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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 18:47
Le numéro 54 d'Amoris laetitia du Pape François

Par cet bref panorama de la réalité, je désire souligner que, bien que de notables améliorations aient eu lieu dans la reconnaissance des droits des femmes à intervenir dans l’espace public, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir dans certains pays. On n’a pas fini d’éradiquer des coutumes inacceptables. Je souligne la violence honteuse qui parfois s’exerce sur les femmes, les abus dans le cercle familial et diverses formes d’esclavage, qui ne constituent pas une démonstration de force masculine, mais une lâche dégradation. La violence verbale, physique et sexuelle qui s’exerce sur les femmes dans certaines familles contredit la nature même de l’union conjugale. Je pense à la grave mutilation génitale de la femme dans certaines cultures, mais aussi à l’inégalité d’accès à des postes de travail dignes et aux lieux où se prennent les décisions. L’histoire porte les marques des excès des cultures patriarcales où la femme était considérée comme de seconde classe ; mais rappelons aussi le phénomène des mères porteuses, ou « l’instrumentalisation et la marchandisation du corps féminin dans la culture médiatique actuelle » Certains considèrent que beaucoup de problèmes actuels sont apparus à partir de l’émancipation de la femme. Mais cet argument n’est pas valide, « cela est faux, ce n’est pas vrai ! C’est une forme de machisme ». L’égale dignité entre l’homme et la femme nous pousse à nous réjouir que les vieilles formes de discrimination soient dépassées, et qu’au sein des familles un effort de réciprocité se réalise. Même si des formes de féminisme, qu’on ne peut juger adéquates, apparaissent, nous admirons cependant une œuvre de l’Esprit dans la reconnaissance plus claire de la dignité de la femme et de ses droits.

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commentaires

M
@Alice: je suis navrée de vous déplaire, mais on ne peut plaire à tout le monde...Mon ton est celui de toutes les femmes qui se battent depuis des décennies, et font des études et des recherches , du travail de terrain, afin de voir et d'analyser quelle est la situation des femmes en ce monde. Comme je l'ai énoncé sur mon blog, la domination masculine est un virus mutant, et la GPA n'est qu'un de ses avatars. Il ne s'agit pas de vérité abstraite, et l'Inde n'est pas seule en cause: il y a aussi l'Ukraine, le Royaume Uni, les USA. Et partout, le même constat: les "porteuses" sont pauvres et en difficulté, les "mères d'intention" sont riches-un tel "don" coûte prés de 100 000 euros au couple commanditaire, il faut les avoir. Croyez moi, je me suis bien documentée.<br /> Plusieurs colloques ont eu lieu, avec des psychiatres, des pédopsychiatres, des juristes, des sociologues, tous très intéressants. Il en ressort toujours la même chose: un enfant ne peut faire l'objet d'un contrat, le ventre d'une femme non plus, car alors , que faisons nous avec l'HUmain? à quoi revenons nous si on peut vendre de l'humain?<br /> Personne n'est dupe de cette fable du don. Comme le dit M. Lévy, cela peut certes arriver par exception, mais à quel prix psychique pour l'enfant et la mère biologique ? Car sur cela, Alice , vous ne me répondez jamais: que ressent le bébé qu'on arrache à celle qui l'a porté et a échangé avec lui pendant 9 mois bien autre chose que du sang? Que ressent la mère à qui on enlève ce bébé? Si elle s'est "empêchée" de s'y attacher, l'autisme pour l'enfant n'est pas loin. le refoulé resurgit toujours, et ces mères ne sont pas différentes des autres: les séparations précoces entre les mères et les bébés sont à éviter à tout prix, tant elles sont préjudiciables à la bonne santé psychique de l'un et de l'autre. Nus n'avons aucun recul sur ces pratiques. Les ravages apparaîtront dans une quinzaine d'années....
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A
Y a-t-il une différence entre "un organe" et un "fœtus tout entier", pour un don ? J'imagine qu'à la découverte de la transfusion sanguine, on devait donner des arguments du même ordre! Pensez donc, introduire de mon sang dans celui d'une autre personne, quel scandale, cela devait être à l'époque. Et puis au début, il y a eu, sans doute , des accidents; Alors on a continué les recherches pour découvrir que tous les sangs ne sont pas compatibles et maintenant cette transfusion est admise par une grande majorité; Au début de la GPA, il y a eu aussi des erreurs, mais on avance à partir de nos erreurs! et nous devons corriger le tir. Et ce n'est pas en posant un veto que l'on fait avancer la réflexion... Posons, au contraire les questions pour étudier ce qui peut évoluer...Qui peut se permettre d'interdire une avancée médicale ? Suis-je d'abord concernée, moi-même, pour l'interdire aux autres? (et me l'interdire moi, femme qui ne peut pas avoir d'enfants ?) Combien de femmes concernées effectivement dans leur corps, dans ce comité d'éthique ???<br /> <br /> Pour ma part, il me semble avoir appris que chaque partie du corps était nécessaire et qu'il n'y adonc pas de suprématie d'une partie vis à vis de toutes les autres paries. Nous sommes tous un...Nous ne formons, ensemble qu'un seul corps!
