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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 10:25
Le sel des béatitudes: 5ème dimanche du TO, Matthieu 5/1-13

Matthieu chapitre 5 verset 13

"Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s'affadir, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens.

 

Matthieu chapitre 5 verset 1 à 12

Voyant les foules, il gravit la montagne, et quand il fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui. Et prenant la parole, il les enseignait en disant : "Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux, car ils posséderont la terre. Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers.

 

Pourquoi commencer par le verset 13 du chapitre 5 de Mathieu et ensuite seulement les versets 1 à 12 ?

Pour mieux comprendre la signification du sel dont parle Jésus.

Le sel donne du goût aux aliments, les béatitudes donnent goût à la vie.

De même que le sel est nécessaire, de même les disciples ont dans le monde une fonction unique et irremplaçable, source de saveur, de sens. Leur existence est dotée de nouvelles bases celle des béatitudes.

Pour chacune de ses béatitudes, il est important, d’abord, de regarder Jésus qui les a vécus. On peut faire mémoire des textes évangéliques qui nous le montre pauvre de cœur, doux, pleurant, assoiffé de justice, miséricordieux, pur, artisan de paix.

Il en a fait le sel de sa vie.

Ce qu’il nous dit là, c’est quelque chose qu’il a expérimenté comme chemin de vie, et c’est pour cela qu’il nous le propose.

 

1-Sel de la pauvreté du cœur

Nous sommes faits pour le bonheur. Le vrai bonheur qui est l’amitié avec Dieu, l’expérience d’un cœur à cœur avec lui.

C’est le vrai trésor et la vraie richesse. Cette amitié qui rend vraiment heureux-se, c’est le cadeau de Dieu.

Pour accueillir un cadeau, il faut des mains vides, un cœur de pauvre qui désire, qui attend, qui espère la seule vraie richesse qui est notre Dieu lui-même.

-Rendre grâce pour l’amour gratuit de Dieu qui aime le premier sans exiger rien en retour, qui donne son amitié sans mérite de ma part, indépendamment de ce que je fais ou ne fais pas.

On n’a pas le pouvoir de le faire « changer d’avis » à notre sujet !

-Quelle expérience ai-je d’une pauvreté qui source de richesse et de goût de vivre ?

Pauvreté qui est espace ouvert pour être rempli.

-Faire mémoire de moment de ma vie où j’ai expérimenté cela.

2-Sel de la douceur

Quand on est pauvre de cœur pour être riche de Dieu, on accepte mieux ses faiblesses, ses fragilités, on devient doux, douce envers soi-même et envers les autres. Dieu nous traite avec douceur et ses manières deviennent les nôtres.

-Sur quel point ai-je conscience que Dieu me prend avec douceur ?

3-Sel des larmes

Béatitude des larmes, larmes de celui, de celle qui se reconnaît aimé-e de Dieu et qui pleure de l’aimer si peu en retour.

Larmes de la contrition du cœur.

« Pleurer de joie » : larmes de joie d’un bonheur humain après une longue attente…

-Sont-elles venues un jour aux yeux de mon cœur ? Si non les demander comme une grâce insigne.

4-Sel de la justice

Faim et soif d’un monde juste, c’est à dire ajusté au projet de Dieu

Faim et soif que nos vies plaisent à Dieu parce que ajusté à son amour.

-Mettre ce sel dans ma prière en priant pour tous ceux et celles qui luttent pour plus de justice.

-Prendre conscience de ce qui dans ma vie est ajusté au projet de Dieu, des choix que je fais qui vont dans le sens de la justice, dans le sens d’un combat pour la justice, la dignité humaine. Rendre grâce à Dieu.

-Demander des forces neuves pour continuer.

4-Sel de la miséricorde

Heureusement qu’il y a la miséricorde de Dieu !

Dieu plus grand que notre cœur.

Dieu qui ne nous réduit pas à nos actes.

Dieu qui continue de nous aimer.

Dieu qui nous ouvre toujours un avenir.

Dieu patient qui ne désespère jamais de nous.

