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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 19:45

2

 °1  Jésus était né à Bethléem de Juda, au temps du roi Hérode ; alors, des pays de l’Orient, des mages arrivèrent à Jérusalem °2 et demandèrent : “Où se trouve le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus pour lui rendre hommage.”

°3 Quand le roi Hérode l’apprit, il en eut un choc, et tout Jérusalem avec lui. °4 Il réunit tous les chefs des prêtres et ceux qui enseignaient la religion au peuple, car il voulait leur faire préciser où devait naître le Christ. °5 Ils lui firent cette réponse : “C’est à Bethléem de Juda. Car il est écrit dans le livre du prophète : °6 Toi, Bethléem en Juda, tu n’es pas le dernier des chefs-lieux de Juda, car c’est de toi que sortira le chef, le pasteur de mon peuple Israël.”

°7 Alors Hérode convoqua les mages en secret et leur fit préciser le moment où l’étoile leur était apparue. °8 Il les mit sur le chemin de Bethléem et leur dit : “Allez là-bas et tâchez de bien vous informer sur cet enfant. Si vous le trouvez, vous me le direz, et moi aussi j’irai lui rendre hommage.”

°9 Après cette entrevue avec le roi ils se mirent en route, et voici que l’étoile qu’ils avaient vue en Orient les conduisait. Finalement elle s’arrêta au dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. °10 Revoir l’étoile fut pour eux une grande joie ; °11 ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant et ils se prosternèrent pour l’adorer. Ils ouvrirent alors leurs coffres et lui firent des cadeaux : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

°12 Ils reçurent alors un avertissement au moyen d’un rêve : ils ne devaient pas revoir Hérode. Ils repartirent donc vers leur pays par un autre chemin.

 °13 Après le départ des mages, un ange du Seigneur vint se manifester à Joseph au cours d’un rêve. Il lui dit : “Lève-toi, prends l’enfant et sa mère et va te réfugier au pays d’Égypte. Tu y resteras jusqu’à ce que je te le dise, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.”

°14 Joseph se leva aussitôt ; cette même nuit il prit l’enfant et sa mère et partit au loin vers l’Égypte. °15 Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode et de cette façon s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par la bouche du prophète : J’ai fait revenir mon fils d’Égypte.

°16 Quand Hérode se rendit compte qu’il s’était laissé avoir par les mages, il devint furieux. Il envoya massacrer tous les enfants de Bethléem et des environs, tous ceux qui avaient moins de deux ans, selon les précisions que lui avaient données les mages.

°17 De cette façon s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie : °18 On a entendu des cris à Rama, on gémit et on n’en finit pas de se lamenter. C’est Rachel qui pleure ses enfants ; ils ne sont plus, et elle ne veut pas s’en consoler.

°19 Après la mort d’Hérode, voilà qu’un ange du Seigneur apparaît à Joseph en Égypte au cours d’un rêve ; °20 il lui dit : “Lève-toi, prends l’enfant et sa mère et retourne au pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant.”

°21 Quand Joseph se réveille, il prend l’enfant et sa mère pour rentrer au pays d’Israël. °22 Mais lorsqu’il apprend qu’Arkélaüs règne en Judée à la place de son père Hérode, il a peur d’y retourner. Ayant reçu des instructions au cours d’un rêve, il s’éloigne vers la Galilée °23 et il s’y établit dans un village appelé Nazareth. De cette façon s’accomplira ce qui a été dit par la bouche des prophètes : On l’appellera Nazaréen.


Jésus était né

Tout commence par une naissance. Jésus est venu nous rejoindre dans la fragilité, la vulnérabilité d’un enfant. Dieu n’est pas un tout puissant, il est tout fragile qui a besoin de notre aide pour grandir en nous et dans ce monde.

*Dieu ami-e, aide-moi à croire que tu as vraiment besoin de moi, que tu attends que je prenne soin de toi et te prenne dans mes bras.

*Dieu ami-e, aide-nous à parler de toi de manière à ne pas défigurer ton vrai visage qui es d’infini tendresse.

 

des pays de l’Orient, des mages arrivèrent

Dès le début de l’Evangile, l’horizon s’élargit à la terre entière. Personne n’est exclu de l’accès à Dieu.

*Dieu ami-e, aide-moi à croire que ton amour est pour toutes et tous

*Dieu ami-e aide-nous à lutter contre toutes les formes d’exclusion.

 

ils se mirent en route

L’important est de devenir chercheur  de sens, de se mettre en route, de ne pas cesser de chercher

*Dieu ami-e, aide-moi à croire que la vie a du sens, que se mettre en route, cela vaut la peine

*Dieu ami-e, aide-nous à nous à trouver des forces pour aller toujours de l’avant pour donner su sens à nos vies.

 

ils virent l’enfant

Ce que ces hommes ont vu, il nous est donné de le voir aussi si je prends du temps pour ouvrir l’Evangile.

*Dieu ami-e, aide-moi à croire qu’en ouvrant l’Evangile, il m’est donné de voir le visage de Dieu, tel qu’il a voulu se dévoiler.

*Dieu ami-e, aide-nous à prendre du temps pour m’imprégner de son visage en méditant chaque jour l’Evangile.

 

Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr…Il envoya massacrer tous les enfants de Bethléem

Comment se fait-il que dès sa naissance, Jésus suscite tant de haine au point qu’un roi veut le tuer ? Jésus, ce qu’il est, ce qu’il révèle de Dieu et de l’Humain, est un message de liberté qui est menace pour tous les pouvoirs. Il va le payer de sa vie sur la croix. Déjà, à peine né, sa vie est en danger et menacé par un roi.

*Dieu ami-e, aide-moi à croire que tu prends le parti de ceux qui luttent pour la liberté et la justice, de ceux qui sont menacés et paient de leur vie leur engagement car déjà à ta naissance, tu es de ceux qu’on veut supprimer.

