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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 21:54

Dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 13 verset 44 à 46

[44] "Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu'un homme vient à trouver : il le recache, s'en va ravi de joie vendre tout ce qu'il possède, et achète ce champ.

[45] "Le Royaume des Cieux est encore semblable à un négociant en quête de perles fines :

[46] en ayant trouvé une de grand prix, il s'en est allé vendre tout ce qu'il possédait et il l'a achetée.

 

« Il va vendre tout ce qu’il possède et il achète ce champ ; il va vendre tout ce qu’il possède et il achète la perle » Qui donc est cet homme ? L’interprétation habituelle de cette parabole oriente toujours notre regard vers nous-mêmes, nous invitant à une réponse généreuse à l’appel de Dieu.

Mais ne pourrait-on pas renverser les rôles ?  Pour cela, faisons  un détour par l’admiration que Jésus a eue devant la veuve du temple : « Elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre » (Lc 21,4). Car il a vu là, dans ce geste, la préfiguration du don qu’Il allait faire, donner tout ce qu’II a, toute Sa vie.

Alors ne pourrait-on pas voir dans ce chercheur de trésor et ce découvreur de perle Jésus Lui-même ? Jésus qui donne toute Sa vie pour acquérir le trésor et la perle précieuse que nous sommes. « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » disait déjà le prophète Isaïe (Is 43,4).

Avec cette interprétation Dieu se révèle découvreur et chercheur. Surpris de la rencontre ou en quête de nous rencontrer. Dans les deux cas, aimant de notre beauté, nous considérant comme précieux à Ses yeux. Sur la croix, où Il donne tout, Il va jusqu’au bout du désir fou de nous montrer le vrai visage de Dieu qui peut vaincre nos résistances. Il est le démuni devant qui toutes nos peurs de Dieu peuvent tomber.

Il n’est pas habituel d’interpréter cette parabole ainsi. Cette interprétation peut nous aider aussi à mieux nous accueillir nous-mêmes : nous sommes trésor et perle, précieux aux yeux de Dieu. Alors pourquoi ne pas échanger notre regard contre le Sien ? M’accueillir comme Il m’accueille, me voir comme Il me voit.

Cette interprétation peut nous aider aussi à mieux accueillir Dieu comme chercheur de notre amitié, offrant la sienne et l’ayant prouvé au prix fort de la Croix.

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 23:06

Dans le premier livre des Rois au chapitre 17 verset 2 à 16 

[2] La parole du SEIGNEUR fut adressée à Elie :

[3] " Va-t'en d'ici, dirige-toi vers l'orient et cache-toi dans le ravin de Kerith qui est à l'est du Jourdain.

[4] Ainsi tu pourras boire au torrent, et j'ai ordonné aux corbeaux de te ravitailler là-bas. "

[5] Il partit et agit selon la parole du Seigneur ; il s'en alla habiter dans le ravin de Kerith qui est à l'est du Jourdain.

[6] Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, du pain et de la viande le soir ; et il buvait au torrent.

[7] Au bout d'un certain temps, le torrent fut à sec, car il n'y avait pas eu de pluie sur le pays.

[8] La parole du SEIGNEUR lui fut adressée :

[9] " Lève-toi, va à Sarepta qui appartient à Sidon, tu y habiteras ; j'ai ordonné là-bas à une femme, à une veuve, de te ravitailler. "

[10] Il se leva, partit pour Sarepta et parvint à l'entrée de la ville. Il y avait là une femme, une veuve, qui ramassait du bois. Il l'appela et dit : " Va me chercher, je t'en prie, un peu d'eau dans la cruche pour que je boive ! "

[11] Elle alla en chercher. Il l'appela et dit : " Va me chercher, je t'en prie, un morceau de pain dans ta main ! "

[12] Elle répondit : " Par la vie du SEIGNEUR, ton Dieu ! Je n'ai rien de prêt, j'ai tout juste une poignée de farine dans la cruche et un petit peu d'huile dans la jarre ; quand j'aurai ramassé quelques morceaux de bois, je rentrerai et je préparerai ces aliments pour moi et pour mon fils ; nous les mangerons et puis nous mourrons. "

[13] Elie lui dit : " Ne crains pas ! Rentre et fais ce que tu as dit ; seulement, avec ce que tu as, fais-moi d'abord une petite galette et tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils.