-Me jeter dans les bras du Père et rester là à goûter la saveur de ses bras autant maternels que paternels qui me pressent contre son cœur

5-Sel de la pureté

Cœur pur et chaste qui renonce à se servir des autres, qui ne veut pas les posséder ni les dominer.

La chasteté est une attitude du cœur. Etre chaste, c’est ne pas instrumentaliser l’autre à mon profit.

Le cœur pur nous ouvre le regard sur le mystère de Dieu, lui qui est pur amour de gratuité.

-Examiner les relations que j’ai (famille, amitié, travail, engagement) mes attitudes permettent-elles aux autres d’être libre ou font-elles pression sur eux ? Selon le cas, remercier ou demander pardon et l’aide de Dieu.

-Rester là sans vouloir autre chose que d’être là devant lui, pour lui.

Le laisser me purifier par le sel de sa Présence.

 

Etre pauvre, doux, pleurer devant tant d’amour de notre Dieu, avoir faim d’une vie ajustée à son projet, se livrer à sa miséricorde, purifier son cœur au contact du Cœur du Christ…

C’est se pacifier et pacifier autour de soi, c’est être artisan de paix dans notre monde, sel de la terre.

 

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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 15:57
Méditer avec l'évangile de Jean: parler est divin Jn 1/1-18

AU COMMENCEMENT était la Parole, et la parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. C’est par elle que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. La parole était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde était venu par elle à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Elle est venu chez elle, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, elle a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et la parole s’est faite chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. Jn 1. 1-18

1ère piste :

Au commencement…

Gouter le mot commencement.

Il y a dans ce mot un air de naissance donc un air d’espérance : du neuf peut surgir, peut toujours surgir.

Nous sommes au commencement de l’année,  tout recommence. Qu’est-ce que je souhaite pour cette année ? Qu’est-ce qui commence et dont je me réjouis ?

En parler avec Dieu comme un ami parle à son ami

 

2ème piste :

Au commencement la Parole

M’étonner que l’Evangile de Jean commence par ces mots

Ce qui est au commencement, au principe des choses, à la raison des choses, c’est la Parole.

Et la Parole est Dieu. Dieu est Parole.

M’étonner car les humains, chacun, chacune de nous sommes des êtres de parole. Nous parlons !

Parler, c’est donc être de Dieu. Parler, c’est divin. Parler c’est participer à l’être même de Dieu.

Prendre conscience de cela : tout être humain donc moi aussi, quand je parle, je participe à l’être même de Dieu. Je suis en lui, de lui.

Qu’est-ce que cela provoque en moi de découvrir cela ?

 

3ème piste :

En elle, la vie, la vie lumière, qui éclaire chaque Homme

Cette Parole est vie et lumière pour tous et toutes.

Cette Parole qui est Dieu est Parole de vie et de lumière.

Cette parole qui est Dieu est notre vie. Elle nous donne la vie, elle nous vivifie.

Sentir combien la Parole qui est Dieu irrigue notre vie dans toutes ses dimensions : intelligence, cœur, corps.

Sentir combien la Parole qui est Dieu est lumière de nos vies.

Est-ce que je peux nommer concrètement en quoi la Parole qui est Dieu vivifie et éclaire ma vie ?

 

4ème piste :

La Parole a pris chair

Nous sommes ici dans l’inouï du christianisme, dans la « révolution » religieuse du christianisme. Dieu de chair humaine. Dieu dans la singularité d’un visage. Dieu avec des yeux…nos yeux ; Dieu avec des mains…nos mains.

Dieu qui plante sa tente en nos vies : donc rien ne peut nous séparer de lui.

Qu’est-ce que cela ouvre en moi comme joie, comme confiance, comme assurance ?

 

5ème piste :

Par Jésus la tendresse et la fidélité

Sentir la douceur de Jésus, sa tendresse et sa fidélité.

Sentir aussi que cette tendresse et cette fidélité ne sont pas reçues, sont méprisées comme on le vit en tout acte d’injustice.

