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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 18:20

Voici un article qui traite du discernement. Pour le faire, je me suis inspirée d’un excellent petit livre écrit par Sr Monique Lorrain : Discerner. Que se passe-t-il en nous. Dans la collection Vie chrétienne. Je vous recommande la lecture de ce livre simple et profond.

 

1ère partie : Il se passe des choses en nous

Comment vas-tu ? Question qu’on pose quand on rencontre quelqu’un. Question importante. Personnellement je suggère souvent de la poser au début d’un temps de prière. Entendre Dieu qui nous la pose. Pouvoir lui parler de ce qui nous habite. Descendre en soi, sonder son cœur. Passer de la superficie de soi à l’intérieur de soi. Pas si facile. D’autant plus si on a eu une éducation qui vous a dit :

" ne t’écoute pas" ( Cela a pu avoir du positif, un appel à un dépassement de soi. Mais cela comporte des aspects négatifs, se couper de soi-même)

 

En tout cas dans une retraite spirituelle telle que la conçoit  Ignace de Loyola, il est important de s’y exercer : s’exercer à avoir accès à son cœur profond.

Il y a là une position théologique forte : le cœur profond c’est le lieu de Dieu, là où Il parle, donc le lieu d’une décision libre.  Le discernement va se faire à partir de  ce qu’on aura repéré comme mouvement dans son cœur profond.

Pas facile, donc il faut s'y exercer. Il va falloir que le texte biblique ne reste pas à l’extérieur à soi, donnant lieu seulement à des idées, une explication de texte, un commentaire, mais qu’il soit une parole qui nous rejoint au plus intime de nous.

Il va s’agir  de repérer ce qui dans ce texte m’a réjoui-e, m’a rendu-e heureux-se, m’a donné du goût de vivre d’aller de l’avant, du courage, de la paix.

Repérer au contraire, ce qui a été lieu de lourdeur, de tristesse, de découragement.

 

Cela vaut pour la méditation d’un texte mais aussi au terme d’une journée, pouvoir repérer ce qui m’a dynamisé-e ou m’a déprimé-e.

Si je ne suis pas attentif-ve à cela, je risque de me laisser balloter, comme un navire qui n’aurait pas de gouvernail et qui irait selon le vent.

 

Il s’agit donc de prendre conscience de ces mouvements en nous, ne pas les nier : oui je suis en colère de… ; oui j’ai tel désir de… ; oui, cela me rend heureux-se

Je vais pouvoir repérer ce qui est générateur de vie pour l’accueillir.

Repérer ce qui contrarie la vie en moi pour m’en défendre.

Si je fais cela je tiens le gouvernail : j’utilise le bon vent, je vais dans son sens et je me défends de celui qui me fait dériver.

 

 

2ème partie : d’où ça vient ?

Après les avoir repérés, il s’agit d’en trouver l’origine, d’où ça vient

 

1-Des mouvements peuvent venir de nous, en ce que nous sommes créé-es à l’image de Dieu.
Donc ils viennent de notre cœur dans sa capacité de bonté, de beauté, vérité

 

2-ils peuvent venir de la part blessée en nous : les blessures de la vie, celles reçues des autres, de celles aussi dont nous sommes acteurs

 

3-ils peuvent venir de l’Esprit Saint

Le cœur bon en nous et l’Esprit Saint sont solidaires, ils s’entraident mutuellement.

L’Esprit Saint encourage la vie, la bonté, la vérité qui est en nous. Il va aider à nous ouvrir davantage aux autres, au monde, à lui. Il va favoriser la joie, la louange, la lumière, la vérité, le pardon, la force, le courage

Il va panser nos blessures.

 

4- ils peuvent venir aussi du mauvais esprit

Car un autre veut empêcher tout cela, combattre la relation à Dieu. Il s’oppose à cet élan de vie, il veut défaire ce qui est bon et beau en nous, il essaie de susciter des mouvements de mensonge, de secret, de mépris, de tentation, de doute, de division, de désordre, de peur, de séduction.

Il va utiliser nos blessures pour nous enfoncer davantage.

 

3ème partie : l’action opposé de l’Esprit Saint et du mauvais esprit

Je reproduis ici le tableau très éclairant de Monique Lorrain à la page 13

LE MAUVAIS ESPRIT

contraint, oblige, enchaîne

embrouille, trompe

décourage, affaiblit

trouble, met dans la peur

inquiète sur le passé et le futur

fait douter

plonge dans le désespoir

favorise égoïsme et repli sur soi

divise, accuse, rend malveillant

enferme dans l'orgueil

rend triste, amer

entraîne à la désolation

aveugle et endurcit le coeur

fait douter du pardon

 

LE BON ESPRIT

invite, respecte notre liberté

éclaire, fait la vérité

encourage, fortifie

apaise, met dans la confiance

aide à vivre le moment présent

fortifie la foi

enracine dans l'espérance

entretient l'amour, l'ouverture

construit l'unité, la fraternité

met dans l'humilité

éveille à la joie, la louange

donne le goût spirituel

invite à la conversion, à la reconnaissance de notre péché

ouvre à la miséricorde

 

4ème partie : où ça va ?

 

1-Quand nous sommes en situation de dynamisme qui nous pousse vers le haut :

*L’Esprit Saint donne force, courage, chasse nos peurs, donne l’ énergie pour aimer, servir, il soutient ce qui en nous veut aller vers la vie, il veut nous conduire vers la vie.