[14] Car ainsi parle le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël : Cruche de farine ne se videra jarre d'huile ne désemplira jusqu'au jour où le SEIGNEUR donnera la pluie à la surface du sol. "

[15] Elle s'en alla et fit comme Elie avait dit ; elle mangea, elle, lui et sa famille pendant des jours.

[16] La cruche de farine ne tarit pas et la jarre d'huile ne désemplit pas, selon la parole que le SEIGNEUR avait dite par l'intermédiaire d'Elie.

 

Elie va se cacher au torrent de Kerit à l’Est du Jourdain. Il le fait sous l’inspiration de Dieu. Expérience de solitude, de désert pour entendre une Parole de Dieu qui peut le nourrir. On peut faire un parallèle avec Jésus. Il a pris ce temps de 40 jours au désert pour fonder sa vie dans l’écoute de la Parole. Regarder cela et prendre conscience de ce que cela peut éveilleren moi.

 

Il va ensuite à Sarepta. Et c’est à une veuve que Dieu confie le soin de le garder en vie, une veuve d’un pays étranger. Là aussi, on peut faire un parallèle avec Jésus. Il demandera aussi à boire à une femme samaritaine. De ce fait ainsi Elie est préfiguration du Christ.

Repenser aux rencontres du Christ avec des étrangers, des païens, tout le bien qu’il dit d’eux. Signe que l’Esprit Saint anime des gens qui n’ont pas reçu la révélation biblique. Comment j’accueille cela ?

 

« Apporte –moi donc un peu d’eau…du pain » On peut entendre cette parole pour nous aussi. Et si c’était Dieu lui-même qui attendait quelque chose aussi de moi? Quoi ? Notre présence, notre amour…

 

Cette femme est au bord de la mort, la famine est terrible, elle n’a plus qu’un peu de farine et un peu d’huile. Il peut y avoir pour nous aussi des situations sans solution, quelque chose qui bloque en nous, une pauvreté, une blessure, une désespérance, un à quoi bon. Alors dans la prière, on peut reprendre à notre compte les mots de cette femme en les adaptant à notre situation : Je n’ai pas…Je n’ai qu’un…Si je fais, je vais pouvoir entendre les paroles du prophète pour moi-même. « Ne crains pas »,  appel à la confiance, appel à un don : Donne-moi ce que tu as, c’est à dire ce qui te préoccupe, donne-moi le peu que tu as et quelque chose de neuf pourra naître en ta vie. « Jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra »

 

Elle alla et fit comme lui avait dit Elie. Cette fois-ci, cette femme préfigure Marie dans son  « Qu’il me soit fait selon ta parole » et aussi l’appel qu’elle fait aux serviteurs de la noce : « Tout ce qu’il vous dira de faire, faites-le ».

Avec cette femme, avec Marie, entrer moi aussi dans cette confiance.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 00:03

Dans l'Evangile de Marc au chapitre 2 verset 18 à 22

[18] Les disciples de Jean et les Pharisiens étaient en train de jeûner, et on vient lui dire : "Pourquoi les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent-ils, et tes disciples ne jeûnent-ils pas ?"

[19] Jésus leur dit : "Les compagnons de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux ? Tant qu'il ont l'époux avec eux, il ne peuvent pas jeûner.

[20] Mais viendront des jours où l'époux leur sera enlevé ; et alors ils jeûneront en ce jour-là.

[21] Personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement ; autrement, la pièce neuve tire sur le vieux vêtement, et la déchirure s'aggrave.

[22] Personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais du vin nouveau dans des outres neuves !"