Si j’ai été victime d’injustice, je peux venir auprès de Jésus pour qu’il m’inonde de sa tendresse.

 

6ème piste :

Dieu, personne ne l’a jamais vu mais le Fils unique, Dieu, l’a raconté

Dieu, ça se raconte ! Et c’est la Parole faite chair, Jésus, qui nous le raconte.

Dieu ne se dit pas par des discours mais par une vie, des gestes, des attitudes, des prises de position, des paroles qui ont été celles de Jésus.

Quel est le récit de l’Evangile qui pour moi « raconte » le mieux Dieu ?

 

 

 

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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 22:15
Méditer sur l'Epiphanie: des mages, chercheurs de Dieu en Mt 2/1-12

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

1-Jésus étant né à Bethléem

Nous sommes à à la source de la foi : Jésus, Verbe fait chair, Dieu qui nait. Dieu qui entre dans le temps, qui entre dans un espace, qui entre dans une culture. Dieu comme nous, un humain.

Laissons-nous étonner par cela. Demandons-nous ce que cela change quand à notre image de Dieu et ce que cela change quand à notre perception de nous-mêmes.

Laissons-nous bousculer par cela.

2-Voici que des mages venus d’Orient

Ces mages orientaux, représentent tous les chercheurs, chercheuses de Dieu. Tous ceux du monde entier qui reconnaîtront  en Jésus  Dieu venu nous rejoindre. C’est chacun-e de nous. Ils sont venus de loin, ils ont fait tout un chemin.

Et nous ? De quel orient sommes-nous venus : orient du doute, de l’incroyance, de la souffrance …

Par quel chemin sommes-nous venus au Christ ?

Par quels chemins venons-nous à lui ?

3-Où est le roi des juifs qui vient de naître ?

La question porte sur le lieu de la naissance.

Dans notre vie, quel sont les lieux où nous voyons naitre le Christ ? Quels sont les lieux de nativité aujourd’hui pour nous?

4-Hérode

Regarder ce qu’il fait, écouter ce qu’il dit. Le verset 13 nous donne la clé de son comportement. Actes et paroles sont motivés par la volonté de tuer l’enfant.

Pourquoi ? Pourquoi un enfant est-il dangereux pour lui ?

Pourquoi ce refus dès le début de la vie de Jésus ?

5-Grands prêtes et scribes

Ils ont la connaissance du lieu de la naissance mais ils ne bougent pas, ne vont pas voir. Leur connaissance de produit rien en eux. Leur connaissance n’est pas vitale pour eux, ce n’est pas le cœur de leur vie.

Et moi, qu’est-ce qui est vital pour moi et qui me fait me bouger ?

6-Entrant dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère

Faire comme eux, regarder Jésus, contempler simplement Dieu dans la faiblesse, la vulnérabilité d’un enfant.

M’emplir les yeux de ce que je vois

7-Ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or de l’encens et de la myrrhe

Cet enfant ne leur a rien demandé. Ce que nous offrons à Dieu n’est pas une commande de sa part, ce qu’il voudrait qu’on lui donne !  C’est simplement ce que par amitié, nous voulons lui donner.

Laissons-nous guérir de cette fausse image de ce que Dieu veut. Sa volonté est que nous vivions.

Quelle cassette de mon cœur je veux ouvrir ? Quel or et quel encens, quelle myrrhe je veux donner ?

8-Ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays

Avoir rencontré Jésus  dé-route , on ne fait plus comme avant ! Ils vont habiter le pays de leur vie autrement.

En quoi la rencontre avec Jésus m’a-t-elle fait prendre d’autres routes ?

 

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 23:09
Noël: Dieu dans la fragilité et la vulnérabilité Luc 2, 1-20

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. – Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.

