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8 mai 2025 4 08 /05 /mai /2025 14:51
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6 mai 2025 2 06 /05 /mai /2025 11:08
Homélie de Sr Michèle pour un mariage

C’était le mariage du fils de ma nièce. Il m’avait demandé de commenter la première lecture de la célébration de son mariage. Voici le passage du livre de Michée qu’ils avaient choisi et le commentaire que j’ai donné.

 

Texte du livre de Michée. Traduction de l’hébreu en français dans la traduction de la Bible de Jérusalem. Edition Desclée de Brouwer

« Avec quoi me présenterai-je devant le Seigneur, me prosternerai-je devant le Dieu de là-haut ? Me présenterai-je avec des holocaustes, des veaux d’un an ? Prendra-t-il plaisir à des milliers de béliers, à des libations d’huile par torrents ? Faudra-t-il que j’offre mon ainé pour prix de mon forfait, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ?

 

On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que Dieu réclame de toi :

Rien d’autre que d’accomplir la justice,

d’aimer avec tendresse

et de marcher humblement avec ton Dieu »

Bible, livre de Michée chapitre 6 verset 6 à 8

 

Homélie de Sr Michèle

Nous venons d’entendre quelques lignes d’un livre de la Bible. Un livre parmi les 73 livres qui constituent la Bible car la Bible n’est pas un livre mais une bibliothèque de livres, 73 mis ensemble. Parmi ces 73, il y a ce petit livre qui compte 7 chapitres

Qui est Michée ? C’ est un homme qui a vécu 7 siècles avant le Christ. Qu’est-ce qu’on découvre dans ce livre ? On découvre un homme épris de justice et qui pour cela dénonce les injustices de son temps, la violence des riches, la corruption, l’oppression des faibles…Rien de nouveau sous le soleil, n’est-ce pas ? Ça rejoint plein de situations d’aujourd’hui qui sont les nôtres et celles de tous les temps. J’aime bien ce livre de Michée car il montre bien que ces livres bibliques ne sont pas hors-sol mais nous parlent dans l’aujourd’hui de nos sociétés et de nos vies.

C’est aussi quelqu’un , et c’est la deuxième thématique de son livre, quelqu’un qui a compris qu’on peut se faire de fausses images de Dieu et qu’on peut reconnaitre ces fausses images si on se rend compte qu’elles pourrissent la vie , qu’elles exigent de choses impossibles et inhumaines. C’est le sens du début du chapitre 6 où il dit que ce dieu-là , il le refuse.

Puis vient le texte que je viens de lire où il dit le Dieu auquel il croit.

Le Dieu auquel il croit se dit sous la forme d’ un appel.

Oui Dieu comme un appel

Un triple appel

*un appel à aimer avec tendresse

*un appel à accomplir la justice

*un appel à marcher avec lui comme un ami marche avec son ami.

 

Alors premier appel : Rien d’autre que d’aimer avec tendresse

Ça c’est fabuleux, car c’est un appel qui concerne tout le monde. C’est un appel qui est universel. C’est pour chacun, chacune et ce n’est pas une question de foi ou de non-foi, de croyant ou d’incroyant, de religion ou pas.

C’est pour toutes et tous : aimer avec tendresse.

Cela rejoint une phrase que j’aime particulièrement qu’on trouve dans un autre livre de la Bible qui est la première lettre de Jean. L’auteur déclare : « quiconque aime est né de Dieu et connait Dieu » 1Jn4, 7 . Donc si on aime on est né de Dieu. Si on aime on connait Dieu.

Cela suffit. Rien d’autre n’est nécessaire.

Et c’est ce petit morceau de phrase qui est étonnant : rien d’autre.

Cela signifie qu’il y de l’essentiel à ne pas louper, de l’essentiel à privilégier, de l’essentiel à sauvegarder et de ne pas se laisser absorber par ce qui n’est pas l’essentiel.

Rien d’autre que d’aimer avec tendresse.

Et cela passe par le plus quotidien du quotidien, par les plus petites choses qui sont en fait des grandes choses : par exemple, vraiment écouter quelqu’un, s’intéresser à l’autre, jouer avec ses enfants, donner le biberon à Jeanne et changer sa couche!  Comme j’ai vu il n’y a pas longtemps chez Clara et Rob !