*Dieu ami-e, aide-nous à prendre le parti délibéré d’être du côté de ceux qui subissent l’injustice sous toutes ses formes et de nous engager pour la faire reculer.

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 11:59

Sur ce blog va commencer une nouvelle rubrique intitulée : catéchèse évangélique.

Nous allons suivre l’Evangile selon Matthieu. Nous commencerons à partir du chapitre 1 verset 18 à 24. Et ensuite nous le suivrons pas à pas.

Je pointerai pour chaque texte, des phrases. Elles seront écrites en noir.

Elles donneront lieu à une courte catéchèse, c'est-à-dire, ce que cette phrase nous révèle de Dieu et de nous-mêmes.

Et ce sera suivi d’une demande adressée à Dieu pour que cette catéchèse modifie notre vie, transforme notre regard.

 

°18 Voici quelle fut l’origine de Jésus, le Christ. Sa mère, Marie, avait été donnée en mariage à Joseph, mais avant qu’ils ne vivent ensemble, elle se trouva enceinte par une intervention de l’Esprit Saint. °19 Joseph, son mari, pensa à la renvoyer. Mais c’était un homme droit et il voulait agir discrètement pour ne pas lui faire du tort.

°20 Comme il en était préoccupé, un ange du Seigneur vint se manifester à lui dans un rêve et lui dit : “Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre chez toi Marie, ton épouse. La voilà enceinte par l’intervention de l’Esprit Saint ; °21 elle mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus ; car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.”

°22 Tout cela fut donc l’accomplissement de ce que le Seigneur avait dit par la bouche du prophète : °23 Voici que la vierge est enceinte et met au monde un fils. On l’appellera Emmanuel, ce qui veut dire Dieu-avec-nous.

°24 Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange lui avait ordonné et il prit avec lui son épouse. °25 Il n’avait donc pas eu de relations avec elle quand elle mit au monde un fils ; il lui donna le nom de Jésus.

 

N’aie pas peur

Catéchèse : 365 fois dans la Bible. La foi chrétienne n’est pas basée sur la peur. C’est un appel à la paix, à faire la paix entre les gens, à s’éveiller à la paix intérieure pour trouver Dieu comme un-e Ami-e

Demande : Dieu Ami-e, aide-moi à croire que tu n’es que paix, que la paix est un signe de ta présence. Dieu Ami-e, aide-nous à bâtir un monde de paix.

 

L’intervention de l’Esprit saint

Catéchèse : L’Evangile nous fait découvrir Dieu du côté de la vie, source de vie, Dieu Esprit de vie, Esprit vivifiant, du côté de la naissance, de la nouveauté qui toujours peut commencer, de l’inattendu.

Demande : Dieu Ami-e, aide-moi à croire que ton seul désir, la seule chose que tu veux, c’est de nous voir toujours plus vivant, c'est-à-dire toujours plus aimant. Dieu Ami-e, aide-nous à favoriser la vie pour toutes et tous.

 

Jésus car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés

Catéchèse : Jésus veut dire « Dieu sauve ». Il sauve du péché. Qu’est-ce à dire ? En le regardant on découvre notre vrai visage d’humanité : un homme libre et aimant. Il nous ouvre par sa vie un chemin, pour apprendre auprès de lui  à vivre ainsi. Par là même, il indique les errances, les fausses pistes qui empêche d’être libre et d’aimer.

Demande :Dieu ami-e, aide-moi à croire qu’en prenant chaque jour du temps pour te regarder et t’écouter, ma vie changera et que je découvrirai la joie de ta liberté et de ton amour. Dieu ami-e aide-nous à construire des sociétés qui changent la vie des gens à l’image de ta propre existence.

 

Emmanuel, ce qui veut dire Dieu-avec-nous

Catéchèse : Dieu n’est jamais contre nous mais toujours avec nous, de notre côté. Un-e Ami-e fidèle qui ne me lâchera jamais.

Demande : Dieu ami-e, aide-moi à croire à ta présence discrète et réelle à mes côté qui ne veut que du bien pour moi.

Dieu ami-e, aide-nous à nous libérer des fausses images de toi qui sont causes de fausses images de nous et des autres.

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 23:49

 

Dans l’Evangile de Marc au chapitre 2 verset 18 à 22

 

[18] Les disciples de Jean et les Pharisiens étaient en train de jeûner, et on vient lui dire : "Pourquoi les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent-ils, et tes disciples ne jeûnent-ils pas ?"

[19] Jésus leur dit : "Les compagnons de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux ? Tant qu'il ont l'époux avec eux, il ne peuvent pas jeûner.

[20] Mais viendront des jours où l'époux leur sera enlevé ; et alors ils jeûneront en ce jour-là.

[21] Personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement ; autrement, la pièce neuve tire sur le vieux vêtement, et la déchirure s'aggrave.

[22] Personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais du vin nouveau dans des outres neuves !"

1ère piste

Comme pour tout texte évangélique, il nous faut fixer nos yeux sur Jésus, fixer nos oreilles sur ses paroles :

 Ici Jésus parle de lui en disant qu’il est l’Epoux.

Cette manière de parler de lui est très forte et mérite que nous passions du temps à méditer, contempler ce mot.

L’Epoux, c’est un des titres qu’on donne à Dieu dans l’Ancien Testament.

Jésus s’attribue ce titre, et nous avons par là, un indice de la conscience qu’il a de sa filiation divine.

Cela peut nous aider à entrer dans la prière, cela peut être une porte d’entrée : « Considérer Celui devant qui je me tiens »

Je me tiens devant Jésus l’époux de nos vies.

Il a épousé nos vies pour les emplir de sa présence.

Dieu à l’image d’un Epoux, et pas n’importe lequel, celui qui donne sa vie sur la croix.