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A
à Michelle. je vous retrouve encore avec toujours ce ton ...pour nous asséner votre vérité. peu engageant pour essayer de dialoguer! Enfin! je vais oser essayer... Peut-on parler d'enfant? Vivant lorsque dans le ventre d'une femme, on parle de fœtus? Quand commence la vie? Oui, je sais a même une idée variable selon les siècles!!! A une époque, la vie commençait 40 jours après le début de la grossesse pour les gars et 80 jours pour les filles! j'imagine, au bout de 40 jours, réveil soudain et constatant que je suis parée pour être une fille, je peux encore dormir pendant 40 jours !!! J'ai lu une fois, une réflexion sur le site de Desiderius Erasme dans une lettre adressée à son ami Thomas More (tous les 2 ressuscités sur la toile) , réflexion, dis-je, sur les débuts de la vie: "Alors Dieu sépara la terre des eaux". Donc la vie surgit lors d'une rupture, donc j'en ai conclut que notre vie humaine intervient lors de l'accouchement. Mais c'est mon interprétation!!!
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D
Alors que toutes les femmes aient le droit d'avoir accès à toutes les avancées scientifiques, au niveau de la santé.
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D
Marchandisation du corps . Dommage que dans une religion d'amour on ne peut pas croire qu'une femme puisse permettre à couple de devenir parents, gratuitement. Toujours cette question d'argent mise en avant pour refuser la GPA !!! Cela existe en Inde, c'est vrai mais nous ne sommes pas de faire comme en Inde. En Inde aussi on vend son sang et ses organes , et pourtant en France, le don du sang et d'organes sont bien autorisés et réels!!!
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D
Je rêve!!! Qui parle de l'inégalité d'accès à des postes de travail dignes et aux lieux où se prennent les décisions " ? Combien de femmes ont voté au Synode dernier ?
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M
Il faut lire"une barbarie si elle est volontaire"...en effet cet arrachement se produit aussi dans les accouchements "sous X", et c'est quelque chose de terrible quand on y a déjà assisté.
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M
@LEVY: désolée, mais un enfant n'est pas un "organe" de l'être femme qui le porte, mais un être vivant! Toutes ces idées angélistes sur le don ne peuvent occulter, premièrement que pas une femme riche ne porte d'enfant pour une femme pauvre(alors que d'habitude ce sont les riches qui donnent aux pauvres), et deuxièmement que quoi que vous fassiez , l'arrachement d'un nouveau né à celle qui l'a porté est une barbarie vielle est volontaire et organisée.<br /> Enfin, troisièmement, la grossesse est AUSSI un travail psychique, et les ravages que produisent de tels arrachements sur la mère "porteuse "elle même sont considérables. le principe même de la GPA est insensé. C'est la pire forme d'esclavage moderne; et si on ne condamne pas l'esclavage, qu'est ce qu'on fait? il n'y a pas de "si" et de "mais" pour justifier de telles ignominies, qui sont dues la plupart du temps, soit à l'obsession bien patriarcale des femmes de "donner" un enfant à leur mari; soit à l'égoïsme de deux hommes homosexuels qui veulent, non pas donner du bonheur à un enfant, sinon ils procèderaient autrement, mais veulent la propriété d'un enfant, estampillé des gènes de l'un d'entre eux.<br /> L'idéologie du don est une des pires escroqueries faites aux femmes dans ce cas.<br /> Avec toute l'estime que je vous porte, cher Didier, mais je sais que vous ne m'en voudrez pas de ma virulence.
