Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 11:43

Pour ce 4ème dimanche nous lisons la guérison d’un aveugle de naissance dans l’évangile de Jean 9, 1-38

Alors oui, il y a une guérison d’aveugle, certes, mais ce récit veut dénoncer un aveuglement bien pire que celui qui peut atteindre des yeux.

Cet aveuglement c’est l’aveuglement d’un système religieux d’explication de la maladie.

En effet les disciples demandent à Jésus pourquoi il est né aveugle ? C’est à cause de quoi ? Et ils n’ont d’autre réponse que le péché.

Les disciples sont enfermés dans un système religieux qui pense que Dieu envoie des maladies pour punir du péché.

C’est la ténèbre de l’exclusion de toutes celles et ceux qui ne rentrent pas dans leur système. L’impossibilité à s’ouvrir à la nouveauté d’une parole, à l’inattendu d’une action. La culpabilisation qui enferme les gens dans la fatalité.

Devant ce type de ténèbres, Jésus lui-même n’a rien pu faire. La révolution spirituelle de Jésus ne peut rejoindre des gens murés dans leur certitude, les privilèges que cela leur donne et pour certains le « fonds de commerce » ou de position sociale, ecclésiale que cela leur procure.

Quelle ténèbre !

Quel aveuglement !

Et surtout quelle image monstrueuse de Dieu.

Aujourd’hui encore des gens pensent cela ne serait-ce quand on entend cette phrase : « Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour vivre ce malheur »

Donc cet évangile, est d’abord une libération de cet enfermement, de cette fausse image de Dieu.

Et pour nous libérer de cela Jésus a une parole sans appel :

« Ni lui n’a péché, ni ses parents »

Jésus révèle par sa parole et ses actes que Dieu ne veut qu’une chose c’est la vie.

Alors ce temps de Carême est un temps privilégié pour guérir de nos fausses images de Dieu et nous ouvrir à la liberté de Jésus.

Partager cet article
Repost0
9 mars 2023 4 09 /03 /mars /2023 15:31

Pour le 3ème dimanche de Carême il nous est offert la rencontre de Jésus avec une femme en pays de Samarie.

Ce récit est étonnant car on y voit la liberté de Jésus qui ne craint pas de transgresser des codes culturels et religieux :

un juif qui ose parler à une femme, de plus étrangère

un dialogue avec elle d’une haute tenue théologique

une révélation de son identité : « Je Suis » qui fait écho au tétragramme divin

une dévalorisation de lieux de culte, car la vraie adoration n’est pas  dans des lieux mais dans le cœur « en esprit et vérité »

une mise en valeur d’une femme qui évangélise

Ces 5 flashs sur cet évangile ne sont pas couramment commentés !

Peut-être parce qu’il met en valeur l’intelligence théologique d’une femme et sa réussite apostolique.

Et on préfère se rabattre sur sa vie sexuelle avec ses 5 maris !

Mais il y a encore quelque chose qui est totalement occulté.

« Elle laissa là sa cruche et s’en alla à la ville en courant ». Jn 4/28

Ça ressemble beaucoup à un autre passage de l’évangile

« Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Mc 1/18.

Il est étonnant que constater que rarement ou jamais ce verset n’a été mis en parallèle avec la vocation d’apôtre masculin !

Et pourtant : « Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Mc 1/18. Cela est du même ordre que : « Laissa sa cruche et s’en alla en courant ».

Une cruche d’eau vaut bien un filet comme signe d’un engagement radical d’apôtre de Jésus !

Pour finir, gardons au cœur, cette parole de Jésus à cette femme

Si tu savais le don de Dieu. Un don à recevoir qui est le Christ lui-même.

 

Pour aller plus loin dans l’intelligence de ce récit, je vous recommande :

Sandra M. Schneiders : Le texte de la rencontre. Lectio divina 161. Ed du Cerf.

Vous pouvez trouver sur mon blog deux articles qui le résument.

http://aubonheurdedieu-soeurmichele.over-blog.com/article-sandra-schneiders-interprete-l-evangile-de-la-samaritaine-1-92448184.html

http://aubonheurdedieu-soeurmichele.over-blog.com/article-sandra-schneiders-interprete-l-evangile-de-la-samaritaine-2-92640997.html

Je m’en suis inspirée.

Et vous y trouverez une explication des 5 maris qui libère cet évangile …et les femmes de toujours les ramener à des questions conjugales !

Partager cet article
Repost0
5 mars 2023 7 05 /03 /mars /2023 11:16

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère,
et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie,
qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus :
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre,
et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie :
écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! »
Levant les yeux, ils ne virent plus personne,
sinon lui, Jésus, seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

Matthieu chapitre 17 verset 1 à 8

Comment saisir la symbolique de ce récit si on ignore l’histoire du peuple hébreu ?