Un Epoux qui prend soin de l’épousé que nous sommes, qui nourrit les épousés que nous sommes.

Se mettre en présence de Dieu qui est à l’image d’un Epoux, c’est bannir toute crainte, c’est un acte d’abandon, c’est se comprendre comme désiré-e de Dieu. C’est comprendre Dieu comme un amoureux, dont l’amour est de toujours à toujours. C’est comprendre la relation à Dieu à l’image de noces, d’union, de communion.

2ème piste

Jésus se présente comme l’Epoux présent mais aussi comme l'époux qui sera enlevé :

 « Viendra un temps où l’Epoux leur sera enlevé », dit-il.

Par là Jésus, de manière allusive annonce sa passion, la séparation de la mort.

L’Epoux leur sera enlevé. Il va passer par l’épreuve de la mort.

Ainsi donc nous sommes aussi devant Dieu mais Dieu crucifié.

Non le dieu impassible de nos imaginaires mais le Dieu vivant, à la fois époux de la joie des noces et Serviteur humilié qui prouve jusqu’où il peut aimer et qui a fait l’expérience de notre souffrance pour être avec nous.

Ceci peut faire aussi comprendre ce qui se passe dans notre cœur. Nous faisons l’expérience de la présence de Dieu et de son absence dans nos vies.

Pour entrer davantage dans ce mystère de Dieu Epoux présent et absent, je vous invite à lire lentement le Cantique des Cantiques puisque c’est le poème des amants qui se cherchent.

La bien-aimée cherche son bien-aimé.

Nous aussi nous cherchons Dieu, quelque fois nous le trouvons, quelque fois nous le ressentons comme absent.

Nous cherchons Dieu mais lui nous a définitivement trouvé.

Nous pouvons être dans la nuit, ne rien sentir, ne rien comprendre.

Et pourtant être uni à Dieu parce que lui, s’est définitivement uni, lié à nous, parce que nous reste toujours la grâce qui suffit, celle d’être rendu participant à la vie de la Trinité.

3ème piste

Il est ensuite question d’un vieux vêtement et d’une pièce d’étoffe neuve, celle-ci ne pouvant servir à raccommoder le premier.

Quel est ce vieux vêtement, quelle est cette pièce d’étoffe neuve ? Une réponse, peut-être : cette étoffe toujours neuve, c’est le vêtement des noces,  les noces de notre baptême qui nous incorpore au Christ et qui nous a fait  revêtir le Christ.

 En Ga 3/27, Paul écrit :

« Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ »

En fait, cette étoffe toujours neuve, ce n’est pas quelque chose, c’est quelqu’un : c’est lui-même.

Question à se poser devant Dieu : Quel vêtement ancien à quitter parce qu’il m’empêche de revêtir le nouveau ? Quel combat en moi : ce qui est à perdre pour gagner le meilleur… ?

4ème piste

Ensuite, il est question de vin. Quel est ce vin nouveau qui fait éclater les vieilles outres ?

Après le vêtement du baptême, voici le vin de l’Eucharistie. Vin des noces aussi, comme à Cana.

Vin de l’Esprit qui fait craquer les vieilles outres de ce qui doit mourir pour pouvoir ressusciter à une vie plus belle, plus neuve, plus vive, plus gorgée de vie.

Question à se poser devant Dieu

Quelle outres neuves en mon cœur, dans ma vie pour  que ce vin nouveau ne se perde pas ?

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 20:11

 

Un des points fondamentaux de la foi chrétienne, c’est que Dieu, en la personne de sa Parole s’est fait homme. La parole de Dieu s’est faite chair. « Le Verbe s’est fait chair », proclame le prologue de l’Evangile de Jean. ( Jn 1/14) Cette Révélation de Dieu qui est une véritable révolution de l’image qu’on peut se faire : l’absolu qui est Dieu, est entré dans la finitude, la petitesse, la vulnérabilité, le temps, l’histoire. Le Tout-Autre que nous, le tout différent de nous devient le même que nous.

Pourquoi ? La réponse, nous pouvons, entre autre,  la prendre chez St Irénée ( 2ème siècle ap J-C) : «  A cause d’un surabondant amour »

Son amour  se réalise :

-en s’approchant de nous

-en se tournant vers nous

-en partageant notre vie

-en s’engageant à nos côtés à ses risques et périls.

 

Si on veut résumer cette révolution qu’opère l’incarnation, on peut dire que Dieu s’y révèle : DIEU POUR NOUS . Un Dieu qui s’approche de nous en nous respectant profondément, en douceur, en respectant notre rythme, nos lenteurs, nous prenant là où nous sommes pour aller plus loin, pour nous accoutumer peu à peu à recevoir Dieu

 

Pourquoi cette proximité ?

Parce que Dieu nous cherche. Dieu est chercheur d’humanité. Dieu est en recherche, comme le berger à la recherche de sa brebis. Il y a aussi dans l’incarnation, un objectif de salut, la brebis de la parabole se perd et c’est le Christ qui va la chercher, la rejoindre, la ramener dans la communion avec lui. Un texte évangélique qui dit bien la raison de l’incarnation comme acte sauveur,  c’est la parabole du bon samaritain. Le Christ est comme ce samaritain qui descend de Jérusalem ( Il vient de Dieu pour rejoindre l’homme blessé par le péché, le soigner et le confier à l’Eglise symbolisé par l’aubergiste).

 

Enfin Dieu est en recherche pour une communion, une amitié à nouveau possible, et toujours possible, un partage où chacun donne et reçoit. Dieu en quête de toute femme, de tout homme pour nous faire partager sa vie. C’est le  mystère d’un échange. Dieu qui reçoit la vie humaine par Marie. L’humanité qui reçoit la vie divine par le Christ.