Se donner des moments de qualité pour son couple, partager les tâches du quotidien, faire la cuisine, mettre la table, réfléchir au cadeau qu’on va faire, faire tout simplement le travail qui est le sien, et aussi prendre soin de soi car il s’agit aussi de s’aimer avec tendresse…la liste est infinie , à chacun et chacune de la compléter. C’est le regard qu’on pose sur ce quotidien qui change tout. En tout cela c’est aimer avec tendresse. Rien d’autre.

 

2ème appel : Rien d’autre que d’accomplir la justice.

Là aussi nous sommes dans l’universel d’un essentiel qui peut parler à tout le monde car cela touche à nos engagements dans la société. Michée je vous l’ai précisé au début s’est battu contre les injustices de son temps.

Rien d’autre que d’accomplir la justice, cela nous invite à ne pas nous résigner devant l’inacceptable, à nous opposer aux dominations en tout genre. Là aussi un lieu essentiel à privilégier et qui donne là aussi du sens à nos vies.

Ces deux appels en bref, ce n’est rien d’autre que ce qui peut rendre profondément heureux, en soi et pour soi, autour de soi et de gouter chaque jour de sa vie comme un cadeau inouï.

 

Et j’ajouterai bien ce troisième « rien d’autre » de Michèle car Michée ou Michèle c’est la même racine en hébreu !

Rien d’autre oui de gouter la vie comme un cadeau, gouter tout ce qui est donné, non comme un dû mais comme un cadeau, les choses du quotidien qui sont belles et bonnes, les plus petites surtout, ne pas s’y habituer rester dans l’étonnement par exemple de la présence de l’autre, d’avoir une habitation, de pouvoir prendre une douche, d’avoir des amis…là aussi je vous laisse continuer la liste.

 

Chère Hélène, cher Hugo, donc :

Aimez avec tendresse

Accomplissez la justice.

Goutez la vie comme un cadeau

Rien d’autre

Pour marcher avec Dieu comme des amis avec un ami.

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2 mai 2025 5 02 /05 /mai /2025 11:47
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1 mai 2025 4 01 /05 /mai /2025 13:48

Les chansons peuvent être aussi des lieux de méditation quand elles ont goût d’Evangile.

Celle-ci a été chantée en 1977 et a obtenu le prix de l’eurovision de la chanson. Chantée par Marie Myriam, écrite par Joe Gracy sur une musique de Jean-Paul Cara.

Voici une analyse de cette chanson qu’on peut trouver sur  Wikipedia :

« L'Oiseau et l'Enfant est un hymne à la paix avec une mélodie disco contenant des envolées lyriques. Le texte de la chanson, poétique, évoque une petite fille qui vit dans la misère, plus vraisemblablement dans un pays en guerre, mais qui, à la vue d'un oiseau, s'émerveille, et qui imagine qu'elle et lui pourraient changer le monde et le rendre plus pacifique. Il s'agit d'une allusion implicite à la colombe, symbole de paix.

Il évoque aussi la vision du monde de l'oiseau, qui voit la beauté du monde. L'oiseau et l'enfant représentant tous deux les images de la beauté et de l'innocence du monde, face à sa cruauté. La petite fille rêve que son pays devienne un pays d'amour, un pays d'amour qui dans un cœur d'enfant n'a pas de frontières. La chanson est devenue ensuite le symbole de la ligue des droits de l'enfant. »

1-Ecouter et voir une première fois cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=XQG8dtWClc8

2-Sentir comment cette chanson vous touche :

La voix, la musique, les paroles, les images.

3-Lire les paroles et méditer ces paroles

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la terre
Vois comme le monde, le monde est beau

Beau le bateau dansant sur les vagues
Ivre de vie, d'amour et de vent
Belle la chanson naissante des vagues
Abandonnée au sable blanc

Blanc l'innocent, le sang du poète
Qui en chantant invente l'amour
Pour que la vie s'habille de fête
Et que la nuit se change en jour

Jour d'une vie ou l'aube se lève

Pour réveiller la ville aux yeux lourds
Où les matins effeuillent les rêves
Pour nous donner un monde d'amour

L'amour, c'est toi
L'amour, c'est moi
L'oiseau, c'est toi
L'enfant, c'est moi

Moi, je ne suis qu'une fille de l'ombre
Qui voit briller l'étoile du soir
Toi, mon étoile qui tisse ma ronde,
Viens allumer mon soleil noir

Noire la misère, les hommes et la guerre
Qui croient tenir les rênes du temps
Pays d'amour n'a pas de frontières
Pour ceux qui ont un cœur d'enfant


Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la Terre
Nous trouverons ce monde d'amour

L'amour, c'est toi
L'amour, c'est moi
L'oiseau, c'est toi
L'enfant, c'est moi

Lesquelles me touchent le plus ? Et pourquoi ?

