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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 15:22

Voici un texte envoyé par Alice Damay-Gouin. Elle nous partage son découragement…et son émerveillement. Sachons écouter ce cri ; sachons tirez partie de son émerveillement.

 

Syméon dit : "Maintenant, Seigneur, Tu peux laisser partir ton serviteur en paix car mes yeux ont vu ton salut..." … Émerveillons-nous !

 

Cette fois-ci, je suis atteinte d'une terrible sinistrose et d'un découragement sans nom. De jour en jour, je reçois des nouvelles de l’Église catholique qui m'enfonce dans ce désarroi sans fin... "Le recadrage des évêques français" et je vois la photo de ces évêques en robe violette, debout, à la queue-leu-leu devant le pape. Je lis le texte du cardinal Ricard, évêque de Bordeaux et je lis la réponse de Benoît XVI...Ne se sont-ils pas assis à une table ronde (où il n'y a pas de préséance!) pour chercher ensemble la Vérité, la Route à suivre ?

 Et est-ce cela la nouvelle évangélisation ? Dans tout ce discours je n'ai trouvé qu'une fois le mot "Amour" lorsque Benoît remercie les évêques "pour leur amour et le service d’Église". Mais il n'est pas question de l'amour de l'autre, de l'amour des autres.

Puis, j'apprends la réponse du Vatican pour enrayer la vague des Allemand(e)s qui ne payent plus "l'impôt ecclésiastique". Il les excommunie. (Au fait, il n'y a pas longtemps, un pape a levé l'excommunication de...) Il utilise le chantage aux sacrements. "Vous ne payez pas, pas de sacrement". Il a jeté l'interdit comme l'a fait, il y a environ 60 ans, l'évêque de Vannes pour une commune du Morbihan. La souffrance de ces personnes existe encore dans leurs vieux cœurs ou dans celui de leurs descendant-es.

Où trouver l'Espérance ? Je suis K.O.

 

Debout. "Seigneur donne-moi d'espérer encore !" Hier soir, je relisais "Monseigneur des autres" où Mgr Jacques Gaillot dit toute sa joie, son optimisme, son espérance dans ce concile Vatican II qui vient, alors, de s'achever. Et maintenant, 50 ans après ?

"Seigneur, donne-moi d'espérer encore !" Ce matin, au réveil, j'ai pensé :"M'émerveiller ! Émerveillons-nous ! Car Tu es là, Seigneur, au cœur de ma vie. Tu me montres la Route." M'émerveiller du sourire qui illumine tout le visage de cette personne. M'émerveiller car, maintenant, je peux dire le nom de presque toutes les personnes présentes à cette réunion. M'émerveiller pour tous ces Michel, toutes ces Michèle que je connais et dont c'est la fête aujourd'hui. M'émerveiller pour toute cette grande famille même en sachant les soucis et les souffrances de certain-es. M'émerveiller pour toutes ces rencontres prévues et imprévues...

M'émerveiller car Tu me réponds, car je découvre simplement Ta Présence en moi et en tout-e autre. M'émerveiller pour cette joie lors de ma profonde discussion, au repas du soir, avec mon petit homme qui a montré aussi sa joie. M'émerveiller pour mes enfants qui construisent leurs vies en gardant le lien familial. M'émerveiller pour ce rayon de soleil qui me réchauffe le cœur comme le sourire de mes petits-enfants ou leurs cris de joie.

M'émerveiller en trouvant Ta Présence au cœur de ce monde, en voyant Ton Esprit souffler où Il veut et même chez mes ami-es athées qui, parfois, s'étonnent lorsque je leur dis que je suis catho jusqu'au bout des ongles. M'émerveiller car je les vois toujours sur la brèche, en ayant foi en la personne humaine et à une marche ou une lutte ensemble. M'émerveiller car je vois aussi Dieu Présent et à l’œuvre en eux, en elles, même s'ils, elles ne croient pas à cause de  cette caricature de Dieu que nous leur présentons inconsciemment.

"M'émerveiller", merveilleux médicament contre ma sinistrose.

Merci, Seigneur, de m'aider à marcher sur la ROUTE des hommes, des femmes et des enfants, de partager avec eux, avec elles, cette vie de nomade, sur le chemin de l'Amour, de Vérité, de Justice, de Lumière, de solidarité, de ...Paix,... sur le chemin de l'Amour, de l'Espérance...