 

Comme pour tout texte évangélique, il nous faut fixer nos yeux sur Jésus, fixer nos oreilles sur ses paroles : Ici Jésus parle de Lui en disant qu’Il est l’Epoux. Cette manière de parler de Lui est très forte : l ’Epoux est un des titres qu’on donne à Dieu dans l’Ancien Testament. Jésus s’attribue ce titre. Il a épousé nos vies pour les emplir de Sa présence. Jésus est à l’image d’un Epoux, et pas n’importe lequel, celui qui donne sa vie sur la Croix. Un Epoux qui prend soin de l’épousé-e que nous sommes. C’est donc comprendre Dieu comme un amoureux, dont l’amour est de toujours à toujours. C’est comprendre la relation à Dieu à l’image de noces, d’union, de communion.

Jésus se présente comme l’Epoux présent mais aussi qui sera enlevé : « Viendra un temps où l’Epoux leur sera enlevé », dit-Il.

Par là Jésus, de manière allusive annonce Sa Passion. Epoux présent et Epoux enlevé.

Ceci peut faire aussi comprendre ce qui se passe dans notre cœur. Nous faisons l’expérience de la présence de Dieu et de son absence dans nos vies. Pour entrer davantage dans ce mystère de Dieu Epoux présent et absent on peut lire lentement le Cantique des Cantiques puisque c’est le poème des amants qui se cherchent. La bien-aimée cherche son bien-aimé. Nous aussi nous cherchons Dieu, quelquefois nous Le trouvons, quelque fois nous Le ressentons comme absent. Nous cherchons Dieu mais Lui nous a définitivement trouvés. Nous pouvons être dans la nuit, ne rien sentir, ne rien comprendre et  pourtant être uni à Dieu parce que Lui, s’est définitivement uni, lié à nous, parce que nous reste toujours la grâce qui suffit, celle d’être rendu participant à la vie de la Trinité.

Dans les 2 petites paraboles qui suivent

Il est d’abord question d’un vieux vêtement et d’une pièce d’étoffe neuve. Quel est ce vieux vêtement, quelle est cette pièce d’étoffe neuve ? Peut-être que cette étoffe toujours neuve, c’est le vêtement des noces,  les noces de notre baptême qui nous incorpore au Christ et qui nous a fait  revêtir le Christ. En fait, cette étoffe toujours neuve, ce n’est pas quelque chose, c’est quelqu’un : c’est Lui-même. Question à se poser devant Dieu : Quel vêtement ancien à quitter parce qu’il m’empêche de revêtir le nouveau ? Quel combat en moi : ce qui est à perdre pour gagner le meilleur… ? Et le vin ? Vin de l’Esprit qui fait craquer les vieilles outres de ce qui doit mourir pour pouvoir ressusciter à une vie plus belle. Quelles outres neuves en mon cœur, dans ma vie pour  que ce vin nouveau ne se perde pas ?

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 20:23

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 9

 [1] En passant, il vit un homme aveugle de naissance.

[2] Ses disciples lui demandèrent : "Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?"

[3] Jésus répondit : "Ni lui ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu.

[4] Tant qu'il fait jour, il nous faut travailler aux œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient, où nul ne peut travailler.

[5] Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde."

[6] Ayant dit cela, il cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, enduisit avec cette boue les yeux de l'aveugle

[7] et lui dit : "Va te laver à la piscine de Siloé" - ce qui veut dire : Envoyé. L'aveugle s'en alla donc, il se lava et revint en voyant clair.

[8] Les voisins et ceux qui étaient habitués à le voir auparavant, car c'était un mendiant, dirent alors : "N'est-ce pas celui qui se tenait assis à mendier ?"

[9] Les uns disaient : "C'est lui." D'autres disaient : "Non, mais il lui ressemble." Lui disait : "C'est moi."

[10] Ils lui dirent alors : "Comment donc tes yeux se sont-ils ouverts ?"

[11] Il répondit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a enduit les yeux et m'a dit : Va-t'en à Siloé et lave-toi. Alors je suis parti, je me suis lavé et j'ai recouvré la vue."

[12] Ils lui dirent : "Où est-il ?" Il dit : "Je ne sais pas."

[13] On le conduit aux Pharisiens, l'ancien aveugle.