4-A nouveau écouter et voir cette video :

 https://www.youtube.com/watch?v=XQG8dtWClc8

Et me laisser rejoindre par l’espérance qui est chanter là.

5- Ouvrir la Bible   

Ex 3,7-10  

Sg11,21-26

Is 58,2-7

Mt 19,13-15

6-Parler à Jésus à partir de cette chanson et de ces textes bibliques.

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27 avril 2025 7 27 /04 /avril /2025 20:00
Retraite spirituelle animée par Sr Michèle en juillet 2025

Quoi ?

L’Evangile, une révolution qui libère

Quand ?

6 jours du 30 juin 18h au 7 juillet 9h

Quelle thématique ?

L’Evangile est une bonne nouvelle qui vient transformer, voire bouleverser nos représentations de Dieu mais aussi de nous-même et du monde. Cela demande du temps pour l’accueillir en profondeur et pour laisser l’Evangile nous libérer des impasses du religieux. 6 jours, c’est peu…mais déjà du neuf pour advenir !

Quelles particularités ?

Une manière de faire retraite spirituelle avec quelques originalités !

  • Retraite en silence mais on se dira bonjour chaque matin
  • Textes bibliques avec pistes pour la prière personnelle mais on vivra chaque matin la contemplation d’un texte biblique ensemble ( Un Partage Contemplatif )
  • Une écoute par le cœur mais aussi ce qui peut nourrir l’intelligence
  • Prière avec la communauté mais aussi un court office de Complies le soir
  • Une entrée dans l’oraison par des œuvres d’art.

Où ?

Centre spirituel ND du Cénacle

68 av de Paris 78000 Versailles

secretariat@cenacle78.fr

https://www.ndcenacle.org/activite/retraite-levangile-une-revolution-qui-libere/

06 39 50 21 56

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 17:28
Homélie du 2ème dimanche de Pâques: Jn 20,19-29

Dans l’évangile de Jean au chapitre 20 verset 19 à 28

Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Les évangiles ne sont pas faits pour être lu seulement mais pour qu’on y entre ! Y entrer et être là à regarder, écouter pour qu’ils nous communiquent la vie de Jésus.

Alors regardons et écoutons.

Regardons le lieu. Les disciples sont à l’intérieur d’une maison qu’ils ont verrouillée. Un lieu clos.

Et c’est la peur qui les a fait s’enfermer. On peut comprendre ! Disciples d’un condamné à mort, ils appartiennent au camp de la défaite, au parti de la défaite. En fait, ils sont comme leur maître : enfermés dans un tombeau.

Soyons avec eux dans ce lieu : lieu de la déception après tant d’espoir suscité par l’action de Jésus quand ils le suivaient , lieu de tristesse après tant de joie que sa parole avait éveillé en eux, lieu de la nuit après tant de lumière que sa présence leur donnait, lieu de mort après tant de vie qu’il donnait à qui le rencontrait !

Les rejoindre dans ce lieu là. Pourquoi ?

Parce que ce lieu c’est aussi le nôtre : notre vie aussi est traversée par des déceptions, des tristesses, des nuits, des morts.

Si nous consentons à les rejoindre dans le lieu là, ce texte va nous concerner, ce texte va pouvoir nous parler.

Il va nous dire que Jésus aujourd’hui vient nous rejoindre nous aussi.

Nous allons pouvoir accueillir la phrase étonnante : « Jésus vint et se tint au milieu d’eux ».

Cette bonne nouvelle va nous être dite à nous : Jésus nous rejoint au cœur même de ce qui peut faire mal dans notre vie, et aucun verrou au monde ne peut l’empêcher de nous rejoindre.

Même ceux que je me suis mis moi-même.

Mais pour cela, il vous sera nécessaire d’oser nommer ce qui en vous relève de la déception, de la tristesse, de la nuit, de la mort dans votre vie pour pouvoir ensuite regarder, étonné, ébloui, Jésus venir et se tenir là pour vous assurer de sa présence, et vous adresser sa parole de paix :

« Paix à vous », parole 3 fois dites dans ce passage.