Ici ce mystère de l’incarnation va jusque l’inouï : le but ultime de l’incarnation, c’est, comme le dit l’apôtre Pierre : « Pour que nous devenions participants de la nature divine » ( 2 P 1/4)

Pour une amitié ou chacun-e donne et reçoit. Pour un partage où chacun-e donne et reçoit.

L’incarnation nous fait réaliser notre vocation  à toutes et tous : vocation à la communion avec Dieu.

La révélation concernant Dieu est également révélation de ce que nous sommes vraiment, de notre identité : aimé-e de Dieu, appelé-e à une amitié et une communion sans fin avec lui.

L’incarnation réalise une solidarité irréversible entre l’humanité et Dieu, une union que rien ne peut brisé. L’incarnation réalise une humanité accomplie, selon le cœur de Dieu. Jésus est l’humanité accomplie, l’humanité  dans sa vérité.

L’incarnation ouvre un chemin pour tous et toutes : suivre Jésus, mettre nos pas dans ses pas, se mettre à son école, accepter de nous laisser guérir par lui, c’est s’humaniser de plus en plus, c’est se réaliser, accomplir notre humanité dans sa vérité.

Plus nous devenons compagnon de Jésus, plus nous devenons ce que nous sommes, plus nous nous réalisons, nous nous accomplissons.

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 17:13

Le Centre spirituel du Cénacle de Versailles propose une « retraite chez soi ». Les inscriptions ont commencé. Si vous êtes habitant de la région parisienne, cela peut être pour vous une formidable expérience ! Ci-dessous une présentation qui vous en dira davantage.

Cet article est déjà paru sur le site Témoins. http://www.temoins.com

 

Faire une retraite spirituelle chez soi : c’est possible !

Oui, mais pas tout-e seul-e. Si l’expérience vous tente, voilà ce qu’un centre spirituel vous propose pour 2011-2012, entre novembre et avril. Au cours de 7 rencontres, une tous les 15 jours environ, des enseignements vous sont donnés  pour vous aider à «  faire retraite ».  Lors de ces rencontres vous vivez avec d’autres une expérience de prière, un temps de partage,  et surtout, il vous est proposé des textes bibliques à prier chez vous. Entre les réunions de groupe vous rencontrez un-e accompagnateur-trice. C’est une aide précieuse pour relire votre cheminement et la manière dont la Parole de Dieu vous rejoint.

 

Il n’est pas toujours facile de trouver plusieurs jours consécutifs pour se plonger dans une retraite spirituelle en quittant sa vie quotidienne, ses engagements. Cette retraite a donc été pensée pour ceux qui ne peuvent trouver ce temps. Mais cette difficulté peut se transformer en chance. Une retraite « dans la vie » permet de mieux enraciner une écoute de la Parole au cœur de sa vie, de faire davantage dialoguer « parole et vie ».

Quels pré-requis sont nécessaires ?
L’essentiel dans l’expérience spirituelle, est le désir. Désir de mieux connaître le Christ. Ce parcours s’adresse aussi bien à des convertis récents, qu’à des vieux routards ! Il peut convenir à des personnes qui se remettent en route, ou à celles qui sont en recherche.

Une dernière précision : cette retraite s’adresse à tout chrétien quelque soit sa confession. Elle s’inspire de l’expérience spirituelle d’Ignace de Loyola ce qui peut attirer des catholiques, mais fondée sur une écoute des Ecritures les protestants peuvent s'y trouver à l'aise. Et des orthodoxes seraient les bienvenus.

Au Centre  Spirituel du Cénacle de Versailles
68 av. de Paris, 78000 Versailles
 
tel :01 39 50 21 56

cenacle.versailles@wanadoo.fr

 http://ndcenacle.org    


Comment s’inscrire ?
En septembre et octobre, vous téléphonez pour prendre un rendez-vous pour une rencontre qui vous  permettra d’avoir plus d’information, de poser vos questions, de voir si cela peut vous convenir.

Une participante, Anne-Marie, témoigne :
« Se retrouver dans une grande salle, un peu en attente : à quelle sauce vais-je être mangée, serai-je à la hauteur ? Et puis, après tout, je l’ai décidé vraiment librement, c’est un moyen qui peut me convenir. Engage-toi dedans avec confiance et détermination.

« Se laisser guider dans une expérience » : voilà des mots qui nous parlent à chacun singulièrement, et communautairement aussi : les moyens proposés sont pour certains connus, pour d’autres complètement nouveaux : les organisateurs ont dû bien concocter une formule adaptable à chacun !
Notre rencontre avec un accompagnateur,  on n’y pensait plus vraiment…, ou on l’appréhendait et puis voilà que soudain, elle a tout son sens pour relire notre vie : ce mois, avec ses questions de conflits en vie professionnelle, de difficulté ou d’aisance à « tenir » l’engagement pris du temps de méditation quotidienne. Là, on comprend pourquoi, dans la durée, il était sage de suivre les conseils d’une détermination réaliste de la durée de ce temps mis à part chaque jour pour méditer la Parole de Dieu. Autre chose est de le vivre en retraite « classique » où tout est facilité pour une écoute aisée plutôt qu’  immergés dans le quotidien où chacun se coltine, bon gré mal gré, avec le chien à promener, les enfants et leurs devoirs interminables, l’ado en crise ou la collègue qui « pète » les plombs pendant une réunion hiérarchique importante…
Cette prière dans la vie n’est pas de tout repos, et qui a dit déjà : « venez à l’écart et reposez-vous un peu… » ? Quelqu’Un qui peut-être avait raison : au coeur de nos missions, la prière, la communauté, ne sont pas des nuages inaccessibles : le Tout-Autre est aussi le Tout-Proche, n’est-ce pas là que nous touchons du doigt, concrètement, le cœur de l’évangile : le Royaume de Dieu là, la Bonne Nouvelle de Pâques !

Merci au Centre spirituel des Sœurs du Cénacle de permettre cette expérience à tous ceux qui entendent le « Si tu veux… » de Jésus ».

