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6 février 2025 4 06 /02 /février /2025 15:00
Homélie de Sr Michèle pour méditer Lc 5,1-11 5ème dimanche du TO

01 Or, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. 02 Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. 03 Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. 04 Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » 05 Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » 06 Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. 07 Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. 08 A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » 09 En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; 10 et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » 11 Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.  

Lc 5, 1-11

 

Regardons Jésus et cette foule autour de lui. Il a besoin d’une barque pour pouvoir leur parler de la Bonne nouvelle qui habite son cœur. Et Jésus sait demander, il sait avoir besoin des autres, il n’y a donc en lui aucune autosuffisance mais un désir de partenariat, un désir que d’autres participent à sa mission et la conscience simple qu’il a besoin d’aide. Regardons le pour quelque chose de cela passe en nous.

 

Après un temps d’enseignement, Jésus demande une chose étonnante à Simon : « avance au large et jetez les filets. » Cette demande du Christ est à entendre dans l’aujourd’hui de nos vies. C’est le Christ vivant, ressuscité qui aujourd’hui nous parle. Quel est ce « large » auquel Jésus nous invite ?

 

Élargir l’espace de nos vies ? Elargir l’étroitesse de nos idées ? Ouvrir large notre cœur à son amour ? Prenons le temps d’entendre et appel.

 

Il s’agit non seulement d’avancer au large mais « de jeter les filets ». On peut comprendre l’étonnement de Simon, le professionnel de la pêche mais, malgré tout son savoir-faire, il n’a pris aucun poisson. Il n’y a aucune raison qu’ils en prennent maintenant ! Pourtant il va le faire. Il va entendre cette demande. Qu’est-ce qui a pu le décider ? Il me semble que c’est grâce à sa confiance fondée sur une intuition : de la part de Jésus, ne peut venir qu’une abondance de vie. Et la pêche abondante lui donne raison !

La confiance de Pierre interpelle la nôtre : quelles sont les raisons de ma confiance en Jésus ? Sur quoi se fonde-t-elle ?

 

Comme Pierre, nous nous savons pécheurs, fragiles, dans le sens d’une résistance profonde à entrer dans la confiance, à convertir nos fausses images de Dieu. Mais l’inouï de tout l’Évangile, c’est de se découvrir appelé-e au cœur même de ce péché, de cette résistance, de cette fragilité.

Jésus a seulement besoin de notre confiance et de notre gratitude. Il nous rejoint là où nous sommes, nous appelle comme nous sommes. Goûtons simplement, savourons cette joie d’être appelé-e au cœur même de nos résistances. Et pour cela laissons retentir cette parole de Jésus : « Ne crains pas » pour qu’elle fasse son œuvre de paix en nous.

Photo : https://www.evangile-et-peinture.org/

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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 18:43
Commentaire et pistes de méditation du psaume 21 (h 22)

02 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? * Le salut est loin de moi, loin des mots que je rugis. 03 Mon Dieu, j'appelle tout le jour, et tu ne réponds pas ; * même la nuit, je n'ai pas de repos. 04 Toi, pourtant, tu es saint, toi qui habites les hymnes d'Israël ! 05 C'est en toi que nos pères espéraient, ils espéraient et tu les délivrais. 06 Quand ils criaient vers toi, ils échappaient ; en toi ils espéraient et n'étaient pas déçus. 07 Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple. 08 Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : 09 « Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre ! Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! » 10 C'est toi qui m'as tiré du ventre de ma mère, qui m'a mis en sûreté entre ses bras. 11 A toi je fus confié dès ma naissance ; dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu. 12 Ne sois pas loin : l'angoisse est proche, je n'ai personne pour m'aider. 13 Des fauves nombreux me cernent, des taureaux de Basan m'encerclent. 14 Des lions qui déchirent et rugissent ouvrent leur gueule contre moi. 15 Je suis comme l'eau qui se répand, tous mes membres se disloquent. Mon coeur est comme la cire, il fond au milieu de mes entrailles. 16 Ma vigueur a séché comme l'argile, ma langue colle à mon palais. Tu me mènes à la poussière de la mort. + 17 Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m'entoure. Ils me percent les mains et les pieds ; 18 je peux compter tous mes os. Ces gens me voient, ils me regardent. + 19 Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement. 20 Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens vite à mon aide ! 21 Préserve ma vie de l'épée, arrache-moi aux griffes du chien ; 22 sauve-moi de la gueule du lion et de la corne des buffles.

