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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 16:08
Photo de Famille chrétienne de filles servantes d'autel

Photo de Famille chrétienne de filles servantes d'autel

Le Comité de la Jupe demande aux évêques de se prononcer sur la discrimination des filles pendant la messe

Le Comité de la Jupe dénonce le rôle dévolu aux « servantes d’assemblée » durant l'eucharistie.

Les filles se trouvent ainsi éloignées de l’autel tandis que les garçons participent activement à la célébration.

Selon notre cartographie, plus de la moitié des paroisses en France excluent les filles de la proximité de l’autel. Sur 382 paroisses répertoriées au 6 mars 2023, dans 203 paroisses les filles ne servent pas régulièrement à l’autel

Ce n’est le cas ni en Belgique, ni en Allemagne, ni en Espagne, ni même en Inde ou au Vatican.

Existerait-il une interprétation différente du droit selon les lieux ?

En cette journée internationale des droits des femmes, le Comité de la Jupe appelle donc les évêques à se prononcer afin de ne pas laisser soupçonner une attitude misogyne, une soumission à une minorité conservatrice de fidèles ou une ignorance des textes du concile Vatican II (voir annexe).

Pourquoi une telle discrimination entre des enfants toutes et tous égaux par leur baptême ?

La situation des servantes d’assemblée nourrit une représentation dévalorisante des filles et futures femmes dans leur communauté, et perpétue une profonde inégalité entre les femmes et les hommes au sein de l’Église catholique. Sur cette situation, la responsabilité des évêques est double : ils doivent d’une part dire s’ils autorisent que dans leur diocèse, les filles soient admises au service de l’autel, et d’autre part fonder théologiquement leur décision, ce qui est l’une de leurs fonctions essentielles.

Le Comité de la jupe propose une lettre type que les fidèles peuvent adresser à leur évêque (voir lettre jointe) pour lui demander de prendre une position claire sur le sujet.

Le Comité de la Jupe

 

Ce que dit le Vatican II

« La Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui, en vertu de son baptême, est un droit et un devoir pour le peuple chrétien, « race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté » Sacrosanctum concilium n°14

« Il est tout à fait louable que se maintienne la coutume insigne que soient présents des enfants ou des jeunes - dénommés habituellement «servants d’autel» ou «enfants de chœur» - qui servent à l’autel comme acolytes, (...) Les filles ou les femmes peuvent être admises à ce service de l’autel, au jugement de l’Évêque diocésain; dans ce cas, il faut suivre les normes établies à ce sujet. »

Redemptionis sacramentum, n° 47.

 

Lettre type à l’évêque

Frère évêque,

Nous, baptisé·es dans l’Église catholique, regrettons l’invisibilisation des femmes au cours des liturgies. Où sont les filles, les femmes, durant nos célébrations ? Pourquoi cette mode des « servantes d’assemblées » qui tient les jeunes filles à distance de l’autel ?

« Cachez ces femmes... » : serions-nous revenus à l’hypocrite Tartuffe dans ce vaste courant de repli identitaire qui refoule les laïcs à distance des clercs, et parmi ces laïcs, ostracise les femmes?

Pourtant, Vatican II avait supprimé la démarcation entre un espace sacré et le lieu où se tient le « profane » (voir annexe).

A l’heure où l’absence de responsabilités accordées aux femmes devient une préoccupation majeure du synode sur la synodalité ; quand le rapport de la CIASE diagnostique le caractère délétère de l’insistance sur la sacralité du prêtre, et que celle-ci dévoile ses effets pervers dans toutes les affaires qui déferlent ad nauseam, ne serait-il pas temps de réinterroger notre pratique ecclésiale et liturgique ?

Une cartographie des paroisses établie par le Comité de la Jupe montre que plus de la moitié des paroisses en France excluent les filles de la proximité de l’autel. Aucun argument scripturaire ne

justifie de discrimination corporelle dans une religion de l’Incarnation où chaque humain est aimé et sauvé dans son individualité. Le Christ n’a jamais hiérarchisé ses relations.