*le mauvais esprit décourage, met des obstacles «  tu n’y arriveras jamais », il met l’inquiétude, le trouble, la méfiance en soi, en Dieu dans les autres, il veut nous nous faire changer de voie, quitter notre montée vers la vie et nous faire prendre la pente qui va vers la mort.

 

2-Quand nous sommes en situation de descente vers le bas

*l’Esprit Saint va nous dire : « attention », reprends –toi, rebrousse chemin, il suscite une légitime inquiétude, dérange notre somnolence, suscite une insatisfaction, il veut freiner et arrêter la descente qui nous mène à la mort.

*le mauvais esprit encourage la descente  « vas-y , ne t’inquiète pas , tout le monde fait pareil, ne te pose pas de question », il endort la conscience.

 

5ème partie : consolation/ désolation

 

1-Consolation

Il y a des périodes de notre vie où nous vivons une consolation spirituelle.

Période de vitalité spirituelle

Cela peut se vivre de différentes façons :

*cœur tout brûlant qu’ont connu les disciples d’Emmaüs Lc 24/32

L’amour de Dieu est ressenti de manière forte. Situation de l’amoureux

*pas forcément ressenti mais plus fréquent : augmentation de foi, de confiance en Dieu, en soi, dans les autres ; force qui permet d’avancer, même dans l’épreuve, une paix qui fait vivre le quotidien

*mais aussi sous forme d’une découverte douloureuse de son péché qui me fait me jeter dans les bras de Dieu, vraie contrition  (qui n’a rien à voir avec la fausse culpabilité, le remords qui est jugement terrible de soi par soi).

*consolation qui donne goût de Dieu, change notre regard.

Produit ce qui est décrit en Ga 5/22

 

Que faire en période de consolation ?

-puisque c’est un temps facile, en profiter pour mette en place dans ma vie des moyens pour structurer ma vie spirituelle.

-rendre grâce pour prendre conscience que c’est un don de Dieu, emplir ma mémoire de ce don, pour m’en souvenir quand ce sera plus difficile.

 

2-désolation

Plus rien ne va : obscurité, découragement, doute, tentation, Dieu semble loin

Manque de vitalité spirituelle, paresse, tiédeur, tristesse, comme une terre desséchée

Dans ces moments, nous somme fragiles et fragilisés et nous pouvons être plus sensibles au mauvais esprit qui veut nous détacher de Dieu.

 

Pourquoi peut-on passer de la consolation à la désolation ?

-à cause d’un manque de vigilance de notre part, de négligence. Le don de Dieu, on ne l’a pas alimenté comme un feu auquel on n’aurait plus donné de bois à brûler.

-mais , sans aucune faute de notre part, Dieu peut nous laisser sans secours particulier pour purifier notre cœur, pour l’aimer Lui-même et non pour ses dons ; mais Il ne nous enlève jamais la grâce qui suffit pour rester fidèle.

 

Que faire en période de désolation ?

-tenir le cap : ne pas changer les décisions prises, s’ancrer dans la prière même sèche et qui semble vide.

-ne pas s’affoler : je ne sens plus la présence de Dieu mais Il est là.

Ma grâce te suffit 2 Co 12/9

Je suis avec vous Mt 28/20

-en parler à quelqu’un de compétent en vie spirituelle.

-en profiter pour comprendre mieux mes points faibles qui favorisent la désolation et qui me fragilisent.

-faire mémoire des moments de consolation que j’ai pu avoir.

Le faire comme Israël : en exil où ils ont tout perdu (plus de roi, de terre, de temple) ils sont dans la désolation, ils se souviennent du temps où Dieu les a libérés de l’esclavage et conduits vers un pays de lait et de miel. S’appuyer là-dessus pour espérer.

 

 

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 10:06

 

Qu’est-ce que la Lectio divina ?

Je vais donner d’abord une définition large de cette expression.

Littéralement : lecture divine, c'est-à-dire lecture de la Parole de Dieu. Mais lecture au sens fort d’une écoute profonde qui transforme celles et ceux qui s’y exposent.

Le Concile Vatican II a remis en valeur le rôle irremplaçable de la Parole de Dieu. Mais dans l’histoire de l’Eglise, certains ne l’on jamais perdu. Les monastères ont toujours fait de cette Parole l’aliment principal de leur foi, les grandes spiritualités apostoliques également.

Cette écoute attentive de la parole existe dans la tradition spirituelle d’Ignace de Loyola. Elle nous fournit une véritable école de prière. Mais ce mot de prière est vague et, en français, il induit trop le mot demande. Prier ce serait demander. Ca peut l’être, mais ce n’est pas de loin, le plus important. L’écoute attentive de la parole c’est surtout, écouter, regarder, méditer, contempler, louer, remercier, parler.

1-Parler : prière comme un acte de parole où je me tourne vers Dieu, où je dis JE et où je lui dis TU.

2-Ecouter ce qui se donne à entendre dans un texte biblique ;

3-Regarder ce qui se donne à voir

4-Et me laisser rejoindre par ce que j’écoute et ce que je vois.

C’est surtout privilégier la prière avec dans les mains et dans le cœur, la Bible.

