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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 23:24

« Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit-Saint soient avec vous tous ».

2 Co13/13 


Bienheureux sommes-nous de pouvoir nous situer devant l’Amour qui est Dieu.

Amour,  donc pas Dieu solitaire.

Amour,  donc Dieu qui est relation en Lui-même, car pour aimer il faut qu’il y ait de l’altérité, de la différence.

Il y a Dieu source de l’amour et c’est le Père.

Il y a Dieu parole de l’amour et c’est le Fils.

Il y a Dieu souffle vivifiant de l’amour et c’est l’Esprit.

Dieu-Trinité de la foi chrétienne est donc communication d’amour en elle-même.

En Elle-même mais aussi pour nous et tournée vers nous.

Aucune inégalité en Elle-même, pas de supérieur et d’inférieur, une parfaite égalité.

Un infini et divin respect de l’altérité, sans confusion ni séparation.

Une relation faite de don et d’accueil du don dans la réciprocité.

Dieu-Trinité nous façonne à Son image et nous invite à vivre entre nous, ce qu’Elle vit en elle-même donc nous invitant à nouer entre nous le même type de relation faite d’égalité, de respect, de réciprocité.

La Trinité dit notre vocation : une existence fraternelle, sororelle.

Car il y a un lien fort entre la manière de vivre entre nous et la vie trinitaire. L’amitié entre nous est à l’image de l’amitié trinitaire.

De ce fait les affirmations de la foi ne nous laissent pas tranquilles. Confesser Dieu Trinité d’amour, s’est s’engager à une vie qui promeut l’égalité, l’amitié, le respect, la réciprocité pour chacun, chacune.

C’est une grâce à désirer et à demander que pour notre foi s’incarne davantage dans nos vies.

 .

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 00:22

Dans le livre du prophète Osée au chapitre 11verset 1 à 8

 

 [1] Quand Israël était jeune, je l'aimai, et d'Egypte j'appelai mon fils.

[2] Mais plus je les appelais, plus ils s'écartaient de moi ; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l'encens.

[3] Et moi j'avais appris à marcher à Ephraïm, je le prenais par les bras, et ils n'ont pas compris que je prenais soin d'eux !

[4] Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d'amour ; j'étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m'inclinais vers lui et le faisais manger.

[5] Il ne reviendra pas au pays d'Egypte, mais Assur sera son roi. Puisqu'il a refusé de revenir à moi,

[6] l'épée sévira dans ses villes, elle anéantira ses verrous, elle dévorera à cause de leurs desseins.

[7] Mon peuple est cramponné à son infidélité. On les appelle en haut, pas un qui se relève !

[8] Comment t'abandonnerais-je, Ephraïm, te livrerais-je, Israël ? Comment te traiterais-je comme Adma, te rendrais-je semblable à Ceboyim ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent.

Ce texte commence par une déclaration d’amour : « Je l’ai aimé ». C’est un rappel de libération : « D’Egypte, J’ai appelé mon fils », c’est à dire que Je l’ai libéré de l’esclavage d’Egypte.

 

Il nous offre une belle image maternelle de Dieu : Elle est  comme une mère qui élève ses enfants apprenant à marcher, prenant dans ses bras, prenant  soin d’eux, menant avec des liens d’amour, posant contre sa joue, donnant à manger.

 

La suite est en complet contraste par la description de la réponse ingrate d’Israël. Ils se sont détournés, ils ont offert des sacrifices et rendu un culte à des idoles. Ils se sont endurcis dans l’idolâtrie qui consiste à adorer quelque chose qui n’est pas Dieu.

 

Il y a l’idole du pouvoir, de l’avoir auquel on sacrifie le reste au mépris des gens. C’est à la racine de la misère dans le monde, de la violence. Il y a l’idole du fanatisme, du racisme, du sexisme,  source d’injustice. Tout cela, c’est se détourner de Dieu, se détourner de l’Amour qui est Dieu. Cela « extermine, dévore », défigure ce que Dieu a voulu.

 

Devant cela Dieu pousse un cri« Comment pourrais-Je t’abandonner Israël ? »

Dieu nous dit là, qu’Il n’interviendra pas pour faire cesser cela. Mais qu’Il est avec nous pour  combattre ce qui est « malade » dans notre monde et pour bâtir un monde plus juste, un monde où seul l’Amour est premier. Amour des autres, du monde, de Dieu.

 

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 23:42

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 10 verset 38 à 42

[38] Comme ils faisaient route, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.