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 23:19

Dans le livre de l’Exode chapitre 3 versets 1 à 12

 [1] Moïse faisait paître le petit bétail de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madiân ; il l'emmena par-delà le désert et parvint à la montagne de Dieu, l'Horeb.

[2] L'Ange de Yahvé lui apparut, dans une flamme de feu, du milieu d'un buisson. Moïse regarda : le buisson était embrasé mais le buisson ne se consumait pas.

[3] Moïse dit : "Je vais faire un détour pour voir cet étrange spectacle, et pourquoi le buisson ne se consume pas."

[4] Yahvé vit qu'il faisait un détour pour voir, et Dieu l'appela du milieu du buisson. "Moïse, Moïse", dit-il, et il répondit : "Me voici."

[5] Il dit : "N'approche pas d'ici, retire tes sandales de tes pieds car le lieu où tu te tiens est une terre sainte."

[6] Et il dit : "Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." Alors Moïse se voila la face, car il craignait de fixer son regard sur Dieu.

[7] Yahvé dit : "J'ai vu, j'ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte. J'ai entendu son cri devant ses oppresseurs ; oui, je connais ses angoisses.

[8] Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre plantureuse et vaste, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel, vers la demeure des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizzites, des Hivvites, et des Jébuséens.

[9] Maintenant, le cri des Israélites est venu jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que font peser sur eux les Egyptiens.

[10] Maintenant va, je t'envoie auprès de Pharaon, fais sortir d'Egypte mon peuple, les Israélites."

[11] Moïse dit à Dieu : "Qui suis-je pour aller trouver Pharaon et faire sortir d'Egypte les Israélites ?"

[12] Dieu dit : "Je serai avec toi, et voici le signe qui te montrera que c'est moi qui t'ai envoyé. Quand tu feras sortir le peuple d'Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne."

1ère piste :

 « Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père Jéthro »

C’est important de regarder ce travail de berger qu’accomplit Moïse car ainsi on peut se rendre compte que Dieu rejoint Moise au milieu de son travail. C’est parce qu’il mène son troupeau, donc fait son travail, qu’il parvient à la montagne de Dieu. Je vous invite à rester à regarder cela. Donc un travail « profane » peut être le lieu pour chercher et trouver Dieu. Important car on a parfois inconsciemment la fausse idée que les choses sont un obstacle et qu’il faudrait les fuir pour être vraiment à Dieu. Non, ce monde nous a été donné pour qu’il soit médiateur de notre amour pour Dieu. Prendre soin du monde, des autres, de soi est expérience spirituelle.

Regarder cela au cœur de votre vie. Qu’est-ce qui dans l’usage que je fais des choses, du monde, de ma vie, du temps, de l’argent, est une aide pour trouver Dieu et l’aimer.

Donc en regardant Moise prendre soin de son troupeau, regarder en quoi les actes de ma vie dans son plus concret et son plus humain sont une aide pour louer Dieu.

2ème piste

 « Dieu lui apparut dans une flamme de feu du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré.» 

Regarder le buisson qui est en feu et pourtant ne brûle pas.

Comprendre que la présence de Dieu est éclairante comme un feu,  réchauffante comme un amour mais qu’en aucun cas, elle ne détruit !

Je prends le  temps de regarder cela, pour laisser mon cœur entrer dans l’abandon, la disponibilité, dans la certitude que Dieu ne veut que du bon pour nous.

3ème piste

 « je vais faire un détour pour voir cette grand vision » 

Regarder Moise, on nous dit qu’il voit ce buisson et fait un détour pour voir cette chose extraordinaire. Ce détour de Moïse, je vous propose de l’accueillir ainsi: ne pas vouloir une chose plus qu’un autre mais regarder notre Dieu, avoir les yeux fixés sur lui.

En regardant ce détour, je prends le temps d’abandonner à Dieu toute chose, tous projets, toutes préférences pour ne voir que lui, pour le préférer lui.

4ème piste

« Moïse, Moïse…me voici »

Entendre ces 2 mots

Celui de Dieu : Moïse

Celui de Moïse : me voici

Les entendre pour moi et entendre mon prénom

Dire comme Moïse, un me voici inconditionnel, l’inconditionnel de la confiance

5ème piste

« le lieu où tu te tiens est une terre sainte »

Dieu déclare cette terre sainte : elle est le  lieu d’une rencontre cœur à cœur avec Moïse.Oui la terre de notre vie est sainte.

Entendre cet appel à en prendre soin. Appel à  prendre soin de ma vie, en disant des oui dans la mesure où cela  sanctifie ma vie, de dire des non dans la mesure où cela l’abîme.

Entendre cet appel à investir mon désir dans ce qui accomplira vraiment ma vie dans l’amitié avec Dieu

6ème piste

Les versets 6 à 10

Regarder le visage de Dieu qui se révèle en ces lignes : Dieu qui ne résigne pas à l’injustice, qui la voit et veut la combattre par nos mains. Le désir de Dieu rejoint et réveille le profond désir de justice de Moïse. Ecouter la mission confiée à Moïse car on peut y entendre le désir de Dieu : Dieu nous révèle qu’il nous veut libres. En regardant le désir de liberté que Dieu a pour nous, sentir qu’il veut «  élargir l’espace de notre tente », ré-ouvrir notre vie.

Laissons entrer le souffle de cette liberté dans notre cœur pour que du neuf, de l’imprévu puisse advenir.

7ème piste

« Qui suis-je ?…Je suis avec toi »

Laisser retentir cette question et laisser émerger une réponse. Sentir ce que cela ouvre en moi.

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 14:23

Une équipe super !

Depuis avril, je suis conseillère spirituelle d’une équipe END Siloé ! Et j’en suis très heureuse.