Pourquoi ? Parce que cela nous mets au cœur de notre foi. Notre foi nous dit que nous sommes faits pour une relation. La prière est acte de relation. Je vais à Dieu avec tout ce que je suis et lui vient à moi par la médiation de cette Bible où il se dit et se donne.

Quelques remarques :

-Souvent, dans les formations à cette écoute attentive et priante de la parole de Dieu que les Sœurs du Cénacle donnent à Versailles ou ailleurs, les gens nous disent leur étonnement  qu’on ne leur ait jamais appris à méditer ainsi. Et ce qui m’étonne, c’est justement cette carence.

-Dans une rencontre internationale de ma Congrégation une sœur du Cénacle des Philippines nous a rapporté la réflexion suivante:  Dans notre pays si on a besoin d’un bon hôpital, on va voir les chrétiens, si on a besoin d’une bonne école, on va vers les chrétiens mais si on veut apprendre à prier, on va vers les bouddhistes.

Il me semble que cela dit une carence de notre Eglise, qui n’est pas seulement le fait des Philippines.

Il s’agit donc d’entrer plus profondément dans une expérience personnelle de Dieu. S’exposer à Dieu, comme on s’expose au soleil. Quand on le fait, pour le soleil, notre peau brunit. Quand on le fait, quand on s’expose à Dieu, cette relation nous change, nous « christifie ». Nous avons été définitivement « christifiés » par le baptême mais si on n’alimente pas cela par un contact assidu avec les Ecritures, nous pouvons être comme des fleuves asséchés.

Pour la manière pratique de la pratiquer, je vous renvoie aux articles déjà parus de ce blog, dans la catégorie" boite à outils"

 

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 10:06


A- Comment prier avec une page de journal ?

1- Ce qui  vient en premier, c’est d’en faire une prière d’intercession.

A condition de bien la comprendre.

Il s’agit d’entrer dans le projet de Dieu qui veut notre bonheur et notre vie et de lutter par notre intercession contre les forces de destruction.

La prière d’intercession est un combat contre le mal. Celui-celle qui intercède est comme un soldat. Mais pas un soldat solitaire, il-elle lutte avec les autres priant-es du monde mais surtout il-elle lutte sous la bannière du Christ l’unique Intercesseur, Celui qui est vainqueur du mal.

Il me semble intéressant de comprendre l’intercession comme un combat à côté du Christ, derrière lui, comprendre que notre prière d’intercession participe à son combat et à sa victoire.

Donc de ce point de vue, il y a suffisamment matière dans la mesure où ( et on peut le regretter) la presse s’intéresse souvent à ce qui va mal plutôt qu’à ce qui va bien.

 

2- Si vous lisez un journal qui ne se limite pas à rendre compte du bruit des forêts qui brûlent mais aussi du silence des arbres qui grandissent, il y a aussi matière à l’action de grâce.

De ce point de vue, le journal La croix, peut vraiment aidé, car il a le souci de parler de toutes celles et ceux qui agissent dans l’esprit du Christ (qu’ils ou elles soient croyant-es ou pas) Donc rendre grâce pour tout effort vers le beau, le vrai, le juste dont des journaux peuvent rendre compte.

 

B- Pourquoi prier ainsi ?

Cette prière avec le journal est intéressante pour 3 raisons :

1-  Elle nous fait sortir de nous même, nous décentre, et nous fait vivre une grâce que Ste Thérèse Couderc peut nous partager, elle qui disait : Mon cœur est grand comme le monde

 

2-  Elle peut nous faire entrer dans une vraie contemplation :

La lecture du journal, mais aussi la prière dans la rue, mais aussi dans la nature, peut nous amener à une contemplation de l’œuvre de Dieu :

Me rendre attentif à la vie de ce monde, regarder sa beauté et sa souffrance, écouter ses joies et ses espoirs, c’est me rendre attentif-ve à Dieu qui est créateur et sauveur de ce monde, c’est m’intéresser à ce qui intéresse Dieu.

La meilleure manière de faire plaisir à un artiste, c’est de s’intéresser à son œuvre.

 

3- Elle est un acte de foi, qui développe 4 attitudes :

* Développer l’étonnement devant ce monde dont St Augustin dit qu’elle est la première Bible, puisqu’il en est l’auteur, puisque Dieu se communique à travers sa création et se dit à travers elle. S’étonner qu’il y de l’être plutôt que rien. Reconnaître qu’il est source et fondement de l’existence, pas un créateur au passé mais de toujours à toujours, source de l’être aujourd’hui.

* Développer un regard de foi qui voit en ce monde, un monde dans les douleurs d’un enfantement : celui du salut, un monde définitivement sauvé par l’incarnation, la mort et la résurrection du Christ, mais un salut comme une semence jeté en terre, un levain caché dans la pâte. Etre devant ce monde, un veilleur d’espérance qui sait voir ce qui naît, ce qui se transforme dans le sens du Royaume de Dieu.

* Développer un regard contemplatif qui sait voir les mystères du Christ  : voir dans la vie de ce monde des annonciations, des naissances, des visitations, des purifications, des enfants retrouvés, des agonies, des arrestations, des procès et des condamnations, des outrages, des morts, des résurrections, des ascensions, des pentecôtes, des assomptions, des couronnements.

Dire cela c’est tirer les conséquences de l’Incarnation :

Depuis l’incarnation, nous savons que rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu, tout ce qui est humain est visage de Dieu.

