ce domaine, quelque bien intentionnée qu’elle soit, passera probablement à côté des préoccupations réelles des femmes, confirmera la condescendance masculine, et renforcera la domination des hommes. L’écoute, dans un esprit de partenariat et d’égalité, est la réponse la plus concrète que nous puissions donner, et le fondement même de notre partenariat pour la réforme des structures injustes. » (§12)

Peut venir alors l’invitation à des actions de solidarité très concrètes à savoir
« l’enseignement explicite dans nos ministères, […] de l’égalité essentielle entre hommes et femmes ;
un soutien donné aux mouvements de libération qui s’opposent à l’exploitation des femmes et encouragent leur entrée dans la vie politique et sociale ;
une attention spéciale au phénomène de la violence exercée contre les femmes;
une présence adaptée de femmes dans les ministères et les institutions jésuites, sans exclure la formation ;
la participation authentique de femmes dans les instances de consultation et de prise de décision dans nos ministères ;
une collaboration pleine de respect avec nos collègues femmes dans les projets communs ;
l’emploi du langage “inclusif” qui convient dans les discours et les documents officiels ; la promotion de l’éducation des femmes et, en particulier,
l’élimination de toute forme de discrimination injustifiée entre garçons et filles dans le processus d’éducation. » (§ 13)

 

Les jésuites mesurent bien que de telles attitudes ne peuvent aller sans provoquer des changements profonds au sein même de l’Eglise : « Le changement de sensibilité que cela comporte aura, inévitablement, des implications pour l’enseignement et la pratique de l’Église. Dans ce contexte nous demandons aux jésuites de vivre, comme toujours, avec la tension qu’implique le fait d’être fidèles aux enseignements de l’Église et d’essayer en même temps de lire avec exactitude les signes des temps. » (§ 14)

Vient alors le temps de la conclusion : « La Compagnie rend grâces pour tout ce qui a déjà été accompli, souvent au prix d’une lutte difficile, pour de plus justes relations entre hommes et femmes. Nous remercions les femmes pour l’exemple qu’elles ont donné et continuent à donner. » « Surtout nous voulons engager la Compagnie d’une manière plus formelle et plus explicite à considérer cette solidarité avec les femmes comme faisant partie intégrante de notre mission. » (§15 & 16)

 

Un bel exemple qui nous est donné en Eglise et qui peut en inspirer d’autres 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 10:24

Cher François, mon frère,

 

Un grand MERCI pour votre besoin de dialogue !

Oui, mais avec qui ? Oui, mais comment ?

Vous dites : « Quand le dialogue entre les personnes, les évêques et le pape va dans cette direction (précitée) et est loyal, alors il est assisté par l'Esprit Saint. »

Mais, François, comment créer maintenant les conditions pour un véritable dialogue ? Comment briser les chaînes de cette servitude que nous subissons depuis des siècles et des siècles ?... Nous le troupeau, n'avons-nous pas d'autre devoir que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs ?  Comme le dit le pape Pie X, en 1906, dans Vehementer Nox ! Vous dites que « les ministres de l’Évangile doivent être capables de réchauffer le cœur des personnes, de les accompagner, de dialoguer et de cheminer avec elles, de descendre dans leur nuit, leur obscurité, sans se perdre. » …

Comment peut-on libérer notre parole, dans un tel état d'infériorité, toujours égaré-e, toujours dans la nuit, depuis des siècles et des siècles ?

Aucun argument théologique ne peut justifier une telle hiérarchie !

Jésus est, à la fois, Berger et Agneau. Comme j'ai aimé cette homélie, en 2010, disant : « nous sommes, tous et toutes, à la fois, pasteurs et agneaux » !!!

Ma parole sera-t-elle entendue ? Que puis-je vous apprendre ?

François, vous avez fait un 1er diagnostic : «  L’Église a besoin d'avoir la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles... Efforçons-nous d'être une Église qui ouvre des nouvelles routes, qui est capable de sortir d'elle-même et d'aller vers la personne qui ne la fréquente pas, qui s'en est allée ou qui est indifférente. Parfois cette personne qui s'en est allée, l'a fait pour des raisons qui bien comprises et évaluées, peuvent la conduire à revenir, mais il faut de l'audace, du courage. »

Il faut de l'audace, du courage. Pour qui ? Pour l’Église ou pour la personne qui accepterait de revenir ? Trouveriez-vous des routes nouvelles, comme ça, au sein de l’Église, ou accepteriez-vous de découvrir le chemin parcouru par une personne acceptant de rentrer « au bercail » ?

Une personne qui s'en est allée, a-t-elle, automatiquement perdu la Foi ? Rejetée depuis plus de 30 ans, par ma paroisse, sans le « secours » d'aucun sacrement, comment revenir dans cette structure ancienne où j'entends toujours : « la Foi est nourrit par les sacrements » ?  Vous-même, François, vous nous parlez de l'importance de la prière, de vouloir vaincre le mal, de commencer par l'annonce du salut … Alors, cette longue marche dans le désert, sur le chemin d' Emmaüs, cet envoi en Galilée, cette Foi qui s'est incarnée dans ma propre vie où, je marche avec d'autres, mes frères et sœurs en humanité, pour un monde plus humain, sur la route de Justice, de Dignité, de Vérité, de Libération, de Paix,... Cette longue marche, tout mon parcours, l’Église le jettera-t-elle aux orties ? Pensez-vous que nous aussi, nous pourrions vous faire avancer sur cette route humaine ?