[39] Celle-ci avait une sœur appelée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

[40] Marthe, elle, était absorbée par les multiples soins du service. Intervenant, elle dit : "Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisse servir toute seule ? Dis-lui donc de m'aider."

[41] Mais le Seigneur lui répondit : "Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses ;

[42] pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée."

 

Cet épisode de Marthe et Marie a été « lu » comme symbolique de la vie contemplative (Marie) et de la vie active (Marthe). C’était une lecture justificatrice de la supériorité de l’une sur l’autre.  C’est un bon exemple d’interprétation qui se fourvoie faute de connaissance du contexte historique mais aussi d’aveuglement plus ou moins conscient qui favorise des intérêts.  Comment se fait-il que la situation scandaleuse décrite dans ce texte, pour la société où vivait Jésus n’a pas été perçu ? Le scandale, c’est qu’une femme  ne peut pas être disciple d’un maître, un rabbi. Etre assise au pied d’un maitre et l’écouter,  est la position du disciple. Marie la prend et Jésus approuve son choix qui est une transgression du rôle dévolu aux femmes. La meilleure part est donc, pour les femmes, d’être disciple, une part à laquelle Jésus les autorise, les appelle, auquel il leur reconnaît le droit d’aspirer. Il ne s’agit donc pas dans ce texte d’opposer l’écoute de Jésus au service de la maison. C’est un texte fort pour dire que les femmes de la même manière que les hommes, peuvent être disciples. Jésus prend position ainsi contre les discriminations dont étaient victimes les femmes sur ce point à son époque.

Contemplons donc cette scène en nous attachant à cette relation étonnante entre Jésus et Marie.

Regardons Jésus. Comprenons que le désir de Son cœur, c’est qu’on prête attention à ce qu’Il dit, qu’on L’écoute. C’est cela dont Il a besoin, dont Il a soif.

Regardons Marie qui Lui offre ce que désire Son cœur. Elle lui offre un cœur qui écoute « elle restait à écouter Sa parole ». Regardons-la désirant cette place de disciple que seul Jésus à l’audace de lui accorder. Regardons-la briser les limites qu’on lui impose.

Laissons-nous étonner par la transgression qu’Il opère, similaire à tant d’autres qu’Il a accomplies pour faire éclater tout ce qui limite, tout ce qui enferme, tout ce qui exclut.

 

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 14:27

guerison-aveugle-3.jpg

Guérison d'un aveugle. Codex Egberti, 283X234

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 9 verset 1 à 38

 [1] En passant, il vit un homme aveugle de naissance.

[2] Ses disciples lui demandèrent : "Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?"

[3] Jésus répondit : "Ni lui ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu.

[4] Tant qu'il fait jour, il nous faut travailler aux œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient, où nul ne peut travailler.

[5] Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde."

[6] Ayant dit cela, il cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, enduisit avec cette boue les yeux de l'aveugle

[7] et lui dit : "Va te laver à la piscine de Siloé" - ce qui veut dire : Envoyé. L'aveugle s'en alla donc, il se lava et revint en voyant clair.

[8] Les voisins et ceux qui étaient habitués à le voir auparavant, car c'était un mendiant, dirent alors : "N'est-ce pas celui qui se tenait assis à mendier ?"

[9] Les uns disaient : "C'est lui." D'autres disaient : "Non, mais il lui ressemble." Lui disait : "C'est moi."

[10] Ils lui dirent alors : "Comment donc tes yeux se sont-ils ouverts ?"

[11] Il répondit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a enduit les yeux et m'a dit : Va-t'en à Siloé et lave-toi. Alors je suis parti, je me suis lavé et j'ai recouvré la vue."

[12] Ils lui dirent : "Où est-il ?" Il dit : "Je ne sais pas."

[13] On le conduit aux Pharisiens, l'ancien aveugle.

[14] Or c'était sabbat, le jour où Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.

[15] A leur tour les Pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur dit : "Il m'a appliqué de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois."

[16] Certains des Pharisiens disaient : "Il ne vient pas de Dieu, cet homme-là, puisqu'il n'observe pas le sabbat" ; d'autres disaient : "Comment un homme pécheur peut-il faire de tels signes ?" Et il y eut scission parmi eux.

[17] Alors ils dirent encore à l'aveugle : "Toi, que dis-tu de lui, de ce qu'il t'a ouvert les yeux ?" Il dit : "C'est un prophète."

[18] Les Juifs ne crurent pas qu'il eût été aveugle tant qu'ils n'eurent pas appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue.