 

La semaine dernière nous avons eu notre première réunion de l’année. Au début de chaque année les Equipes ENDS choisissent un thème d’année. Pour celle-ci, ce sera d’aller à la rencontre des saints. L’un de membres a eu cette formule superbe : «  Les saints, ce sont des Evangiles vivants »

Nous allons commencer par Thérèse de Lisieux.

 

Voici le « menu » de chaque rencontre : temps de partage sur le vécu du mois, partage à partir du thème, temps de prière et décision d’un point pour progresser spirituellement.

 

Si vous êtes célibataire entre 27 et 39 ans, que vous êtes habitant des Yvelines, cela pourrait être pour vous un beau lieu de partage !

 

Vous m’écriviez via ce blog et je vous mettrai en contact avec l’Equipe.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 17:52

Dimanche 25 septembre


la journée a commencé comme d’habitude. Prière du matin de la communauté. Priaient avec nous les trois groupes accueillis ce WE : le mouvement Foi et Lumière, un groupe de la Mission de France, et les 4 sœurs de ma congrégation qui sont webmasters de notre site internet. ( http://www.ndcenacle.org )


Après le  temps d’oraison personnel,  je me suis mise à travailler pour le site NDWeb. ( http://www.ndweb.org )

Ce site a été fondé par un jésuite et 2 sœurs du Cénacle. Il a maintenant 10 ans d’existence. Il propose plein de choses. En particulier des retraites spirituelles. Dans quelles semaines inscrivez-vous à celle de l’Avent. C’est à celle-ci que je travaille en écrivant des pistes de prière pour chaque semaine de l’Avent. J’ai bien avancé, ce matin, j’ai terminé le texte de la 2ème semaine. Ainsi, je suis déjà dans l’Avent avec plusieurs semaines d’avance, mais cela ne me gène pas car c’est la période de l’année liturgique que je préfère et trouve toujours trop courte.


Pour la fin de la matinée, il y a eu l’Eucharistie dans le Centre grâce à la présence d’un prêtre de la Mission de France.

Repas, contact avec le groupe accueilli et dans l’après-midi plusieurs dossiers à ouvrir : J’ai pu terminer la préparation d’une session que je vais co-animé à Madagascar fin octobre et me préparer à une rencontre mardi prochain de 3 personnes qui viennent de créer une petite communauté de proximité.


La journée va se terminer par les vêpres ( prière communautaire du soir) qui aura un accent particulier puisque nous commençons à fêter Ste Thérèse Couderc, une femme qui a eu l’idée géniale de fonder…les Sœurs du Cénacle !


La fête donc, d’autant plus que nous accueillons 2 jeunes femmes qui vont commencer leur noviciat ce qui nous réjouit beaucoup.

Le noviciat, c’est la 2ème étape après le postulat dans le cursus de formation à la vie religieuse. Cela dure 2 ans. C’est surtout un moment de formation spirituelle et de croissance humaine. Cela aboutit par un engagement pour 3 ans renouvelable jusqu’à l’engagement définitif. Un peu long, le cursus ! ( plus ou moins 10 ans ) Mais ça vaut la peine, car après le noviciat, la formation théologique, apostolique, communautaire est indispensable pour le type de mission qui est le nôtre.

Bon, j’arrête là ! A une prochaine fois.


 

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 00:03

Dans l’Evangile de Luc au chapitre 5 verset 17 à 26

[17] Et il advint, un jour qu'il était en train d'enseigner, qu'il y avait, assis, des Pharisiens et des docteurs de la Loi venus de tous les villages de Galilée, de Judée, et de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur lui faisait opérer des guérisons.

[18] Et voici des gens portant sur un lit un homme qui était paralysé, et ils cherchaient à l'introduire et à le placer devant lui.

[19] Et comme ils ne savaient par où l'introduire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, à travers les tuiles, ils le descendirent avec sa civière, au milieu, devant Jésus.

[20] Voyant leur foi, il dit : "Homme, tes péchés te sont remis."

[21] Les scribes et les Pharisiens se mirent à penser : "Qui est-il celui-là, qui profère des blasphèmes ? Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ?"

[22] Mais, percevant leurs pensées, Jésus prit la parole et leur dit : "Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ?

[23] Quel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont remis, ou de dire : Lève-toi et marche ?

[24] Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, je te l'ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi et, prenant ta civière, va chez toi."

[25] Et, à l'instant même, se levant devant eux, et prenant ce sur quoi il gisait, il s'en alla chez lui en glorifiant Dieu.

[26] Tous furent alors saisis de stupeur et ils glorifiaient Dieu. Ils furent remplis de crainte et ils disaient : "Nous avons vu d'étranges choses aujourd'hui !"

1ère piste :

Ce texte évangélique est un récit de guérison et de pardon  ou plutôt d’une double guérison : celle du corps et celle de l’âme. Une guérison visible : un paralysé se met à marcher ; une invisible : un homme est rétablie dans une relation d’amitié avec Dieu, il est recrée spirituellement

Cet Evangile en associant ces 2 guérisons nous permet de comprendre la mission de Jésus : restaurer notre relation à Dieu : il y a dans notre cœur une paralysie comme il y a un mutisme. Ne pas entendre, ne pas parler, ne pas voir, ne pas marcher, au niveau corporel sont des handicaps à la communication, à la vie avec les autres. Il y a des mutismes, des surdités, des aveuglements spirituels qui handicapent notre communication avec Dieu.

Jésus vient nous offrir cette guérison : un pardon qui guérit et restaure une relation.