Église, Peuple de Dieu ?

Vous dites : « L’ Église doit être entendue comme le Peuple de Dieu... L’ Église est la totalité du Peuple de Dieu »  Suis-je devenue hérétique en considérant quele Peuple de Dieu est toute l'Humanité ? Nous sommes tous et toutes, enfants de Dieu-Amour

Je ne peux accepter ce partage: d'un côté le peuple élu et de l'autre, le monde mauvais. Aucun argument théologique ne peut justifier une discrimination, un rejet, une partition entre les personnes, une hiérarchie.

J'ai toujours senti qu'un lien, bien fragile, me rattachait encore à cette Église. J'ai longtemps cherché quel était ce lien dont j'ai éprouvé l'ancrage, sa solidité (et son élasticité car il s'allonge toujours, de plus en plus !) J'ai enfin découvert que ce lien était le Christ mais Il me rattache à l'humanité toute entière.

Oui, je crois.

Merci, Seigneur, de me savoir aimée et d'aimer les autres !

Merci, Seigneur, de découvrir Ta présence et Ton Amour dans toute Ta création, en moi et en toute personne. Merci, Seigneur, de m'aider à placer l'autre au cœur de ma prière comme au cœur de ma vie ! Ensemble, avec d'autres sur la route humaine, en ton amour...

Merci, Seigneur Jésus !

Sur cette terre, Tu T'es émerveillé de la foi de chacune de ces personnes qui cherchaient à Te voir, à T'entendre, à T’écouter. Tu T'es émerveillé, avant toute chose, avant de leur annoncer, pour elles, la « Bonne Nouvelle ! » Et Te Rencontrer, cela les a transformées !

Au fil du temps, j'ai traduit « vous êtes le sel de la terre » par « soyez rebelle » et j'ai découvert que, alors que, si je ne lis plus l'évangile dans le texte, je lis l’Évangile dans ma vie de tous les jours, dans mes rencontres.

Dieu nous parle en toute circonstance, en toute situation, à tout moment. A nous de découvrir sa Présence dans la « brise légère», dans le silence et la solitude comme dans la tempête, dans le vacarme et au milieu de la foule. A nous de savoir Le voir, de savoir L'entendre, de savoir L'écouter. A nous de savoir Le RECONNAÎTRE »...

Ma Foi s'est incarnée dans ma vie. J'ai découvert la Joie de la Rencontre, la soif des autres. Le Christ s'est incarné dans ma vie. Il m'habite et me pousse à agir...

Jésus,

Tu m'apprends à être, à la fois, le malheureux roué de coups, dépouillé et laissé pour mort sur le bord du chemin et ...à être Bon Samaritain, avec miséricorde car étant moi-même rouée de coups et que l'on a relevée, pansé et à qui on a fait confiance !

Tu m'apprends à être, à la fois, Berger et Agneau !

Tu m'apprends à être, à la fois, bon grain et ivraie ! A moi de ne pas essayer d'arracher l'ivraie mais d’essayer à faire fructifier le bon grain.

Tu m'apprends à semer partout, à profusion, des petites graines de Ton Amour et à croire que Tu les feras grandir...

Tu m'as appelée pour travailler à Ta Vigne et je réponds, avec joie, à Ton appel et je vis engagée au cœur de ce monde, comme ministre de ton Évangile, même si l’Église ne m'ordonne pas, par discrimination due à mon sexe.

Aucun argument théologique ne peut justifier une discrimination !

Comment puis-je revenir au bercail ? Avec confiance, dans la Joie, l'Espérance et la Paix du Christ, fruits de l'Amour.

 

« La prochaine fois, nous parlerons du rôle de la femme en Église » auriez-vous dit au journaliste Scalfari. J'aurais tant de choses à vous dire ! Permettez que je fasse simplement, un constat et 2 suggestions !

Constat : 

Une photo, prise au Vatican : une douzaine de cardinaux ou évêques applaudissent l'exploit d'un athlète sportif. « Que d'hommes ! »

François, vous vivez dans un monde d'hommes. Vous avez choisi de vous entourer de 8 hommes qui, eux aussi, vivent dans un monde d'hommes. Lors de votre rencontre avec le journaliste, vous avez parlé entre hommes, ne citant ou ne faisant référence qu'à des hommes, qu'il s'agisse de la spiritualité de saints ou de producteurs de film! Et … « la prochaine fois, nous parlerons du rôle de la femme » comme, peut-être, on peut dire : « Nous parlerons des pauvres, des étrangers, des Roms... » C’est-à-dire « avec un regard extérieur »

Et puis, vous parlez beaucoup. C'est normal mais je perçois une certaine façon de penser ! Vous dites : «  un père de famille se soucie de nourrir sa famille » Excusez-moi, François mais, aussitôt, je pense au 2ème parent ! Les 2 parents se soucient de nourrir leur famille. Je pense aussi au psaume 127. Je le résume par : « Heureux l'homme qui craint la Seigneur ! Son travail nourrit tout la famille. Sa femme l'attend à la maison et elle lui donne des fils. » Que je trouve cela dans l'Ancien Testament, soit. Il date d'une époque. Mais qu'on l'utilise lors d'une eucharistie (le 04/10/2009), je suis choquée. Le travail d'un parent suffit-il, aujourd'hui, à nourrir toute la famille ? Les personnes cherchant un emploi ne craindraient-elles pas le Seigneur ?