 

Tu m'as répondu ! +

23 Et je proclame ton nom devant mes frères, je te loue en pleine assemblée. 24 Vous qui le craignez, louez le Seigneur, + glorifiez-le, vous tous, descendants de Jacob, vous tous, redoutez-le, descendants d'Israël. 25 Car il n'a pas rejeté, il n'a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ; il ne s'est pas voilé la face devant lui, mais il entend sa plainte. 26 Tu seras ma louange dans la grande assemblée ; devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses. 27 Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « A vous, toujours, la vie et la joie ! » 28 La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui : 29 « Oui, au Seigneur la royauté, le pouvoir sur les nations ! » 30 Tous ceux qui festoyaient s'inclinent ; promis à la mort, ils plient en sa présence. 31 Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; on annoncera le Seigneur aux générations à venir. 32 On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre !

Ps 21h22

 

Commentaire

On peut lire dans l’épitre aux hébreux le texte suivant : « Jésus a enduré, sans en avoir de honte, l’humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui. Méditez de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement » He12, 2-3. Et la liturgie du mardi de la 4ème semaine du temps ordinaire année paire donne comme écho à ce texte, le psaume 21. On comprend ce choix car c’est un psaume prophétique de la passion de Jésus des versets 2 à 22 et prophétique de la résurrection des versets 23 à 32. La liturgie ne fait lire que la 2ème partie pour mettre en lumière la victoire du Christ sur la mort, pour que ce soit pour nous, au cœur de nos propres épreuves, une raison de ne pas nous décourager et d’espérer.

 

Ecoutons ce cri de joie du verset 22b :

« Tu m’as répondu. »

 La résurrection est une réponse de Dieu. Jésus, l’humilié, le condamné, le torturé, le crucifié est l’innocent injustement tué. Sa vie, ces paroles, ses actes son enseignent, Dieu les approuve, les fait siennes, les déclarent comme authentiquement venant de lui et donc déclare invalide ce jugement qui a conduit Jésus au supplice. La résurrection est un jugement de Dieu, jugement qui invalide le jugement de ceux qui l’on jugés et qui authentifie toute la vie de Jésus.

Prier cette 2ème partie de ce psaume, c’est choisir d’entrer ce jugement de Dieu qui s’y exprime :

il n'a pas rejeté, il n'a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ;

il ne s'est pas voilé la face devant lui, mais il entend sa plainte.

Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre !

Ce psaume nous invite à entrer dans ce jugement qui approuve la vie de Jésus et désapprouve ceux qui l’ont tué. Il nous invite à entrer dans ce jugement et bâtir, à la suite de Jésus le Royaume qu’il a inauguré, le suivre , en fait, dans sa manière d’être humain.

 

Pistes de méditation

1ère piste :

Entendre ce cri du psalmiste : Tu m’as répondu

Est-ce un cri que je peux faire mien ? Un cri que j’ai déjà poussé ?

 

2ème piste :

Lire cette deuxième partie du psaume en la mettant sur les lèvres de Jésus. Gouter la joie qui s’exprime, la joie du Christ ressuscité.

 

3ème piste :

« On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre ! »

Ce verset est un peu énigmatique. Quelle est cette justice ? Quelle est ce peuple qui va naître ? Quelle est cette œuvre ?