La multiplication des exclusions des filles ainsi que l’incompréhension sur ce qui les fonde, nous conduit à vous demander officiellement comment vous vous positionnez devant la liberté qui vous est donnée de décider si les filles, baptisées à l’identique des garçons, peuvent être admises au service de l’autel. Oui ou non, les y autorisez-vous ? Et pouvez-vous fonder, selon le droit del’Eglise, votre réponse ?

Tandis que Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse et président du Conseil épiscopal pour la liturgie, assurait dans Famille Chrétienne que « Plus aucun texte du Magistère n’interdit aux filles de servir à l’autel » ( https://www.famillechretienne.fr/vie-chretienne/liturgie/servantes-de-messe-qu-en-dit-l-eglise-35879) , Laurent Jullien de Pommerol, responsable du département des servants d’autel au sein du service national de la pastorale liturgique et sacramentelle, rappelait que “Les servants d’autel apportent un signal très fort à la messe dans le face à face entre le prêtre et l’assemblée”. (https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/528959-le-service-de-lautel-un-service-gagnant/)

 Il apparaît donc grave et injustifié d’exclure les filles de ce rôle majeur, d’où l’urgence d’une prise de position de votre part.

Nous vous remercions de nous lire et attendons votre réponse.

Avec notre respect sororal,

Le Comité de la Jupe

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25 février 2023 6 25 /02 /février /2023 19:03
Mon accompagnement spirituel des réseaux LGBT+

Des circonstances ont fait que peu à peu j’ai été amené à accompagner des personnes et des groupes LGBT+

Quelques étapes :

Tout commence au Centre spirituel du Cénacle de Versailles, je suis à l’accueil et un groupe téléphone pour une réservation du CCI. Je demande ce que c’est : Carrefour des Chrétiens inclusifs…de l’homosexualité. Je leur dis qu’il n’y a aucun problème. Ainsi commence une aventure je dirai d’accompagnement de gens en difficulté de reconnaissance sociétal et ecclésiale dont voici les étapes à grands traits :

Un accueil chaleureux de la cté de Versailles admirant la joie et la foi de ces personnes. Demande du groupe d’animer un temps de prière.

Puis avec deux de ce groupe une collaboration de plusieurs années pour l’animation d’un WE spirituel spécial LGBT.

Accueil de prêtres LGBT qui me demande chaque année de participer à une matinée de réflexion avec eux.

Animation au Centre spirituel des Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus à Joigny à l’initiative de David et Jonathan.

Accompagnement spirituel dans la vie de plusieurs personnes.

Animations de « Fêtez-Dieu » à St Merry.

Lien fort avec la Communion Béthanie qui fait que je participe à la fête de leur 10ème anniversaire à Mazille.

Depuis 3 ans, animation d’un WE de jeunes de DJ

Enfin en février 2023, animation d’une retraite à l’initiative de DJ au Centre spirituel du Cénacle de Versailles

Ce que cet accompagnement spirituel m’a donné de vivre, et comment il m’a transformée ?

Beaucoup de chose ! Plus qu’élargir considérablement mon carnet d’adresse, j’ai rencontré de belles personnes. Cela m’a permis d’approfondir un chemin théologique et anthropologique pour fonder cet engagement non seulement pour un accueil inconditionnel des personnes mais aussi pour un accueil de cette orientation sexuelle en elle-même, en particulier de me défaire d’une conception fixiste de la création. Un article du théologien d’Adolphe Gésché m’a particulièrement aidé pour cela.[1]

Au fil des rencontres, j’ai pris conscience que le fait d’être religieuse apportait une reconnaissance d’Eglise par ma présence et je l’ai assumée pleinement.  Cela a confirmé ma conviction forte que chacun de nous est l’Eglise qui peut parler, se positionner même en opposition avec un discours officiel. J’ai ressenti une proximité entre la situation des personnes homosexuelles et celles des femmes dans l’Eglise enfermés dans des conceptions obsolètes.