Plantons 3 tentes. Il ne s’agit pas de camping ! La tente, cela renvoie à un épisode de l’histoire de ce peuple

Un épisode fondateur qu’on appelle l’exode

Ce moment où le peuple se libère de l’esclavage, traverse le désert pour arriver en terre promise

Dans ce désert ils dressaient une tente

Cette tente était le symbole de la rencontre avec Dieu.

Quand Pierre parle de tente c’est de cette tente-là dont il parle

Mais il n’y en a pas 3 à planter et c’est la réponse qu’il va entendre :

Il ne voit que Jésus seul car le lieu de la rencontre avec Dieu, c’est Jésus lui-même, le Bien-aimé

la seule chose à faire c’est de l’écouter et de ne voir que Jésus seul.

C’est la même révélation que celle du baptême :il est le Bien-Aimé

Avec la demande de l’écouter : « Ecoutez-le »

Et j’entends cette demande de Dieu, non comme un ordre mais comme une supplication, une prière de Dieu : « Je vous en prie, écoutez-le ! » écoutez-le pour vivre vraiment et pas à moitié !

Voilà un maitre-mot de la foi : écoutez Jésus, le Bien-Aimé en qui nous sommes nous-aussi bien-aimé.

 

On peut aussi retrouver cette video sur le site des Sœurs du Cénacle :

www.ndcenacle.org

Partager cet article
Repost0
26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 15:17

On peut aussi voir cette video sur le site des Sœurs du Cénacle :

https://www.ndcenacle.org/actualite/1er-dimanche-de-careme/

Et voici le texte

Les chrétiennes et les chrétiens entre dans une période de l’année qui dure 40 jours et qu’on appelle le Carême.

Pour le premier dimanche on lit le récit où on voit Jésus dans le désert aux prises avec des tentations pour le détourner de sa mission.

Il sort victorieux de cette épreuve.

Pourquoi ?

Pour répondre à cette question il faut lire ce qu’il y a avant :

Jésus a été baptisé par Jean et en sortant de l’eau il a entendu une parole inouïe

« Tu es Bien-Aimé » Voilà la raison de sa victoire :

Sa résistance à la tentation ce sera de continuer à entendre qu’il est le Bien-aimé et de se nourrir de cette écoute, à dire oui à être le Bien-Aimé.

Oui à être le Bien-Aimé et non à des fausses raisons de vivre.

Et c’est cela qu’il va ensuite dire aux gens

Vous aussi vous êtes bien-aimé.

Vous êtes bien-aimé-es,

C’est donné, ce n'est pas à mériter, ni à prendre, ni à gagner.

Et pour chacun-e de nous, c'est pareil !

Entendre cette parole : je suis bien-aimé-e,

Le croire, l’accueillir,  se nourrir de cela, se laisser guérir par cela.

Et ensuite parler de Dieu aux autres, à notre tour en parole et en acte, uniquement de cela : 

Vous êtes bien-aimé-e.

 

Bonne entrée en Carême

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2022 5 18 /11 /novembre /2022 15:53
Homélie fête du Christ-Roi ?

Peut-être êtes-vous comme moi :

J’ai du mal à voir Jésus comme un roi !

D’ailleurs lui-même refuse ce titre en Jean 6,15

Après la multiplication des pains, se rendant compte qu’on veut s’emparer de lui pour le faire roi, il s’enfuit dans la montagne.

Donc un refus net de sa part !

Alors pourquoi avoir eu l’idée de cette fête du Christ-Roi ?

Elle a été créée en 1925 par le Pape Pie XI dans une encyclique Quas primas. Elle avait pour but de combattre l’athéisme, la laïcité et la sécularisation de la société. C’était une volonté de contrecarrer la perte du pouvoir de l’Eglise sur la société, un combat contre les évolutions du monde moderne.

La réforme liturgique de Vatican II a voulu se dégager de ces conceptions et a modifié profondément le sens de cette fête en la changeant de date et en la plaçant à la fin de l’année liturgique, en l’appelant autrement : fête du Christ-Roi de l’univers, pour montrer que c’est la création tout entière qui est appelée à entrer dans la plénitude de la Vie.

Il reste que ce titre de Roi continue d’être dangereux pour l’Evangile. Il est témoin de l’alliance du « trône et de l’autel » qui a tant défigurée la foi au Christ dans l’histoire de l’Eglise.

Si Jésus a refusé ce titre de roi, par contre il a souvent parlé du Royaume.

Mais quel était ce royaume pour lui ?