* Développer un désir plus fort d’apostolat pour faire connaître et aimer Jésus-Christ, pour que son règne vienne en ce monde si beau et si blessé à la fois.

 

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 23:10

Des choix, il y en a des petits et des grands : nous sommes sans cesse à en faire. La question intéressante, il me semble, c’est de se demander si je peux améliorer ma manière de les faire. Comment mieux choisir ? En sentant qu’on peut mal choisir, faire des mauvais choix, au sens de choix qui ne sont pas du côté de la vie, qui ne font pas vivre !

Ma petite intervention veut éclairer un peu cette question, apporter une aide à une meilleure manière de faire des choix.

En pointant des attitudes fondamentales car il ne s’agit pas de recettes.

4 attitudes fondamentales

1-Grandir en gratitude

C’est une attitude de fond de la vie spirituelle. La gratitude, c’est recevoir sa vie comme un don de Dieu, comme un cadeau. Vivre conscient d’un don inconditionnel : il nous est donné de vivre. Se vivre comme sujet d’un don, sujet d’une prévenance généreuse de Dieu. Je n’en suis pas l’auteur, j’en suis bénéficiaire.

Quelles relations avec les choix ?

Cela nous délivre de se prouver à soi-même et aux autres qu’on existe, de manière inquiète et jamais satisfait. Nous n’avons pas à prouver notre valeur, nous la tenons d’un autre. L’homme et la femme de la gratitude d’exister, existe simplement. C’est donné, ce n’est pas à revendiquer, ni à prendre.

Au contraire, faute de ne pas se vivre assez comme bénéficiaire d’un don, faute de ne pas cultiver la gratitude, il y a le risque de faire des choix, pressé par l’inquiétude, la fébrilité, la quête incessante de combler un vide, la mauvaise dépendance du désir des autres. Cela me fait faire des choix qui ne sont pas libres.

La tradition spirituelle propose un moyen pour s’exercer à la gratitude : le soir, revoir le déroulement d’une journée pour simplement dire merci pour tout ce que j’ai reçu, tout le bon le vrai le beau dont j’ai été soit témoin, soit bénéficiaire, soit acteur. Prise de conscience de la capacité de bonté chez les autres et chez moi pour m’ancrer dans une bonne estime de moi qui me fera faire des choix libres.

Pour me guérir d’une attitude qui considère les choses, les autres comme un dû ou une conquête, et m’épuise dans un faire pour exister et paraître, alors qu’il s’agit d’abord de se laisser aimer par Dieu.

Lui qui m’aime pour moi-même, gratuitement et non pour ce que je fais.

2-Cultiver la confiance en Dieu et la responsabilité

Est-ce que ma vie, je la reçois comme un appel ? Les choix que je fais comme une réponse au don qui m’est fait, une responsabilité confiée qui me dynamise de l’intérieur et non comme une consigne extérieur que je subis ?

Dans une confiance qui répond à une confiance, en croyant que je suis le partenaire d’un Dieu qui me fait confiance, qui me donne carte blanche car il croit en moi, a confiance en moi et qu’il n’est pas cette fausse image de quelqu’un toujours  sur mon dos à m’épier pour me faire remarquer mes erreurs ! La méfiance envers Dieu, qui s’explique par de fausses images que j’ai de lui, peut fausser mes choix.

La confiance en Dieu autorise la créativité, permet de prendre des risques.

 3-Viser une cohérence

Quelle est la cohérence de ma vie ? Qu’est-ce que je cherche, recherche, qu’est-ce qui est le plus important ? Qu’est-ce qui organise ma vie et la finalise ? Quel est le pôle organisateur qui va me permettre de décider. Si je n’ai pas une cohérence, je serai comme une girouette qui tourne selon le sens du vent. Si j’ai une cohérence, je pourrai choisir en fonction de cette cohérence.

Il y a la cohérence fondamentale et les cohérences partielles

Exemple d’une cohérence partielle : un étudiant qui veut réussir ses examens. Le désir de réussite va jouer le rôle de cohérence. Ce sera le pôle d’organisation de sa vie et le principe de ses choix.

Cela lui permettra devant une sollicitation d’amis pour une soirée cinéma de dire :

-soit un oui car il sent que cela l’aidera à réussir et ce sera un oui joyeux. Une bonne détente peut être du côté de la réussite qu’il poursuis.

-soit un non dans la mesure où ce serait un obstacle à sa réussite, et le but qu’il poursuit lui permettra de résister à la pression des amis.

La cohérence partielle de cet étudiant s’inscrit dans une cohérence plus large : ce qui est en jeu, c’est son avenir professionnel ; plus large encore : réussir sa vie. Enfin la cohérence ultime si on est chrétiens c’est que les choix qu’on fait aillent dans le sens d’une vie de plus en plus unie à Dieu, une vie en amitié avec Dieu.

Cette cohérence ultime se réalise dans les petits choix du quotidien.

Ce principe de cohérence si on y est fidèle peut se révéler très opérationnel dans nos choix. Elle est principe aussi de liberté. Cela me permet de ne pas foncer tête baissée dans l’action, me donner le temps de la réflexion, elle me donne les moyens de contester des réactions immédiates qui ne sont pas forcément les meilleures, de me protéger de ce qui me séduit au premier abord et qui n’est pas forcément en cohérence avec l’orientation profonde de ma vie, ma fidélité première, ma vocation fondamentale, la mission que j’ai reçu.