M'émerveiller car je peux plonger, en toute confiance, dans Ta Tendresse infinie...

Merci, Seigneur ! Donne-moi de m'émerveiller !

Et, aujourd'hui, est un jour nouveau.

Alice Damay-Gouin

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 23:10

 

 

 Merci à Cathy qui  nous partage un deuxième article,  fruit de sa méditation. Elle continue de nous  offrir une manière originale de contempler une scène évangélique. Elle entre dans le texte, elle y est, contemporaine de ce qui se passe, à tel point qu’elle devient un des personnages. Cette fois-ci, non plus celle qu’elle appelle « le petit serviteur indigne » mais aujourd’hui « la disciple bien-aimé ».


Dans l’Evangile de Marc au chapitre 4 verset 3 à 20

[1] Il se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer et une foule très nombreuse s'assemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une barque et s'y assied, en mer ; et toute la foule était à terre, près de la mer.

[2] Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles et il leur disait dans son enseignement :

[3] "Ecoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.

[4] Et il advint, comme il semait, qu'une partie du grain est tombée au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ont tout mangé.

[5] Une autre est tombée sur le terrain rocheux où elle n'avait pas beaucoup de terre, et aussitôt elle a levé, parce qu'elle n'avait pas de profondeur de terre ;

[6] et lorsque le soleil s'est levé, elle a été brûlée et, faute de racine, s'est desséchée.

[7] Une autre est tombée dans les épines, et les épines ont monté et l'ont étouffée, et elle n'a pas donné de fruit.

[8] D'autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit en montant et en se développant, et ils ont produit l'un 30, l'autre 60, l'autre cent."

[9] Et il disait : "Entende, qui a des oreilles pour entendre !"

[10] Quand il fut à l'écart, ceux de son entourage avec les Douze l'interrogeaient sur les paraboles.

[11] Et il leur disait : "A vous le mystère du Royaume de Dieu a été donné ; mais à ceux-là qui sont dehors tout arrive en paraboles,

[12] afin qu'ils aient beau regarder et ils ne voient pas, qu'ils aient beau entendre et ils ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné."

[13] Et il leur dit : "Vous ne saisissez pas cette parabole ? Et comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?

[14] Le semeur, c'est la Parole qu'il sème.

[15] Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, sont ceux qui ne l'ont pas plus tôt entendue que Satan arrive et enlève la Parole semée en eux.

[16] Et de même ceux qui sont semés sur les endroits rocheux, sont ceux qui, quand ils ont entendu la Parole, l'accueillent aussitôt avec joie,

[17] mais ils n'ont pas de racine en eux-mêmes et sont les hommes d'un moment : survienne ensuite une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt ils succombent.

[18] Et il y en a d'autres qui sont semés dans les épines : ce sont ceux qui ont entendu la Parole,

[19] mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et les autres convoitises les pénètrent et étouffent la Parole, qui demeure sans fruit.

[20] Et il y a ceux qui ont été semés dans la bonne terre : ceux-là écoutent la Parole, l'accueillent et portent du fruit, l'un 30, l'autre 60, l'autre cent."

 

La disciple que Jésus aime est extrêmement attentive à l'enseignement donné par son Aimé. Elle choisi de « tomber dans la bonne terre ». Elle est cet épi qui enfonce allègrement, avec délices, ses racines frêles dans la bonne terre ensemencé de l'Amour de son Bien-Aimé. Ses grains donnent-ils de bons fruits ? Elle n'en doute pas malgré sa fragilité, sa vulnérabilité, ses pauvretés de toutes sortes, mais elle est également forte grâce à l'humus de Sa terre, grâce à  l'humilité que son Aimé lui offre, en s’offrant lui-même à elle. Cette certitude rempli son cœur de joie et de confiance.

Elle suit son Aimé pour se mettre « à l'écart, avec les Douze ». Oui, la disciple que Jésus aime est de « ceux-là », en appartenance avec l’Église, le cœur ouvert, en joie. Elle entend l'Aimé leur dire : « Vous ne comprenez pas cette parabole ! » La disciple oserait-elle dire qu'elle comprend ?...Oui, en partie. Elle sait qu'elle est en « compagnonnage », pour saisir toujours plus profondément les enseignements du Bien-Aimé. Elle avance avec confiance, abandon, elle sent la nécessité de prier pour ses frères et ses sœurs.