 

1- Il y avait dans le même pays des bergers

Essayons de sortir de l’imagerie champêtre. Les premiers à connaitre cette naissance sont des bergers. C’est un choix de Dieu. Pourquoi des bergers ? Au début de l’évangile de Luc, c’est un choix fort. Les bergers sont de mauvais pratiquants de la Loi car leur travail les empêche de pouvoir l’observer. Ce sont des gens méprisés, non considérés. Et ce sont eux qui sont choisis comme premiers visiteurs de l’enfant qui est né. Une manière de dire : Dieu est honoré par leur présence et  l’enfant qui est né n’aura de cesse dans sa vie de les accueillir pour leur redonner leur dignité. Nous avons déjà là, tout le programme du Royaume.

Regardons ce qu’ils font, ce qu’ils disent, ce qu’ils entendent. Essayons d’entrer dans leur joie, l’estime d’eux-mêmes que déjà Jésus enfant est capable de leur donner.

2- Elle accoucha de son fils premier-né

Regarder cette mise au monde. Ne pas hésiter pas à la regarder dans le plus concret. Celles qui sont mères parmi nous ont l’avantage de l’expérience vécue dans la chair.

Regarder cet enfant qui est mis au monde et ce que notre foi nous en dit : Verbe fait chair, Dieu mis au monde.

Nous laisser étonner. Dieu qui vient à naître, Dieu qui vient au monde.  Sentir que cela bouleverse nos images de Dieu. Cela dit du neuf en Dieu, du jaillissement, de la nouveauté, du mouvement. Alors que nous voyons souvent Dieu du côté de l’immobilité. Verbe dans la fragilité d’un enfant. Il peut donc y avoir de la fragilité en Dieu, de la petitesse alors que nous le voyons du côté de la puissance et de la grandeur. Ici, un enfant qui peut pleurer, qui a faim, qui boit le lait du sein de sa mère…

Se laisser toucher par ça. Et peut-être sentir nos résistances à accueillir ce que Dieu donne à voir de lui dans sa fragilité.

3-Elle l'emmaillota

Regarder comme Marie prend soin de lui. Cela aussi peut bousculer nos images. Habitué -es à vouloir que Dieu prenne soin de nous, ici, le voir qui a besoin de nous et prendre soin de lui. Oser nous aussi prendre soin de lui.

Demander à Marie de nous permettre de le prendre dans nos bras. Si nous le faisons, il nous sera peut-être donné de vivre plus profondément que Dieu a besoin de nous, de nos soins, de notre attention.     

4-Une mangeoire

Etonnant cette insistance pour dire trois fois qu’il est mis, couché dans une mangeoire.  (Verset : 7, 12, 16) Une mangeoire, c’est un endroit où l’on met la nourriture pour les animaux.

Jésus dira un jour : « prenez et mangez, ceci est Mon Corps livré pour vous ». Ce corps est déjà là, à la crèche, pour être nourriture de vie.

Regarder Dieu dans une mangeoire et le regarder quand il prend le pain à la Cène. De la Crèche à la Cène, de la Cène à la Crèche voir Dieu qui Se donne. Entrer dans une attitude d’accueil : Recevoir de Lui. Y répondre en voulant prendre soin de lui : va-et-vient d’une véritable amitié.

5-Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

M’approcher de Marie et dialoguer avec elle. Lui demander comment elle a vécu tout cela. Lui partager ce que cela provoque en nous, en moi, d’être témoins de cet événement.

 

 

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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 21:41
Arcabas, l'annonciation à Marie

Arcabas, l'annonciation à Marie

Lc1/26-38

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

 

1-L’initiative de Dieu

On nous dit que l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville appelé Nazareth auprès d’une vierge appelée Marie.

S’arrêter, s’étonner du désir de Dieu de nous rejoindre : oui Dieu veut nous rejoindre, se communiquer à nous, se donner à nous.

 

2-Ensuite la manière de faire :

Il y a l’étendu du monde, il y a l’étendu du temps et il choisit une petite bourgade de rien du tout, Nazareth et une personne particulière : Marie.

Dieu n’aime pas en général mais dans le plus concret de l’existence. L’universel de son amour est concret : en venant vers Marie, c’est vers chacun de nous qu’il vient, en elle, il rejoint les hommes et les femmes de tous les temps et de tous les pays.