1ère suggestion : penser et parler au masculin et au féminin.

Dire : Frères et sœurs, Fraternité et Sororité, tous et toutes, un chrétien et une chrétienne (même si je n'aime pas ce dernier vocable car j'ai l'impression qu'alors, nous devons, tous et toutes vivre dans un moule unique, que nous ne connaissons qu'un seul chemin, comme lorsque vous avez dit : « un chrétien se doit de faire de la politique ».

2ème suggestion :remplacer dans tous les textes et les Écritures, le mot « homme » par le mot « personne ».

1er exemple : Jean 1-9 «  Le Verbe était la Lumière véritable qui éclaire toute personne en venant dans le monde. »Changer ainsi un seul mot et la Lumière jaillit aussi sur moi, sur toute personne, homme, femme et enfant.

2ème exemple : dans le discours de clôture de l'année sacerdotale.

« Un prêtre est un homme qui, aussi misérable soit-il, laisse passer en ses mains, la grâce de Dieu lorsqu'il célèbre l'eucharistie. » Je n’insisterais pas sur la vision réductrice du rôle de prêtre ! Il n'est pas qu'un distributeur de sacrements ! Mais comment penser que la grâce peut Dieu peut passer par les mains de tout homme misérable mais elle ne pourrait pas passer entre les mains de toute femme, aussi sainte soit-elle.

Alors, je dis : « Une personne prêtre, aussi misérable soit-elle, laisse passer en ses mains la grâce de Dieu ». (Lorsqu’elle célèbre l'eucharistie comme en tout autre moment, en tout autre circonstance.... » Et incroyable, nous devenons tous et toutes, prêtres !

François, avec certains écrits de l'Ancien Testament, avec certains textes attribués à saint Paul, nous avons déjà assez donné ! Non, à une théologie de la femme !

Oui à une Théologie de l'AMOUR.

 

 

 

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 20:05

Première clarification, en disant « prier » je ne dis pas : demander.

Prier, c’est méditer.


Mais la question demeure : pourquoi est-ce si difficile de trouver du temps tous les jours pour méditer ? Pourquoi pas assez (ou peu ?) de chrétiens le font-ils ?

Peut-être parce qu’on s’y prend mal. Parce qu’on n’a pas trouvé le moyen d’en faire un temps désirable. On trouve toujours le temps de faire des choses qui nous plaisent !

 

Au risque de choquer, je dirais d’abord que méditer, c’est un temps pour soi. Et oui, « vous le valez bien » comme dit la pub !

Vous y avez droit à des temps où il n’y a rien à fiche, où le travail sous toutes ses formes n’est plus le maître, où le souci des autres peut souffrir d’être mis en veilleuse. Du temps pour soi, c’est bon, c’est nécessaire, c’est vital !

Du temps pour soi pour ne rien faire, s’arrêter, goûter le simple fait d’exister. S’asseoir, respirer profondément, prendre conscience de ce souffle de vie qui nous traverse, qui nous irrigue de vie.

Descendre en soi-même et se demander : comment je vais ? Accéder à ses sentiments, à ce qui nous habite, à ce qui nous traverse.

 

A ce niveau, deux objections :

1ère objection:

C’est justement cela qui peut être difficile et que nous préférons  fuir ! Parce que la vie est trop dure, parce que les soucis nous écrasent et qu’on préfère penser à autre chose, à se « divertir », dans une fuite en avant avec le mot d’ordre : surtout ne pas y penser.

2ème objection :

Ce n’est pas de la méditation chrétienne mais de l’introspection !

Réponse aux deux objections en une seule !


Il s’agit de vivre cela sous le regard aimant de Dieu. Il-Elle est le-la meilleur-e ami-e que nous ayons, et nous dit : Comment vas-tu ?

Et là tout est différent, nous nous savons écouter avec tendresse et attention bienveillante. Nous pouvons épancher notre cœur, partager nos joies comme nos souffrances. Et en les parlant, nos questions peuvent trouver une réponse ; nos difficultés, des lumières ; nos joies, des décisions. Ou simplement, nous sommes apaisé-es d’avoir pu en parler.

Dieu est Parole mais Il-Elle est aussi Ecoute.

Vous choquer encore : Il-Elle est le-la meilleur-e psychanaliste qui soit ! Au sens de : pas de meilleure écoute que la sienne.

 

Alors après, mais seulement après, je peux prendre l’Evangile et devenir écoute à mon tour. Ecoute et regard sur Jésus. Le regarder et L’écouter. Ecouter la Bonne Nouvelle qu’Il veut nous partager. Elle tient en une phrase : je t‘aime.