4-Accéder à son vrai désir

Il y a en nous des désirs superficiels qui sont comme les vents qui font bouger en tous les sens la girouette. Le travail spirituel sera de décider, non selon eux, mais de descendre au plus profond de soi pour décider selon son désir profond.

Pour cela, la tradition spirituelle offre une méthode qu’on appelle la prière de discernement.

Après la prière de gratitude, le merci, continuer à revoir sa journée mais cette fois-ci en étant attentif  aux répercussions affectives que les événements de la journée ont provoqué en nous. Comment j’ai été affecté par ce que j’ai vécu ? Qu’est-ce qui a provoqué joie, tristesse, dynamisme, tiédeur, inquiétude, confiance, etc

Ces répercussions affectives, si j’en prend conscience peuvent jouer le rôle de signaux qui clignotent et m’aider à y voir clair dans mon comportement.

-Repérer ce qui a été source de vie, de paix, ce qui m’a donné davantage de confiance en moi, en Dieu en les autres, ce qui a été source d’espérance, ce qui m’a donné davantage de force pour aimer. Repérer cela car là ou cela se produit, Dieu m’indique un chemin de vie. Et je peux m’y engager

Et cela peut être un critère de mes choix.

-Repérer au contraire ce qui a été source de tristesse, de découragement, d’amertume, ce qui a provoqué la méfiance de moi des autres de Dieu, ce qui amoindrit mon espérance et ma force d’aimer. Repérer cela car c’est un indice de quelque chose qui n’est pas juste, car là où cela se produit, cela m’indique une fausse piste, quelque chose à changer, à modifier, à guérir, un pardon à demander. Et donc cela peut  aussi éclairer mes choix.

Cette prière de discernement peut m’aider à voir où est mon combat spirituel.

Par exemple cela peut aider quelqu’un à découvrir qu’il a du mal à faire confiance, du coup qu’il veut faire tout par soi-même, l’empêche de déléguer, se comporte en propriétaire de sa tâche

 

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 23:33


 

Ce n’est pas courant d’en parler. Et pourtant c’est important. Cela suppose d’abord de s’arrêter. STOP ! Je me pose, qui est très proche de se reposer.

 

Mais comment faire pour que ce soit vraiment une méditation ? Une relation avec Dieu ?

 

Voici un déroulement et une manière possible :

 

1-D’abord choisir un jour dans la semaine et un moment dans ce jour où on peut être tranquille. A titre d’exemple, pour moi, cette semaine, je l’ai fait le dimanche en début d’après-midi.

 

2-Commencer par respirer profondément pour se détendre.

 

3-faire un geste d’entrée en relation, celui qui exprime le mieux pour vous votre désir de vous rendre présent à Dieu.

 

4-demander à Dieu de regarder la semaine écoulée avec son regard pour y découvrir comment elle a été une histoire sainte.

 

5-Ouvrir son agenda comme on ouvre la Bible !

D’abord tout simplement pour se rappeler les événements, les rencontres, les actions etc…

Pour être concrète, je vais vous dire ceux de ma semaine :

une retraite spirituelle d’une journée donnée à quelqu’un ; une rencontre tous les jours avec une personne qui a fait une retraite ; un groupe de lecture d’un livre du théologien Segundo que j’ai mis en route ; un examen de santé ; une réunion du groupe baptisé-es 78 ; l’aide apportée à une de mes 2 sœurs jumelles qui a une jambe dans le plâtre ; un cours donné aux novices ; une réunion pour améliorer une de nos propositions qu’on appelle « retraite dans la vie » ; une soirée co-animée avec 3 laïcs où nous avons permis à une vingtaine de personnes de prier le texte d’Is 43 ; une réunion pour répondre à toutes les demandes faites au centre spirituel ; une réunion de communauté.

Tout cela, ce sont les faits bruts. Il faut aller plus loin que cela.

 

6-En quoi tout cela est une Bible, une histoire sainte ?

Dans la Bible, Ancien et Nouveau Testament il y a des récits de création, d’alliance, de justice et d’injustice, d’amour et de haine ; Il y a des déplacements, des départs, des arrivées, des installation, des libérations d’esclavage, des exodes , des exils, des passages au désert ; il y a des conceptions, des naissances, des combats, des guérisons, des appels, des passions, des morts, des résurrections, des pentecôtes… On peut allonger la liste.

Dans ce que j’ai vécu cette semaine, y a t-il quelque chose qui s’apparente à cela ?

Par exemple, de l’ordre d’une conception, c'est-à-dire quelque chose que j’ai conçu dans man cœur qui a murit et où je peux reconnaitre l’œuvre de l’Esprit en moi car cela a été source de vie en moi.

En reprenant ma semaine, voilà ce que j’ai pu contempler :

*la joie que j’ai de ce ministère de la Parole qui est réponse à un appel de Dieu et que je vis en aidant à entrer dans une écoute profonde de la Bible ;

*j’ai pu rendre grâce d’avoir pu être un peu « samaritain » pour ma sœur et d’avoir pu rencontrer le Christ en elle : «  j’étais malade et vous êtes venu me voir » Mt 25/36.

