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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 22:34

 

56.Fils.Prodigue

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 15 verset 11 à 32

11] Il dit encore : "Un homme avait deux fils.

[12] Le plus jeune dit à son père : Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et le père leur partagea son bien.

[13] Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l'inconduite.

[14] "Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation.

[15] Il alla se mettre au service d'un des habitants de cette contrée, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons.

[16] Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, et personne ne lui en donnait.

[17] Rentrant alors en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim !

[18] Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi ;

[19] je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires.

[20] Il partit donc et s'en alla vers son père. "Tandis qu'il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l'embrassa tendrement.

[21] Le fils alors lui dit : Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils.

[22] Mais le père dit à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe et l'en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds.

[23] Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,

[24] car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! Et ils se mirent à festoyer.

[25] "Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses.

[26] Appelant un des serviteurs, il s'enquérait de ce que cela pouvait bien être.

[27] Celui-ci lui dit : C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a recouvré en bonne santé.

[28] Il se mit alors en colère, et il refusait d'entrer. Son père sortit l'en prier.

[29] Mais il répondit à son père : Voilà tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis ;

[30] et puis ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras !

[31] "Mais le père lui dit : Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.

[32] Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé !"

 

Cette parabole, c’est notre histoire.

La rencontre de la misère avec la miséricorde.

Notre misère et la miséricorde de Dieu.

La misère de ces deux hommes, la miséricorde de Dieu.

Leur misère, c’est de se tromper sur Dieu et sur eux-mêmes.

-Le fils aîné se considère comme un serviteur :

« Il y a tant d’années que je suis à ton service » dit-il.

Il se considère comme serviteur, et son Dieu est seulement un employeur.

-Le fils cadet se considère comme un consommateur et son Dieu est une tirelire, un héritage ou un coffre-fort.

Ils sont tous les deux dans le registre de l’avoir :

Le cadet dira : « donne-moi la part d’héritage qui me revient ».

L’ainé : « jamais tu ne m’as donné un chevreau ».

En fait ils ne savent pas qui ils sont en vérité et ils ne savent pas qui est leur Dieu.

Ces deux choses sont intimement liées :

Si on se vit en serviteur, on prend Dieu pour un maître et on va vivre dans le ressentiment de ce Dieu qui n’est même pas fichu de nous donner un petit chevreau.

Si on se vit en consommateur, on prend Dieu pour un distributeur et on va vivre en dilapidant sa vie.

Tout le chemin de conversion de ces deux hommes qui nous ressemblent, c’est d’enfin découvrir qui ils sont et qui est Dieu :

Qui est Dieu :

Il est le Dieu qui fait bon accueil au pécheur.

Dieu qui s’use les yeux à attendre le retour de son fils et qui ne désespère jamais de lui.

Dieu qui court, qui embrasse, qui fait la fête.

Dieu qui se réjouit.

Un père plus père que Dieu, il n’y en a pas.

Qui ils sont :

Des fils de Dieu, pas moins que cela.

En Jésus qui est le Fils par excellence, par Lui et à Sa suite, nous sommes fils ou fille de Dieu, c’est cela notre identité profonde.

 

-Etre fille, fils, ça veut dire savoir mon origine : je viens de Dieu, ma source est en Lui, je ne proviens pas du hasard mais du désir aimant de Dieu.

-Etre fille, fils, ça veut dire que ma vie a du sens, qu’elle a une finalité, une destination, je ne vais pas vers le néant mais vers une éternité avec Dieu.

-Etre fille, fils de Dieu, ça veut dire, savoir que je ne suis pas seul-e, que Dieu est le compagnon de ma vie.

 

Là, nous ne sommes plus dans le registre de l’avoir ni même du faire mais dans le domaine de l’être. Et c’est cela qui peut pacifier ma vie. Je n’ai rien à prouver : la raison d’être de ma vie, je la reçois d’un autre qui me la donne gratuitement pour que j’en vive pleinement.

 

-Etre fille, fils, c’est entendre la parole du Père au fils aîné. Il lui dit :

« Mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi »

On peut recueillir précieusement cette parole que Dieu nous donne aujourd’hui, c’est elle qui peut nous convertir.

Tout ce qui est à Dieu est à nous : Tout, sa vie, sa bonté, son éternité. Il n’y a rien à prendre, puisque tout est donné ; il n’y a qu’à en vivre, dans l’émerveillement et la reconnaissance de ce Dieu qui est toujours Père même si nous lui tournons le dos.

Tout simplement parce que nous ne pouvons pas changer Dieu !

Il est Miséricorde pour l’éternité.

 

 

 

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commentaires

C
merci michèle c'est magnifique ce que tu écris et cela me rejoint profondément
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A
Je vais encore réagir à chaud, en fonction de mes réactions du jour. Mais , merci soeur Michèle car, je sais que je reprendrai ce texte plus calmement par la suite.<br /> OUi, j'aime ce texte de l'enfant perdu(e) et retrouvé(e). J'aime me laissé(e) contempler par ce Dieu-Amour, Père-Mère. Il me manque une dimension: comment le Père pourrait avoir aussi un<br /> comportement de Mère dans ce texte? Lorsque je regarde les cartes de voeux que je reçois, en grande majorité, j'ai le droit à Marie et l'enfant, absence du Père. Pourtant, Dieu est là! Pourtant<br /> Joseph est là! mais , ils sont gommés dans cette scène de la Nativité. Heureusement la fête de la Sainte Famille n'est pas loin mais elle n'a aucun retentissement! Rechercher notre paternité ET<br /> notre maternité en Dieu-Amour est-ce si absurde que çà?, en ce Dieu dont nous nous faisons des images à notre mesure! Alice
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