[19] Ils leur demandèrent : "Celui-ci est-il votre fils dont vous dites qu'il est né aveugle ? Comment donc y voit-il à présent ?"

[20] Ses parents répondirent : "Nous savons que c'est notre fils et qu'il est né aveugle.

[21] Mais comment il y voit maintenant, nous ne le savons pas ; ou bien qui lui a ouvert les yeux, nous, nous ne le savons pas. Interrogez-le, il a l'âge ; lui-même s'expliquera sur son propre compte."

[22] Ses parents dirent cela parce qu'ils avaient peur des Juifs ; car déjà les Juifs étaient convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.

[23] C'est pour cela que ses parents dirent : "Il a l'âge ; interrogez-le."

[24] Les Juifs appelèrent donc une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent : "Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur."

[25] Lui, répondit : "Si c'est un pécheur, je ne sais pas ; je ne sais qu'une chose : j'étais aveugle et à présent j'y vois."

[26] Ils lui dirent alors : "Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ?"

[27] Il leur répondit : "Je vous l'ai déjà dit et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l'entendre à nouveau ? Est-ce que, vous aussi, vous voudriez devenir ses disciples ?"

[28] Ils l'injurièrent et lui dirent : "C'est toi qui es son disciple ; mais nous, c'est de Moïse que nous sommes disciples.

[29] Nous savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d'où il est."

[30] L'homme leur répondit : "C'est bien là l'étonnant : que vous ne sachiez pas d'où il est, et qu'il m'ait ouvert les yeux.

[31] Nous savons que Dieu n'écoute pas les pécheurs, mais si quelqu'un est religieux et fait sa volonté, celui-là il l'écoute.

[32] Jamais on n'a ouï dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né.

[33] Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire." (34) Ils lui répondirent : "De naissance tu n'es que péché et tu nous fais la leçon !" Et ils le jetèrent dehors.

[35] Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors. Le rencontrant, il lui dit : "Crois-tu au Fils de l'homme ?"

[36] Il répondit : "Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui ?"

[37] Jésus lui dit : "Tu le vois ; celui qui te parle, c'est lui."

[38] Alors il déclara : "Je crois, Seigneur", et il se prosterna devant lui.

 

 

Au début du texte nous sommes en pleine ténèbre. Celle où est plongé un aveugle de naissance ? Oui, certes, mais il y a pire. C’est celle des disciples qui sont plongés dans les ténèbres d’une religion qui explique la maladie par une faute commise. Et derrière cette explication se cache une ténèbre encore plus ténébreuse, celle d’un dieu qui punirait les fautes en envoyant des maladies. Quelle ténèbre ! Et aujourd’hui encore en sommes-nous indemnes ? Cet évangile, comme tout l’Évangile, est d’abord une libération par la parole forte de Jésus : « Ni lui n’a péché, ni ses parents »Parole forte qui fait passer de la nuit au jour, de la ténèbre à la lumière. Première guérison si nous acceptons de nous laisser guérir.

Et le pire du pire, si c’est possible, est la ténèbre de la religion des pharisiens. Cette impossibilité à sortir d’un système légaliste : selon eux une guérison faite le jour du sabbat ne peut pas venir de Dieu, celui qui l’accomplit ne peut être qu’un pécheur. C’est la ténèbre de l’exclusion de tous celles et ceux qui ne rentrent pas dans leur système. L’impossibilité à s’ouvrir à la nouveauté d’une parole, à l’inattendu d’une action. La culpabilisation qui enferme les gens dans la fatalité.

Devant ce type de ténèbres, Jésus lui même n’a rien pu faire. La révolution spirituelle de Jésus ne peut rejoindre des gens murés dans leur certitude, les privilèges que cela leur donne et pour certains le « fonds de commerce » ou de position sociale, ecclésiale que cela leur procure.

 

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 21:54

Dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 13 verset 44 à 46

[44] "Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu'un homme vient à trouver : il le recache, s'en va ravi de joie vendre tout ce qu'il possède, et achète ce champ.

[45] "Le Royaume des Cieux est encore semblable à un négociant en quête de perles fines :

[46] en ayant trouvé une de grand prix, il s'en est allé vendre tout ce qu'il possédait et il l'a achetée.

 

« Il va vendre tout ce qu’il possède et il achète ce champ ; il va vendre tout ce qu’il possède et il achète la perle » Qui donc est cet homme ? L’interprétation habituelle de cette parabole oriente toujours notre regard vers nous-mêmes, nous invitant à une réponse généreuse à l’appel de Dieu.