[14] Or c'était sabbat, le jour où Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.

[15] A leur tour les Pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur dit : "Il m'a appliqué de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois."

[16] Certains des Pharisiens disaient : "Il ne vient pas de Dieu, cet homme-là, puisqu'il n'observe pas le sabbat" ; d'autres disaient : "Comment un homme pécheur peut-il faire de tels signes ?" Et il y eut scission parmi eux.

[17] Alors ils dirent encore à l'aveugle : "Toi, que dis-tu de lui, de ce qu'il t'a ouvert les yeux ?" Il dit : "C'est un prophète."

[18] Les Juifs ne crurent pas qu'il eût été aveugle tant qu'ils n'eurent pas appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue.

[19] Ils leur demandèrent : "Celui-ci est-il votre fils dont vous dites qu'il est né aveugle ? Comment donc y voit-il à présent ?"

[20] Ses parents répondirent : "Nous savons que c'est notre fils et qu'il est né aveugle.

[21] Mais comment il y voit maintenant, nous ne le savons pas ; ou bien qui lui a ouvert les yeux, nous, nous ne le savons pas. Interrogez-le, il a l'âge ; lui-même s'expliquera sur son propre compte."

[22] Ses parents dirent cela parce qu'ils avaient peur des Juifs ; car déjà les Juifs étaient convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.

[23] C'est pour cela que ses parents dirent : "Il a l'âge ; interrogez-le."

[24] Les Juifs appelèrent donc une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent : "Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur."

[25] Lui, répondit : "Si c'est un pécheur, je ne sais pas ; je ne sais qu'une chose : j'étais aveugle et à présent j'y vois."

[26] Ils lui dirent alors : "Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ?"

[27] Il leur répondit : "Je vous l'ai déjà dit et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l'entendre à nouveau ? Est-ce que, vous aussi, vous voudriez devenir ses disciples ?"

[28] Ils l'injurièrent et lui dirent : "C'est toi qui es son disciple ; mais nous, c'est de Moïse que nous sommes disciples.

[29] Nous savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d'où il est."

[30] L'homme leur répondit : "C'est bien là l'étonnant : que vous ne sachiez pas d'où il est, et qu'il m'ait ouvert les yeux.

[31] Nous savons que Dieu n'écoute pas les pécheurs, mais si quelqu'un est religieux et fait sa volonté, celui-là il l'écoute.

[32] Jamais on n'a ouï dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né.

[33] Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire." (34) Ils lui répondirent : "De naissance tu n'es que péché et tu nous fais la leçon !" Et ils le jetèrent dehors.

[35] Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors. Le rencontrant, il lui dit : "Crois-tu au Fils de l'homme ?"

[36] Il répondit : "Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui ?"

[37] Jésus lui dit : "Tu le vois ; celui qui te parle, c'est lui."

[38] Alors il déclara : "Je crois, Seigneur", et il se prosterna devant lui.

 

La première lumière qui émane de Jésus, c’est le démenti formel qu’il donne de la religion d’un dieu qui punirait. Nous avons besoin de cette lumière pour contrecarrer : « Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive cette tuile ! ». Ce lien qui est une fausse culpabilité et qu’on établit entre faute et malheur !

 

Regardons cet homme : son consentement à ce que lui dit Jésus. Le témoignage qu’il va lui rendre, quoiqu’il puisse lui en coûter : critique, interrogatoire, vexation, incompréhension, lâchage de sa famille, exclusion. Son témoignage sera toujours le même : « Je suis allé, je me suis lavé, j’ai vu » Il dit : « c’est moi » sans fuite et déjà il s’avance comme le fera Jésus, lors de l’arrestation 18/5-8.

 

Mais il ne dit pas plus, il dit la vérité : « Je ne sais pas qui m’a guéri » Quand le verdict tombe pour dire que celui qui l’a guéri est un pécheur, il ose contredire les juges, il a l’audace du témoin. Il subit l’injure et l’exclusion.