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29 décembre 2024 7 29 /12 /décembre /2024 16:59
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11 décembre 2024 3 11 /12 /décembre /2024 16:07
Questionner le psaume 95 : ne pas se tromper sur Dieu

01 Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, 02 chantez au Seigneur et bénissez son nom ! De jour en jour, proclamez son salut, 03 racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles ! 04 Il est grand, le Seigneur, hautement loué, redoutable au-dessus de tous les dieux 05 néant, tous les dieux des nations ! Lui, le Seigneur, a fait les cieux 06 devant lui, splendeur et majesté, dans son sanctuaire, puissance et beauté. 07 Rendez au Seigneur, familles des peuples, rendez au Seigneur la gloire et la puissance, 08 rendez au Seigneur la gloire de son nom. Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis,09 adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté : tremblez devant lui, terre entière.10 Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » Le monde, inébranlable, tient bon. Il gouverne les peuples avec droiture.11 Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la mer mugissent, 12 la campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie13 devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, * et les peuples selon sa vérité.

Ps 95 (h96)

Commentaire

Celui qui a écrit ce psaume nous partage sa vision de Dieu. Qui il est pour lui.

Relevons tout ce qu’il nous dit de Dieu :

Son salut, sa gloire, ses merveilles ; Il est grand, louable, redoutable ; Créateur des cieux ; Il est roi ; il gouverne ; Il vient, il vient pour juger la terre ; Il jugera avec justice et vérité

Devant un tel Dieu, la réponse humaine est de chanter, de louer, de bénir, de raconter, de proclamer, d’adorer, d’apporter notre offrande.

Ce psaume a été choisi pour la liturgie de la messe de minuit de Noël. A cause de sa tonalité de joie et parce qu’il est prophétique de l’incarnation : Dieu vient.

Oui Dieu vient. Mais il vient d’une manière inconcevable pour nos idées humaines sur Dieu : il ne vient pas dans la gloire, il ne vient pas en roi, il ne vient pas redoutable.

Il vient en pauvreté, en vulnérabilité, en voyageur sans abri, en dépendance…il vient dans la faiblesse d’un enfant.

Déjà cela a de quoi subvertir nos images de Dieu, y compris celles de ce psaume !

Et nous savons que la subversion va se dévoiler de plus en plus dans la vie humaine de Jésus et atteindre son sommet par la croix : Dieu est le Dieu condamné, renié, abandonné, crucifié.

Cela nous donne un critère de discernement pour parler de Dieu, pour faire du tri entre bonnes et mauvaises images de Dieu.

Ce que je dis de Dieu est-ce en cohérence avec le visage du crucifié, de l’homme de compassion, de miséricorde, de défenseur des exclus, est-ce en cohérence avec l’enfant sans défense de la crèche ?

Si oui alors nous pouvons le chanter, le louer, le bénir, le proclamer, sans risquer de nous tromper sur Dieu.

L’enjeu est énorme. Beaucoup sont athées à juste titre de fausses images car c’est celles qu’on leur présente. C’est faute de ne pas leur présenter le Dieu qui se révèle en Jésus.

Alors, on pourra bien reprendre les mots du psalmiste mais en les christifiant : Comment Dieu , qui se révèle en Jésus,  sauve dans l’aujourd’hui de nos vies ? De quelle gloire s’agit-il ? Que sont ses merveilles ?  Comment est-il grand, roi ? Comment gouverne-t-il ? De quel jugement est-il porteur ? Ce sera l’objet des pistes que je vous propose.

Pistes de méditation

1ère piste :

Comment Dieu, qui se révèle en Jésus, sauve dans l’aujourd’hui de nos vies ?

2ème piste

De quelle gloire il s’agit quand c’est celle de Dieu qui se révèle en Jésus ?

3ème piste

Quelles sont les merveilles du Dieu qui se révèle en Jésus ?

4ème piste

Comment Dieu révélé en Jésus est-il grand, est-il roi ?

5ème piste

Comment Dieu, révélé en Jésus, gouverne-t-il ?

6ème piste

Quel est le jugement quand il s’agit de Dieu révélé en Jésus ?

 

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3 décembre 2024 2 03 /12 /décembre /2024 16:19
Sur le site international de Sœurs du Cénacle
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29 octobre 2024 2 29 /10 /octobre /2024 17:53
Méditer une parole de liberté

Il y a 10 ans j'ai publié un recueil d'homélies et de pistes pour méditer la Bible. En animant une retraite cette semaine, j'ai pu constater que la Bible étant toujours actuelle...ce livre était toujours d'actualité!