Mais ne pourrait-on pas renverser les rôles ?  Pour cela, faisons  un détour par l’admiration que Jésus a eue devant la veuve du temple : « Elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre » (Lc 21,4). Car il a vu là, dans ce geste, la préfiguration du don qu’Il allait faire, donner tout ce qu’II a, toute Sa vie.

Alors ne pourrait-on pas voir dans ce chercheur de trésor et ce découvreur de perle Jésus Lui-même ? Jésus qui donne toute Sa vie pour acquérir le trésor et la perle précieuse que nous sommes. « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » disait déjà le prophète Isaïe (Is 43,4).

Avec cette interprétation Dieu se révèle découvreur et chercheur. Surpris de la rencontre ou en quête de nous rencontrer. Dans les deux cas, aimant de notre beauté, nous considérant comme précieux à Ses yeux. Sur la croix, où Il donne tout, Il va jusqu’au bout du désir fou de nous montrer le vrai visage de Dieu qui peut vaincre nos résistances. Il est le démuni devant qui toutes nos peurs de Dieu peuvent tomber.

Il n’est pas habituel d’interpréter cette parabole ainsi. Cette interprétation peut nous aider aussi à mieux nous accueillir nous-mêmes : nous sommes trésor et perle, précieux aux yeux de Dieu. Alors pourquoi ne pas échanger notre regard contre le Sien ? M’accueillir comme Il m’accueille, me voir comme Il me voit.

Cette interprétation peut nous aider aussi à mieux accueillir Dieu comme chercheur de notre amitié, offrant la sienne et l’ayant prouvé au prix fort de la Croix.

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 23:06

Dans le premier livre des Rois au chapitre 17 verset 2 à 16 

[2] La parole du SEIGNEUR fut adressée à Elie :

[3] " Va-t'en d'ici, dirige-toi vers l'orient et cache-toi dans le ravin de Kerith qui est à l'est du Jourdain.

[4] Ainsi tu pourras boire au torrent, et j'ai ordonné aux corbeaux de te ravitailler là-bas. "

[5] Il partit et agit selon la parole du Seigneur ; il s'en alla habiter dans le ravin de Kerith qui est à l'est du Jourdain.

[6] Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, du pain et de la viande le soir ; et il buvait au torrent.

[7] Au bout d'un certain temps, le torrent fut à sec, car il n'y avait pas eu de pluie sur le pays.

[8] La parole du SEIGNEUR lui fut adressée :

[9] " Lève-toi, va à Sarepta qui appartient à Sidon, tu y habiteras ; j'ai ordonné là-bas à une femme, à une veuve, de te ravitailler. "

[10] Il se leva, partit pour Sarepta et parvint à l'entrée de la ville. Il y avait là une femme, une veuve, qui ramassait du bois. Il l'appela et dit : " Va me chercher, je t'en prie, un peu d'eau dans la cruche pour que je boive ! "

[11] Elle alla en chercher. Il l'appela et dit : " Va me chercher, je t'en prie, un morceau de pain dans ta main ! "

[12] Elle répondit : " Par la vie du SEIGNEUR, ton Dieu ! Je n'ai rien de prêt, j'ai tout juste une poignée de farine dans la cruche et un petit peu d'huile dans la jarre ; quand j'aurai ramassé quelques morceaux de bois, je rentrerai et je préparerai ces aliments pour moi et pour mon fils ; nous les mangerons et puis nous mourrons. "

[13] Elie lui dit : " Ne crains pas ! Rentre et fais ce que tu as dit ; seulement, avec ce que tu as, fais-moi d'abord une petite galette et tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils.

[14] Car ainsi parle le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël : Cruche de farine ne se videra jarre d'huile ne désemplira jusqu'au jour où le SEIGNEUR donnera la pluie à la surface du sol. "

[15] Elle s'en alla et fit comme Elie avait dit ; elle mangea, elle, lui et sa famille pendant des jours.

[16] La cruche de farine ne tarit pas et la jarre d'huile ne désemplit pas, selon la parole que le SEIGNEUR avait dite par l'intermédiaire d'Elie.

 

Elie va se cacher au torrent de Kerit à l’Est du Jourdain. Il le fait sous l’inspiration de Dieu. Expérience de solitude, de désert pour entendre une Parole de Dieu qui peut le nourrir. On peut faire un parallèle avec Jésus. Il a pris ce temps de 40 jours au désert pour fonder sa vie dans l’écoute de la Parole. Regarder cela et prendre conscience de ce que cela peut éveilleren moi.