 

Jésus ne réapparaît qu’à la fin, on a l’impression qu’il l’a laissé seul témoigner et combattre. Non, il n’était pas seul : son Esprit l’assistait (Lc 21/14). Mais quand il est jeté dehors, exclu, Jésus est là pour l’accueillir.

 

La fin de ce passage, c’est la plénitude de la lumière.

Cet homme a d’abord confessé : il m’a guéri. Puis : c’est un prophète.

Enfin il se prosterne en disant : « Je crois » Combat victorieux de la foi contre les ténèbres.

Un choix toujours libre.

 guérison 1

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 23:16

 « Elle laissa là sa cruche et s’en alla à la ville en courant». Jn 4/28

Il est étonnant que constater que rarement ou jamais ( ?) ce verset n’a été mis en parallèle avec la vocation d’apôtre masculin ! (Je l’ai trouvé dans le livre de Sandra M. Schneiders : Le texte de la rencontre .Lectio divina 161. Ed du Cerf) Et pourtant : « Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Mc 1/18. Cela est du même ordre que : « Laissa sa cruche et s’en alla en courant ». Une cruche d’eau vaut bien un filet comme signe d’un engagement radical d’apôtre de Jésus ! On pourrait même aller plus loin. Il lui a fallu seulement la fulgurance de son dialogue avec Lui pour devenir tout de suite Son apôtre. Et qui plus est, faire venir tous les habitants d’une ville au Christ. C’est même un cas unique dans tout l’Evangile d’une réussite apostolique de ce genre !

Cela permet de comprendre pourquoi Jésus parle ensuite de nourriture. Ici, la faim de Jésus a été  comblée par la réponse de la Samaritaine et par les fruits de son apostolat auprès des ses frères et sœurs samaritains.

Ecoutons enfin cette parole de Jésus à cette femme et à travers  elle, à chacun de nous :

« Si tu savais le don de Dieu, qui est celui qui te demande à boire…l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » Jn 4/10

-le don, c’est Jésus lui-même.

-le don de savoir qui Il est, de goûter le mystère de Sa personne.

-le don de Sa vie qui irrigue notre vie depuis le jour de notre baptême, source neuve, inépuisable, qui ne cesse de couler en nous.

-le don de Sa vie divine qu’Il nous donne dans chaque sacrement.

Il s’agit pour nous de Le rencontrer, Lui, qui attend notre réponse, Lui qui a fait tout le chemin. De nous éveiller au seul désir qui peut vraiment combler notre vie et cela, humblement, dans la confiance d’être accueilli-e comme nous sommes. De recevoir la vie, l’amour qui jaillit du Son cœur transpercé sur la Croix. Un amour qui nous purifie  et nous affermit pour mener une vie selon Son cœur.

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 23:24

Dans l’Evangile de jean au chapitre 4 verset 1 à 26

[1] Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean -

[2] bien qu'à vrai dire Jésus lui-même ne baptisât pas, mais ses disciples - ,

[3] il quitta la Judée et s'en retourna en Galilée.

[4] Or il lui fallait traverser la Samarie.

[5] Il arrive donc à une ville de Samarie appelée Sychar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph.

[6] Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la marche, se tenait donc assis près du puits. C'était environ la sixième heure.

[7] Une femme de Samarie vient pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : "Donne-moi à boire."

[8] Ses disciples en effet s'en étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger.

[9] La femme samaritaine lui dit : "Comment ! toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ?" (Les Juifs en effet n'ont pas de relations avec les Samaritains.)

[10] Jésus lui répondit : "Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est toi qui l'aurais prié et il t'aurait donné de l'eau vive."

[11] Elle lui dit : "Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond. D'où l'as-tu donc, l'eau vive ?

[12] Serais-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et y a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses bêtes ?"

[13] Jésus lui répondit : "Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ;

[14] mais qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle."

[15] La femme lui dit : "Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif et ne vienne plus ici pour puiser."

[16] Il lui dit : "Va, appelle ton mari et reviens ici."

[17] La femme lui répondit : "Je n'ai pas de mari." Jésus lui dit : "Tu as bien fait de dire : Je n'ai pas de mari,

[18] car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; en cela tu dis vrai."