Il y a quelque temps, une question m’est venue : Qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? Le sentiment qui venait en moi ce jour-là n’était pas très joyeux ! Un gout un peu amer du temps qui passe, et qui est passé. Et puis sur Facebook une joie est venue ! Comme quoi ça peut être bien d’y passer du temps ! La joie est venue grâce à un article de Jean-Michel Dunand qui fêtait les 10 ans de son livre Libre. De manière inattendue, le voile de brume s’est dissipé car il mettait en lumière une partie de ma vie dont je suis heureuse et fière : mon soutien aux réseaux LGBT. Donc heureuse, fière et admirative de cette partie de ma vie !

Quelques échos de ce WE-retraite à Versailles 17-19 février 2023

Comme il fut beau ce week-end ! Il y avait de l’amour dans l’air, qui venait on ne sait d’où, qui nous emportait on ne sait où ; comme un petit air de fête, un petit air têtu de joie qui demeure. Merci à chacune, merci à chacun pour ce beau moment.

Martine de Paris

 

Écoute, que tout en toi se taise, que tout en toi s'apaise et que parle ton Dieu"

Quelle joie de pouvoir vivre un temps de retraite, avec un groupe riche de sa diversité comme de ce qui le rassemble ! Hommes et femmes, de 22 à 78 ans, qui chantent, prient, mangent, célèbrent, rient d'un même cœur : un vrai cadeau comme on en vit à DJ. Ajoutez à cela le tact et la finesse de sœur Michèle pour nous guider dans la spiritualité ignatienne ainsi que le superbe parc des sœurs du Cénacle, et vous aurez une idée de la joie qui nous a habité•es durant ce WE. St Ignace nous invite à goûter les choses... Ici il y a clairement un petit goût de "revenez-y"!

Clémence de Lille

 

Rejetant son manteau et ignorant les gens qui faisaient obstacle, l'aveugle bondit et courut vers Jésus qui n'attendait que ça ! 🪂🕊️

Un grand merci à Michèle pour ce weekend spirituel et fraternel, ignacien et très ouvert. J'y ai goûté à la fois de la profondeur et de la légèreté.

Laure de Paris

 

[1] Adolphe Gesché, Dieu pour penser le cosmos, cerf 2004, pages 50 à 82

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 20:41
Les anglicans élisent une évêque primat pour diriger l'église au Brésil

Pour la première fois en 130 ans d'histoire, l'Église épiscopale anglicane du Brésil (IEAB) sera dirigée par une femme primat. L'évêque du diocèse d'Amazonie, Marinez Bassotto, a été élue à ce poste lors du 35e synode de la dénomination, qui s'est réuni du 11 au 14 novembre à Belém, Pará. Lors de cette réunion, la Révérende Carmen Etel a été choisie pour présider la Chambre des clercs et des laïcs.

Le reportage est réalisé par Edelberto Behs, journaliste.

En mars dernier, rapporte le site web de l'IEAB, Mgr Marinez s'est vu décerner la Croix de Saint-Augustin pour "service exceptionnel dans le soutien du rôle de la Communion dans le soin de la création et dans les questions de justice climatique, en donnant une voix aux peuples indigènes". Cette mention est décernée par l'archevêque de Canterbury, Justin Welby.

Le Synode a émis une motion sur l'environnement soulignant l'engagement de l'IEAB pour la défense de la vie et la préservation de l'Amazonie et de ses peuples indigènes et traditionnels, "si persécutés et menacés par l'iniquité ambiante".

Le document défend la déforestation zéro, l'abrogation de toutes les mesures qui nuisent à l'environnement et aux peuples des forêts, et la mise en œuvre de politiques publiques engagées dans la vie qui favorisent la durabilité de l'Amazonie et de ses peuples.