Encore, elle entend : « Le Semeur sème la Parole....la Parole est semée ». La disciple bien-aimée comprend que Jésus se donne totalement à chacun des ses frères, à chacune de ses sœurs, à elle-même aussi sans mesure, malgré son indignité. A cette pensée, son cœur se gonfle de gratitude pour son Aimé. Elle ressent le désir profond de prier, de donner sa vie pour eux, qu'ils deviennent « bonne terre » pour le monde.

 

Nous sommes chacun-e cet épi plein de bons grains: « Trente pour un, soixante pour un, cent pour un. ». Reconnaissons-nous ces fruits ? Cherchons et regardons-les à la Lumière de l'Aimé.

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:47

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 3 verset 1 à 17

[1] Or il y avait parmi les Pharisiens un homme du nom de Nicodème, un notable des Juifs.

[2] Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : "Rabbi, nous le savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître : personne ne peut faire les signes que tu fais, si Dieu n'est pas avec lui."

[3] Jésus lui répondit : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu."

[4] Nicodème lui dit : "Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?"

[5] Jésus répondit : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu.

[6] Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit.

[7] Ne t'étonne pas, si je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut.

[8] Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit."

[9] Nicodème lui répondit : "Comment cela peut-il se faire ?"

[10] Jésus lui répondit : "Tu es Maître en Israël, et ces choses-là, tu ne les saisis pas ?

[11] En vérité, en vérité, je te le dis, nous parlons de ce que nous savons et nous attestons ce que nous avons vu ; mais vous n'accueillez pas notre témoignage.

[12] Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ?

[13] Nul n'est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.

[14] Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l'homme,

[15] afin que quiconque croit ait par lui la vie éternelle.

[16] Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.

[17] Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Avec Nicodème nous sommes devant un itinéraire qui va de la nuit à la lumière. Pour nous cet itinéraire est plein d’espérance car plus loin (en 7/50 et 19/39) nous le verrons s’engager pour le Christ. Mais ici au chapitre 3, cela commence mal ! Nous sommes dans la nuit. Pourquoi venir de nuit ? La réponse est au v.19 : c’est préférer la nuit à la lumière. La première faute de Nicodème est de croire qu’il sait, il dit « nous savons ». Prétention à connaître qui est Jésus au lieu de laisser l’autre se dire lui-même. Il lui fait un compliment qui l’enferme dans ce qu’il veut qu’il soit : un rabbi comme lui. Une manière de l’annexer à son monde. La réponse de Jésus est étonnante : Il le renvoie à lui-même, Il lui parle d’une naissance d’en haut, de quelque chose qui est important pour lui, et qui concerne tout le monde. Mais naître, pour cet homme, chef des pharisiens, c’est régresser : lui le maître redevenir enfant ? Cela implique un renversement de sa position de chef. Du coup, Il n’entend pas la parole de Jésus et la transforme : c’est sa 2ème faute. Au lieu de reprendre l’expression exacte de Jésus, il dit autre chose : naître une 2ème fois du sein de sa mère, ce qui évidemment est impossible. Mais ce n’est pas ce que Jésus a dit ! Transformer une parole c’est une manière de se dérober. Sa mauvaise écoute est une manière de refuser l’invitation à renaître. Mais que veut dire «  naître d’en haut » ? C’est se recevoir d’une origine autre que soi, consentir à venir de Dieu. Un consentement qui ouvre à une existence selon l’Esprit et dote d’une liberté identique à celle du vent. Naître du Père c’est entrer dans une fraternité, une sororité, où tout homme, toute femme est fils et fille du Père, frère et sœur de Jésus.

Nouvelle naissance qui est résurrection dans l’aujourd’hui de notre vie.

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 00:00

Merci à Katrin de nous partager ainsi le fruit de sa méditation

 

Dans l’Evangile de Marc chapitre 9  verset 30 à 37

 

[30] Etant partis de là, ils faisaient route à travers la Galilée et il ne voulait pas qu'on le sût.

[31] Car il instruisait ses disciples et il leur disait : "Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes et ils le tueront, et quand il aura été tué, après trois jours il ressuscitera."

[32] Mais ils ne comprenaient pas cette parole et ils craignaient de l'interroger.