 

Faire cela demande d’apprendre à « lire » sa vie autrement. Pour y découvrir que Dieu est compagnon de nos vies. Découvrir l’alliance entre l’action de Dieu et la nôtre mais aussi le désaccord. La première pour rendre grâce, le second pour y remédier.

 

 

 

 

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 12:30

Vous prenez une Bible où vous pouvez souligner


Vous choisissez un livre biblique que vous aller méditer en continue du verset 1 du chapitre un jusqu’à la fin. Vous ne vous pressez pas !

 

Vous commencez par une mise en présence

 

Ensuite, au fur et à mesure d’une lecture lente, vous vous interrogez :


*Est-ce que cela exprime :

ce que Dieu fait, ce qu’il donne, ses bienfaits : création, salut, guérison, miséricorde etc…

vous soulignez en vert


*Est-ce que cela Exprime :

la réponse positive des humains à l’amour de Dieu : louange, amitié, vie selon Dieu etc… vous soulignez en bleu


*Est-ce que cela exprime :

la réponse négative des humains à l’amour de Dieu : péché, refus de son amour, etc…vous soulignez en noir


*Est-ce que cela exprime :

tout ce qui relève de la conversion, du retour à Dieu, de la contrition, etc…vous soulignez en rouge

 

Avant de terminer le temps que vous étiez fixé pour cette prière, vous parler à Dieu comme un ami parle à son ami à propos des quelques versets que vous avez souligné.

 

Avantages :

-avoir une lecture plus attentive du texte

-ensuite avoir une Bible où l’on retrouve plus facilement les textes que l’on cherche

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 20:23

 Marc au chapitre 6 verset 30 à 44

[29] Les disciples de Jean, l'ayant appris, vinrent prendre son cadavre et le mirent dans un tombeau.

[30] Les apôtres se réunissent auprès de Jésus, et ils lui rapportèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné.

[31] Et il leur dit : "Venez vous-mêmes à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu." De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux que les apôtres n'avaient pas même le temps de manger.

[32] Ils partirent donc dans la barque vers un lieu désert, à l'écart.

[33] Les voyant s'éloigner, beaucoup comprirent, et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança.

[34] En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger, et il se mit à les enseigner longuement.

[35] L'heure étant déjà très avancée, ses disciples s'approchèrent et lui dirent : "L'endroit est désert et l'heure est déjà très avancée ;

[36] renvoie-les afin qu'ils aillent dans les fermes et les villages d'alentour s'acheter de quoi manger."

[37] Il leur répondit : "Donnez-leur vous-mêmes à manger." Ils lui disent : "Faudra-t-il que nous allions acheter des pains pour 200 deniers, afin de leur donner à manger ?"

[38] Il leur dit : "Combien de pains avez-vous ? Allez voir." S'en étant informés, ils disent : "Cinq, et deux poissons."

[39] Alors il leur ordonna de les faire tous s'étendre par groupes de convives sur l'herbe verte.

[40] Et ils s'allongèrent à terre par carrés de cent et de 50.

[41] Prenant alors les cinq pains et les deux poissons, il leva les yeux au ciel, il bénit et rompit les pains, et il les donnait à ses disciples pour les leur servir. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.

[42] Tous mangèrent et furent rassasiés ;

[43] et l'on emporta les morceaux, plein douze couffins avec les restes des poissons.

[44] Et ceux qui avaient mangé les pains étaient 5.000 hommes.

 

Avec ce texte de marc, voici des indications pour méditer, qui peuvent aider pour d'autres textes évangéliques


1- Me rendre attentif-ve aux paroles, aux silences, aux actes, aux gestes, aux attitudes, aux désirs, aux joies, aux peines, aux sentiments  de Jésus.

- ses actes :

son départ pour un lieu désert

il voit cette foule nombreuse

son activité d’enseignement

son ordre de faire asseoir

il prend les pains, lève les yeux, il bénit rompit les pains et les donne à ses disciples etc.

- ses paroles :

v 31 : «   Venez vous même à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu »

v37 : «  Donnez leur vous-même à manger »

v38 : « Combien de pain avez-vous ? Allez voir »

- ses sentiments :

il eut pitié de la foule car elle est sans berger

 

Voilà ce qui est écrit dans le texte mais il faut aller plus loin , il y a des choses à découvrir entre les lignes :

v30 les apôtres lui rapportèrent ce qu’ils avaient fait : Jésus est en situation d’écoute, oui il écoute la vie de ses disciples comme il écoute la nôtre.

v31 reposez-vous un peu : on peut y entendre la délicatesse de Jésus, son réalisme aussi, sa sollicitude

 

En prenant de la hauteur, on s’aperçoit des 2 gestes principaux :

Il donne un enseignement et il donne du pain.

 

Le 1er acte de la méditation est un travail de lecture, de mémoire, d’attention à ce qui est donné à voir et à comprendre.

Un travail de labourage, de rumination, d’attention pleine de respect.

On peut aussi faire la même chose avec les autres personnages du texte, ici les apôtres ou la foule avec les mêmes questions : actes, paroles, etc.

2- Ensuite il va s’agir de comprendre en profondeur, faire acte d’intelligence de l’Ecriture.

Pour cela il nous faut des clés de lecture.

Une parmi d’autre qui peut ouvrir tous les récits évangéliques est celle-ci : Se demander comment Jésus aime ?