Les populations traditionnelles, "les principaux gardiens de la forêt", ainsi que des millions de personnes, vivent en Amazonie dans une situation de pauvreté et de vulnérabilité, notamment dans les centres urbains. "Cette réalité trouve son origine dans un modèle de développement non durable qui prévaut au Brésil et dans le monde, aggravé par quatre années de démantèlement des politiques publiques et l'augmentation de la déforestation dans la région."

La Lettre Pastorale du 35ème Synode de l'IEAB rend grâce au "Seigneur, Père Maternel, pour sa sollicitude et son accompagnement, nous réunissant au milieu d'un contexte extrêmement défavorable. La réunion a encouragé la réflexion sur l'adversité, en se concentrant sur les quatre dernières années, "au cours desquelles la résurgence des idéologies de haine, de discrimination, de violence, de destruction de l'environnement, d'extermination et de guerre, leurs conséquences directes sur l'humanité tout entière, nous ont blessés, tués et attristés. Le document rappelle les 700 000 personnes tuées par le Covid-19 au Brésil.

La lettre pastorale fait également référence à la division de l'Église du Christ "entre fondamentalistes et humanistes". Elle affirme que "les nécessaires attitudes prophétiques et de défense de la vie prises par notre Chambre épiscopale n'ont pas toujours été comprises et accueillies. Nous avons dû retrouver le sens de l'Église qui est le peuple, nous avons dû apprendre à utiliser tous les moyens possibles pour rester en communion, et nous avons fait et appris beaucoup dans ce processus".

Le Synode a repris l'engagement proclamé en 1990, à l'occasion du centenaire de l'IEAB : "Igreja a Gente Vive". Avec la Communion anglicane mondiale, l'Église brésilienne réaffirme que "nous sommes l'Église de Dieu dans le monde de Dieu, assumant l'engagement de 'réconcilier' tout ce qui est divisé et séparé, afin que Dieu soit tout en tous (1 Corinthiens 15:28b).

https://www.ihu.unisinos.br/624099-anglicanos-elegem-bispa-primaz-para-conduzir-a-igreja-no-brasil

article traduit du brésilien par Sr Erica Ritter, rc

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 14:56
Un WE spirituel à Bonneuil

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13 mai 2022 5 13 /05 /mai /2022 13:48

Dans cette video, Sr Véronique Fabre, Supérieure provinciale des Soeurs du Cénacle pour nos communautés d'Europe et du Togo, nous explique tout un processus de décision qui se vit dans la vie religieuse. Une vraie synodalité où l'on marche ensemble, où toutes ont la parole et sont partie prenante. Un bel exemple à reproduire dans d'autres réalités de l'Eglise! D'autant plus que les responsabilités de gouvernement ne sont pas à vie mais par des mandats  de 3 ou de 6 ans. Un vrai service et pas une carrière! à vie! 

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9 mars 2022 3 09 /03 /mars /2022 16:35

Une quinzaine de chrétiens engagés à gauche lancent un collectif politique « de réflexion et d’action » baptisé Anastasis. Opposés à la fois à une interprétation identitaire de la foi et à une gauche « qui ignore le christianisme », le groupe n’a pas peur de cliver, tout en se défendant d’être un « élément perturbateur de l’Église catholique ».

Le collectif collectif politique Anastasis regroupe des catholiques qui se revendiquent de gauche. 

« Le capitalisme continue d’étendre son règne destructeur. » Cette phrase n’ouvre pas le dernier tract de Lutte ouvrière mais le manifeste du collectif chrétien Anastasis, officiellement lancé lundi 7 mars. Derrière ce nom – qui peut être traduit par « résurrection » mais aussi « insurrection » –, on retrouve une quinzaine de chrétiens tous convaincus de « la force révolutionnaire de l’Évangile ».