[33] Ils vinrent à Capharnaüm ; et, une fois à la maison, il leur demandait : "De quoi discutiez-vous en chemin ?"

[34] Eux se taisaient, car en chemin ils avaient discuté entre eux qui était le plus grand.

[35] Alors, s'étant assis, il appela les Douze et leur dit : "Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous."

[36] Puis, prenant un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux et, l'ayant embrassé, il leur dit :

[37] "Quiconque accueille un des petits enfants tels que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille ; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé."

 

Pierre, Jacques et Jean descendent de la montagne, bouleversés par l’expérience de Dieu qu’ils viennent de vivre : Moïse, Elie,  les vêtements blancs de leur maître…et puis cette voix qui résonne encore dans leur cœur: « Celui-ci est mon fils, mon aimé. Ecoutez-le »

On se dit qu’après cela, les disciples vont être comme imprégnés du message de Jésus, enfin, au moins ces trois-là… Mais voilà, si au chapitre précédent, ils étaient inquiets de ce qu’ils allaient manger, là ils sont inquiets pour leur place : mais qui donc est le plus grand ? se demandent-ils. Après l’Avoir, le Pouvoir...Jésus les rejoint dans leur questionnement, pour apporter un renversement des valeurs humaines: pour être grand, il faut renoncer à être quelqu’un : (Marc 9 v 36 ) « Si quelqu’un veut être grand, il sera le dernier de tous et leur serviteur ». Ainsi,   « quand on a renoncé complètement à être un saint ou un pêcheur, un converti ou un homme d’Eglise, un juste ou un injuste (…) afin de vivre dans la multitudes des tâches, des questions, des succès et des insuccès, des expériences et des perplexités (…) du monde alors on se met pleinement entre les mains de Dieu. » Dietrich Bonhoeffer. Ce chemin, proposé par Jésus, est d’une exigence redoutable. Mais c’est le préalable à cette route qui mène vers notre Humanité.  Si je renonce à être quelqu’un, je laisse la place à la vérité de mon être.

Alors, « Jésus prend un petit enfant, et le met au milieu d’eux. Il le prend dans ses bras » (Marc 9 V 36 traduction Chouraqui). Avec les enfants, impossible de tricher dans la relation : ils sont doués d’une hypersensibilité à la vérité du lien qui se tisse. Accueillir un enfant demande de ne pas se mentir à soi-même, à l’enfant et d’aller chercher au plus profond de soi une réelle authenticité. C’est pour cette exigence du lien, que Jésus place cet enfant au centre des disciples. Tout comme la vérité de nos relations doit être le centre de nos préoccupations ; car nos paroles ne peuvent être crédibles, qu’au cœur d’une relation vraie.

«  Celui qui accueille un enfant, n’importe quel enfant, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé » (Marc 9, 37). Nouvelle expérience de Dieu : si différente de celle qui vient de se vivre sur la montagne. Avec une infinie discrétion, Dieu vient habiter  cette terre creusée par le désir  de vérité. Alors le temps s’étire, suspendu au regard de celui qui perçoit la transcendance de Dieu sur le visage de son frère… Et le temps s’efface, pour devenir lieu d’Eternité... L’accueil se fait silence, tel Elie qui cherche à effleurer  « la voix, le silence subtil de Yahvé » (1 Roi, 19, 11).

Et si cet enfant dont parle Jésus était une part de nous-mêmes. L’enfant est, étymologiquement, celui qui n’a pas accès à la parole. S’il fallait aller jusqu’à accueillir en nous, avec une infinie délicatesse, cet enfant acculé au silence… L’accueillir, le prendre tout contre nous, le faire nôtre… Et laisser le Verbe inventer les mots de son cri muet. Notre humanité, accueillant sa propre fragilité, deviendrait alors, terre de liberté où le Tout Autre pourrait demeurer, où la souffrance des hommes trouverait résonnance. Imperceptible Souffle qui ouvrirait nos lèvres, pour enfin debout, chanter Sa louange.

 

   

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 23:32

Ce mot pour vous faire part d’un événement à ne pas manquer :

 

Une conférence sur la lettre apostolique de Benoît XVI, Porta fidei qui ouvre l’année de la foi.