 

Bon après cela, vite, mettre sur son agenda, ce rendez-vous si désirable où je suis écouté-e et où je suis aimé-e.

 

 

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 21:39

Annonce à Marie  (Luc ch. 1  v. 26-39)

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «  Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Marie dit à l’ange : «  Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : «  L’Esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son  sixième mois, alors qu’on l’appelait :’la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu. »

Marie dit alors : «  Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »

Alors l’ange la quitta.

Imaginons une toute jeune fille fiancée en prière.

« L’ange entra chez elle ». Elle s’est mise en présence de Dieu qu’elle adore dans le silence. Imaginons qu’elle confie à Dieu ses rêves, ses inquiétudes avant de s’engager dans le mariage. C’est sa vie et Dieu la rejoint  chez elle dans ses préoccupations comme il rejoint chacun de nous.

L’ange dit : « Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi »

Imaginons que cette jeune fille prie avec une parole de l’Ecriture et que cette parole la rejoint comme s’adressant tout particulièrement à elle.

Elle fut toute bouleversée et se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

Elle est touchée au plus profond d’elle-même et reste longtemps sur cette parole et demande à Dieu de l’aider à comprendre ce que Dieu veut lui dire pour sa vie.

L’ange dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu ». N’aie pas peur, tu es aimée de Dieu, tu as du prix à ses yeux, tu es unique.

Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, tu lui donneras le nom de Jésus.

 Tu vas concevoir et enfanter des actes d’amour. Tu les nommeras Jésus. Chaque acte d’amour rend Jésus présent et nous sauve.

Il sera grand… et son règne n’aura pas de fin. Chaque acte d’amour est grand et participe au règne de Dieu. L’amour est plus fort que la mort.

Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? Comment puis-je enfanter tant de grandeur alors que je suis si pauvre et petite ? Comment aimer toute une vie mon mari, les autres, m’aimer moi-même aussi ?

L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du très haut te prendra sous son ombre. Tu ne seras pas seule, Dieu t’aidera dans tes difficultés.

C’est pourquoi celui qui va naître sera saint. Chaque acte d’amour sera divin à l’image de l’amour de Dieu pour chacun de nous.

Elisabeth ta cousine a conçu un fils  dans sa vieillesse…, rien n’est impossible à Dieu

Aucune situation n’est désespérée, espérer contre toute espérance, l’amour est victorieux.

Marie dit alors : «  Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole ».

Marie vit là une expérience spirituelle et dans sa réponse elle parle à Dieu ‘comme un ami parle à un ami’.  A ce moment-là elle est intimement proche de Dieu.

C’est le OUI de Marie, la décision bien mûrie de Marie de faire confiance, de se laisser aimer et habiter par Dieu et laisser Dieu faire son œuvre en elle. C’est le OUI de l’engagement du couple, le OUI de tout engagement, le « OUI je t’aime » de Pierre  à Jésus, le OUI à renouveler chaque jour dans la prière.

Alors l’ange la quitta. Dans une vie il y a beaucoup d’anges bienveillants qui passent, nous aident à rester fidèles et nous quittent discrètement  tout en restant présents en nous et nous sommes aussi des anges pour les autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 10:19

 

Pendant longtemps, on peut être aveugle, ne pas voir qu’il y a un problème, ne pas en avoir pris conscience. En fait : ne pas penser et avaler des évidences qui n’en sont pas.

 

J’ai connu cette situation par rapport à la nomination de Dieu. Ayant déjà pourtant une bonne conscientisation féministe, je ne me rendais pas compte que je parlais de Dieu…au masculin uniquement. Je disais « Il » pour parler de « Lui » !

Ce n’est, somme toute, que très récemment que mes yeux se sont ouverts.

 

Cette question n’est pas marginale.

Avec une nomination de Dieu au masculin, les hommes nomment Dieu avec les mêmes articles-un,le- dont ils usent pour eux. Avec les mêmes pronoms -le,lui- dont ils usent pour eux. Ils sont en rapport avec Dieu, au niveau du langage, dans le registre du même.

Les femmes, elles, dans cette nomination au masculin sont, au niveau du langage, dans le registre de l’autre.

Curieusement, je dirais que les femmes ont, avec ce registre, une meilleure position car elles peuvent se situer dans un juste rapport d’altérité avec Dieu. Mais cela les prive d’une image féminine de Dieu, d’une assurance de proximité, de familiarité, de connivence.

Les hommes sont dans cette position de légitime proximité mais qui peut être également   dangereuse… : projection,  fusion.

D’autant plus que les noms de Père, de Fils renvoient à des réalités humaines masculines. L’Esprit ne relève pas de figure parentale masculine mais son attribution masculine en français, le range encore dans la masculinité. (En grec l’Esprit est au neutre,  en hébreu au féminin).

 

Alors que faire ?

Que faire pour rendre aux femmes, par un autre langage,  une image où leur féminité n’est pas étrangère à Dieu et les en rend proches.

Que faire pour rendre aux hommes, par un autre langage, un rapport d’altérité dont ils ont besoin.

 

Bien sûr, Dieu est au-delà du masculin et du féminin, mais comme nous ne pouvons en parler qu’avec nos mots humains, comment faire pour en parler au féminin de manière aussi légitime qu’on en parle au masculin ?