2ème piste :

Quelque fois, on peut se demander quelle conscience Jésus avait-il de lui-même. Il me semble que ce récit nous donne une réponse : en faisant un acte que Dieu seul peut faire : pardonner les péchés, il a conscience de sa filiation divine. D’ailleurs, les scribes et pharisiens ne s’y trompent pas et juge cette prétention blasphématoire. Ce sera d’ailleurs la raison de sa condamnation à mort et déjà ce texte nous fait pressentir la tragédie qui se prépare. Il me semble important de mettre en lien ce pardon/guérison en lien avec la passion pour que nous puissions peser avec amour combien Jésus a joué sa vie sur ce pardon. Ou plutôt comment il a perdu sa vie sur ce pardon et enfin combien il a gagné sa vie et la nôtre sur ce pardon ! Maintenant je vous propose 3 autres pistes pour que nous puissions accueillir au plus profond de nous-mêmes cette bonne nouvelle, car c’est bien le but de l’oraison : que la Révélation de Dieu nous illumine, nous réchauffe, nous mette debout.

3ème piste :

S’identifier à ce paralytique

Sinon on va rester à l’extérieur ! On va faire une étude de texte ! Ce texte n’est pas un texte du passé, il est pour nous aujourd’hui, c’est le Christ, vivant, ressuscité qui vient à notre rencontre pour nous sauver. Si on se présente à Dieu comme des bien-portant qui croit n’avoir pas besoin de médecin, Jésus ne pourra rein faire. Donc, comme cet homme, se mettre devant Jésus. Comment je me teins devant lui : en confiance, en recul ? Sonder mon cœur. S’identifier à ce paralytique en se présentant à Dieu en pauvre. Présenter à Dieu ce que sont nos paralysies : elles peuvent être diverses selon chacun, ce peut être un lien qui nous empêche d’aller de l’avant. St Jean de la Croix disait qu’on est autant attaché par une chaîne que par un mince fil. Nommer ce qui nous entrave, le dire à Dieu, peut-être le crier en silence et dans le silence de son cœur, à l’instar de ce paralytique qui n’ouvre pas la bouche mais dont le Seigneur a deviné le cri.

Du coup je peux vraiment entendre cette première parole à moi, adressée :

         « Tes péchés te sont pardonnés » v20

L’entendre vraiment dans son absolu gratuité. Libre et gratuite communication de grâce que le Seigneur nous fait, sans condition : pécheur inconditionnellement graciés.

Entendre cette 2ème parole :

« Je te le dis, lève-toi, prends ta civière et va dans ta maison » v24

Lève-toi, prends ta civière : c’est Jésus qui me le dit. Dans l’aujourd’hui de ma vie, comment cet appel retentit ? Va dans ta maison : parole un peu énigmatique. On peut peut-être l’entendre à un niveau profond. Habiter sa maison, c’est habiter sa vie, ses gestes, être vraiment chez soi. Cela peut évoquer pour chacun de nous aussi un appel qui rejoint le concret de notre existence

4ème  piste

Ce peut-être de regarder les porteurs, tout ce qu’ils font :

Ils portent cet homme sur une civière, il cherche à le faire entrer, ils montent sur le toit, ils écartent les tuiles, ils le font descendre. Peser le poids de volonté qu’il y a en eux, les obstacles qui ne les découragent pas, l’ingéniosité qui est en eux, l’amitié qu’ils ont pour cet homme, la foi qu’ils ont en Jésus. M’imprégner de cela, admirer. Et peut-être si vous le sentez, faire mémoire de tout ceux et celles qui ont été pour vous des porteurs d’espérance, qui d’une manière ou d’une autre à un moment de votre vie ou maintenant vous porte

Mais peut-être aussi, faire mémoire de ceux que vous avez porté ou que vous portez en ce moment. Il y a plusieurs manières de porter : on dit bien porter dans la prière mais aussi cela peut se dire de toute aide procuré à quelqu’un.

Admirer aussi cette capacité qui est en vous et ramenez cette capacité à Dieu qui en est la source

5ème piste

S’arrêter au dernier verset : « nous avons vu aujourd’hui des choses extraordinaires »

Nous aussi nous voyons des choses extraordinaires dans l’ordinaire de nos vies. Demandez à Dieu un regard qui nous fait voir tout ce qu’il y a de bon, de vrai, de beau en nous, dans notre vie, autour de nous. Et si nous avons du mal à faire cela pour des raisons diverses : une épreuve, ou un aveuglement, et bien, à nouveau mettons-nous devant Jésus et lançons-lui à nouveau un cri : « Seigneur, viens me sauver ».

6ème piste

Pour finir, se mettre comme Marie, au pied de Jésus. Le v 17 nous dit qu’il était en train d’enseigner. Soyons devant lui en attitude d’écoute et entendre ce que Jésus veut nous confier. Ce n’est pas dans le texte qui ne nous dit pas le contenu de son enseignement. Mais à la fin d’un temps d’oraison, nous pouvons avoir l’intuition de sa parole

« Que dit le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple »

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 23:30

 

 Dans l’Evangile de Marc au cahpitre 1 verset 1 à 15

[1] Commencement de l'Evangile de Jésus Christ, Fils de Dieu.

[2] Selon qu'il est écrit dans Isaïe le prophète : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route.

[3] Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers,

[4] Jean le Baptiste fut dans le désert, proclamant un baptême de repentir pour la rémission des péchés.

[5] Et s'en allaient vers lui tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem, et ils se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en confessant leurs péchés.

[6] Jean était vêtu d'une peau de chameau et mangeait des sauterelles et du miel sauvage.

[7] Et il proclamait : "Vient derrière moi celui qui est plus fort que moi, dont je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la courroie de ses sandales.

[8] Moi, je vous ai baptisés avec de l'eau, mais lui vous baptisera avec l'Esprit Saint."

[9] Et il advint qu'en ces jours-là Jésus vint de Nazareth de Galilée, et il fut baptisé dans le Jourdain par Jean.

[10] Et aussitôt, remontant de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit comme une colombe descendre vers lui,

[11] et une voix vint des cieux : "Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur."

[12] Et aussitôt, l'Esprit le pousse au désert.

[13] Et il était dans le désert durant 40 jours, tenté par Satan. Et il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient.