Cette conférence sera donnée par la professeure Evelyne Maurice qui enseigne la théologie au Centre Sèvres ( fac de théologie jésuite).

 

Elle dégagera les grandes lignes de cette lettre apostolique, en donnera les clés de lecture, pour approfondir notre foi et nous permettre de mieux en témoigner.

La conférence sera suivie d’un temps d’échange.

Donc à ne pas manquer ! A mettre sur votre agenda :

Jeudi 18 octobre de 20h30 à 22h

Au centre spirituel du Cénacle

68 av de Paris, 78000 Versailles

Pas d’inscription préalable. Libre participation au frais

Nous vous attendons nombreux.

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 23:38

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 2 verset 13 à 22

[13] La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem.

[14] Il trouva dans le Temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis.

[15] Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du Temple, et les brebis et les boeufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables,

[16] et aux vendeurs de colombes il dit : "Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce."

[17] Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : "Le zèle pour ta maison me dévorera."

[18] Alors les Juifs prirent la parole et lui dirent : "Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi ?"

[19] Jésus leur répondit : "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai."

[20] Les Juifs lui dirent alors : "Il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ?"

[21] Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

[22] Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole qu'il avait dite.

Ce texte nous met face à une colère de Jésus, lui le doux et humble de Mt 11/28 ! Pourquoi ?

Imaginons tout un marché de bœufs, de brebis, de pigeons, tous ces animaux que le pèlerin achetait pour ensuite les offrir en sacrifice.

Et aussi ces nombreux changeurs de monnaie : on ne pouvait payer ces animaux qu’avec une monnaie juive : les gens venant de pays étrangers devaient donc passer par le change.

Faire du temple de Dieu, lieu privilégié de la louange, du respect et du service de Dieu, un lieu de trafic est intolérable pour Jésus. Il y a comme un détournement, on se sert de Dieu pour autre chose que Lui.

A la Samaritaine Jésus dira : « Ce n’est plus sur cette montagne, ni à Jérusalem qu’on adorera mais en esprit et vérité. »

Paul comprendra bien cela en disant : « Le temple de Dieu est saint et ce temple c’est vous » 1Co 3/17.

Ce temple que Jésus vient purifier, c’est donc nous : quels détournements sont les nôtres, quels encombrements, quelles profanations, quels trafics, quelle idolâtrie ?

« Le zèle de ta maison me dévorera » (Ps 69/10). Cette maison de Dieu que nous sommes chacun.

Ce zèle Le brûle, Le consume et finira par avoir raison de Sa vie.

Ce zèle d’amour pour nous Le conduira à la Croix.

Son corps détruit aux jours de Sa passion et rebâti dans Sa Résurrection.

Son corps dont nous sommes.

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 16:24

Dans l'Evangile de Jean au chapitre 1 verset 19 à 36

[19] Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : "Qui es-tu ?"

[20] Il confessa, il ne nia pas, il confessa : "Je ne suis pas le Christ" -

[21] "Qu'es-tu donc ? Lui demandèrent-ils. Es-tu Elie ?" Il dit : "Je ne le suis pas" - "Es-tu le prophète ?" Il répondit : "Non."

[22] Ils lui dirent alors : "Qui es-tu, que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même" -

[23] Il déclara : "Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit Isaïe, le prophète."

[24] On avait envoyé des Pharisiens.

[25] Ils lui demandèrent : "Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Christ, ni Elie, ni le prophète ?"

[26] Jean leur répondit : "Moi, je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas,

[27] celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sandale."

[28] Cela se passait à Béthanie au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.

[29] Le lendemain, il voit Jésus venir vers lui et il dit : "Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.

[30] C'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui est passé devant moi parce qu'avant moi il était.

[31] Et moi, je ne le connaissais pas ; mais c'est pour qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptisant dans l'eau."

[32] Et Jean rendit témoignage en disant : "J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui.

[33] Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'avait dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint.

[34] Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est l'Elu de Dieu."

[35] Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.

[36] Fixant les yeux sur Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu."

Le prologue narratif de cet Evangile commence comme un interrogatoire de police ! On demande à Jean-Baptiste de dire qui il est. Sa réponse est d’abord négative : il n’est ni le Christ, ni Elie, ni le prophète. Il est d’abord tout simplement lui-même dans son originalité, comme chacun de nous, unique, ne remplaçant personne, valant pour lui-même, désiré-e du cœur de Dieu. Réponse juste d’un homme « ajusté » à Dieu qui sait que sa dignité la plus haute est d’être simplement ce qu’il est.