Cette contemplation peut nous aider à aimer le quotidien de notre vie : ne pas chercher à trouver Dieu ailleurs que dans ce plus concret qu’il a voulu rejoindre. Regarder cela pour aimer davantage  notre vie qui est lieu de Dieu.

3-La raison de sa venue

-elle est donné  par le nom de l’enfant : Jésus= Dieu sauve

-elle est donné par : « le Seigneur est avec toi » = l’autre nom de Jésus, c’est à dire l’Emmanuel

L’Avent peut être pour chacun de nous ce temps privilégié où nous exposons notre vie à sa venue pour qu’il vienne sauver ce qui a besoin d’être sauvé.

Qu’est-ce que j’aimerai que Dieu vienne sauver dans ma vie ? Laissez monter en soi le désir du cœur, laisser monter à la conscience claire le désir peut-être enfoui que Dieu vienne sauver tel aspect de ma vie d’aujourd’hui ou de mon passé.

4-la figure de Marie

Elle s’appelle Marie, mais un mot dans cet Evangile est comme un autre nom. Elle s’appelle « pleine de grâce » c’est à dire pleine de Dieu, pleine de la vie de Dieu, pleine de l’amitié de Dieu.

Entendre ces mots adressés à Marie comme nous étant adressés aussi.

Et si cela vous semble inconvenant, ne pouvant pas s’adresser à nous mais seulement à elle,

allez voir en Ep 1/3-14 et même tout le chapitre 1

Vous y verrez la même chose même plus développé

-nous sommes béni de Dieu

-nous sommes choisi

-choisi pour être saint dans l’amour

-prédestiné à être ses fils

-gratifié de sa grâce dans le Christ

5- Le discernement de Marie

Marie est en train de prier, de faire oraison comme nous, l’ange n’est pas une vision, mais une révélation intérieure qui la bouleverse comme nous même nous avons pu faire cette expérience d’une parole intérieure. Dieu est vraiment le vivant, Parole intérieure qui peut bouleverser nos vies.

Mais Marie ne prend pas pour « argent comptant » tout ce qui se passe dans son cœur, elle veut discerner, faire le tri, savoir si ce qu’elle entend au plus profond d’elle-même vient bien de Dieu

Elle réfléchit : « elle réfléchissait à ce que pouvait être ce salut »

Elle interroge : « comment cela se fera-t-il ? »

Qu’est-ce qui emporte son adhésion que c’est bien Dieu qui lui parle ?

3 critères : paix, joie, force

-paix : elle reçoit la parole qui parcourt toute la Bible, Dieu qui ne cesse de dire pour nous apaiser : ne crains pas

-joie : Dieu ne veut et ne peut que donner que de bonnes choses, et la seule qu’il veut nous donner c’est lui-même : tu as trouvé grâce auprès de Dieu, sa vie t’est donné, tu es trouvée en lui pour ta joie et la sienne

-force : ce n’est pas toi qui fera, mais lui en toi. Marie l’a compris car à la fin elle ne dit pas : je le ferai mais « qu’il me soit fait »

Oui, tout cela vient bien de Dieu, c’est sa marque !

Appel pour nous aussi à discerner, à faire le tri dans ce qui se passe en nous dans l’oraison et notre vie : ce qui vient de lui et ce qui ne vient pas de lui, les chemins de vie auquel il m’invite et les impasses à éviter.

 

 

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 17:09
Zachée, Dieu mendiant de notre amitié, 31ème dim. du TO Luc 19/1-10

Entré dans Jéricho, il traversait la ville. Et voici un homme appelé du nom de Zachée ; c'était un chef de publicains, et qui était riche. Et il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait à cause de la foule, car il était petit de taille. Il courut donc en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus, qui devait passer par là. Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : "Zachée, descends vite, car il me faut aujourd'hui demeurer chez toi." Et vite il descendit et le reçut avec joie. Ce que voyant, tous murmuraient et disaient : "Il est allé loger chez un homme pécheur !" Mais Zachée, debout, dit au Seigneur : "Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres, et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple." Et Jésus lui dit : "Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."