Ecoutons une autre parole toute aussi étonnante :« Moi je vous envoie recevez l’Esprit Saint, remettez les péchés »

Ces paroles du Christ, s’adressent aux disciples, donc à chacun de nous.

Nous aussi sommes envoyés, recevant la force de l’Esprit Saint pour être signe du pardon offert.

Souvent, nous ne prenons pas assez au sérieux ce que nous dit Jésus, nous nous protégeons de ses paroles en nous disant : ce n’est pas à nous qu’il s’adresse.

Baptisés, donc disciples nous sommes envoyés :

Accueillons cet envoi en mission, c’est constitutif de notre être baptismal.

L’Esprit nous a été donné au baptême et à la confirmation.

Il nous a fait prêtre, prophète et roi.

-Roi pour gérer notre vie dans le sens de la justice, et ouvrer à un monde selon le cœur de Dieu

-Prêtre pour être des célébrants de son amour, devant lui pour le louer

-Prophète pour écouter sa parole et pouvoir en témoigner par nos actes et nos paroles

-Envoyés pour dire la miséricorde.

Ces mots de Jésus aux disciples sont donc pour nous.

Ecoutons une autre parole : « Nous avons vu le Seigneur » et mesurons l’extraordinaire de la joie des disciples : le vaincu, le rejeté, le condamné, le crucifié mort sur la croix, il est vivant et on l’a vu vivant.

La lumière après la nuit, la joie après la douleur.

Pesons ce poids de joie des disciples.

Pesons la force de cette joie, qui seule explique la force de leur témoignage, la transformation que cela va opérer en eux et qui ira jusqu'à donner leur vie pour témoigner de lui.

Cela voulait dire pour eux que tout dans la vie de Jésus est véridique, que tout est digne de foi.

Dieu a donné raison au crucifié contre ceux qui en avait fait un paria, un blasphémateur.

Notre foi repose sur leur témoignage.

Ils ont vu c’est pourquoi ils ont parlé.

Ce « voir » des disciples n’est pas le nôtre. Et pourtant, nous aussi d’une autre manière il nous est donné de voir ! Comment ? Une question que je laisse à votre réflexio priante !

Regardons Thomas.

Patron des douteurs dit-on, un modèle pour nous qui pouvons vivre le doute lancinant mais surtout le modèle positif de ceux qui veulent bâtir leur foi sur une expérience personnelle et non sur une rumeur.

Ecoutons une autre parole de Jésus

« Porte ton doigt ici : voici mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté »

Entendre ces paroles de Jésus à Thomas. Elles sont l’exacte réponse à sa demande : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous…si je ne mets pas ma main à son côté… »

Prenons conscience de la délicatesse de Jésus : Jésus approuve Thomas dans son désir de toucher et de voir, il le rejoint au cœur de son incrédulité, comme il nous rejoint aussi là où nous sommes et comme nous sommes.

Regardons avec les yeux de la foi ce corps glorieux de Jésus, ce corps ressuscité qui porte à jamais et pour l’éternité les marques de sa passion.

Dans la foi, nous pouvons faire le même geste que Thomas et déposer en ses blessures, nos blessures, tristesses, déceptions, peurs, nuits…

Ecoutons la béatitude que Jésus exprime :

« Heureux ceux qui croiront sans avoir vu »

Il parle de nous.

Goûtons là encore la délicatesse de Jésus. Il pense à nous qui ne sommes pas les témoins directs, et qui croient sur le témoignage des disciples. Joie de croire.

Laissons-nous aller à cette joie

Ecoutons le cri de Thomas « Mon Seigneur et mon Dieu »

Un cri qu’on peut avoir après tant de nuit. Il est le seul à le pousser. Heureuse nuit qui lui a valu un tel cri de joie et de foi. Ce cri, on peut le faire nôtre pour laisser descendre en nous la réalité qu’elle signifie : « Mon Seigneur et mon Dieu »

 

Peinture de : evangiel-et-peinture.org 

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18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 12:09
NON. La mort du Christ sur la croix n’est pas le prix à payer pour que Dieu pardonne !

NON. La mort du Christ sur la croix n’est pas le prix à payer pour que Dieu pardonne !