« Qui es-tu ? » Et nous, quel réponse donnons-nous à cette question ?

Jean-Baptiste est un homme selon le cœur de Dieu, dont la vie est orientée vers Lui, « ordonnée » à Lui.

-Homme de louange :

qui est appel à ouvrir un chemin à Dieu.

-Homme d’adoration : ayant le sens de l’infinie distance entre lui et Dieu mais qui se laissera toucher par la proximité de Dieu en Jésus.

-Homme du service qui se réalisera en : 

-témoignant ( v.32 et 34)…

-se tenant là (v.35)…

-fixant les yeux sur Jésus (v. 36) »

Jean-Baptiste est bien pour nous aussi, aujourd’hui, celui qui nous montre Jésus.

Fixer le regard sur Jésus, c’est ce qu’il a fait. Par son exemple, il nous invite à prendre du temps gratuit à Le contempler.

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:53

 

 

[35] Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.

[36] Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu."

[37] Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus.

 

Non seulement Jean-Baptiste nous invite à un regard contemplatif sur le Christ mais il le désigne comme « Agneau de Dieu ». Expression à entendre avec toute la richesse de la 1ère Alliance : l’Agneau d’Ex 19/36, l’agneau mangé avant de prendre la route vers la liberté ; le serviteur souffrant d’Is 53/7, agneau dont les blessures nous donnent la guérison. On peut s’attarder à ce titre, car il peut nous aider à consentir à Dieu : l’agneau n’appartient pas à l’ordre des prédateurs ! Dieu à l’image d’un agneau, celui dont on prend soin, qui a besoin de nous. Et si Dieu avait besoin de nous ? Dieu vulnérable, remis en nos mains.

Et moi, à la suite de Jean-Baptiste, qu’est-ce que je dirais  pour parler du Christ ?

Les deux disciples écoutèrent cette parole et suivirent Jésus.

Avec ces deux verbes, il nous est donné les deux attitudes fondamentales du disciple : écouter et suivre. C’est une décision qui prend tout l’être : une relation d’appartenance où on lie son destin à celui d’un autre. Seul Jésus peut être suivi de cette manière-là, absolue, inconditionnelle, car Lui seul est parfaitement fiable, d’un amour pour nous d’une indéfectible fidélité.

Je peux interroger mon cœur : pour moi, quelles sont mes raisons de L’écouter et de Le suivre ?

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 23:33

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 1 versets 38 et 39

[38] Jésus se retourna et, voyant qu'ils le suivaient, leur dit : "Que cherchez-vous ?" Ils lui dirent : "Rabbi - ce qui veut dire Maître - , où demeures-tu ?"

[39] Il leur dit : "Venez et voyez." Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure.

« Jésus se retourna ».

C’est Jésus qui prend l’initiative de la rencontre en se retournant.

Au lieu de leur montrer son dos, Il leur découvre Son visage.

Il leur est ainsi donné de voir la lumière qu’est Jésus, de la voir face à face.

Dieu, en son Verbe fait chair, se donne à voir.

Il nous est bon de nous mettre dans cette scène :

Nous voyons la face de Jésus et nous sommes regardé-es par Lui.

Echange de regards

« Je l’avise et il m’avise » disait un des paroissiens du Curé d’Ars pour parler de son oraison.

Etre en Sa présence, sous Son regard, ne pas vouloir être ailleurs, car on y a trouvé le lieu de sa paix profonde.

« Que cherchez-vous ? »

Les questions de Jésus sont étonnantes. Elles nous disent Jésus comme éveilleur de désirs.

Il est comme une sage-femme qui aide à mettre au monde la vie.

Que veux-tu au plus profond de toi ? Qu’est-ce qui est vivant en toi et qui ne demande qu’à naître ? Un désir qui ne soit pas influencé de l’extérieur, mais celui du plus profond de soi, celui de vivre à plein.

Entendre cette question pour moi, dans l’aujourd’hui de ce que je suis et de ce que je vis. Et y répondre.