1ère piste :

Regarder Zachée. Que sait-on de lui ? Son compte en banque et la mauvaise réputation qu’il a, car, comme publicain, collecteur d’impôts, les gens le soupçonnent de détourner de l’argent à son profit et d’être sympathisant à l’occupant romain. Son estime de lui ne devait pas être facile : à ses propres yeux et à ceux des autres. De plus son physique ne l’arrange pas : il est petit de taille.

Prendre du temps pour le regarder ainsi.

2ème piste :

Ensuite regarder Jésus ou plutôt, regarder Jésus qui regarde cet homme. Dans cette foule, Zachée est le seul à être regardé et à qui il parle. Pourquoi ? Parce que Jésus est venu sauver ce qui est méprisé, exclu, blessé, mésestimé… Donc, Il est venu pour chacun-e de nous dans la mesure où personne n’est indemne de d’un mépris, d’une exclusion, d’une blessure, d’une mésestime…

Alors, devenons un Zachée, montons dans notre arbre et voyons la scène de son point de vue.

3ème piste :

Regarder Jésus qui lève les yeux vers moi. Comment me regarde-t-Il ?

Il me regarde avec amour, avec tendresse. L’entendre prononcer mon prénom. Entendre le seul désir qu’il a au cœur : me rencontrer tel-le que je suis, comme je suis.

Dans ce prénom qu’il prononce, sentir l’estime qu’il a pour moi, la valeur  que j’ai à ses yeux. Goûter son regard accueillant, bienveillant, désirant.

4ème piste :

Puis entendre la parole suivante : « aujourd’hui, il me faut demeure chez toi ». Laissez retentir en moi ce « aujourd’hui ». Ni hier, ni demain mais un aujourd’hui sans fin. Entendre cet appel de Jésus à vivre l’aujourd’hui.

Entendre toute l’étendue de cet appel : « Aujourd’hui, vis pleinement ta vie, bois cette vie. »

5ème piste :

Regarder Zachée, toujours dans son arbre, qui prend une décision : il choisit de descendre et de répondre à cet appel. Il s’était caché dans son arbre pour voir sans être vu. La parole de Jésus lui donne la force de descendre, de s’affirmer, d’être vu sans complexe.

Descendre de l’arbre, Qu’est-ce que cela signifie pour moi, personnellement ? Quelle décision de lâcher-prise ?

6ème piste :

Les regarder maintenant côte à côte, ni en-dessous, ni au-dessus mais à égalité, l’un avec l’autre. Zachée est chez lui avec Jésus. Zachée peut vraiment « habiter » son existence.

Pour finir, étant devant Jésus, qu’ai-je envie de Lui dire ?

7ème piste :

Entendre la décision qu’il prend. C’est la sienne. Jésus ne lui a rien demandé, rien exigé. C’est ce qu’il a senti au plus profond du cœur, sa décision à lui.

Quelle est ma décision ?

 

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 18:47
Dieu comme un berger, une femme, un père: 24ème dim. TO

Lc 15. 1 à 31

1- S’approcher et écouter

On y voit le groupe des publicains et des pécheurs :

Il y a deux verbes pour qualifier leur attitude : s’approcher et écouter

Rester à considérer ces 2 attitudes.

*Une décision de se rendre proche de cet homme Jésus, le côtoyer, se laisser changer par lui

*Une décision d’écouter : on a là le verbe qui court le long de toute la Bible : « Ecoute Israël »

Il s’agit de s’ouvrir à la parole d’un autre.

Entrons dans ces 2 attitudes : s’approcher de Jésus dans la confiance et le désir de s’ouvrir à sa parole et surtout de demander une confiance et un désir plus grand que ceux que nous avons.

2-Faire bon accueil et manger

Voir l’attitude de Jésus par deux verbes aussi : faire bon accueil et manger.

Comprendre pourquoi Jésus fait bon accueil : tout simplement parce que il est devant des hommes et des femmes de désir, qui attendent quelque chose de lui, qui on soif de l’entendre.

