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3 août 2015 1 03 /08 /août /2015 15:18
Une chanson de Facundo Cabral

Une chanson de Facundo Cabral

A écouter sur : http://www.youtube.com/watch?v=IYonxoKq90Q

 

Vuelo bajo chanté par Paco Ibanez

 

No crezca mi niño,
no crezca jamás,
los grandes al mundo,
le hacen mucho mal.

El hombre ambiciona,
cada día más,
y pierde el camino,
por querer volar.

Coro.
Vuele bajo,
porque abajo,
está la verdad.
Esto es algo,
que los hombres,
no aprenden j
amás.

 

Por correr el hombre
no puede pensar,
que ni él mismo sabe
para donde va.

Siga siendo niño,
y en paz dormirá,
sin guerras,
ni máquinas de calcular.


(Prosa)
Diógenes cada vez que pasaba por el mercado
se reía porque decía que le causaba mucha gracia
y a la vez le hacía muy feliz
ver cuántas cosas había en el mercado
Que él no necesitaba.

Es decir que rico no es el que más tiene,
sino el que menos necesita.

Es decir, el conquistador por cuidar su conquista,
se convierte en esclavo de lo que conquistó,
es decir, que jodiendo, se jodió más

Dios quiera que el hombre,
pudiera volver,
a ser niño un día
para comprender.

Que está equivocado,
si piensa encontrar,
con una chequera,
la felicidad.

Coro...

Grandis pas, petit, ne grandis jamais,

Les grands, dans ce monde, se conduisent mal.

Car l’homme ambitionne, à chaque jour plus,

Et perd son chemin, en voulant voler.

Ref.

Vole bas,

Car c’est tout en bas,

Qu’on trouve le vrai…

Cela aucun homme

Ne l’apprend jamais.

 

L’homme pour courir, ne peut plus penser,

Et ne sait lui-même, où il veut aller.

Si tu restes enfant, dormiras en paix,

Sans guerres ni machines pour tout calculer.

 

 

Diogène, chaque fois qu’il passait au marché, riait en disant que cela lui plaisait … et le rendait tout heureux… de voir tant et tant de choses… dont il n’avait pas besoin.

C’est dire qu’est riche, non qui a le plus mais celui qui a le moins de besoins.

Et le conquérant pour garder sa conquête… devient l’esclave de ce qu’il a conquis,… et en trompant on se trompe plus.

 

Dieu voulut que l’homme puisse revenir

A être un enfant pour pouvoir sentir

Qu’il se trompe certes s’il croit rencontrer

Avec un chéquier la félicité

 

Qui est Facundo Cabral ?

L’engagement politique n’attend pas le nombre des années. En Amérique du Sud, peut-être encore plus qu’ailleurs. Facundo Cabral en est l’un des exemples les plus saisissants. Abandonné par son père à huit ans, il s’installe avec sa mère et ses cinq frères et sœurs dans l’extrême sud de l’Argentine. La Terre de feu. À 9 ans, ce voyageur dans l’âme fugue pendant quatre mois. Son objectif : rencontrer le président de la République pour lui demander un travail pour sa mère ! Il réussit à traverser toute l’Argentine pour rejoindre la capitale. A Buenos Aires, il réussit à s’introduire dans le Palais Présidentiel et à parler au président Juan Domingo Perón et sa désormais célèbre femme, Eva. Grâce à cette conversation, sa mère obtient effectivement un travail.

La jeunesse de Cabral s’écoule entre marginalité, alcool et prison. C’est derrière les barreaux qu’il découvre la littérature grâce à un jésuite qui lui apprend à lire et à écrire. Un an avant de sortir de prison, il s’échappe. En 1959, il s’installe dans la station balnéaire de Mar del Plata et trouve un travail dans un hôtel. Le patron, le voyant avec sa guitare, lui propose de chanter. C’est le début de sa carrière artistique. En 1970, il enregistre la chanson « No soy de aquí, ni soy de allá » qui le fait connaître dans le monde.

Facundo Cabral quitte l’Argentine avec l’arrivée de la dictature militaire (de 1976 à 1983). Exilé au Mexique, il continuera d’écrire et composer une musique contestataire et subversive. « C’était l’un des ces types irrévérencieux qui font des choses que tu as toujours rêvé de faire, mais que tu ne feras jamais. Il n’avait pas de maison, il vivait dans des chambres d’hôtel. Il disait : autrement, on accumule des choses » , a résumé Tarrago Ros, l’un de ses plus proches amis, lui aussi chanteur. Véritable nomade, Facundo Cabral estimait avoir visité plus de 150 pays. Il enregistra des disques en neuf langues et écrivit une dizaine de livres dont un recueil d’entretien avec l’écrivain argentin Jorge Luis Borges.

Cabral retournera en Argentine en 1984, juste après la fin de la dictature. Son succès sera encore plus grand (il remplira un stade de Buenos Aires en 1987). Il ne cessera de se battre contre toutes les dictatures d’Amérique du sud. Un combat qui sera reconnu par l’UNESCO en 1996 qui le nomme « Messager mondial de la Paix ».

Facundo Cabral est assassiné le 9 juillet 2011, lors d’une fusillade, alors qu’il se rend à l’aéroport de Guatemala, où il devait prendre un avion pour le Nicaragua. L’attentat était apparemment dirigé contre l’homme d’affaires Henry Fariña Fonseca, qui voyageait dans le même véhicule que Facundo Cabral. Sa mort a provoqué une immense vague d’indignation tant il était devenu une icône à travers tout le continent. «Au-delà de ces chansons, les gens aimaient l’entendre parler : c’était un prophète urbain», a déclaré, au lendemain de l’assassinat, Jorge Mazzini, producteur de ses spectacles.

Facundo Cabral, qui luttait dans un esprit pacifique et festif, avait annoncé : « Le jour de ma mort, une milonga vaudra mieux qu’une bougie pour me veiller ». Car pour Cabral, la mort n’était qu’un voyage (le dernier) parmi les très nombreux réalisés tout au long de sa vie.

(Biographie sur le site : http://www.sourdoreille.net/memoire-de-luttes-facundo-cabral/

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