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L
Michèle a raison et j'ai tort. Je connaissais la plupart de ses arguments et les prenais en considération. Mais tels qu'elle les développe, qu'elle les articule et qu'elle les met en cohérence, ils démontrent qu'ils fondent une position irréfutable. La seule vraie. La seule juste.<br /> Et ce dans tous les cas ... sauf un : celui de cette américaine que j'ai entendu s'exprimer dans un magazine d'information télévisée. Une femme (d'un milieu qui avait l'air très aisé ...) qui avait ''prêté'' son corps à une autre femme à laquelle la maternité était impossible - je m’interdis de penser quoique ce soit de l’envie de porter un enfant éprouvée par cette femme, simplement parce que je suis un homme et que je touche là à une subjectivité dont l’intimité me sera à jamais étrangère et impénétrable. Une femme ‘’donatrice’’ qui expliquait qu'elle avait voulu faire ce don (je n'ai plus en tête ses données biologiques - le géniteur était-il, comme il me semble me souvenir, le mari ou le compagnon de la future mère adoptante ?) par solidarité, et comme on répond à un appel par empathie, par compassion ou par toute autre forme d’élan affectif : disons que c'était pour elle, à ce qu'elle en disait, le don le plus gratuit et le plus fraternel. Et tout chez elle irradiait du bonheur de ce don. Les conditions inter familiales, et en premier lieu les liens établis entre la "donatrice" et le couple ''adoptant'' qui élevait l'enfant, paraissaient idéales, et la place de l'enfant semblait tout à fait confortée dans cette combinaison de liens par laquelle sa naissance et ses débuts dans la vie étaient passés. <br /> Exemple qui ne démontre évidemment rien. Et qui reste seulement un exemple de ce qui parfois existe au milieu d’innombrables situations de vie différentes ou opposées. Je n’en tire donc aucune démonstration, pas même l’esquisse d’une démonstration. <br /> Reste qu’on nous a trop conformés à penser que l’Un l’emporte sur le Tout. A force, par exemple, de nous apprendre que 99 justes qui persévèrent comptent moins qu’un pêcheur qui … Ce qui vaut pour les idées, les jugements, et l’appréciation de tout ce qui est particulier. De là sans doute mon relativisme induré - naturel, foncier. Juriste, je ne crois pas à la loi (comme norme indépassable). Philosophe, je laisse toujours un passage pour qu’un nouveau principe puisse venir se placer au dessus des principes auxquels je me suis arrêté. Suprématie du doute, en ce que lui seul est créateur de sens, primauté du cas individuel sur toute règle sans laquelle, pour moi, aucune fraternité n’est possible. La part incompressible du juste et du vrai, ce « noyau dur » d’obligations morales faites pour régir l’humain et valable en tout lieu et en tout temps, n’a pas d'une grande étendue. Va-t-elle, cette étendue, au-delà des sept lois que nous appelons ‘’de Noé’’, dans la transcription que celles-ci peuvent avoir précisément en tout lieu et en tout temps ? Le reste n’appartient-il pas au devoir de conscience qui nous est fait, à nous frères et sœurs humains, d’interroger sans relâche notre intelligence et notre sensibilité (qui sont tout sauf séparables), de les questionner sur nous-mêmes, et sur ce qui nous entoure et nous surprend - et surtout sur ce qui nous apparaît de prime abord comme échappant à notre raison et que nous rangeons pour cela, par un démarche de pensée en elle-même légitime, dans le registre du mal ? Exposé de ma part peut-être un peu ‘’entortillé’’ et qui pourrait se réduire, je le soupçonne, au seul « tu ne jugeras point ». Car après tout, vis à vis de la GPA, j’entends de sa nature du point de vue éthique, c’est bien le parti auquel je me range - si, bien sûr, je condamne véhémentement tous les types d’exploitation, d’abus et de violence auxquels elle expose les femmes qui sont employées à son service.<br /> Didier LEVY
L
"L’égale dignité entre l’homme et la femme ..." Une exigence fondamentale. Et plus encore, dans le contexte d'hyper violence où nous sommes, une hyper violence visant avec fureur toutes les formes de progrès accomplies par l'esprit humain, une revendication qu'il faut regarder comme la "mère des batailles" car elle touche à rien moins qu'à l'essentiel . En ce que les droits qui s'articulent pour former le corpus des libertés, des garanties et des protections constitutif d'une société authentiquement humaniste et, on ne le soulignera jamais assez, ces droits exactement compris dans leur totalité, ont pour clé de voûte la prohibition absolue et intangible de toute espèce de discrimination à l'encontre du féminin. Une nuance toutefois sur un aspect ici évoqué dont la gravité justifie qu'il mette les sensibilités à vif. "Le phénomène des mères porteuses" est-il à considérer en s'en tenant à la condamnation - assurément capitale et comme telle l'affirmation prioritaire à porter sur ce sujet - de la marchandisation du corps humain et de la maternité ? Y inclus évidemment l'exploitation de la misère qui sous tend l'économie de la procréation pour autrui et qui représente en l'espèce l'indignité de l'indignité. Se tenir à cette position exclut-il nécessairement qu'on envisage le caractère de don qui peut s'attacher au choix d'une "mère porteuse ? Un don qui détermine seul ce choix et qui ne se différencie pas dès lors, dans son esprit ou son principe, d'un don d'organes - et on pensera plus spécialement ici à un don de rein ou d'éléments du foie qui met en jeu l'intégrité du corps du donateur (et qui possiblement expose sa vie). Un don concevable pour autant - cela va de soi - que les droits et la dignité de la mère "donneuse", ceux des parents "adoptants", et plus encore peut-être ceux de l'enfant appelé à naître de ce don, soient très précisément décrits et fixés par la loi, et que leur exercice soit entouré du maximum de précautions, de garanties et de contrôles et de soutiens. Ce qui aboutirait en quelque sorte à une forme d'adoption sur-protégée ... Il me semble qu'il y a là, au moins, une question à se poser. Didier LEVY
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