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 23:37

Cet article a d'abord été publié sur le site http://www.temoins.com  

 

Oui, mais pas tout-e seul-e. Si l’expérience vous tente, voilà ce qu’un centre spirituel vous propose pour 2012-2013, entre novembre et avril. Au cours de 7 rencontres, une tous les 15 jours environ, des enseignements vous sont donnés  pour vous aider à «  faire retraite ».  Lors de ces rencontres vous vivez avec d’autres une expérience de prière, un temps de partage,  et surtout, il vous est proposé des textes bibliques à prier chez vous. Entre les réunions de groupe vous rencontrez un-e accompagnateur-trice. C’est une aide précieuse pour relire votre cheminement et la manière dont la Parole de Dieu vous rejoint.

 

Il n’est pas toujours facile de trouver plusieurs jours consécutifs pour se plonger dans une retraite spirituelle en quittant sa vie quotidienne, ses engagements. Cette retraite a donc été pensée pour ceux qui ne peuvent trouver ce temps. Mais cette difficulté peut se transformer en chance. Une retraite « dans la vie » permet de mieux enraciner une écoute de la Parole au cœur de sa vie, de faire davantage dialoguer « parole et vie ».

Quels pré-requis sont nécessaires ?
L’essentiel dans l’expérience spirituelle, est le désir. Désir de mieux connaître le Christ. Ce parcours s’adresse aussi bien à des convertis récents, qu’à des vieux routards ! Il peut convenir à des personnes qui se remettent en route, ou à celles qui sont en recherche.

Une dernière précision : cette retraite s’adresse à tout chrétien quelque soit sa confession. Elle s’inspire de l’expérience spirituelle d’Ignace de Loyola ce qui peut attirer des catholiques, mais fondée sur une écoute des Ecritures les protestants peuvent s'y trouver à l'aise. Et des orthodoxes seraient les bienvenus.

Au Centre  Spirituel du Cénacle de Versailles
68 av. de Paris, 78000 Versailles 
Site : http://www.ndcenacle.org

Comment s’inscrire ?
En septembre et octobre, vous faites un mail à Sr Michèle Jeunet jeunet.michele@wanadoo.fr pour prendre un rendez-vous pour une rencontre qui vous  permettra d’avoir plus d’informations, de poser vos questions, de voir si cela peut vous convenir.

Une participante, Anne-Marie, témoigne :
« Se retrouver dans une grande salle, un peu en attente : à quelle sauce vais-je être mangée, serai-je à la hauteur ? Et puis, après tout, je l’ai décidé vraiment librement, c’est un moyen qui peut me convenir. Engage-toi dedans avec confiance et détermination.

« Se laisser guider dans une expérience » : voilà des mots qui nous parlent à chacun singulièrement, et communautairement aussi : les moyens proposés sont pour certains connus, pour d’autres complètement nouveaux : les organisateurs ont dû bien concocter une formule adaptable à chacun !
Notre rencontre avec un accompagnateur,  on n’y pensait plus vraiment…, ou on l’appréhendait et puis voilà que soudain, elle a tout son sens pour relire notre vie : ce mois, avec ses questions de conflits en vie professionnelle, de difficulté ou d’aisance à « tenir » l’engagement pris du temps de méditation quotidienne. Là, on comprend pourquoi, dans la durée, il était sage de suivre les conseils d’une détermination réaliste de la durée de ce temps mis à part chaque jour pour méditer la Parole de Dieu. Autre chose est de le vivre en retraite « classique » où tout est facilité pour une écoute aisée plutôt qu’  immergés dans le quotidien où chacun se coltine, bon gré mal gré, avec le chien à promener, les enfants et leurs devoirs interminables, l’ado en crise ou la collègue qui « pète » les plombs pendant une réunion hiérarchique importante…
Cette prière dans la vie n’est pas de tout repos, et qui a dit déjà : « venez à l’écart et reposez-vous un peu… » ? Quelqu’Un qui peut-être avait raison : au coeur de nos missions, la prière, la communauté, ne sont pas des nuages inaccessibles : le Tout-Autre est aussi le Tout-Proche, n’est-ce pas là que nous touchons du doigt, concrètement, le cœur de l’évangile : le Royaume de Dieu là, la Bonne Nouvelle de Pâques !

Merci au Centre spirituel des Sœurs du Cénacle de permettre cette expérience à tous ceux qui entendent le « Si tu veux… » de Jésus ».

 

 

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