 

Il va ensuite à Sarepta. Et c’est à une veuve que Dieu confie le soin de le garder en vie, une veuve d’un pays étranger. Là aussi, on peut faire un parallèle avec Jésus. Il demandera aussi à boire à une femme samaritaine. De ce fait ainsi Elie est préfiguration du Christ.

Repenser aux rencontres du Christ avec des étrangers, des païens, tout le bien qu’il dit d’eux. Signe que l’Esprit Saint anime des gens qui n’ont pas reçu la révélation biblique. Comment j’accueille cela ?

 

« Apporte –moi donc un peu d’eau…du pain » On peut entendre cette parole pour nous aussi. Et si c’était Dieu lui-même qui attendait quelque chose aussi de moi? Quoi ? Notre présence, notre amour…

 

Cette femme est au bord de la mort, la famine est terrible, elle n’a plus qu’un peu de farine et un peu d’huile. Il peut y avoir pour nous aussi des situations sans solution, quelque chose qui bloque en nous, une pauvreté, une blessure, une désespérance, un à quoi bon. Alors dans la prière, on peut reprendre à notre compte les mots de cette femme en les adaptant à notre situation : Je n’ai pas…Je n’ai qu’un…Si je fais, je vais pouvoir entendre les paroles du prophète pour moi-même. « Ne crains pas »,  appel à la confiance, appel à un don : Donne-moi ce que tu as, c’est à dire ce qui te préoccupe, donne-moi le peu que tu as et quelque chose de neuf pourra naître en ta vie. « Jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra »

 

Elle alla et fit comme lui avait dit Elie. Cette fois-ci, cette femme préfigure Marie dans son  « Qu’il me soit fait selon ta parole » et aussi l’appel qu’elle fait aux serviteurs de la noce : « Tout ce qu’il vous dira de faire, faites-le ».

Avec cette femme, avec Marie, entrer moi aussi dans cette confiance.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 00:03

Dans l'Evangile de Marc au chapitre 2 verset 18 à 22

[18] Les disciples de Jean et les Pharisiens étaient en train de jeûner, et on vient lui dire : "Pourquoi les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent-ils, et tes disciples ne jeûnent-ils pas ?"

[19] Jésus leur dit : "Les compagnons de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux ? Tant qu'il ont l'époux avec eux, il ne peuvent pas jeûner.

[20] Mais viendront des jours où l'époux leur sera enlevé ; et alors ils jeûneront en ce jour-là.

[21] Personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement ; autrement, la pièce neuve tire sur le vieux vêtement, et la déchirure s'aggrave.

[22] Personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais du vin nouveau dans des outres neuves !"

 

Comme pour tout texte évangélique, il nous faut fixer nos yeux sur Jésus, fixer nos oreilles sur ses paroles : Ici Jésus parle de Lui en disant qu’Il est l’Epoux. Cette manière de parler de Lui est très forte : l ’Epoux est un des titres qu’on donne à Dieu dans l’Ancien Testament. Jésus s’attribue ce titre. Il a épousé nos vies pour les emplir de Sa présence. Jésus est à l’image d’un Epoux, et pas n’importe lequel, celui qui donne sa vie sur la Croix. Un Epoux qui prend soin de l’épousé-e que nous sommes. C’est donc comprendre Dieu comme un amoureux, dont l’amour est de toujours à toujours. C’est comprendre la relation à Dieu à l’image de noces, d’union, de communion.

Jésus se présente comme l’Epoux présent mais aussi qui sera enlevé : « Viendra un temps où l’Epoux leur sera enlevé », dit-Il.

Par là Jésus, de manière allusive annonce Sa Passion. Epoux présent et Epoux enlevé.

Ceci peut faire aussi comprendre ce qui se passe dans notre cœur. Nous faisons l’expérience de la présence de Dieu et de son absence dans nos vies. Pour entrer davantage dans ce mystère de Dieu Epoux présent et absent on peut lire lentement le Cantique des Cantiques puisque c’est le poème des amants qui se cherchent. La bien-aimée cherche son bien-aimé. Nous aussi nous cherchons Dieu, quelquefois nous Le trouvons, quelque fois nous Le ressentons comme absent. Nous cherchons Dieu mais Lui nous a définitivement trouvés. Nous pouvons être dans la nuit, ne rien sentir, ne rien comprendre et  pourtant être uni à Dieu parce que Lui, s’est définitivement uni, lié à nous, parce que nous reste toujours la grâce qui suffit, celle d’être rendu participant à la vie de la Trinité.