 

Je n’ai pas cherché dans les autres langues mais il se trouve qu’en français, Trinité est au féminin.

Nous pourrions donc plus souvent parler Dieu Trinité : dire qu’Elle est amour, qu’Elle est communication, qu’Elle est don et accueil réciproque, etc.

Dans la liturgie, un égal pourcentage de nomination au masculin et du féminin serait bon pour tout le monde pour se situer à la fois dans la proximité et l’altérité.

 

Mais que faire du langage irrémédiablement masculin du Père et du Fils ?

D’autant que nous tenons ces nominations de l’Evangile.

Il m’arrive de commencer des liturgies, ou ma prière personnelle, en disant :

Trinité toute sainte, toi qui es la Source de l’amour, toi qui es la Parole de l’amour, toi qui es la Liberté de l’amour…

Car le Père aux entrailles de Mère est bien la Source de l ‘amour, le Fils est bien la Parole faite chair, et l’Esprit est bien liberté de l’amour.

 

Exerçons-nous à parler de Dieu autant avec des mots féminins que masculins…peut-être que cela transformera quelque chose en nous et autour de nous.

 

 

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 16:12

Seigneur, j’arrive  ce soir, le cœur rempli de toutes les rencontres de ce jour, de tout mon  travail et je viens ici peut-être d’abord pour me poser, me  reposer, pour me mettre à Ton écoute, pour Te contempler.


Si  je ferme les yeux, et si  j’accepte de descendre au plus profond de moi, Tu te tiens là, en ce lieu, comme un point de lumière qui jamais ne s’éteint. Tu es fidèle.


Et même si c’est la nuit ce soir, pour moi, si je ne sais plus où j’en suis, Ta lumière brille jusque dans ma ténèbre.  

Voici que Tu as voulu  habiter en moi : en moi,  tu as planté ta tente. Et Tu me prends, ce soir, par la main,  pour parler à mon cœur. Tu m’accueilles avec tendresse.


Dieu, mon Dieu, Ton nom est gravé en mon cœur en lettre de lumière. Ta Parole éclaire ma route : de jour comme de nuit, Tu m’apprends à faire confiance.


Tu as voulu habiter en moi et  Tu as fait de ma ténèbre  Ton berceau, Ton écrin… pour que Ta lumière brille dans ma ténèbre.


Ta tendresse est plus forte que ma nuit,

Ta Parole plus solide que mes doutes,

Ta fidélité plus grande que mon inconstance.


J’ai reçu de Toi le pouvoir sans précédent de devenir Ton enfant pour toujours. Je suis ton enfant pour toujours.  

Ta tendresse m’a saisi, et Ta Parole a jailli dans le silence nu de mon âme. Sans fin, je veux te rendre grâce.


 

Katrin Agafia

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 21:18

D’après le prologue de l’Evangile selon St Jean, ch 1, 1-18

 

Au commencement, la Parole

la Parole avec Dieu

Dieu, la Parole.

Elle est au commencement avec Dieu.

Par elle tout est venu

et sans elle rien n’a été de ce qui fut.

En elle, la vie

la vie, lumière des hommes

et la lumière brille à travers la nuit

la nuit ne l’a pas saisie.

…/…

Elle, la seule et vraie lumière,

en venant au monde

a éclairé chaque homme.

Elle a été dans le monde

le monde fait par elle

et le monde ne l’a pas reconnue.

Elle est venue chez elle

et les siens ne l’ont pas reçue.

Mais à tous ceux qui l’ont reçue

elle a donné le pouvoir d’être enfants de Dieu

et ceux qui font confiance à son nom

ne sont plus nés du sang ni de la volonté charnelle

mais de Dieu.

La parole a pris chair

parmi nous elle a planté sa tente

et nous avons contemplé son éclat

éclat du fils unique du Père

plein de tendresse et de fidélité.

…/…

De sa plénitude nous avons tous reçu

tendresse sur tendresse.

La loi fut reçue par Moïse

par Jésus la tendresse et la fidélité.

Dieu, personne ne l’a jamais vu

mais le fils unique, Dieu

appuyé contre le cœur du Père,

l’a raconté.

Bible Bayard, 2001 ;

traduction Florence Delay, écrivaine, et Alain Marchadour, bibliste.

 

Première piste : Au commencement…

Goûter le mot commencement.

Il y a dans ce mot un air de naissance donc un air d’espérance : du neuf peut surgir, peut toujours surgir.

Nous sommes au commencement de l’année,  tout recommence.

Qu’est-ce que je souhaite pour cette année ? Qu’est-ce qui commence et dont je me réjouis ?

En parler avec Dieu comme un ami parle à son ami

 

2ème piste : Au commencement la Parole

M’étonner que l’Evangile de Jean commence par ces mots

Ce qui est au commencement, au principe des choses, à la raison des choses, c’est la Parole.

Et la Parole est Dieu. Dieu est Parole.

M’étonner car les humains, chacun, chacune de nous sommes des êtres de parole. Nous parlons !

Parler, c’est donc être de Dieu. Parler, c’est divin. Parler c’est participer à l’être même de Dieu.