Prendre conscience de la joie de Jésus.

Rester à regarder Jésus qui fait bon accueil sans condition préalable : le fait de s’approcher et de vouloir écouter suffit.

Rester à regarder ces repas qu’il prend avec eux : dans la société où vivait Jésus, manger est un signe fort de solidarité et de communion, c’est d’ailleurs cela qui scandalise les pharisiens.

3-Une brebis, une pièce, un fils

Prendre du temps pour regarder les images que Jésus prend :

pour parler de nous : une brebis, une pièce d’argent, un fils. Des images qui

chacune à leur manière dise une richesse, une valeur. Nous sommes précieux pour Dieu.

A chaque fois c’est "un-e" , pour dire que chacun-e est aimé-e, manière de reprendre Is 43/1-4 « tu as du prix à mes yeux et je t’aime »

4-Dieu à l’image d’un berger, d’une femme, d’un père.

Prendre du temps aussi pour regarder les images que Jésus emploie pour parler de Dieu :

-Dieu comme un berger

-Dieu comme une femme

-Dieu comme un père

5- S’arrêter devant le trait commun de ces 3 paraboles

perdu / retrouvé

Dialoguer avec Dieu là- dessus : qu’est-ce qui dans ma vie est perdue et que Dieu cherche, recherche ?

5- S’imprégner de la tonalité de joie de ces 3 paraboles, la joie de Dieu

6-Regarder ce que Dieu fait :

*comme un berger :

Courir jusqu’à ce qu’il la retrouve

La mettre sur les épaules

Rassembler amis et voisins

*comme une femme:

Allumer une lampe

Balayer la maison

Chercher soigneusement jusqu’à ce qu’elle l’a trouve

Rassembler amis et voisins

*comme un père:

Confier son héritage

Attendre son retour

Courir à sa rencontre

Le couvrir de baisers

Le revêtir de plus beaux habits

Festoyer

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13 août 2016 6 13 /08 /août /2016 15:12
Visitation: tableau d'Arcabas

Visitation: tableau d'Arcabas

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Lc 1. 39-45

 

1ère piste :

Regarder Marie qui se lève. Regarder cette décision qu’elle prend. A-t-elle mûri longuement cette décision ? On ne sait mais elle l’a prise. Se lever, c’est passer à l’action.

M’emplir les yeux et le cœur de cela pour que Marie me transmette son dynamisme.

2ème piste :

Regarder Marie qui se rend en hâte. Non seulement, elle décide mais met sa décision en œuvre en marchant d’un bon pas, rapidement comme pressée par un grand désir. Se demander la raison de sa décision et la raison de son empressement : Vérifier la parole de l’ange ? Non. Désir d’aider sa cousine ? Peut-être. Vouloir partager avec elle leur joie mutuelle ? Sûrement.

Sentir cette joie de Marie. S’en imprégner. Elle veut aussi nous la partager pour éveiller plus de vie en nous.

3ème piste :

Elle salue Elisabeth. En fait elle lui dit « réjouis-toi ». Le même mot que l’ange lui avait dit. Entendre cette salutation : « Réjouis-toi » ; la laisser résonner. Elle est pour chacun-de nous aussi. Marie nous la dit.

Et laisser Marie nous dire les motifs de cette réjouissance en nos vies : je suis aimé-e par Dieu…

4ème piste

Regarder les conséquences de cette salutation. L’enfant tressaille dans le ventre d’Elisabeth. Elisabeth est remplie d’Esprit Saint. Regarder comment une salutation de réjouissance peut éveiller la vie de l’Esprit en quelqu’un.

Sonder comment je m’approche des autres. Ce qui pourrait modifier ma manière d’entrer en relation.

5ème piste

Entendre la prophétie d’Elisabeth. Remplie d’Esprit Saint, elle prophétise, elle est prophète ! Au point que cette prophétie a traversé les âges, interminablement répétée dans tous les chapelets du monde !