Un projet de vie selon le cœur de Dieu fait de service, d’accueil, d’égalité, de liberté, de sororité et de fraternité.

Un projet de vie à bâtir ensemble avec tout homme toute femme éprise d’humanité, croyant ou pas.

Un projet de vie que Jésus a vécu et qui est la raison de sa mort.

Un projet de vie à vivre à sa suite.

 

Fête du Christ-Roi ?

Fête plutôt du projet de vie de Jésus !

A vivre au quotidien.

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2022 3 19 /10 /octobre /2022 11:46

Bonjour à chacun, à chacune qui recevrez cette homélie via mon blog.

La video est la version brève, visuelle et auditive!

Voici ci-dessous la version longue qui permet plus de précision.

 

D’abord, qu’est-ce qu’une homélie ? Quel est sa raison d’être ?

Est-ce une explication des textes bibliques ?

C’est souvent cela, mais ce n’est pas suffisant.

Il me semble qu’une homélie doit faire entrer dans une expérience, doit inviter à vivre une expérience.

L’homélie doit ouvrir des chemins pour qu’ensuite, chacun chacune les emprunte.

Cela demanderait plusieurs conditions :

-15 mn de silence pour vivre les chemins ouverts, et pour continuer chez soi.

-Une feuille où sont écrit les chemins à parcourir

-et bien entendu une homélie qui ne soit pas « un discours sur » mais des pistes pour intérioriser l’Evangile, c’est-à-dire des invitations à faire quelque chose : regarder, écouter, gouter, se réjouir etc.

Ici, toutes les conditions sont réalisées même plus !

Vous avez le texte, et tout le temps que vous voulez pour prendre ces chemins.

L’homélie que je vous propose est sur la rencontre de Jésus avec un homme du nom de Zachée.

Premier chemin, prendre le temps de regarder cet homme, ce qu’on nous dit de lui :

-Un homme qui a mauvaise réputation car, comme publicain, collecteur d’impôts, les gens le soupçonnent de détourner de l’argent à son profit et d’être sympathisant à l’occupant romain.

-Une estime de lui qui ne devait pas être facile : à ses propres yeux et à ceux des autres.

-Un physique qui ne l’arrange pas : il est petit de taille.

Prenez du temps donc pour le regarder ainsi.

Deuxième chemin, prendre le temps de regarder Jésus ou plutôt, regarder Jésus qui regarde cet homme. Dans cette foule, Zachée est le seul à être regardé et à qui Il parle. Pourquoi ?

Parce que Jésus est venu rencontrer ce qui est méprisé, exclu, blessé, mésestimé…Donc, Il est venu pour chacun-e de nous, pour moi dans la mesure où personne n’est indemne de d’un mépris, d’une exclusion, d’une blessure, d’une mésestime…

Une question à se poser : est-ce que j’accepte de m’identifier à Zachée ?

Si oui, le troisième chemin est de regarder Jésus qui lève les yeux vers moi, le laisser me regarder avec amour, avec tendresse.

L’entendre prononcer mon prénom. Entendre le seul désir qu’Il a au cœur : me rencontrer tel-le que je suis, comme je suis.

Dans ce prénom qu’Il prononce, sentir l’estime qu’Il a pour moi, la valeur que j’ai à Ses yeux.

Le quatrième chemin est d’entendre la parole de Jésus : « aujourd’hui, il me faut demeure chez toi. »

Laissez retentir en moi ce « aujourd’hui ».

Ni hier, ni demain mais un aujourd’hui sans fin.

Entendre cet appel de Jésus à vivre l’aujourd’hui.

Entendre toute l’étendue de cet appel : « Aujourd’hui, vis pleinement ta vie, bois cette vie. »

Le cinquième chemin est de regarder Zachée qui descend de l’arbre. La parole de Jésus lui donne la force de descendre, de s’affirmer, d’être vu sans complexe.

Descendre de l’arbre, qu’est-ce que cela peut signifier pour moi, personnellement ?

Enfin le dernier chemin est de les regarder maintenant côte à côte, ni en-dessous, ni au-dessus mais à égalité, l’un avec l’autre.

Zachée est chez lui avec Jésus. Zachée peut vraiment « habiter » son existence. Je peux habiter la mienne.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2022 2 20 /09 /septembre /2022 18:06

Partager cet article
Repost0
27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 16:37

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 10 verset 38 à 42

[38] Comme ils faisaient route, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.

[39] Celle-ci avait une sœur appelée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

[40] Marthe, elle, était absorbée par les multiples soins du service. Intervenant, elle dit : "Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisse servir toute seule ? Dis-lui donc de m'aider."

[41] Mais le Seigneur lui répondit : "Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses ;

[42] pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée."