Quelle sordide image d’un Dieu qui voudrait de la souffrance pour pardonner !

NON. Dieu est don et pardon de toute éternité.

Cette théologie du rachat a de plus enlever à la croix du Christ, la dénonciation de toute injustice. La croix du Christ c’est aujourd’hui en chaque violence. La croix du Christ c’est toutes les femmes violées, tous les gens torturés, tous les enfants tués...La croix du Christ c’est la dénonciation du mal infligé aux autres. On tue Dieu en chaque violence infligée. Dieu est du côté de celles et ceux qui souffrent.

Et notre réponse à la croix du Christ, c’est notre engament pour lutter contre toute injustice.

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9 avril 2025 3 09 /04 /avril /2025 15:16
Evangile des Rameaux : la dénonciation de l'injustice.

Evangile des Rameaux : la dénonciation d’une injustice

 

Le dimanche des Rameaux nous nous remet devant ce récit de la mort de Jésus. Cette année, nous le lisons dans l’Evangile de Luc chapitre 26 et 23.

Ces récits de la passion dans les Evangiles restent d’une actualité brulante et de tous les temps.

Un homme est arrêté, jugé, condamné, exécuté et de plus il est innocent !

Victime de l’injustice comme l’ont été et le sont encore tant de gens. Il est l’innocent à qui tous les bourreaux font violence.

Entendre, lire ce récit c’est donc une plongée dans le monde de la violence et de l’injustice des pouvoirs politiques, religieux, claniques, qui continuent de sévir.

Ecouter la passion c’est écouter, regarder le sort de tant de femmes et d’hommes en ce moment.

C’est donc un récit dangereux pour tout pouvoir qui s’arroge le droit de tuer car ce récit est une dénonciation en montrant que Dieu est du côté de ceux qui souffrent.

Le Dieu crucifié, victime de l’injustice est jugement contre toute injustice.

En Jésus, Dieu est donc là, avec nous, non seulement un jour du temps quand il a hurlé de douleur sur la croix, mais aussi de tout temps. Il crie sa douleur pour tout ce qui dans ce monde pourtant si beau, est défiguré par l’injustice et par l’absurde.

Il est là avec nous, sans mots, mais il est là. Il nous prend la main, il nous prend dans ses bras pour que, de la douleur, puisse naître peu à peu une détermination, une force pour combattre, une force pour vivre et faire vivre.

« Ayant aimé les siens, il les aima jusqu’à l’extrême ». Jn 13,1

Voilà la raison de la croix : un amour en excès. Une fidélité de Dieu qui va jusqu’au bout. Il va jusqu’au bout de la non-violence et ne répond pas par la violence à la violence. Il fait jusqu’au bout ce qu’il a toujours fait et dit.

Reculer devant la croix, cela aurait décrédibiliser toute sa vie, toutes ses paroles, toute sa Bonne Nouvelle.

Malheureusement, ce n’est pas cette lecture qui a dominé la réflexion chrétienne. Une lecture a même atteint le summum des fausses images de Dieu en présentant les souffrances et la mort du Christ comme le prix à payer pour que Dieu pardonne ! On peut légitimement s’indigner devant ce Père qui aurait besoin de la mort de son Fils pour nous pardonner.

Le théologien Juan louis Segundo le fait en écrivant : « Un Dieu d’amour n’est pas compatible avec un être qui peut être offensé au point de devoir sacrifier son Fils pour rester en paix avec soi-même et se réconcilier avec l’offenseur » [1]

Malheureusement c’est cette conception qui domine dans la liturgie de la messe, dans la liturgie des Heures pour ne citer que c’est deux lieux qui imprègnent tellement les mentalités.

[1] Juan louis Segundo Qu’est-ce qu’un dogme, Cerf CF n°169 p 507

La peinture est de He Qi

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28 mars 2025 5 28 /03 /mars /2025 11:33
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27 mars 2025 4 27 /03 /mars /2025 13:31

Les Orchidées Rouges luttent contre les mutilations sexuelles et les mariages forcés et accompagnent les femmes qui en ont été victimes dans leur processus de reconstruction via des instituts à Bordeaux, Lyon et Paris. La Fondation des Femmes est fière de les soutenir ! Pour que la Fondation des Femmes puisse continuer à soutenir toutes les associations qui en ont besoin, faites un don sur fondationdesfemmes.org

 

 

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