S’étonner du silence de la Tradition chrétienne sur la qualité de prophète d’Elisabeth.

6ème piste

« Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? »

Entendre cette question. La faire nôtre. Marie aussi vient à nous. Comment l’accueillir ?

7ème piste

Ecouter sa confession de foi, ce qu’elle nous dit de Dieu : un Dieu de miséricorde qui renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Réaliser que ce magnificat de Marie est un texte dangereux pour tous les tyrans du monde. Pinochet, quand il était au pouvoir en Argentine l’avait fait interdire !

 

 

 

 

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 21:57
6 août : Jésus transfiguré en Luc 9,37-39

Lc 9,27-36

Je vous le dis en vérité : parmi ceux qui sont ici présents, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu. » Environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

 

1- Certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu

Cette parole énigmatique peut s’éclairer si on le comprend comme une introduction à l’expérience de la Transfiguration. Voir le Royaume venir avec puissance c’est voir Jésus dans sa gloire, c'est-à-dire le voir tel qu’il est : pleinement Dieu et pleinement homme. Parfaite unité du divin et de l’humain sans confusion ni séparation.

2-Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques

Il l’a déjà fait en Lc 8/51 quand il rend la vie à la fille de Jaïre. Il le fera quand il entre en agonie en Mc 14/33

Il le fait ici quand il révèle sa divinité.

Pourquoi ce choix ?

Pour les faire témoins du mystère pascal : le Dieu qui donne la vie, c’est le Dieu crucifié et le Seigneur de la gloire. La gloire au sens de densité d’amour.

3- Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie

Elie et Moïse représente la Thora et les prophètes de la première alliance. Ils sont là pour attester le long cheminement d’Israël, sa quête laborieuse et hésitante de Dieu, qui trouve sa réalisation en Jésus. Ils sont là pour authentifier sa mission.

4- Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie

Le texte nous dit qu’il ne savait que répondre

Mais cette tente, ce n’est une simple question de campement ! C’est la tente de la rencontre. Quand le peuple était dans le désert, il allait à la tente de la rencontre, lieu de la présence de Dieu. Une voix leur demande d’écouter Jésus le Fils et ensuite ils ne voient plus que Jésus seul. Il n’est pas question de planter 3 tentes car il n’y a qu’une seule tente qui est la personne même de Jésus. La seule et unique tente de la rencontre, c’est le Christ dans la vérité de son humanité et de sa divinité. Jésus seul : unique pâque, unique passage de la mort à la plénitude de la vie, nouvel Exode, celui du passage de la mort à la résurrection. Premier né d’une multitude de frères et de sœurs, celui qui ouvre le passage pour que, à sa suite nous entrions dans la vie éternelle.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 20:39
Méditer avec Lc10/38-42, 16ème dim. TO: Marthe et Marie

Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

 

1ère piste :

Regarder Jésus. Comprendre que le désir de son cœur, c’est qu’on prête attention à ce qu’il dit, qu’on l’écoute. C’est cela dont il a besoin, dont il a soif.

 

2ème piste:

Regarder Marie qui lui offre ce que désire son cœur, elle lui offre un cœur qui écoute « elle restait à écouter sa parole ». Regarder son attitude corporelle, elle est assise à ses pieds.

 

3ème piste:

Entendre la parole de Jésus à Marthe : « tu t’inquiètes et tu t’agites ». Si vous le sentez, devant cette parole de Jésus, vous pouvez confier à Jésus ce qui vous inquiète et vous agite, car lui aussi sait écouter.

 

4ème piste:

S’étonner de ce que fait Jésus.

Dans la société où il vivait, seuls des hommes pouvaient être disciples d’un maître.

Ici, il institue Marie, une femme, comme disciple puisque le propre d’un disciple est d’être au pied d’un maître pour écouter son enseignement.

Prendre conscience qu’avec cette attitude, Jésus prend position contre les discriminations dont sont victimes les femmes. Il les libère d’un rôle stéréotypé et leur ouvre un autre univers auquel elles étaient exclues.

 

 

 

 

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