Prendre conscience de cela : tout être humain donc moi aussi, quand je parle, je participe à l’être même de Dieu. Je suis en lui, de lui.

Qu’est-ce que cela provoque en moi de découvrir cela ?

 

3ème piste : En elle, la vie, la vie lumière, qui éclaire chaque Homme

Cette Parole est vie et lumière pour tous et toutes.

Cette Parole qui est Dieu est Parole de vie et de lumière.

Cette parole qui est Dieu est notre vie. Elle nous donne la vie, elle nous vivifie.

Sentir combien la Parole qui est Dieu irrigue notre vie dans toutes ses dimensions : intelligence, cœur, corps.

Sentir combien la Parole qui est Dieu est lumière de nos vies.

Est-ce que je peux nommer concrètement en quoi la Parole qui est Dieu vivifie et éclaire ma vie ?

 

4ème piste : La Parole a pris chair

Nous sommes ici dans l’inouï du christianisme, dans la « révolution » religieuse du christianisme. Dieu de chair humaine. Dieu dans la singularité d’un visage. Dieu avec des yeux… nos yeux ; Dieu avec des mains…nos mains.

Dieu qui plante sa tente en nos vies : donc rien ne peut nous séparer de lui.

Qu’est-ce que cela ouvre en moi comme joie, comme confiance, comme assurance ?

* Par Jésus la tendresse et la fidélité

Sentir la douceur de Jésus, sa tendresse et sa fidélité.

Sentir aussi quand cette tendresse et cette fidélité ne sont pas reçues, sont méprisées, en tout acte d’injustice.

Si j’ai été victime d’injustice, je peux venir auprès de Jésus pour qu’il m’inonde de sa tendresse.

 

5ème piste : Dieu, personne ne l’a jamais vu mais le Fils unique, Dieu, l’a raconté

Dieu, ça se raconte ! Et c’est la Parole faite chair, Jésus, qui nous le raconte.

Dieu ne se dit pas par des discours mais par une vie, des gestes, des attitudes, des prises de position, des paroles qui ont été celles de Jésus.

Quel est le récit de l’Evangile qui pour moi « raconte » le mieux Dieu ?

 

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 23:37

 

Oui, mais pas tout-e seul-e.

Si l’expérience vous tente, voilà ce qu’un centre spirituel vous propose pour 2013-2014, entre novembre et avril.

Au cours de 7 rencontres, une tous les 15 jours environ, des enseignements vous sont donnés  pour vous aider à «  faire retraite ». 

Lors de ces rencontres vous vivez avec d’autres une expérience de prière, un temps de partage,  et surtout, il vous est proposé des textes bibliques à prier chez vous.

Entre les réunions de groupe vous rencontrez un-e accompagnateur-trice. C’est une aide précieuse pour relire votre cheminement et la manière dont la Parole de Dieu vous rejoint.


Il n’est pas toujours facile de trouver plusieurs jours consécutifs pour se plonger dans une retraite spirituelle en quittant sa vie quotidienne, ses engagements. Cette retraite a donc été pensée pour ceux qui ne peuvent trouver ce temps.

Mais cette difficulté peut se transformer en chance. Une retraite « dans la vie » permet de mieux enraciner une écoute de la Parole au cœur de sa vie, de faire davantage dialoguer « parole et vie ».


Quels pré-requis sont nécessaires ?
L’essentiel dans l’expérience spirituelle, est le désir. Désir de mieux connaître le Christ. Ce parcours s’adresse aussi bien à des convertis récents, qu’à des vieux routards ! Il peut convenir à des personnes qui se remettent en route, ou à celles qui sont en recherche.


Une dernière précision : cette retraite s’adresse à tout chrétien quelque soit sa confession. Elle s’inspire de l’expérience spirituelle d’Ignace de Loyola ce qui peut attirer des catholiques, mais fondée sur une écoute des Ecritures les protestants peuvent s'y trouver à l'aise. Et des orthodoxes seraient les bienvenus.

Au Centre  Spirituel du Cénacle de Versailles
68 av. de Paris, 78000 Versailles
Site : http://www.ndcenacle.org


Comment s’inscrire ?
Vous écrivez un mail à Sr Michèle Jeunet : jeunet.michele@wanadoo.fr  pour prendre un rendez-vous pour une rencontre qui vous  permettra d’avoir plus d’information, de poser vos questions, de voir si cela peut vous convenir.

 

 

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 17:35

Je poursuis ma défense du « genre ».

Les études du genre sont  d’abord un combat pour l’égalité des hommes et des femmes.

La littérature va continuer à nous « enseigner » par un roman d’Anne Perry.

Ces livres se situent dans l’Angleterre victorienne. Ils sont passionnants au niveau de l’intrigue policière mais aussi des tableaux saisissants de la société anglaise au 19ème siècle. Et tout particulièrement sur la situation inégalitaire des hommes et des femmes.

Les romancier-es sont souvent les meilleur-es pour nous bouleverser et nous faire prendre conscience des injustices. (Hier, Victor Hugo et tant d’autres, aujourd’hui, Anne Perry, Ken Follet etc.)