Dans les 2 petites paraboles qui suivent

Il est d’abord question d’un vieux vêtement et d’une pièce d’étoffe neuve. Quel est ce vieux vêtement, quelle est cette pièce d’étoffe neuve ? Peut-être que cette étoffe toujours neuve, c’est le vêtement des noces,  les noces de notre baptême qui nous incorpore au Christ et qui nous a fait  revêtir le Christ. En fait, cette étoffe toujours neuve, ce n’est pas quelque chose, c’est quelqu’un : c’est Lui-même. Question à se poser devant Dieu : Quel vêtement ancien à quitter parce qu’il m’empêche de revêtir le nouveau ? Quel combat en moi : ce qui est à perdre pour gagner le meilleur… ? Et le vin ? Vin de l’Esprit qui fait craquer les vieilles outres de ce qui doit mourir pour pouvoir ressusciter à une vie plus belle. Quelles outres neuves en mon cœur, dans ma vie pour  que ce vin nouveau ne se perde pas ?

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 20:23

Dans l’Evangile de Jean au chapitre 9

 [1] En passant, il vit un homme aveugle de naissance.

[2] Ses disciples lui demandèrent : "Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?"

[3] Jésus répondit : "Ni lui ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu.

[4] Tant qu'il fait jour, il nous faut travailler aux œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient, où nul ne peut travailler.

[5] Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde."

[6] Ayant dit cela, il cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, enduisit avec cette boue les yeux de l'aveugle

[7] et lui dit : "Va te laver à la piscine de Siloé" - ce qui veut dire : Envoyé. L'aveugle s'en alla donc, il se lava et revint en voyant clair.

[8] Les voisins et ceux qui étaient habitués à le voir auparavant, car c'était un mendiant, dirent alors : "N'est-ce pas celui qui se tenait assis à mendier ?"

[9] Les uns disaient : "C'est lui." D'autres disaient : "Non, mais il lui ressemble." Lui disait : "C'est moi."

[10] Ils lui dirent alors : "Comment donc tes yeux se sont-ils ouverts ?"

[11] Il répondit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a enduit les yeux et m'a dit : Va-t'en à Siloé et lave-toi. Alors je suis parti, je me suis lavé et j'ai recouvré la vue."

[12] Ils lui dirent : "Où est-il ?" Il dit : "Je ne sais pas."

[13] On le conduit aux Pharisiens, l'ancien aveugle.

[14] Or c'était sabbat, le jour où Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.

[15] A leur tour les Pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur dit : "Il m'a appliqué de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois."

[16] Certains des Pharisiens disaient : "Il ne vient pas de Dieu, cet homme-là, puisqu'il n'observe pas le sabbat" ; d'autres disaient : "Comment un homme pécheur peut-il faire de tels signes ?" Et il y eut scission parmi eux.

[17] Alors ils dirent encore à l'aveugle : "Toi, que dis-tu de lui, de ce qu'il t'a ouvert les yeux ?" Il dit : "C'est un prophète."

[18] Les Juifs ne crurent pas qu'il eût été aveugle tant qu'ils n'eurent pas appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue.

[19] Ils leur demandèrent : "Celui-ci est-il votre fils dont vous dites qu'il est né aveugle ? Comment donc y voit-il à présent ?"

[20] Ses parents répondirent : "Nous savons que c'est notre fils et qu'il est né aveugle.

[21] Mais comment il y voit maintenant, nous ne le savons pas ; ou bien qui lui a ouvert les yeux, nous, nous ne le savons pas. Interrogez-le, il a l'âge ; lui-même s'expliquera sur son propre compte."

[22] Ses parents dirent cela parce qu'ils avaient peur des Juifs ; car déjà les Juifs étaient convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.

[23] C'est pour cela que ses parents dirent : "Il a l'âge ; interrogez-le."

[24] Les Juifs appelèrent donc une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent : "Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur."

[25] Lui, répondit : "Si c'est un pécheur, je ne sais pas ; je ne sais qu'une chose : j'étais aveugle et à présent j'y vois."

[26] Ils lui dirent alors : "Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ?"

[27] Il leur répondit : "Je vous l'ai déjà dit et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l'entendre à nouveau ? Est-ce que, vous aussi, vous voudriez devenir ses disciples ?"