Vous pouvez vous le procurer sur internet:

https://www.fnac.com/a11108969/Jeunet-M-Mediter-une-parole-de-liberte 

Mais je peux aussi vous envoyer une version numérique si vous le souhaitez.

Pour cela, vous m'envoyez votre demande en allant tout en bas du blog en cliquant sur contact. 

Merci , si vous diffusez ces textes , d'en indiquer l'autrice ! Et en faisant référence à ce livre.

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 18:19
Merveille que je suis Psaume 138 Commentaire et pistes de méditation

01 Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! 02 Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. 03 Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers. 04 Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais. 05 Tu me devances et me poursuis, tu m'enserres, tu as mis la main sur moi. 06 Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre ! 07 Où donc aller, loin de ton souffle ? où m'enfuir, loin de ta face ? 08 Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici. 09 Je prends les ailes de l'aurore et me pose au-delà des mers : 10 même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit. 11 J'avais dit : « Les ténèbres m'écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi. 12 Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière ! 13 C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.14 Je reconnais devant toi la merveille que je suis : * étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait. 15 Mes os n'étaient pas cachés pour toi * quand j'étais façonné dans le secret, modelé aux entrailles de la terre. 16 J'étais encore inachevé, tu me voyais ; * sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu'un seul ne soit ! 17 Que tes pensées sont pour moi difficiles, Dieu, que leur somme est imposante ! 18 Je les compte : plus nombreuses que le sable ! Je m'éveille : je suis encore avec toi. 19 [Dieu, si tu exterminais l'impie ! Hommes de sang, éloignez vous de moi ! 20 Tes adversaires profanent ton nom : ils le prononcent pour détruire. 21 Comment ne pas haïr tes ennemis, Seigneur, ne pas avoir en dégoût tes assaillants ? 22 Je les hais d'une haine parfaite, je les tiens pour mes propres ennemis.] 23 Scrute moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée, éprouve moi, tu connaîtras mon cœur. 24 Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis moi sur le chemin d'éternité

Commentaire

Pour ce commentaire je vais seulement m’arrêter sur une seule expression. Celle du verset 14 dans une traduction : « Merveille que je suis »

Avec l’invitation de nous étonner d’être là, de vivre car nous n’avions aucune chance d’exister…

Pourtant, vous et moi, aujourd'hui, nous sommes là.

Il y a 15 milliards d’années, le big bang, de la matière en expansion…

Ensuite la longue constitution de l’univers avec ses milliards de galaxies qui se forment … 

Ensuite notre système solaire et la terre à bonne distance… 

Ensuite, une histoire chaotique de la terre avec des bouleversements titanesques… 

Ensuite l’émergence de l’atmosphère, des océans, déjà un grand progrès 

Ensuite l’émergence du vivant, déjà un super grand progrès  

Des millions d’années s’écoulent

Ensuite une espèce domine la terre pendant des centaines d’années, les dinosaures...

Une extinction des dinosaures et les mammifères qui se développent 

Une évolution du vivant qui va aboutir à l’humain.

Ouf ! ça donne déjà plus de chances !

Mais que ce soit vous et moi qui soyons vivant en ce 8 octobre… c’est une chance sur des milliards de milliards !!!

Enfin, et non des moindres, que ce soit cette femme et cet homme qui un jour s’unissent, que ce soit le tour de tel ovule d’être là et de tel spermatozoïde … et c’est vous, c’est moi !

Miracle car il y n'y avait qu'une chance sur des milliards à la puissance milliards que vous et moi existions.

Alors, comment mieux goûter cette merveille que je suis, ce

miracle que je suis ?