 

Le texte que vous allez lire se situe vers la fin d’un de ses livres : le mariage impossible. ( pages 252 à 261 aux Editions 10/18)

On y apprend que Monsieur Killan Merville était en fait une femme.

 

-Je me place du point de vue médical ! protesta le témoin avec une férocité inattendue. Physiquement, c’était une femme comme une autre.

-Dans ce cas pourquoi s’habillait-elle comme un homme ? hurla Sacheverall. Pourquoi se comportait-elle comme un homme, pourquoi affectait-elle d’être un homme ?

-En réalité, elle s’appelait Keelin…Elle était brillante. Enfant déjà, les beaux édifices la fascinaient…

Keelin dessinait sans cesse, mais elle n’avait aucune envie de devenir peintre, bien que son père la poussait dans ce sens. Elle ne dessinait que pour saisir les structures, pour voir sur le papier l’œuvre achevée. Le dessin en lui-même ne l’intéressait pas. Et puis, elle ne se contentait pas de reproduire les édifices des autres, elle créait aussi les siens. Elle possédait un vrai talent pour cela.

Mais bien sûr, aucune école d’architecture n’eût accepté une fille parmi ses élèves.

Keelin ne s’avoua pas vaincue pour autant… Elle finit par obtenir une place d’assistante auprès d’un professeur. Elle effectuait du classement pour lui, recopiait ses notes et absorbait tout ce qu’il enseignait à ses élèves.

Elle resta plusieurs années à ce poste, consciente que, bien qu’elle eut pu réussir brillamment tous les examens, elle ne serait jamais prise au sérieux comme architecte et n’obtiendrait pas de travail tant qu’elle resterait une femme.

Elle avait de longs cheveux châtains avec de magnifiques reflets dorés. Elle les a coupés.

Elle s‘est fait passer pour un garçon dans le seul but d’entendre le cours d’un conférencier extérieur et d’être traitée en étudiant et non en domestique, de pouvoir poser des questions et de recevoir directement des réponses…

Le stratagème a fonctionné…personne ne s’est douté que c’était une fille. Elle est rentrée chez elle et a pleuré toute la nuit. Puis elle a pris sa décision. Dès lors, elle s’est fait appeler Killian et  pour tout le monde sauf moi, elle est devenue un homme.

Cela est arrivé à d’autres dans le passé, précisa Wolff. Des femmes ont du se faire passer pour des hommes en vue d’exploiter les dons que Dieu leur avait donnés, car nos préjugés ne leur permettaient pas de rester elles-mêmes.

Deux voies s’ouvraient à celles qui ne voulaient pas se laisser étouffer :

soit agir comme l’ont fait beaucoup de femmes peintres ou compositeurs de la Renaissance, qui présentaient leurs œuvres sous le nom d’un frère ou d’un père,

soit suivre l’exemple du sergent Barry, de l’armée britannique, ici en Angleterre et s’habiller en homme : comment elle s’y est prise et comment elle a pu donner le change dans la vie quotidienne, je l’ignore. Toujours est-il qu’elle a réussi ! Peut-être certaines personnes connaissaient-elles son secret, mais les autorités, pour leur part, ne l’ont appris qu’après sa mort. Et elle comptait parmi les meilleurs chirurgiens, c’était une pionnière en matière de techniques opératoires.

Keelin me parlait souvent d’elle…

Elle admirait son courage et son talent et elle enrageait à l’idée que cette femme ait dû dissimuler sa nature durant toute sa vie d’adulte, nier la moitié de sa personnalité pour permettre à l’autre de se réaliser.

Si, par moment, elle nous haïssait de lui faire subir cela, je pense que nous avons mérité cette haine.

 

Cette situation n’existe plus en Angleterre et dans beaucoup d’autres pays. Mais elle est encore réelle dans d’autres.

 

Pakistan : Les filles encore interdites d’école

Publié le 7 janvier 2009 par Veille-Education1

Pour les Talibans, l’éducation des filles est contraire à l’Islam et l’un des chefs talibans a déclaré à la radio « qu’à partir du 15 janvier, les filles ne seront plus autorisées d’aller à l’école » dans la vallée pakistanaise de Swat (ancienne région touristique du pays située dans la province de la Frontière du Nord-Ouest). Il y a trois ans, plus de 120 000 filles étaient inscrites dans les écoles de la région qui compte une population de quelque 1,8 million personnes. Aujourd’hui seules 40 000 filles sont toujours officiellement inscrites. La moitié d’entre elles ont cependant dû abandonner les cours en raison de la destruction de leurs écoles. Au cours de l’année 2008, environ 134 écoles ont été détruites dans la région. « Plus de 30% des filles ont abandonné l’école entre 2006 et 2007 en raison des déclarations diffusées sur les ondes radio du mollah Fazlullah, l’un des leaders talibans » a déclaré l’un des fonctionnaires du ministère de l’éducation de la province. 
The Washington Times, 5 janvier 2009, http://washingtontimes.com

http://veille-education.org/2009/01/07/pakistan-les-filles-encore-interdites-decole/

 

Ou encore cette  video

http://www.planfrance.org/droits-des-filles/privees-d-ecole/?utm_source=ST_b2d1&utm_medium=emailing&utm_campaign=BIAAG13&utm_content=mob