Et reprendre ce qui a été vu dans la première partie, faire dérouler le film de ses actes, de ses paroles, de ses attitudes, de ses sentiments etc.

Jésus aime en nourrissant de parole et de pain

Il aime en écoutant ses disciples et en étant attentif à eux

Il aime en associant ses disciples à son œuvre etc.

 

On pourra se poser la même question pour les disciples : comment réponde-t- il à l’amour que Jésus a pour eux ?

Ils aiment en se réunissant autour de Jésus

Ils aiment en lui rapportant tout ce qu’ils avaient fait et enseigné

Ils aiment en faisant ce qu’il leur dit de faire etc.

Mais aussi comment n’y réponde- t- il pas ou en quoi leur intelligence de la foi est encore lourde ?

 

3- la 3ème partie, il s’agit maintenant de se laisser personnellement rejoindre par ce texte

Même si je ne ressens rien, ce texte me concerne.

Ce que Jésus a fait, il continue de le faire.

il m’aime en se donnant à moi dans sa Parole et son Corps eucharistique

il m’aime en m’écoutant etc.

 

Ce que Jésus a fait dans son existence historique, il continue de le faire dans l’aujourd’hui de nos vies.

Il nous parle, il nous guérit, il nous sauve.

Il s’agit d’appliquer ses gestes aimants et sauveurs à notre vie.

 

L’Evangile n’est pas un livre du passé, c’est Quelqu’un de vivant qui me rejoint dans l’aujourd’hui de ma vie et dont je suis le contemporain

Rester à regarder cela, à goûter cela, à contempler cela, laisser cette parole me modeler, la laisser descendre pour que cela me transforme.

 

Se demander comment répondre au don de cet amour ?

Au sens que peut-être quelque chose de ce texte me rejoint plus personnellement, m’éclaire, me fait du bien, m’interroge, m’interpelle, me réjouit, m’attriste…

Recueillir cela précieusement, se demander pourquoi ?

 

 

 

 

 

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 00:01

Voici un déroulement pour aider un groupe à méditer la Parole de Dieu:

 

Deux rôles à jouer :

l’animateur-trice

celle ou celui  qui prend des notes sur ce que les gens ont partagé et qui à la fin propose des pistes pour la prière

 

Déroulement :

1ère partie

1-L’animatrice lit lentement un texte biblique

2-L’animatrice invite à un choix : regarder un geste, écouter une parole, car on se sent attiré vers cela

3- silence de contemplation :

4- l’animatrice invite chacun à dire sobrement ce qu’il-elle a  vu ou entendu

5-premier tour de partage

6- l’animatrice lit le texte une deuxième fois

7-L’animatrice invite à continuer à regarder ce geste ou écouter cette parole en essayant de sentir pourquoi on se sent attiré par cela.

8- silence de contemplation 

9- l’animatrice invite les gens à  partager ce qui a touché, en quoi cela les a rejoints

10-deuxième tour de partage

 

2ème partie

une autre personne a pris des notes sur ce qui a été partagé. Elle fait une rapide synthèse sous forme de pistes pour la prière . Elle ajoute d’autres pistes si elle voit que des points importants ont  été oublié.

En fonction de tout cela, elle propose une demande  de grâce

 

3ème partie

chacun-e vit un temps personnel avec ce texte et les pistes proposées

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 15:54

Des choix, il y en a des petits et des grands : nous sommes sans cesse à en faire. La question intéressante, il me semble, c’est de se demander si je peux améliorer ma manière de les faire.

Comment mieux choisir ? Comment éviter le plus possible d’en faire des mauvais , au sens de choix qui ne sont pas du côté de la vie, qui ne font pas vivre !

Pointons 4 attitudes fondamentales.

 

1-Grandir en gratitude

C’est une attitude de fond de la vie spirituelle. La gratitude, c’est recevoir sa vie comme un don de Dieu, comme un cadeau. Vivre conscient d’un don inconditionnel : il nous est donné de vivre. Se vivre comme sujet d’un don, sujet d’une prévenance généreuse de Dieu. Je n’en suis pas l’auteur, j’en suis bénéficiaire.

 

Quelle relation avec les choix ?

Entrer dans cette attitude délivre peu à peu de se prouver à soi-même et aux autres qu’on existe, de manière inquiète et jamais satisfait. Nous n’avons pas à prouver notre valeur, nous la tenons d’un autre. L’homme et la femme de la gratitude d’exister,  existe simplement. C’est donné, ce n’est pas à revendiquer, ni à prendre, ni à conquérir.

 

Au contraire, faute de ne pas se vivre assez comme bénéficiaire d’un don, faute de ne pas cultiver la gratitude, il y a le risque de faire des choix, pressé par l’inquiétude, la fébrilité, la quête incessante de combler un vide, la mauvaise dépendance du désir des autres.

Cela nous fait faire des choix qui ne sont pas libres.

 

La tradition spirituelle propose un moyen pour s’exercer à la gratitude :

le soir, revoir le déroulement d’une journée pour simplement dire merci. Merci pour tout ce que j’ai reçu, tout le bon, le vrai, le beau dont j’ai été soit témoin, soit bénéficiaire, soit acteur.

On prend ainsi  conscience de la capacité de bonté chez les autres, chez soi et ancrer dans une bonne estime de soi qui nous fera faire des choix libres.