Je peux m’exercer à prendre chaque matin le temps de goûter cette chance, ce miracle d’exister : je suis vivant, vivante… alors je peux énumérer tout ce que je peux faire, tout ce que je sais faire, tout ce qui est bon et beau dans ma vie, tout ce qui m’est donné, tout ce que je peux encore apprendre, tout ce dont je bénéficie… même si c’est infiniment petit et fragile…

Je peux recommencer à m’y exercer au cours de la journée, goûter ainsi à la vie donnée et voir alors comment les nuages perdent de leur force et comment cela me donne de l’énergie pour vivre !

Et dire avec le psalmiste : « Merveille que je suis, merveille que tes œuvres » (Psaume 138 verset 14 dans la traduction Bible de Jérusalem).

Louer Dieu pour cette puissance de vie et d’être qu’il me donne

Pistes de méditation

1ère piste :

Il n’est pas forcément facile de prier avec ce psaume : pour dire la familiarité, l’auteur utilise les mots de la dépendance. Nous pouvons mal les accepter, nous imaginer un dieu qui voit tout, qui sait tout, un dieu qui nous surveille. Comment l’accueillons-nous ?  Sondons notre cœur et parlons à Dieu de cela

2ème piste

De ce fait on comprend mieux que le psaume commence par

« Tu me sondes », une affirmation qui n’est pas sans résistance, du genre : « Même si ça ne me plait pas, c’est comme cela ! » Mais le psaume se termine par « sonde-moi ». Là c’est une demande, un désir, ce que l’on veut vraiment. Quel chemin fait ce croyant pour passer d’une situation à laquelle on ne peut rien à quelque chose qu’on veut, à un désir fort.

3ème piste :

Autre difficulté pour prier ce psaume : ce sont les versets 19 à 22. « Impies, hommes de sang, adversaires, ennemies, assaillants » Qui sont-ils ? Oui ils existent bien et font des dégâts dans notre monde mais on peut aussi voir cela en chacun-e de nous, tout ce qui s’oppose à la vie, ce mal qui rode et détruit et dont personne n’est indemne, ces fausses images de Dieu qui nous empêchent d’accueillir Dieu dans la confiance

4ème piste :

Vous pouvez aussi relire ce psaume en pensant que Jésus l’a prié. Lui, il a pu le prier en complet abandon et confiance. Et voir avec le verset 18, une annonce de la résurrection : « je m’éveille, je suis encore avec toi »

5ème piste :

S’étonner de ce qui est dit de nous, de moi au verset 14. C’est le sommet de ce psaume.  « Merveille que je suis ». Laissez descendre cette révélation de nous, de moi, au plus profond de mon être. C'est le regard de Dieu sur nous.  Alors on peut le laisser sans crainte nous regarder puisqu'il y voit la merveille que nous sommes.

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28 septembre 2024 6 28 /09 /septembre /2024 10:01

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9 juillet 2024 2 09 /07 /juillet /2024 10:26
Quel manteau du religieux toxique à rejeter avec Bartimée en Mc 10,46-52

Mc 10.46-52

46 Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. 47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » 48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » 49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » 50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. 51 Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »52 Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

Commentaire

Un homme du nom de Bartimée mendiait, il était assis sur le bord du chemin, il était aveugle. Son histoire est racontée dans l’évangile selon Marc au chapitre 10, verset 46 à 52. Dans ce récit de rencontre avec Jésus, il y a un détail qui risque de passer inaperçu :

A l’appel de Jésus : il rejette son manteau, bondit, et vint à Jésus. (Mc 10,50). Cet acte peut avoir une signification pour chacun-e de nous : pour aller vers la vie, pour vivre vraiment, pour gouter la vie, pour voir Dieu, il y a un manteau à quitter. Un manteau et pas qu’un seul ! Quels sont ces manteaux qui nous empêchent de vivre à plein ?