[19] La femme lui dit : "Seigneur, je vois que tu es un prophète...

[20] Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites : C'est à Jérusalem qu'est le lieu où il faut adorer."

[21] Jésus lui dit : "Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.

[22] Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.

[23] Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l'esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père.

[24] Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c'est dans l'esprit et la vérité qu'ils doivent adorer."

[25] La femme lui dit : "Je sais que le Messie doit venir, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, il nous expliquera tout."

[26] Jésus lui dit : "Je le suis, moi qui te parle."

 « Il lui fallait traverser la Samarie ».

Ce n’est pas une nécessité géographique, c’est une nécessité de mission : s’ouvrir à un universel signifié par les Samaritains.

Cela se passe près d’un puits, celui de Jacob, référence à l’épisode de la rencontre de Jacob avec sa future femme. Ici l’épisode se reproduit : un homme rencontre une femme pour une rencontre d’Alliance.

Ces deux notations nous font entrer dans la richesse symbolique de ce texte.

A Cana, Jésus disait que ce n’était pas son heure, parce que ce n’était pas l’heure de la Passion. Ici, c’est la même heure que la Passion : la 6ème heure comme en Jn19/14.

Nous ne sommes plus de nuit comme avec Nicodème, nous sommes en plein midi de la lumière. Parce que nous sommes à l’heure de la Révélation.

Cette femme, par son ouverture, son questionnement, son désir, va permettre à Jésus de se révéler. Il va dire : « JE SUIS » ce qui est la reprise de la révélation de Dieu à Moïse.

Ce texte a encore plus de force comme texte de révélation quand on se rend compte que Jésus révèle Sa divinité dans la faiblesse : Il est aussi cet homme, ce Dieu mendiant d’un peu d’eau. Mendiant qui dit : « J’ai besoin de toi. »

Véritable dialogue d’amitié avec cette femme chercheuse de sens.

Le parallèle avec la Passion se voit aussi par cette demande d’eau :

« Donne-moi à boire » et « J’ai soif » en 19/28. De quoi a-t-Il soif ? Il a soif de notre foi, de notre amour, de notre engagement à Sa suite. Sa demande « donne-moi à boire » est un appel. Appel à une suite plus radicale, une suite davantage purifiée de nos idoles qui sont ici symbolisées par les cinq maris. Cette histoire de 5 maris n’est donc pas à prendre au premier niveau. Ils ont une signification symbolique d’infidélité religieuse. Si Jésus est déclaré prophète ce n’est pas à cause de Sa capacité de lire dans les cœurs mais parce que les prophètes ont pour tache de dénoncer l’idolâtrie, le culte rendu aux faux dieux.

Entendons cet appel à une suite plus radicale pour adorer le seul qui doit l’être et qui nous délivre d’idoles qui emprisonnent.

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:47

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 3 verset 1 à 17

[1] Or il y avait parmi les Pharisiens un homme du nom de Nicodème, un notable des Juifs.

[2] Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : "Rabbi, nous le savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître : personne ne peut faire les signes que tu fais, si Dieu n'est pas avec lui."

[3] Jésus lui répondit : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu."

[4] Nicodème lui dit : "Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?"

[5] Jésus répondit : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu.

[6] Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit.

[7] Ne t'étonne pas, si je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut.

[8] Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit."

[9] Nicodème lui répondit : "Comment cela peut-il se faire ?"

[10] Jésus lui répondit : "Tu es Maître en Israël, et ces choses-là, tu ne les saisis pas ?

[11] En vérité, en vérité, je te le dis, nous parlons de ce que nous savons et nous attestons ce que nous avons vu ; mais vous n'accueillez pas notre témoignage.

[12] Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ?

[13] Nul n'est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.

[14] Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l'homme,

[15] afin que quiconque croit ait par lui la vie éternelle.

[16] Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.