Parmi eux, on compte des bénévoles des cafés catholiques Le Simone à Lyon ou Le Dorothy à Paris, un membre d’une association de soutien aux migrants dans le 93, des enseignants en philosophie en lycée ou à la Catho… La plupart des auteurs des essais La Communion qui vient (Seuil, 2022), et Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien (L’Atelier, 2017) sont aussi de la partie.

« La foi chrétienne dispose à agir politiquement »

Beaucoup se connaissaient déjà avant, amis de longue date ou rencontrés dans le milieu associatif. « Le moment fondateur a été un week-end dans la campagne dijonnaise », raconte Gabriel, 22 ans et benjamin du groupe. Un moment de partage et de « confrontation des intuitions ». Tous partagent la conviction que « la foi chrétienne dispose à agir politiquement »  « L’Évangile, ce n’est pas un bouquin de Lénine qui donne un programme, rassure Gabriel, mais sa pratique quotidienne nous oriente dans un certain sens. » Invité à définir ce « sens », il cite le Magnificat : « Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles. » Dans leur manifeste, ils précisent : « Nous croyons que ce Dieu nous invite à combattre, en tout lieu et en tout temps, pour la justice. »

Ces chrétiens qui dépassent rarement la trentaine s’inscrivent donc clairement à gauche et citent parmi leurs influences la théologie de la libération, l’anarchisme chrétien de Jacques Ellul, la pensée de Simone Weil et la doctrine sociale de l’Église. Malgré tout, ils refusent l’étiquette de « cathos de gauche », trop située géographiquement quand eux veulent « sortir d’un logiciel francophone ». Marie, une magistrate qui a rejoint le collectif via le Dorothy, souligne aussi leur volonté de s’inscrire contre l’idée souvent défendue par la gauche contemporaine que « la religion ne relève que de l’intime ».

Contexte identitaire

Pour se faire entendre, ce collectif va multiplier les canaux : un site Internet, des tribunes, un podcast mensuel mais aussi la participation à des manifestations ou des happenings« Nous nous tenons prêts à réagir aux événements », explique Foucauld Giuliani, qui défend « une logique d’intervention » dans la société. « Il ne s’agit pas de parler en l’air. »

Le lancement de ce groupe aujourd’hui ne doit rien au hasard. Il témoigne de la volonté de faire entendre une voix dissonante avec le « christianisme identitaire », dans un contexte « évident d’instrumentalisation » de la foi, explique Foucauld Giuliani. Le professeur de philosophie se dit catastrophé qu’Éric Zemmour attire des chrétiens malgré les « hérésies monstrueuses » qu’il prononcerait. Gabriel évoque aussi le patriarche Kirill, qui nourrit l’idéologie hégémonique de Vladimir Poutine.

S’ils conspuent l’identitarisme chrétien, ils ne sont pas non plus des partisans de la « table rase », argumente Marie. « On s’inscrit vraiment en héritiers d’une tradition. » Et de citer saint Thomas d’Aquin, qui « s’est confronté à la pensée critique de son temps ». « C’est très important de s’inscrire dans la longue durée, insiste Foucauld Giuliani. Les pères de l’Église peuvent résonner aujourd’hui. »

« La division est un fait »

S’ils ne s’interdisent pas « de parler du synode », les membres d’Anastasis jurent ne pas « avoir vocation à être un élément perturbateur de l’Église catholique ». Ils n’auraient pas non plus de volonté « de polémiquer ».

Pourtant, un nombre important d’entre eux a signé en juin dernier une très polémique tribune pour dénoncer une marche commémorative des « martyrs de la Commune » organisée par la paroisse Notre-Dame-des-Otages à Paris. Le texte a provoqué l’ire d’une partie du clergé parisien. Si c’était une « provocation », elle soulève bien une question légitime, expliquait alors dans La Croix l’historien Jean-Pascal Gay.