Ils sont nombreux dans les domaines du politique, du social, de l’économique, du psychologique…Mais ici, c’est le lieu privilégié pour aborder les manteaux qui peuvent provenir d’attitudes religieuses toxiques. Quels sont les manteaux toxiques du religieux à rejeter pour mieux vivre et croire de manière juste ? Des manières de penser, de parler de Dieu qui rendent malades, qui pourrissent la vie. Pour vivre, faisons comme pour le manteau de Bartimée, rejetons-les ! Mais comment les démasquer ? Voici une manière que j’appelle le critère anthropologique. Pour cela se demander qu’est-ce qui est le meilleur chez un homme, chez une femme ? On peut évoquer, sa bonté, sa justice, sa vérité, sa compassion, son écoute, sa liberté, son empathie etc…Et bien ce qu’il y a de meilleur en l’humain, ne peut être absent en Dieu ! Et si je dis quelque chose sur Dieu qui est en contradiction avec le meilleur de l’humain, c’est un manteau à rejeter. Le meilleur de l’humain

…n’est pas un tout puissant qui s’impose à moi.

…n’est pas celui qui décide de ma vie

…ne me commande pas ce que je dois faire

…ne me donne pas sous obligation de lui rendre : un don est un don et pas un prêt !

Ce qu’il y a de bon en nous

…est respectueux de l’autre

…ne s’impose pas à l’autre

…ne contraint pas l’autre

…ne décide pas à sa place

…donne gratuitement sans exiger une contrepartie.

…favorise la vie autour de soi

Alors pourquoi se fait-on une image de Dieu qui est tout le contraire ?

S’il y a Dieu, j'aime à croire qu'il ne peut être que le meilleur humain qui soit !

Et je peux le voir ! Je peux voir Dieu en tout homme, en toute femme qu’on aime fréquenter car on est en totale confiance avec elle, avec lui, on sait qu’il-elle nous fera du bien, nous apportera de la joie…

Voilà ce que j’appelle le critère anthropologique pour faire le tri dans nos images de Dieu.

On me dit : Dieu a une volonté particulière sur moi qu’il me faut chercher, trouver et accepter sinon je vais déplaire à Dieu. C’est un manteau à rejeter car le meilleur de l’humain n’agit pas comme cela, il n’impose pas sa volonté sur les décisions d’une vie. Il me dit va vers toi-même, cherche ton chemin, et trouve-le au plus profond de ton cœur.

On me dit : Tu as une dette envers Dieu, il t’a tout donné et tu dois en retour lui rendre.

C’est un manteau à rejeter car le meilleur de l’humain n’agit pas comme cela, quand il-elle donne, c’est donné, c’est un don gratuit et pas un prêt ou un donné pour un rendu. Il dit ce que je te donne, c’est pour toi, pour ta vie, c’est ma joie de donner.

Pistes de méditation :

1-Regarder la confiance de cet homme

Il connait Jésus puisqu’il l’appelle et il a confiance en lui.

Ses yeux sont fermés à la lumière du jour mais son cœur est ouvert à la rencontre avec Jésus. Il est aveugle des yeux…mais pas du cœur.

Regarder cette confiance et parler à Jésus de la confiance que j’ai en lui.
2- Un aveugle qui n’est pas muet

Regarder Bartimée : il est mendiant, aveugle, assis mais il n’est pas sourd ni muet. Il entend que Jésus passe sur le chemin où il est. Il n’est pas non plus résigné.  Plein d’espoir il crie vers Jésus.

Entendre par deux fois son cri : « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ». Et me demander si je peux moi aussi faire mien ce cri.  Quel est mon cri ? Quel est mon désir ? J’exprime ce désir à Jésus.

3-Une foule qui fait obstacle

Regarder la foule qui fait obstacle au désir de Bartimée :

« Beaucoup le rabrouait pour lui imposer silence ».

J’essaie de voir ce qui dans ma vie est obstacle à la rencontre avec Jésus. 

4-Une foule qui encourage

Parce que Jésus s’arrête et appelle Bartimée, la foule change d’attitude, devient aidante. Entendre son encouragement pour moi. « Courage, lève-toi, il t’appelle ».

Laissez cette phrase descendre en moi pour faire ce qu’elle dit. 

5-Un aveugle qui bondit

Regarder Bartimée, qui à cet appel, se lève, bondit.

M’emplir les yeux de ce dynamisme.