 

Cela peut nous guérir ainsi d’une attitude qui considère les choses, les autres comme un dû ou une conquête, attitude qui nous épuise dans un faire pour exister et paraître, alors qu’il s’agit d’abord de se laisser aimer par Dieu.

Lui  nous aime pour nous-même, gratuitement et non pour ce que nous faisons.

Trois autres articles vont suivre qui développeront les trois autres attitudes fondamentales.

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 10:55

La mémoire est l’antidote de l’oubli. Nous sommes souvent des oublieux de Dieu et c’est pourquoi, si souvent  dans le 1er Testament, Dieu demande à son peuple de ne pas oublier

Par exemple :

« Garde-toi d’oublier que le Seigneur qui t’a fait sortir du pays d’Egypte » livre du Deutéronome chapitre 6 verset 12

« Souviens-toi de tout le chemin que le Seigneur ton Dieu t’a fait faire pendant 40 ans » livre du Deutéronome chapitre  8 verset 2

« Bénis le Seigneur , ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits » Livre des psaumes  102

 

L’oubli est signe de désintérêt. Par exemple, pour un couple, ne plus se rappeler et ne plus célébrer l’anniversaire de mariage, ce peut être le signe d’un amour qui s’affaiblit. Se rappeler, c’est signe d’un amour toujours vivant, d’une relation fervente. Faire mémoire, c’est nourrir la foi, affermir l’amour, ouvrir à l’espérance

 

Pour nous stimuler à faire mémoire de Dieu, de ses bienfaits, il nous est bon de savoir que Dieu, lui ne nous oublie pas, il fait toujours mémoire de nous, nous sommes éternellement dans sa pensée et dans son cœur.

« Une femme oublie-telle son enfant ?…même si les femmes oubliaient, moi je ne t’oublierai pas » Livre du prophète Isaïe chapitre 49 verset 14 et 15

 

Faire mémoire c’est grandir en gratitude, faire mémoire c’est aussi tirer les leçons d’une expérience

 

Pour cela de temps en temps, il est bon de s’arrêter pour relire un événement, une journée, une période de sa vie.

 

Je vais donc vous présenter une manière de faire mémoire d’une journée, d’une semaine, d’un mois.

 

Me mettre consciemment sous le regard de Dieu, lui demander de rouvrir mon cœur à la confiance : je suis devant le seul qui m’accueille tel-le que je suis, qui m’aime à 100%.

Au début faire cette demande : « Mon Dieu, fais-moi la grâce de regarder cette journée, cette semaine, ce mois, à ta lumière et sous ton regard »

 

La première partie de cette expérience de mémoire, la plus importante, c’est le merci

 

1-Un merci inconditionnel d’abord

Un psaume nous y invite : « Merveille que je suis », ( Livre des psaumes  138).

« Oui merci pour la merveille que je suis à tes yeux, et si je ne le suis pas à mes propres yeux, donne-moi d’échanger mon regard contre le tien qui est bien mien ».

 

2-Mais aussi merci pour tout ce dont j’ai été bénéficiaire, ce que j’ai reçu des autres.  C’est fou ce qu’on peut trouver si on commence. Au début cela peut être un tout petit filet d’eau qui peut devenir un grand fleuve.

L’avantage de ce merci c’est de quitter une mentalité du tout est dû au tout est don.

 

3-Le merci porte aussi sur les bonnes choses que j’ai faites, ce que j’ai réalisé et qui construit quelque chose de positif dans ce monde. Dire merci à Dieu de cela, c’est reconnaitre qu’il a mis en nous une capacité de bonté, de vérité, de beauté, de justice.

Oui en faisant cela quelque chose du monde, tel que Dieu l’espère, s’est réalisée.

 

4- Le merci pour enfin sur ce que d’autres ont réalisé et dont je suis témoin d’une manière ou d’une autre.

 

La seconde partie ce peut-être aussi une prière de discernement


On peut se rendre attentif à ce qui nous habite notre cœur

- Repérer ce qui a été source de vie, de paix , de foi, d’amour vrai, d’espoir, de vrai bonheur d’exister parce qu’il y a des chances que Dieu nous indique par là un chemin à prendre, un chemin à continuer, un appel à répondre, une attitude à garder précieusement.


- Repérer aussi ce qui a été source de tristesse, de découragement, d’amertume. Se demander pourquoi ce ressenti en moi ? Un peu comme les disciples d’Emmaüs ( Evangile selon Luc chapitre 24 verset 15 à 32)  qui confie leur amertume à l’inconnu du chemin. Cela peut être l’occasion d’un appel au secours, d’une demande de guérison ou de pardon.

 

La troisième partie, ce peut-être l’offrande de demain

Je peux, avec mon agenda ou ma seule mémoire,  confier à Dieu la journée, la semaine le mois qui vient, en demandant son aide sur ce qui vous fait souci, en vous réjouissant à l’avance avec lui de ce qui sera certainement heureux.

 

Cette expérience de mémoire a pour effet d’inviter Dieu à être le compagnon de notre vie.

De ne pas le laisser sur le palier de notre vie, mais de l’inviter à y entrer pour qu’il nous éclaire de sa lumière.

Elle a pour effet de devenir un peu plus contemplatif de Dieu dans ce qui fait le plus concret de nos vies.

 

 

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