Psaume 138/139
Se couler dans la prière d’un autre : l’auteur du psaume 138/139
C’est quelqu’un qui sait qu’on peut parler à Dieu et lui dire tout ce qu’on a sur le cœur.
Avant de prier avec ce psaume, je vous invite à parler à Dieu de manière spontanée. Dieu vous demande : « comment vas-tu ? » et vous lui répondez.
Justement cette familiarité avec Dieu, ce croyant en a l’expérience. Il sait que Dieu est celui à qui on peut parler, à qui on peut se confier, que l’on peut questionner et même à qui on peut faire des reproches !
Oui familiarité avec Dieu à qui on dit « tu »
1ère piste :
Il n’est pas forcément facile de rentrer dans l’intelligence de ce psaume : pour dire la familiarité, l’auteur utilise les mots de la dépendance. Nous pouvons mal les accepter, nous imaginer un dieu qui voit tout, qui sait tout, un dieu qui nous surveille…Ce sont de fausses images.
Est-ce ainsi que nous le comprenons ou est-ce que nous l’accueillons autrement ?
Sondons notre cœur et parlons à Dieu de cela
2ème piste
De ce fait on comprend mieux que le psaume commence par
« Tu me sondes », une affirmation qui n’est pas sans résistance, c’est un constat, du genre : « Même si ça ne me plait pas, c’est comme cela ! »
Mais le psaume se termine par « sonde-moi ». Là c’est une demande, un désir, ce que l’on veut vraiment.
Dans la prière de ce psaume, je vous invite à regarder le chemin que fait ce croyant :
ce passage d’une situation à laquelle on ne peut rien à une demande personnelle, à quelque chose qu’on veut, à un désir fort.
Qu’est-ce qui lui permet de faire ce passage ?
(Si vous ne trouvez pas, allez à la piste 5!)
3ème piste :
Il peut y avoir une difficulté à prier ce psaume : ce sont les versets 19 à 22
Voici une piste possible : « Impies, hommes de sang, adversaires, ennemies, assaillants »
Qui sont-ils ? Non pas des gens particuliers mais ce qui en chacun de nous s’oppose à la vie, ce mal qui rode et détruit et dont personne n’est indemne, ces fausses images de Dieu qui nous empêchent d’accueillir Dieu dans la confiance
4ème piste :
Vous pouvez enfin relire ce psaume en pensant que Jésus l’a prié. Lui, il a pu le prier en complet abandon et confiance. Et voir avec le verset 18, une annonce de la résurrection : « je m’éveille, je suis encore avec toi »
5ème piste :
S’étonner de ce qui est dit de nous, de moi au verset 14. C’est le sommet de ce psaume. « Merveille que je suis ».
Laissez descendre cette révélation de nous, de moi, au plus profond de mon être. C'est le regard de Dieu sur nous. Alors on peut le laisser sans crainte nous regarder puisqu'il y voit la merveille que nous sommes.