« C’est une bonne nouvelle pour une Église qu’il y ait du débat, c’est signe de vie », considère aujourd’hui Marie qui, comme ses camarades, rejette l’image d’une Église sans fractures. « La division est un fait », veut constater Foucauld. « La communion est spirituelle, elle se vit dans les paroisses », insiste Gabriel. D’ailleurs, après la polémique, plusieurs des auteurs du texte ont rencontré des prêtres impliqués dans l’événement dénoncé, « des échanges passionnants ». Entre eux, les débats ne manquent pas non plus : certains ont participé à La Manif pour tous quand d’autres y étaient très opposés. La foi trouve là sa place : « Le christianisme prévient les scissions. »

Retrouvez les informations sur ce collectif sur :

 

Le site : collectif-anastasis.org

Compte Twitter : twitter.com/anastasis_coll

Article écrit par Théo Moy,  paru dans le journal la Croix  07/03/2022

 

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 11:37

Etait-ce la première fois qu'à l'église St Ignace, une femme commentait les textes de la messe?

En tout cas, les jésuites ont osé ce qui reste, malheureusement,  une exception. 

C'était le 3 décembre, lors de la fête de St François-Xavier, par Sr Véronique Fabre, provinciale des Soeurs de ND du Cénacle pour les communautés d'Europe et du Togo.

Commentaire de la Parole? En fait une vraie homélie! 

Pourquoi ne pas l'appeler ainsi?

Avis à toutes les paroisses du monde qui se privent chaque dimanche de la voix de la moitié de l'humanité!

 

 

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18 octobre 2021 1 18 /10 /octobre /2021 17:30

Une réponse avec cette video!

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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 12:57
Mobilisation créée par Christine Pedotti et Anne Soupa

Leur appel :

« Alors que les conclusions de la CIASE, Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique sont désormais connues, un seul mot suffit à résumer la situation : une faillite.

Le bilan est là, effroyable : plusieurs centaines de milliers d’enfants blessés dans leur chair et leur âme, empêchés de croire et d’aimer pour de longues années, des centaines de milliers de vies brisées, abîmées.

En effet, le nombre des abus, comme les mécanismes qui ont concouru à ignorer ou dissimuler les exactions des coupables, à faire taire les victimes et négliger leur souffrance, démontrent avec une terrible précision la responsabilité de ceux dont la charge était précisément de surveiller et protéger.

Il est vrai que dans bien des cas, les communautés, paroisses, aumôneries etc.… et les parents, eux-mêmes, n’ont pas su non plus reconnaître la gravité des actes et mettre en œuvre des moyens de protection. Mais ce fait même montre que le poids de l’autorité hiérarchique et l’usage abusif de la notion d’obéissance ont largement contribué au désastre qui est désormais dévoilé… »

Pour lire la suite et pour signer la pétition :

https://www.wesign.it/fr/droitshumains/appel-pour-une-eglise-fiable?fbclid=IwAR3NtWQ2nwL1CT5yKffUSAIlZagMcYezTQocsihRQoolAqQmddWjvAY5nLw

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19 septembre 2021 7 19 /09 /septembre /2021 22:06
Découvrir, soutenir, rejoindre: toutes Apôtres !

L’association Toutes Apôtres ! a pour objet principal d’agir pour faire advenir l’égalité de tou.te.s au sein des communautés et institutions religieuses, notamment de l’Église catholique romaine.

Notre collectif est né d’une conviction profonde : la discrimination faite aux femmes au sein de l’institution catholique constitue aujourd’hui un scandale auquel il est grand temps de mettre fin.

Pour qu’elle puisse accomplir sa mission universelle, nous sommes convaincues que l’institution catholique romaine doit permettre aux femmes d’accéder aux différents ministères ordonnés et de prendre part à la gouvernance de nos paroisses, de nos diocèses comme au Vatican. C’est à cette condition que l’Église se renouvellera.

Leur site : https://toutesapotres.fr/

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