[17] Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Avec Nicodème nous sommes devant un itinéraire qui va de la nuit à la lumière. Pour nous cet itinéraire est plein d’espérance car plus loin (en 7/50 et 19/39) nous le verrons s’engager pour le Christ. Mais ici au chapitre 3, cela commence mal ! Nous sommes dans la nuit. Pourquoi venir de nuit ? La réponse est au v.19 : c’est préférer la nuit à la lumière. La première faute de Nicodème est de croire qu’il sait, il dit « nous savons ». Prétention à connaître qui est Jésus au lieu de laisser l’autre se dire lui-même. Il lui fait un compliment qui l’enferme dans ce qu’il veut qu’il soit : un rabbi comme lui. Une manière de l’annexer à son monde. La réponse de Jésus est étonnante : Il le renvoie à lui-même, Il lui parle d’une naissance d’en haut, de quelque chose qui est important pour lui, et qui concerne tout le monde. Mais naître, pour cet homme, chef des pharisiens, c’est régresser : lui le maître redevenir enfant ? Cela implique un renversement de sa position de chef. Du coup, Il n’entend pas la parole de Jésus et la transforme : c’est sa 2ème faute. Au lieu de reprendre l’expression exacte de Jésus, il dit autre chose : naître une 2ème fois du sein de sa mère, ce qui évidemment est impossible. Mais ce n’est pas ce que Jésus a dit ! Transformer une parole c’est une manière de se dérober. Sa mauvaise écoute est une manière de refuser l’invitation à renaître. Mais que veut dire «  naître d’en haut » ? C’est se recevoir d’une origine autre que soi, consentir à venir de Dieu. Un consentement qui ouvre à une existence selon l’Esprit et dote d’une liberté identique à celle du vent. Naître du Père c’est entrer dans une fraternité, une sororité, où tout homme, toute femme est fils et fille du Père, frère et sœur de Jésus.

Nouvelle naissance qui est résurrection dans l’aujourd’hui de notre vie.

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 23:38

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 2 verset 13 à 22

[13] La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem.

[14] Il trouva dans le Temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis.

[15] Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du Temple, et les brebis et les boeufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables,

[16] et aux vendeurs de colombes il dit : "Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce."

[17] Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : "Le zèle pour ta maison me dévorera."

[18] Alors les Juifs prirent la parole et lui dirent : "Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi ?"

[19] Jésus leur répondit : "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai."

[20] Les Juifs lui dirent alors : "Il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ?"

[21] Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

[22] Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole qu'il avait dite.

Ce texte nous met face à une colère de Jésus, lui le doux et humble de Mt 11/28 ! Pourquoi ?

Imaginons tout un marché de bœufs, de brebis, de pigeons, tous ces animaux que le pèlerin achetait pour ensuite les offrir en sacrifice.

Et aussi ces nombreux changeurs de monnaie : on ne pouvait payer ces animaux qu’avec une monnaie juive : les gens venant de pays étrangers devaient donc passer par le change.

Faire du temple de Dieu, lieu privilégié de la louange, du respect et du service de Dieu, un lieu de trafic est intolérable pour Jésus. Il y a comme un détournement, on se sert de Dieu pour autre chose que Lui.

A la Samaritaine Jésus dira : « Ce n’est plus sur cette montagne, ni à Jérusalem qu’on adorera mais en esprit et vérité. »

Paul comprendra bien cela en disant : « Le temple de Dieu est saint et ce temple c’est vous » 1Co 3/17.

Ce temple que Jésus vient purifier, c’est donc nous : quels détournements sont les nôtres, quels encombrements, quelles profanations, quels trafics, quelle idolâtrie ?

« Le zèle de ta maison me dévorera » (Ps 69/10). Cette maison de Dieu que nous sommes chacun.

Ce zèle Le brûle, Le consume et finira par avoir raison de Sa vie.

Ce zèle d’amour pour nous Le conduira à la Croix.

Son corps détruit aux jours de Sa passion et rebâti dans Sa Résurrection.

Son corps dont nous sommes.

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 16:24

Dans l'Evangile de Jean au chapitre 1 verset 19 à 36

[19] Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : "Qui es-tu ?"