[14] Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée, proclamant l'Evangile de Dieu et disant :

[15] "Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l'Evangile."

1ère piste

Le début de l’Evangile de Marc se passe au désert.

Désert de la prédication du Baptiste, désert de la tentation du Christ

Le désert c’est « la terre aride altérée sans eau » dont nous parle le psaume 62/2 mais cela peut être aussi cet espace privilégié de la rencontre avec Dieu car lieu de pauvreté, lieu de l’attente de celui qui seul peut étancher notre soif. D’une certaine manière pour notre vie spirituelle, il faut toujours commencer au désert : désert du silence pour prier, désert d’un désir pour pouvoir recevoir.

Au début vous pouvez goûter tout simplement ce temps que vous vous  êtes donné, ce temps que vous voulez donner à Dieu.

Et aussi présenter à Dieu votre désir, votre soif, votre pauvreté, votre demande.

2ème piste

Regarder Jean dans le désert, d’abord seul, sa solitude, regarder l’union à Dieu que cela suppose.

Admirer la vie d’adoration que Jean a du vivre, désirer aussi cela pour soi, non pas pour devenir à notre tour ermite ! Mais pour désirer davantage une vie d’intimité avec Dieu. Ensuite, se demander à soi-même : dans ma vie, quels lieux, quels temps, je me donne pour que l’intimité avec Dieu soit plus grande ?

3ème piste

Puis le regarder entouré de toute cette foule qui  vient de partout « tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem. » Pour mesurer combien une vie d’intimité avec Dieu peut être féconde et combien elle peut attirer.

Cette fécondité sera visible ou invisible mais elle est. Le temps perdu pour Dieu est un temps gagné pour la vie du monde.

4ème piste

S’étonner qu’un homme de la carrure spirituelle de Jean s’efface devant un autre : « Voici que vient derrière moi celui qui est plus puissant que moi » Jean pressent que celui qui vient est infiniment plus grand que lui.

Il donne lui-même le signe de la différence entre celui-là et lui : « Celui-là baptisera dans l’Esprit Saint. » Cet Esprit fera mieux que la purification des péchés.

Oui se laisser étonner car ainsi nous allons mieux entrer dans la nouveauté spirituelle que nous apporte le Christ.

5ème point

Regarder celui qui vient. Il vient de Galilée, un pays qui n’était pas bien considéré, un pays mêlé.

Il vient comme les autres, parmi les autres. « Se faire baptiser, par Jean, dans le Jourdain »  Pour la foule et Jésus, les termes sont semblables. Pourtant le texte note une différence étonnante :  Pour la foule on ajoute : en confessant leurs péchés. Pour Jésus, le texte ne le dit pas. Etonnant : il n’aurait pas de péchés à confesser celui qui vient pourtant de ce pays qu’on dit mal famés ! Qui est celui-là ? Bien sur, nous connaissons la suite, nous savons qui est celui qui vient mais il peut être bon dans notre prière de désirer mieux le connaître pour l’aimer davantage. « Demander une connaissance intérieure du Christ qui pour moi s’est homme afin de l’aimer davantage. » (Ignace de Loyola)

6ème piste

Entendre la réponse à la question. Elle est dans cette voie qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as tout mon amour»

Nous comprenons pourquoi il n’a pas de péché à confesser : il est tel que le Ciel peut s’ouvrir pour lui et que Dieu peut vraiment lui dire : tu es mon Fils. Il peut voir ce que les autres ne voient pas, entendre ce que les autres n’entendent pas. Nous avons là la vraie différence avec Jean-Baptiste :  Avec Jésus, ce n’est pas ce qu’il fait qui est important, ce n’est pas le renoncement, l’austérité mais ce qu’il est : le Fils du Père.  Laissons nous étonner et encore plus étonner en prenant conscience que le Christ nous a fait co-héritiers avec lui, il est l’aîné d’une multitude de sœurs et de frères. Nous pouvons donc légitimement entendre pour nous aussi : « tu ma fille, mon fils, tu as tout mon amour »

7ème piste

Matthieu et Luc raconte la scène des tentation au désert de manière plus développé.

Marc, lui est très sobre et va à l’essentiel

1-Il est poussé par l’Esprit au désert; Il pourrait tout de suite commencer sa vie publique. Et bien non, il y a ce passage par l’épreuve et pour nous, c’est très important de contempler cela. Cela veut dire que dans le cœur du Christ, tout au long de sa vie, il y a eu un combat. Qu’il a été victorieux de ce combat, et que nous sommes bénéficiaires de sa victoire. Il a vaincu pour nous.

2-Il y demeure 40 jours : le peuple d’Israël avait vécu 40 ans dans le désert après la sortie d’Egypte et il avait été tenté, il avait succombé à la tentation. Lui Jésus est le nouvel Israël qui ne tombera pas. Quel est le secret de la fidélité du Christ ? Pourquoi lui ne tombe pas ? Parce qu’il se sait fils bien aimé du Père et sait que son Père lui a tout donné. Cela nous dit que c’est dans la mesure où nous croirons que le Père est celui qui nous a tout donné que nous pourrons grandir en fidélité.

8ème piste

Ce pourrait être prendre davantage conscient du don qui nous est fait.

Dieu nous fait un don absolument au delà de ce que nous pouvions imaginer

Un don purement gratuit, une épiphanie sans raison, sans cause.

Jésus est venu pour un baptême dans l’Esprit Saint : une générosité absolue de Dieu.

Rien ne peut nous rendre apte à la réception de ce don. C’est un appel à ne pas en rester au baptême de Jean qui est celui de nos efforts.

Il s’agit plutôt de nous ouvrir à une grâce, un don sans mesure, ce que nous ne pouvons pas nous donner à nous-même. C’est de l’ordre d’un laisser faire Dieu, se laisser éduquer par l’Esprit Saint.

 

 

 

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