[28] Ils l'injurièrent et lui dirent : "C'est toi qui es son disciple ; mais nous, c'est de Moïse que nous sommes disciples.

[29] Nous savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d'où il est."

[30] L'homme leur répondit : "C'est bien là l'étonnant : que vous ne sachiez pas d'où il est, et qu'il m'ait ouvert les yeux.

[31] Nous savons que Dieu n'écoute pas les pécheurs, mais si quelqu'un est religieux et fait sa volonté, celui-là il l'écoute.

[32] Jamais on n'a ouï dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né.

[33] Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire." (34) Ils lui répondirent : "De naissance tu n'es que péché et tu nous fais la leçon !" Et ils le jetèrent dehors.

[35] Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors. Le rencontrant, il lui dit : "Crois-tu au Fils de l'homme ?"

[36] Il répondit : "Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui ?"

[37] Jésus lui dit : "Tu le vois ; celui qui te parle, c'est lui."

[38] Alors il déclara : "Je crois, Seigneur", et il se prosterna devant lui.

 

La première lumière qui émane de Jésus, c’est le démenti formel qu’il donne de la religion d’un dieu qui punirait. Nous avons besoin de cette lumière pour contrecarrer : « Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive cette tuile ! ». Ce lien qui est une fausse culpabilité et qu’on établit entre faute et malheur !

 

Regardons cet homme : son consentement à ce que lui dit Jésus. Le témoignage qu’il va lui rendre, quoiqu’il puisse lui en coûter : critique, interrogatoire, vexation, incompréhension, lâchage de sa famille, exclusion. Son témoignage sera toujours le même : « Je suis allé, je me suis lavé, j’ai vu » Il dit : « c’est moi » sans fuite et déjà il s’avance comme le fera Jésus, lors de l’arrestation 18/5-8.

 

Mais il ne dit pas plus, il dit la vérité : « Je ne sais pas qui m’a guéri » Quand le verdict tombe pour dire que celui qui l’a guéri est un pécheur, il ose contredire les juges, il a l’audace du témoin. Il subit l’injure et l’exclusion.

 

Jésus ne réapparaît qu’à la fin, on a l’impression qu’il l’a laissé seul témoigner et combattre. Non, il n’était pas seul : son Esprit l’assistait (Lc 21/14). Mais quand il est jeté dehors, exclu, Jésus est là pour l’accueillir.

 

La fin de ce passage, c’est la plénitude de la lumière.

Cet homme a d’abord confessé : il m’a guéri. Puis : c’est un prophète.

Enfin il se prosterne en disant : « Je crois » Combat victorieux de la foi contre les ténèbres.

Un choix toujours libre.

 guérison 1

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 23:16

 « Elle laissa là sa cruche et s’en alla à la ville en courant». Jn 4/28

Il est étonnant que constater que rarement ou jamais ( ?) ce verset n’a été mis en parallèle avec la vocation d’apôtre masculin ! (Je l’ai trouvé dans le livre de Sandra M. Schneiders : Le texte de la rencontre .Lectio divina 161. Ed du Cerf) Et pourtant : « Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Mc 1/18. Cela est du même ordre que : « Laissa sa cruche et s’en alla en courant ». Une cruche d’eau vaut bien un filet comme signe d’un engagement radical d’apôtre de Jésus ! On pourrait même aller plus loin. Il lui a fallu seulement la fulgurance de son dialogue avec Lui pour devenir tout de suite Son apôtre. Et qui plus est, faire venir tous les habitants d’une ville au Christ. C’est même un cas unique dans tout l’Evangile d’une réussite apostolique de ce genre !

Cela permet de comprendre pourquoi Jésus parle ensuite de nourriture. Ici, la faim de Jésus a été  comblée par la réponse de la Samaritaine et par les fruits de son apostolat auprès des ses frères et sœurs samaritains.

Ecoutons enfin cette parole de Jésus à cette femme et à travers  elle, à chacun de nous :

« Si tu savais le don de Dieu, qui est celui qui te demande à boire…l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » Jn 4/10

-le don, c’est Jésus lui-même.

-le don de savoir qui Il est, de goûter le mystère de Sa personne.

-le don de Sa vie qui irrigue notre vie depuis le jour de notre baptême, source neuve, inépuisable, qui ne cesse de couler en nous.

-le don de Sa vie divine qu’Il nous donne dans chaque sacrement.