6-Il rejette son manteau

Le regarder qui rejette son manteau. Ce manteau à rejeter pour pouvoir me lever, bondir et marcher, aller vers Jésus c’est quoi pour moi ?

Quelles sont les attitudes toxiques du religieux qui me gâchent la vie. 

7-Jésus éveilleur de désir

Regarder Jésus. Il a su entendre le cri de Bartimée.

Admirer son attention aux personnes.

Ecouter la question qu’il lui pose : « Que veux-tu que je fasse pour toi ?». Il ne sait pas à la place de l’autre. Il est éveilleur de désir.

Entendre cette question pour moi et y répondre.

8- « Va ta foi t’a sauvé »

Entendre Jésus me le dire à moi.

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14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 21:41
Commentaire et méditation du psaume 112 (h113)

Psaume 112 (h113)

1 Alleluia !

Louez, serviteurs de IHWH

Louez le Nom de IHWH

2 Béni soit le Nom de IHWH

maintenant et à jamais !

3 Du lever du soleil jusqu’à son couchant

loué le Nom de IHWH

4 IHWH soit exalté sur toutes les nations

par-dessus les cieux sa gloire !

5 Qui est semblable à IHWH notre Dieu

Lui qui dresse au plus haut son trône

6 lui qui abaisse son regard

sur le ciel et sur la terre

7 lui qui relève de la poussière le faible

et du fumier exalte le pauvre

8 pour lui donner un trône entre les princes

Entre les princes de son peuple

9 lui qui fait trôner la sans foyer

heureuse mère au milieu de ses fils

 

Commentaire

Cette traduction a été faite par M.Mannati et E de Solms dans : Les psaumes tome 4 Cahiers de la Pierre qui vire. DDB

Elle est plus proche du texte hébreu. Elle met bien en valeur les 2 parties de ce psaume qui pourrait avoir comme titre : transcendance (v1 à 4) et proximité (v 5 à 9)

Transcendance :

Louange au nom de Dieu, le tétragramme imprononçable, car prononcer c’est posséder et on ne possède pas Dieu. Qui est-il ? Mystère non représentable, non concevable.

Proximité :

Il relève de la poussière le faible

Du fumier il exalte le pauvre

Il renverse les situations sociales en mettant sur un trône un homme faible, pauvre et une femme stérile.

C’est l’expérience du peuple hébreu dont Dieu voit la misère de son esclavage en Egypte, ( Ex 3,7) et qui guérit la stérilité de Anne, mère de Samuel.(1S1-2)

Jésus a prié ce psaume lors de son dernier repas où il a été jusqu’au bout de la proximité dans l’abaissement du lavement des pieds, renversement hiérarchique où celui qui est le plus grand se fait serviteur. (Jn 13)

Expérience de Marie qui dans son magnificat reprends les mots de ce psaume :

La louange du nom : « saint est son nom » Lc 1,49

La proximité : « Il s’est penché » v 48

Le renversement social :

« il élève les humbles » v 52

« il relève Israël » v 54

Dans ce psaume, mettre en cohérence transcendance et proximité- ce qu’est Dieu et ce qu’il fait- louange et action, est précieux pour nous. Il nous montre qu’orthodoxie et orthopraxie sont pour nous indissociable. A la fois croire avec justesse et agir avec justice. Pour cela relire l’épitre de Jacques chapitre 2 : « c’est par les œuvres que je te montrerai ma foi »

Pistes de méditation

1ère piste : « Quel est ton nom ? »

C’est le Nom qui est loué et béni dans ce psaume.

Pour moi quel est le nom de Dieu que je peux vraiment louer et bénir ?

2ème piste : Proximité

Ecouter comment se vit sa proximité :

Il relève de la poussière le faible,

il exalte le pauvre et lui donne un trône ainsi qu’à une femme stérile. Comment comprendre ces actions quand on connait la réalité de notre monde ?

3ème piste : Jésus à la dernière Cène.

Regarder Jésus qui a prié ce psaume à son dernier repas, quand il lave les pieds de ses disciples. Regarder, écouter…et adorer.

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