 

Quinze pays interdisent aux femmes de travailler sans l’accord de leur mari

 

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Quinze-pays-interdisent-aux-femmes-de-travailler-sans-l-accord-de-leur-mari-2013-09-25-1024863#.UkM5h8seGz4.facebook

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 20:53

Evangile de saint Luc Ch 13 ( v 10 à 16)

Il enseignait dans une synagogue, pendant le sabbat. Une femme souffrait d’un souffle malsain depuis dix-huit ans. Elle était voûtée, incapable de vraiment se redresser. Jésus la voit. Il l’appelle et lui dit : Femme, tu es libérée de ta maladie. Il pose la main sur elle ; aussitôt, elle se redresse et célèbre la splendeur de Dieu. Le chef de la synagogue s’indigne parce que Jésus guérit pendant le sabbat et il dit à la foule : Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler. Pendant ces jours, venez-vous faire guérir, mais pas le jour du sabbat.

Le seigneur lui répondit : faux jetons, le jour du sabbat, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la mangeoire pour le faire boire ? Et cette fille d’Abraham que l’adversaire avait ligoté il y a dix-huit ans, il ne fallait pas libérer ses liens le jour du sabbat ?

Pendant qu’il parlait, tous ses adversaires se sentaient honteux. La foule entière se réjouissait des prodiges qu’il faisait.

 

Elle se tait, ne demande rien, et Lui, se laisse toucher. « L’Amour est le miracle d’être un jour entendu jusque dans nos silences » nous dit Christian Bobin. Le silence de cette femme porte à la fois  sa résignation, sa peur d’être rejetée, peut-être même sa lassitude,  mais aussi son espérance d’être un jour libérée. Il n’y  a que nos silences pour révéler ainsi les abîmes de nos vies. Et c’est là que Jésus se tient dans une relation d’humain à humain qui autorise la confiance. Il risque alors une parole : « Femme, tu es libérée de ta maladie ». S’agit-il une fois de plus de simples mots, vides et creux, qui resteront lettres mortes ? Tant de promesses sans lendemain érigent  en nous des murs de méfiance, nous obligeant à marcher sur des sols mouvants, sans consistance où plus rien ne tient.

Et pourtant… « La Parole est au commencement avec Dieu. Par elle, tout est venu et sans elle rien n’a été de ce qui fut. En elle, la vie. La vie, lumière des hommes. » (Saint Jean ch 1). Les mots de Jésus à cette femme deviennent  Parole à l’instant même où Il la touche. Dans Ses mains, ils s’incarnent pour naître à la  tendresse ; « et la parole a pris chair »nous dit Saint Jean. Ils ne sont plus seulement des mots,  ils portent la Lumière : « et aussitôt, elle se redresse ». Ce que Jésus dit, Il le fait. Et voilà cette femme libérée de son infirmité. Elle peut enfin se redresser et s’appuyer de tout son être sur cette Parole-Vie qu’est le Christ.

 Mais, à quoi bon une  Parole, si elle ne se fait pas nôtre, si elle n’est pas lumière pour notre vie à chacun ? A quoi bon ce passage d’Evangile s’il reste de simples mots accrochés à une histoire ? Saint Jean nous dit que cette Parole est « venue éclairer chaque homme », j’oserais dire de façon personnelle. En consentant à cette relation vraie, le Christ arrache la vie de cette femme à la mort et  lui ouvre ainsi, un chemin  possible de plénitude. Et il en est de même pour nous tous, quand, ancrés dans Sa Parole, nous nous redressons de  tout notre être, enracinés dans le creux de Sa main. En Christ, Dieu s’unit à chacun «  de ceux qui font confiance » (Saint Jean)  de façon si intime et dans une relation si forte et indéfectible, qu’Il nous fait  alors entrevoir  un peu de notre véritable identité, celle d’enfant de Dieu.

Ce n’est pas là une mince affaire ! Alors, on peut comprendre l’irritation de Jésus, devant le chef de la synagogue. Il s’agit là encore d’une histoire de mots, mais des mots qui ne deviendront jamais Parole tant ils sont falsifiés par l’hypocrisie et le mensonge. Ils disent, mais ne font pas. Or, Jésus sait que Dieu n’a que nous pour donner  Sa Parole au monde.  Lytta  Basset écrit : «  Dieu n’a quelquefois – et plus souvent qu’on imagine- pas d’autre porte-Parole que des êtres dont la parole est authentique, sans qu’eux-mêmes se sachent porteurs de la Parole. ». Nous le savons, nous sommes des êtres de communication. Pourtant, nos mots ne doivent pas se contenter de rester  des mots, mais refléter une Lumière qui souvent nous dépasse. Comme dans cet Evangile, nos mots  deviendront Parole, porteuse d’Eternité,  s’ils prennent le temps de germer dans le silence de nos cœurs. Ils deviendront Parole, s’ils savent être authentiques : alors ils ne s’arrêteront pas seulement sur nos lèvres. Poursuivant leur course,  ils  témoigneront de la tendresse de Dieu jusqu’au bout de nos mains.

 

Katrin Agafia

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