Il s’agit pour nous de Le rencontrer, Lui, qui attend notre réponse, Lui qui a fait tout le chemin. De nous éveiller au seul désir qui peut vraiment combler notre vie et cela, humblement, dans la confiance d’être accueilli-e comme nous sommes. De recevoir la vie, l’amour qui jaillit du Son cœur transpercé sur la Croix. Un amour qui nous purifie  et nous affermit pour mener une vie selon Son cœur.

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 23:24

Dans l’Evangile de jean au chapitre 4 verset 1 à 26

[1] Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean -

[2] bien qu'à vrai dire Jésus lui-même ne baptisât pas, mais ses disciples - ,

[3] il quitta la Judée et s'en retourna en Galilée.

[4] Or il lui fallait traverser la Samarie.

[5] Il arrive donc à une ville de Samarie appelée Sychar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph.

[6] Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la marche, se tenait donc assis près du puits. C'était environ la sixième heure.

[7] Une femme de Samarie vient pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : "Donne-moi à boire."

[8] Ses disciples en effet s'en étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger.

[9] La femme samaritaine lui dit : "Comment ! toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ?" (Les Juifs en effet n'ont pas de relations avec les Samaritains.)

[10] Jésus lui répondit : "Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est toi qui l'aurais prié et il t'aurait donné de l'eau vive."

[11] Elle lui dit : "Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond. D'où l'as-tu donc, l'eau vive ?

[12] Serais-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et y a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses bêtes ?"

[13] Jésus lui répondit : "Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ;

[14] mais qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle."

[15] La femme lui dit : "Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif et ne vienne plus ici pour puiser."

[16] Il lui dit : "Va, appelle ton mari et reviens ici."

[17] La femme lui répondit : "Je n'ai pas de mari." Jésus lui dit : "Tu as bien fait de dire : Je n'ai pas de mari,

[18] car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; en cela tu dis vrai."

[19] La femme lui dit : "Seigneur, je vois que tu es un prophète...

[20] Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites : C'est à Jérusalem qu'est le lieu où il faut adorer."

[21] Jésus lui dit : "Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.

[22] Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.

[23] Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l'esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père.

[24] Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c'est dans l'esprit et la vérité qu'ils doivent adorer."

[25] La femme lui dit : "Je sais que le Messie doit venir, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, il nous expliquera tout."

[26] Jésus lui dit : "Je le suis, moi qui te parle."

 « Il lui fallait traverser la Samarie ».

Ce n’est pas une nécessité géographique, c’est une nécessité de mission : s’ouvrir à un universel signifié par les Samaritains.

Cela se passe près d’un puits, celui de Jacob, référence à l’épisode de la rencontre de Jacob avec sa future femme. Ici l’épisode se reproduit : un homme rencontre une femme pour une rencontre d’Alliance.

Ces deux notations nous font entrer dans la richesse symbolique de ce texte.

A Cana, Jésus disait que ce n’était pas son heure, parce que ce n’était pas l’heure de la Passion. Ici, c’est la même heure que la Passion : la 6ème heure comme en Jn19/14.

Nous ne sommes plus de nuit comme avec Nicodème, nous sommes en plein midi de la lumière. Parce que nous sommes à l’heure de la Révélation.

Cette femme, par son ouverture, son questionnement, son désir, va permettre à Jésus de se révéler. Il va dire : « JE SUIS » ce qui est la reprise de la révélation de Dieu à Moïse.

Ce texte a encore plus de force comme texte de révélation quand on se rend compte que Jésus révèle Sa divinité dans la faiblesse : Il est aussi cet homme, ce Dieu mendiant d’un peu d’eau. Mendiant qui dit : « J’ai besoin de toi. »

Véritable dialogue d’amitié avec cette femme chercheuse de sens.

Le parallèle avec la Passion se voit aussi par cette demande d’eau :

« Donne-moi à boire » et « J’ai soif » en 19/28. De quoi a-t-Il soif ? Il a soif de notre foi, de notre amour, de notre engagement à Sa suite. Sa demande « donne-moi à boire » est un appel. Appel à une suite plus radicale, une suite davantage purifiée de nos idoles qui sont ici symbolisées par les cinq maris. Cette histoire de 5 maris n’est donc pas à prendre au premier niveau. Ils ont une signification symbolique d’infidélité religieuse. Si Jésus est déclaré prophète ce n’est pas à cause de Sa capacité de lire dans les cœurs mais parce que les prophètes ont pour tache de dénoncer l’idolâtrie, le culte rendu aux faux dieux.

Entendons cet appel à une suite plus radicale pour adorer le seul qui doit l’être et qui nous délivre d’idoles qui emprisonnent.

 

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