[20] Il confessa, il ne nia pas, il confessa : "Je ne suis pas le Christ" -

[21] "Qu'es-tu donc ? Lui demandèrent-ils. Es-tu Elie ?" Il dit : "Je ne le suis pas" - "Es-tu le prophète ?" Il répondit : "Non."

[22] Ils lui dirent alors : "Qui es-tu, que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même" -

[23] Il déclara : "Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit Isaïe, le prophète."

[24] On avait envoyé des Pharisiens.

[25] Ils lui demandèrent : "Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Christ, ni Elie, ni le prophète ?"

[26] Jean leur répondit : "Moi, je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas,

[27] celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sandale."

[28] Cela se passait à Béthanie au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.

[29] Le lendemain, il voit Jésus venir vers lui et il dit : "Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.

[30] C'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui est passé devant moi parce qu'avant moi il était.

[31] Et moi, je ne le connaissais pas ; mais c'est pour qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptisant dans l'eau."

[32] Et Jean rendit témoignage en disant : "J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui.

[33] Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'avait dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint.

[34] Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est l'Elu de Dieu."

[35] Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.

[36] Fixant les yeux sur Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu."

Le prologue narratif de cet Evangile commence comme un interrogatoire de police ! On demande à Jean-Baptiste de dire qui il est. Sa réponse est d’abord négative : il n’est ni le Christ, ni Elie, ni le prophète. Il est d’abord tout simplement lui-même dans son originalité, comme chacun de nous, unique, ne remplaçant personne, valant pour lui-même, désiré-e du cœur de Dieu. Réponse juste d’un homme « ajusté » à Dieu qui sait que sa dignité la plus haute est d’être simplement ce qu’il est.

« Qui es-tu ? » Et nous, quel réponse donnons-nous à cette question ?

Jean-Baptiste est un homme selon le cœur de Dieu, dont la vie est orientée vers Lui, « ordonnée » à Lui.

-Homme de louange :

qui est appel à ouvrir un chemin à Dieu.

-Homme d’adoration : ayant le sens de l’infinie distance entre lui et Dieu mais qui se laissera toucher par la proximité de Dieu en Jésus.

-Homme du service qui se réalisera en : 

-témoignant ( v.32 et 34)…

-se tenant là (v.35)…

-fixant les yeux sur Jésus (v. 36) »

Jean-Baptiste est bien pour nous aussi, aujourd’hui, celui qui nous montre Jésus.

Fixer le regard sur Jésus, c’est ce qu’il a fait. Par son exemple, il nous invite à prendre du temps gratuit à Le contempler.

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:53

 

 

[35] Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.

[36] Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu."

[37] Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus.

 

Non seulement Jean-Baptiste nous invite à un regard contemplatif sur le Christ mais il le désigne comme « Agneau de Dieu ». Expression à entendre avec toute la richesse de la 1ère Alliance : l’Agneau d’Ex 19/36, l’agneau mangé avant de prendre la route vers la liberté ; le serviteur souffrant d’Is 53/7, agneau dont les blessures nous donnent la guérison. On peut s’attarder à ce titre, car il peut nous aider à consentir à Dieu : l’agneau n’appartient pas à l’ordre des prédateurs ! Dieu à l’image d’un agneau, celui dont on prend soin, qui a besoin de nous. Et si Dieu avait besoin de nous ? Dieu vulnérable, remis en nos mains.

Et moi, à la suite de Jean-Baptiste, qu’est-ce que je dirais  pour parler du Christ ?

Les deux disciples écoutèrent cette parole et suivirent Jésus.

Avec ces deux verbes, il nous est donné les deux attitudes fondamentales du disciple : écouter et suivre. C’est une décision qui prend tout l’être : une relation d’appartenance où on lie son destin à celui d’un autre. Seul Jésus peut être suivi de cette manière-là, absolue, inconditionnelle, car Lui seul est parfaitement fiable, d’un amour pour nous d’une indéfectible fidélité.

Je peux interroger mon cœur : pour moi, quelles sont mes raisons de L’écouter et de Le suivre ?

 

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