 

Cet épisode de Marthe et Marie a été « lu » comme symbolique de la vie contemplative (Marie) et de la vie active (Marthe). C’était une lecture justificatrice de la supériorité de l’une sur l’autre.  C’est un bon exemple d’interprétation qui se fourvoie faute de connaissance du contexte historique mais aussi d’aveuglement plus ou moins conscient qui favorise des intérêts.  Comment se fait-il que la situation scandaleuse décrite dans ce texte, pour la société où vivait Jésus n’a pas été perçu ? Le scandale, c’est qu’une femme  ne peut pas être disciple d’un maître, un rabbi. Etre assise au pied d’un maitre et l’écouter,  est la position du disciple. Marie la prend et Jésus approuve son choix qui est une transgression du rôle dévolu aux femmes. La meilleure part est donc, pour les femmes, d’être disciple, une part à laquelle Jésus les autorise, les appelle, auquel il leur reconnaît le droit d’aspirer. Il ne s’agit donc pas dans ce texte d’opposer l’écoute de Jésus au service de la maison. C’est un texte fort pour dire que les femmes de la même manière que les hommes, peuvent être disciples. Jésus prend position ainsi contre les discriminations dont étaient victimes les femmes sur ce point à son époque.

Contemplons donc cette scène en nous attachant à cette relation étonnante entre Jésus et Marie.

Regardons Jésus. Comprenons que le désir de Son cœur, c’est qu’on prête attention à ce qu’Il dit, qu’on L’écoute. C’est cela dont Il a besoin, dont Il a soif.

Regardons Marie qui Lui offre ce que désire Son cœur. Elle lui offre un cœur qui écoute « elle restait à écouter Sa parole ». Regardons-la désirant cette place de disciple que seul Jésus à l’audace de lui accorder. Regardons-la briser les limites qu’on lui impose.

Laissons-nous étonner par la transgression qu’Il opère, similaire à tant d’autres qu’Il a accomplies pour faire éclater tout ce qui limite, tout ce qui enferme, tout ce qui exclut.

Partager cet article
Repost0
10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 11:54

"Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration"

Mt 8,10

Partager cet article
Repost0
5 juin 2022 7 05 /06 /juin /2022 13:13
Homélie virtuelle de Pentecôte : Combien de gens ?

Combien étaient-ils, combien étaient-elles, dans la Chambre-haute du Cénacle, le jour de la Pentecôte ?

Qu’il est bon de se poser des questions pour briser les images stéréotypées !

Un jour que je montrais à un prêtre cette peinture, il m’exprima sa surprise : Marie présente à la Pentecôte ? Des femmes et de hommes autres que les apôtres présent-es à la Pentecôte ?

Et bien oui, il suffit d’être lecteur-trice attentif-ve du Nouveau Testament pour en être sûr.

Il faut également ne pas lire par bouts séparés le livre des Actes de 1,12 à 2,4

A la chambre haute :

  • « quelques femmes dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères » 1,14
  • « Ils étaient réunis au nombre d’environ 120 personnes » 1,15
  • « le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble » 2,1
  • « tous furent alors remplis de l’Esprit Saint  et commencèrent à parler en d’autres langues » 2,4

La tradition iconographique a ignoré le plus souvent cela. Un nombre important d'icônes montrent les apôtres et Marie. Beaucoup montrent uniquement les apôtres sans Marie ! Mais il faut attendre des peintures contemporaines comme celle de Sr Ghislaine Pauquet,  pour voir d'autres femmes et d'autres hommes recevant l’Esprit Saint et partant l’annoncer. 

Pourquoi ces différences dans la manière de représenter la Pentecôte?

Parce qu’une interprétation littéraire ou picturale peut servir un ordre établi.

Une Pentecôte avec les seuls apôtres sert une ecclésiologie où seuls les 12 sont bénéficiaires du don de l’Esprit. Et comme cette même ecclésiologie a fait des évêques, les successeurs des apôtres…eux seuls auraient « l’Esprit saint » en plénitude.

Cela fonde une ecclésiologie exclusive.

Alors qu’il n’en est rien : à la Pentecôte, il y avait 120 personnes, homme et femmes dont Marie.

Alors, cette peinture, fidèle au texte des Actes, sert un autre intérêt : rendre à toute baptisée, à tout baptisé sa dignité de pneumatophore, porteur, porteuse d’Esprit et apôtres.

Cela fonde une ecclésiologie inclusive fidèle au texte des Actes des Apôtres.

Belle fête de Pentecôte qui nous redit que tout disciple reçoit l’Esprit Saint pour être apôtre du Christ

Partager cet article
Repost0